Journal C'est à dire 213 - Septembre 2015

R E T O U R S U R I N F O

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Prix de l’immobilier : + 4,1 % pour l’ancien à Morteau

ÉDITORIAL Fondamentaux Voilà le grand retour de la dictée à l’école ! Plutôt, l’annonce du grand retour de la dictée. Car au-delà de cet effet de manche de la ministre de l’Éducation Nationale, il faut désormais que ce point qui ne figu- re pas explicitement dans la nou- velle mouture du conseil supérieur des programmes soit clairement ajouté pour qu’on y croie vraiment. L’intention est là, c’est déjà un grand pas. La ministre a enfin compris que le galimatias pondu dans la pre- mière mouture de la réforme n’aurait fait qu’aggraver le problème. Cette première mouture où par exemple, au lieu de nommer “ballon” un bal- lon on parlait de “référentiel bon- dissant” et plutôt que de parler de nager dans une “piscine”, les adeptes du jargon administratif par- laient plutôt de “milieu aquatique profond standardisé”. Oubliée donc cette soupe bureaucratique, la ministre a heureusement souhaité revenir à l’essentiel après avoir tou- ché le fond de l’absurdité. Retour annoncé des fondamentaux de l’apprentissage donc, et il est temps. L’abandon de ces méthodes rudi- mentaires au fil des dernières décen- nies a incontestablement fait bais- ser le niveau global des élèves, tout le monde s’accorde maintenant à le dire. Des chercheurs ont sou- mis des élèves à une même dic- tée en 1987, puis en 2007. Le résul- tat est affligeant : les élèves de 5 ème avaient en 2007 un niveau com- parable à celui des élèves en CM2 vingt ans plus tôt. Le constat est pire en zone sensible où ce sont les élèves de 3 ème qui atteignaient le même niveau que ceux de fin de primai- re vingt ans plus tôt. L’autre constat récemment mis en lumière est que les outils numériques, que d’aucuns voudraient généraliser dès la mater- nelle, ne sont pas les meilleurs fac- teurs d’apprentissage pour les élèves. On ne va pas remonter aussi loin que ces lettres de poilus, relues récemment, qui montrent qu’à 18 ou 20 ans, les jeunes de l’époque, qu’ils soient paysans ou ouvriers, maniaient la langue autrement mieux que nos enfants aujourd’hui. Il ne s’agit évidemment pas de revenir aux apprentissages en cours au temps de Jules Ferry. Mais pour fai- re du neuf et du mieux, il faut par- fois avoir l’humilité de puiser dans ce terreau ancien tout ce qu’il a enco- re de fertile. Les fameux savoirs fon- damentaux ne sont pas ringards, ils sont au contraire bâtisseurs d’avenir pour les “apprenants” d’aujourd’hui que sont nos enfants. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2015 Crédits photos : C’est à dire, Foxazik, L. Gattaud, M. Maugain, P. Mollier, M.J.C., Simonin, N. Zorzi.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abor- dés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Tourbières du Mémont : le chalet enfin démonté

fasse pas sur les terres” ajou- tait la C.P.E. Le permis de construire ce petit chalet de 28 m 2 avait été délivré en mai 2008 avec un intitulé un peu cocasse : “Bâtiment à usa- ge de laboratoire nécessaire à la mise en valeur des res- sources naturelles” , alors qu’il ne serait rien d’autre qu’une plate-forme pour “poser des chaises longues et faire des barbecues” commentait la Commission qui se félicite aujourd’hui de l’issue de cet- te affaire. “Le propriétaire avait été poursuivi au pénal. Le démontage a enfin été effec- tué” commente avec satisfac- tion l’association de défense de l’environnement. Il aura quand même fallu plus de cinq ans pour se résoudre à res- pecter la loi.

eux. Fustigeant la gestion socia- liste au passage avec “la dette multipliée par 3 en 10 ans quand l’investissement a baissé de 10 %” , la tête de liste régionale y est allée de son refrain contre “les baisses de dotations, les réformes venues d’en haut, bâties à la hâte, qui ont malmené les territoires, la destruction systé- matique des réformes de la pré- cédente majorité.” On en pas- se et des meilleures… Un point n’a cependant pas été tranché ce jour-là, celui de la personne qui sera désigné tête de liste pour le Doubs. Deux étaient toujours en lice : le maire de Pontarlier (non encarté) Patrick Genre et Valère Nedey (Les Républicains). Réponse début octobre au plus tard promettent les états- majors. Pour le neuf, le prix médian est resté stable sur l’année écou- lée avec un prix médian de 2 880 euros du m 2 . Le prix du ter- rain à bâtir pour l’ensemble du département du Doubs a aug- menté de 4,1 % pour passer à 54 000 euros. Selon la chambre interdépartementale, cette ana- lyse par secteurs “révèle de forts contrastes qui témoignent d’un marché encore désorienté. Il semble que l’envie d’accéder à la propriété des acquéreurs a eu raison de leur crainte de l’avenir, qui prédominait en 2014. Les pri- mo-accédants sont de retour sur le marché, encouragés par une hausse de leur pouvoir d’achat immobilier en raison de la bais- se des prix conjuguée à des taux d’intérêt historiquement bas.” lier (+ 6,2 %) et Morteau (+ 4,1 %) toujours pour l’ancien. En sens inverse, des baisses de prix plus significatives l’ont été sur les communes d’Ornans-Valdahon (- 20,2 %) et la périphérie de Montbéliard (- 11,1 %).

I l a fait une - rapide - visite du Haut-Doubs samedi 5 sep- tembre dernier pour lancer offi- ciellement la campagne des élec- tions régionales des 6 et 13 décembre prochains pour la droite désormais unie. Avant son discours devant un bon millier de sympathisants réunis à la sal- le des fêtes, Nicolas Sarkozy a fait une petite halte gustati- ve devant la mairie de Gilley où les sociétaires de la fruitière à comté lui avaient préparé une petite séance de dégustation. Il fut donc question d’A.O.C., d’A.O.P., de comté et de la fin des quotas laitiers. Mais para- doxalement, le discours le plus accrocheur fut celui de François Sauvadet que les Haut-Doubiens (et les Doubiens tout court) ont découvert pour la plupart d’entre Les prix médians pour les appar- tements anciens sont recensés sur le secteur Mont d’Or et Lacs (2 260 euros le m 2 ), puis Pontar- lier (2 190 euros le m 2 ), Morteau (2 060 euros) où ils sont large- ment supérieurs au prix médian du département (1 640 euros). Le prix médian sur Besançon est de 1 660 euros. Par contre, les prix médians sur Montbéliard et Baume-les-Dames sont bien inférieurs (1 010 à 1 060 euros). Des hausses de prix sur un an ont été constatées sur Pontar- L es notaires de Franche- Comté ont présenté jeudi 24 septembre leur 14 ème Observatoire de l’immobilier du département du Doubs. Leur ana- lyse reflète avec une grande pré- cision le marché de l’immobilier et sa tendance. Sans surprise, la bande frontalière fait encore parler d’elle. Alors que les prix baissent dans des secteurs com- me Besançon ou Montbéliard, ils augmentent toujours à Morteau et Pontarlier.

L’ affaire remonte à six ans. La Commission de pro- tection des eaux de Franche-Comté (C.P.E.) avait alors assigné en justice le mai- re de la commune du Mémont en vue d’annuler le permis de construire qui avait été accor- dé à un particulier pour édifier un chalet d’agrément au beau milieu des tourbières. Il est vrai que ce petit chalet en rondins posé au bord de l’eau donnait des airs de Scandi- navie à l’endroit, situé à l’écart de la commune du Mémont. Mais ce paysage de carte postale aurait été idyllique s’il n’y avait pas ce petit problè- me : le chalet en question avait été construit en toute impunité, en pleine zone natu- relle protégée, malgré ce per- mis de construire délivré par la commune. Le tribunal admi- nistratif avait eu beau annu- ler ce permis de construire dans un jugement remontant à septembre 2009, le pro- priétaire avait refusé obsti- nément de le démonter. Six

ans après, il s’est enfin réso- lu à appliquer les décisions de justice. Car la très tenace Commission de protection des eaux (C.P.E.) avait por- té plainte à la gendarmerie pour “poursuite d’une construction sans permis.” “Nous voulons la remise en état du terrain et que cette construction sans permis valable disparaisse. Notre objec- tif est purement environne- mental” disait il y a cinq ans la C.P.E. qui n’a eu aucun scru- pule à demander la destruction pure et simple du chalet : “Ça se fait sur les plages avec les paillotes illégales. Il n’y a aucu- ne raison pour que ça ne se

Nicolas Sarkozy en reconquête dans le Doubs

Le chalet incriminé a été démonté cette année (photo archive Càd).

Nicolas Sarkozy est venu lancer la campagne des régionales de décembre et motiver ses troupes.

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