Journal C'est à dire 213 - Septembre 2015

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Le maire de Morteau obligé d’augmenter les impôts Impôts

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tés à la baisse des dotations, mais également à l’augmentation de certaines charges : revalorisa- tion des catégories C, glissement vieillesse-technicité, réforme des rythmes scolaires - qui nous coû- te 25 000 euros par an… Nous avons donc dû chercher à faire des économies. Sur le fonction- nement, j’ai dû réduire le péri- mètre budgétaire de certaines manifestations” poursuit la dépu- tée-maire. Un exemple récent : le financement du Flambée de la Morteau a été réduit de 40 %, avec les conséquences que l’on a vues sur le manque de succès de cette édition 2015. “J’ai aus- si choisi de réduire le budget du

Après 17 ans de pause fiscale, Annie Genevard se dit contrainte d’augmenter le taux des impôts locaux pour maintenir les investissements. D’autres bud- gets pourraient être rognés.

D ans une interview accordée à l’association des maires de France, le maire de Morteau Annie Genevard est montée au créneau pour dénoncer à son tour les coupes sombres que l’État demande d’effectuer aux com- munes. Chiffres à l’appui : “Nous perdons 400 000 euros sur quatre ans, soit environ 90 000 euros par an, sur un budget de fonc-

tionnement de 7 millions d’euros. Ces 90 000 euros représentent environ 5 points de fiscalité” annonce M me Genevard. Pour fai- re face à ces contraintes, la prio- rité a été donnée aux économies. “J’ai économisé tout ce que je pouvais sur le fonctionnement. Les économies que l’on a faites là-dessus, on ne peut pas les renouveler. Cette année, nous sommes non seulement confron-

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fleurissement poursuit Annie Genevard dans son interview à l’A.M.F. Nous avons essayé, pour l’instant, de ne pas être dans des coupes drastiques, je n’ai pas touché aux services ni à la cul- ture. Sur l’investissement, on choisit, on arbitre… on est dans un rétrécissement global. Il y a un repli tous azimuts, sur les dépenses de fonctionnement, les investissements, l’emploi.” La conséquence des efforts d’économies demandés par l’État, c’est la hausse prochaine des impôts locaux à Morteau. le mai- re la justifie : “J’ai dû à mon grand regret me résoudre à aug- menter la fiscalité, ce que je n’avais pas fait depuis 17 ans, grâce aux économies que nous avons faites sur le fonctionne- ment. Comme quoi, la vertu n’est pas récompensée. Ceux qui n’ont

pas été dispendieux sont enco- re plus pénalisés. J’ai donc aug- menté de deux points les taux, et je vais être obligée d’augmenter les taux de la taxe sur la consom- mation finale d’électricité, de deux points. C’est la seule maniè-

agents pour 7 000 habitants, on ne peut pas dire que ce soit exces- sif. Nous avons déjà dû faire des choix sur les politiques publiques. Nous avons dû faire payer une partie des ateliers périscolaires, par exemple - ce que nous

re de financer les opé- rations de développement durable qui me tiennent à cœur.” Pour l’instant, des domaines comme la cul- ture ou le sport n’ont pas été pénalisés. Mais jus- qu’à quand. “Je ne l’exclus

n’aurions pas fait il y a quelques années. Il n’est pas impos- sible que l’on doive toucher à la culture, au sport. Je ne m’y résoudrai qu’en der- nière extrémité. Ce n’est pas par choix

Un exemple récent : le financement du Flambée de la Morteau.

Après l’augmentation des taux des impôts locaux, Morteau pré- voit aussi d’augmenter les taux de la taxe sur la consom- mation finale d’électricité.

pas, hélas, répond Annie Gene- vard. La première victime de la baisse des dotations, c’est l’investissement. On ne peut pas tellement jouer sur la masse sala- riale, sauf sur du temps long, en ne remplaçant pas les départs en retraite. Mais je n’ai que 60

idéologique que l’on s’en prend à la culture, c’est sous la contrain- te” termine-t-elle. Avec ses col- lègues maires, elle fera sans dou- te entendre sa voix au prochain congrès des maires de France programmé fin novembre pro- chain à Paris.