Journal C'est à dire 213 - Septembre 2015

É C O N O M I E

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16 600 exploitations agricoles sur l’Arc jurassien franco-suisse Depuis 15 ans, le nombre des exploitations agricoles ne cesse de reculer sur l’Arc jurassien franco-suisse. Elles sont moins nombreuses, mais elles sont plus grandes. Agriculture

D ans une récente étu- de sur l’agriculture dans l’Arc jurassien, l’Observatoire Statis- tique Transfrontalier de l’Arc Jurassien (O.S.T.A.J.) a recen- sé 16 580 exploitations répar- ties de part et d’autre de la fron- tière, dont 7 510 en Suisse. Il

suisses. Près de 50 % d’entre elles sont spécialisées dans “l’élevage d’herbivores, princi- palement de bovins.” Ce type d’élevage “est ainsi l’activité principale de 43 % des exploi- tations de la zone.” Les agriculteurs français et suisses élèvent des bovins mais

L’autre enseignement que l’on peut retenir de l’étude de l’O.S.T.A.J. est que les surfaces herbagères ont tendance à pro- gresser. Les prairies gagnent du terrain ! Elles ont augmen- té de 3,7 % entre 2000 et 2013 sur l’Arc jurassien, avec une hausse plus rapide côté France du fait des exigences imposées par le cahier des charges des A.O.P. fromagères. “Dans le département du Doubs et le can- ton de Neuchâtel, 85 % de la sur- face agricole utile est constituée de surfaces en herbe.” La production agricole dans l’Arc jurassien emploie 30 000 actifs.

apparaît que ces entre- prises n’ont pas le même profil d’un pays à l’autre. Côté helvé- tique, “elles sont enco- re organisées selon une structure familiale et couvrent une surface de 30 hectares en

pas pour les mêmes rai- sons. “En Franche- Comté, les élevages bovins sont en effet le plus souvent spéciali- sés dans la production laitière où ils représen- tent plus de 37 % des exploitations. Dans le

“Six exploita- tions sur dix spécialisées dans la production laitière.”

moyenne. En France, avec 70 hectares en moyenne, les struc- tures sont plus grandes et adop- tent de plus en plus une forme sociétaire” remarque l’O.S.T.A.J. qui relève par ailleurs que le nombre des exploitations ne ces- se de diminuer depuis 2000. Plus d’un quart d’entre elles a disparu en quinze ans ! Elles sont moins nombreuses, mais elles sont plus grandes. Si elles se différencient par leur taille, la moitié des exploitations partagent la même activité qu’elles soient françaises ou

département du Doubs en par- ticulier, six exploitations sur dix sont spécialisées dans la pro- duction laitière.” Si les agricul- teurs du Doubs sont plus nom- breux à produire du lait, c’est parce qu’il est bien valorisé pour ce qui est du lait à comté (les 3/4 des vaches laitières franc- comtoises sont élevées dans ce département). Ce n’est pas le cas en Suisse où la plupart des exploitations combinent deux activités pour rester viables : la vente de viande et la produc- tion laitière.

Commerce Le réseau Biocoop arrive sur Morteau

ve. “Le choix de Morteau a été fait parce que l’Arc jurassien n’était pas encore correctement couvert par le réseau Biocoop, présent à Pontarlier et à Mont- béliard, mais pas encore sur l’axe Morteau-Maîche. Il y a une vraie demande, et nous ne sommes pas là non plus pour écraser qui que ce soit. Nous c’est avant tout un épicier” déve- loppe le futur responsable. La création de ce nouveau maga- sin vient encore conforter, s’il en était besoin, la zone commer- ciale de Morteau. Biocoop Morteau serait le dixiè- me du genre en Franche-Com- té. Il en existe deux à Besan- çon, deux à Belfort, un à Mont- béliard, un à Vesoul, un à Pon- tarlier, un aux Rousses et un à Dole. Sur le plan national, le réseau Biocoop compte quelque 350 magasins. C’est le premier réseau bio de France. L’esprit Biocoop, selon ses allons apporter une offre complémentaire, notamment en ce qui concerne l’épicerie et les produits frais. Biocoop,

concepteurs, c’est “le dévelop- pement de l’agriculture biolo- gique dans un esprit d’équité et de coopération.” Biocoop s’illustre aussi par ses produits du commerce équitable et par un vaste choix d’éco-produits et de cosmétiques. L’histoire de l’enseigne remonte à 25 ans. À la fin des années soixante- pour développer une consom- mation bio de qualité, se réunis- sent en coopératives de consom- mateurs : le réseau était né. Dans un contexte agricole bio- logique désorganisé et face à une multiplicité de cahiers des charges bio aux exigences dis- parates, les coops décident alors de se structurer en deux grou- pements régionaux de coopéra- tives de consommateurs, réunis ensuite en un seul : l’objectif était de créer un nouveau pro- jet qui bénéficie à chacun, pro- ducteurs et consommateurs. J.-F.H. dix, des consommateurs et des producteurs, ani- més par une même volonté de soutenir une agriculture biologique

Cette enseigne, leader en France de la distribution de produits bio, a un projet d’installation sur la zone commerciale, chemin des Pierres, là où déména- ge aussi la pharmacie Principale.

L’ information de la créa- tion d’un magasin Bio- coop à Morteau, qui cir- culait jusque-là dans le micro- cosme commerçant mortuacien, se précise. “L’idée d’un Biocoop sur Morteau est validée” confir- me Christophe Maire. Le pro- jet sera une réalité dès l’an pro- chain chemin des Pierres, dans les anciens locaux des Surge- lés Chopard dont la première partie sera investie par la phar- macie Principale qui quittera le centre-ville. “Nous propose- rons une surface de vente de 270 m 2 dont l’entrée se fera sur le côté du bâtiment, côté notaires. Biocoop occupera environ les deux tiers de ce bâtiment” ajou- te Christophe Maire, originai- re de Besançon, mandaté par le réseau Biocoop pour monter ce projet, et futur sociétaire de ce réseau de cette coopérati-

“Un esprit d’équité et de coopération.”

Une journée pour découvrir des solutions connectées pour votre entreprise

lundi 19 octobre 2015 º =!E5

Inscription gratuite et obligatoire sur : www.lesclesdunumerique.fr contact CCI du Doubs : 03 81 25 26 50

les partenaires

un événement

Biocoop s’installera dans une partie des anciens locaux Surgelés Chopard.

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