Journal C'est à dire 213 - Septembre 2015

L E P O R T R A I T

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Damprichard

Aurélien Berna, un pro de l’animation qui a su se faire un prénom Arrivé il y a plus de dix ans sur le plateau de Maîche, Aurélien Berna y a imposé son prénom dans le domaine de l’animation. Son entreprise Music and Show s’est quant à elle fait un nom et le jeune homme voit aujourd’hui son talent reconnu. Devenu incon- tournable, il revient sur son parcours.

O riginaire d’Audincourt, Auré- lien Berna a un parcours aty- pique pour le professionnel du spectacle qu’il est aujourd’hui. “Après un Bac littéraire, j’ai en effet étu-

d’improvisation, j’ai appris très vite à maîtriser ma timidité naturelle et à prendre l’assurance nécessaire pour me produire sur scène.” Tous les ingrédients sont là pour qu’Aurélien se mue en ani- mateur…

dié l’histoire à l’université” confie-t-il. Oui, mais au fond de lui, depuis l’enfance, le goût du spectacle est bien présent. Celui de la chanson d’abord, un talent inné puisqu’il a tou- jours travaillé sa voix seul,

Ce sera très vite le cas au sein d’une société d’animation du pays de Montbéliard où il effec- tue ses premiers pas. Il se sou- vient d’ailleurs de sa toute pre- mière prestation d’animateur,

Au fil des années, Aurélien a ajouté une corde à son arc : la location et l’installation de matériel technique pour toutes sortes de manifestations.

La technique pour se diversifier.

ce domaine qu’il maîtrise désormais parfaitement. Après une étude de mar- ché, c’est donc à Maîche et sur le pla- teau qu’il pose ses valises, dans un sec- teur qu’il connaît bien puisqu’une par- tie de sa famille y réside. Juridique- ment, il intègre la coopérative d’activité Coopilote qui le soulagera de toute la partie administrative et comptable afin de mieux se consacrer au spectacle, à l’animation. “Le challenge n’était pas aisé car il a fallu avant tout se faire connaître, prospecter dans un secteur où une telle société n’existait pas mais où le besoin était latent.” Petit à petit, il réussit à convaincre des particuliers

pour des fêtes privées, ce qui va consti- tuer sa meilleure publicité : le bouche à oreille. Malgré tout, les débuts de Music and Show Organisation, son entreprise désormais installée dans ses nouveaux locaux à Damprichard, ne sont pas faciles. Il a fallu convaincre, patiemment. Maintenant, après douze années de travail à animer les fêtes et soirées sur le plateau et même au-delà, Aurélien s’est imposé et ses compétences sont connues et reconnues de tous. Au fil du temps, le panel de ses prestations s’est également élargi. “Outre les tra- ditionnelles soirées pour les particu-

liers, collectivités, associations ou enco- re comités d’entreprise, je propose pour des conférences, concerts ou toute autre manifestation tout le nécessaire, de la décoration à la location de matériel d’éclairage, de sonorisation… Avec ou sans technicien pour l’accompagnement.” Une diversification qui est une nou- velle étape qui n’a pas été un long fleu- ve tranquille. “J’ai dû accepter les critiques, me remettre en question et devenir encore plus exigent tout en répondant aux nouveaux besoins des différents clients.” Music and showmust go on ! D.A.

s’exerçant sur des chansons de varié- té française. Et c’est sur les podiums et fêtes estivales pendant les vacances scolaires qu’il va pour la première fois se présenter à un public, par plaisir et sans doute déjà avec l’idée en tête d’en faire son métier. Une autre corde est ensuite venue s’ajouter à son arc au moment de l’adolescence, le théâtre. “Avec des professeurs comme Hervée de Laffond et Jacques Livchine du centre d’art et de plaisanterie de Montbéliard, grâce à des exercices de mime ou

à l’occasion d’un mariage à Villars-sous- Ecot, où, sans aucune préparation il a dû faire face à deux familles désireuses de faire la fête. “Malgré le trac, en impro- visant totalement, cette soirée a été un succès” se souvient-il. Le premier d’une longue série de soirées, bals, karaokés et fêtes de quartier. Avec tou- jours la même envie, le même dyna- misme. Tout naturellement, en 2003, Aurélien décide donc de créer sa propre entre- prise, de voler de ses propres ailes dans