La Presse Bisontine 122 - Juin 2011

22 DOSSIER

La Presse Bisontine n° 122 - Juin 2011

GRAND BESANÇON Robert Stepourjine “Nous lâcherons du lest pour des communes qui ont peu de logement” Il y a un an, les élus de la Communauté d’Agglomération u Grand Besançon ont validé le Programme Local d’Habitat (P.L.H.). Ce document fixe les possibilités de production de loge- ments, commune par commune, pour les 25 prochaines années. Les explications du vice-président délégué en charge de l’habitat.

Robert Stepourjine, maire de Pirey, maîtrise la problématique habitat à l’échelle de l’Agglo (photo archive L.P.B.).

L a Presse Bisontine : Le SCoT prévoit la construction de 31 000 à 33 000 logements à répartir sur 133 communes pour les 25 prochaines années. Il est prévu d’en construire combien sur le territoire de la C.A.G.B. ? Robert Stepourjine : Les objectifs pour la communauté d’agglomération du Grand Besançon sont compris entre 26 700 et 27 500 logements. L.P.B. : Ce volume de logements est réparti de manière inégale à l’échelle de la C.A.G.B. Sur quelles bases ont été faits les choix ? R.S. : Les travaux de prépara- tion du SCoT ont permis de défi- nir une armature urbaine. Elle identifie des communes dites relais comme Saône, d’autres qui sont placées sur un axe fer- roviaire comme Torpes, d’autres dites périphériques ce qui est

le cas de Pirey, où d’autres enco- re qui ont une activité com- merciale. Le SCoT indique qu’il est préférable de développer l’habitat sur ces communes de l’armature urbaine plutôt que dans les autres. Lorsque nous avons élaboré le P.L.H., nous avons donc travaillé en fonction de cette armature. Ainsi, par exemple, nous avons chiffré a minima 3 500 logements

L.P.B. : Les communes rurales qui n’ont ni train, ni commerce, et qui sont éloignées de réseaux de transport en commun se voient dont attribuer un nombre de logements inférieur ? R.S. : Nous avons établi des cri- tères qui nous ont permis de donner des chiffres commune par commune. Mais ce sont des chiffres bruts, qui seront réajus- tés dans deux ans pour com- mencer au regard de l’évolution des documents d’urbanisme. Des communes diront peut-être qu’il leur sera impossible de réa- liser 350 logements et d’autres au contraire qui estimeront que 30 logements est un chiffre lar- gement insuffisant.Nous aurons toujours la possibilité d’adapter ces chiffres. L.P.B. : Le problème de communes comme Busy ou Vorges-les-Pins qui sont très peu dotées est qu’elles n’ont

construits sur 25 ans, répartis sur les dix communes péri- phériques à Besan- çon que sont Avan- ne, Beure, Chalezeule, École- Valentin, Pirey, Pouilley-les-Vignes, Thise, Franois, Ser- re-les-Sapins, et Miserey-Salines.

peler que nous ne sommes pas dans un dispositif de rigueur absolue. L’idée est bien d’éviter l’étalement urbain. Ce que je veux dire à ces communes qui peuvent se retrouver gênées, c’est qu’il serait logique qu’elles développent de l’habitat locatif qui permet justement d’alimenter le volet “jeunesse” en favorisant l’installation de familles avec de jeunes enfants qui iront à l’école.

pas d’autre levier que l’habitat pour se développer. Elles ont le sentiment que le P.L.H. met un coup d’arrêt à leur évolution alors qu’elles ont inves- ti dans une nouvelle école ? R.S. : J’en suis conscient. Il est vrai que Vorges-les-Pins, mal- heureusement peut-être pour elle, bénéficie d’un nombre de logements un peu faible. Mais ces chiffres peuvent évoluer. Je vais rencontrer ces maires, dia- loguer avec eux, pour leur rap-

L.P.B. : Il s’agit donc bien d’objectif et pas d’un cadre obligatoire. Le P.L.H. pourra être ajusté au cas par cas ? R.S. : Autant je lâcherai du lest sur des communes qui ont peu de logements mais où on sent un réel dynamisme, autant je serai plus réticent avec les com- munes de l’armature urbaine qui ne voudrait pas faire ce que nous souhaiterions qu’elles fas- sent. Propos recueillis par T.C.

27 000 logements pour l’Agglo.

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