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« que des particuliers soient imposés à 14 % ou à 30%, le barème se révèle plus favorable que le PFU pour ceux qui cèdent des titres dont ils étaient propriétaires depuis plus de huit ans. Et ce, sans même tenir compte des 6,8% de CSG qu’ils déduiront de leurs revenus en 2019 » . Même chose pour les contribuables dans la tranche des 41 %ou 45%qui bénéficient d’un abattement renforcé de 85% accordé en contrepartie de la vente de titres de PME conservés durant aumoins huit ans et achetés au cours des dix premières années de vie de la société. Quant à ceux qui encaissent des dividendes, dès lors qu’ils sont soumis à l’impôt à 14%, l’option pour le barème se révèle plus avantageuse que la « flat tax » (voir cas pratique ci-dessous). Mais là encore, attention. Car, si privilégier le barème peut parfois sembler plus intéressant selon votre situation fiscale et la nature des gains imposés, « une fois prise, votre option s’applique à l’ensemble de vos revenus soumis au PFU, prévient Patricia Jolicard . En d’autres termes, au titre d’une même année, vous ne pouvez pas choisir la taxation au barème de l’impôt sur le revenu pour certains revenus et le PFU pour d’autres » . Pis, vous ne pouvez pas non plus revenir sur votre décision avant votre prochaine déclaration. D’où l’importance de sortir les calculettes. DES REVENUS SOUMIS AU TAUXMOYEN Pour complexifier le tout, Bercy a retenu une base de calcul différente pour 2018, qui

(seuls 60%des sommes encaissées sont donc fiscalisées). De même, sur les plus-values réalisées lors de la vente de titres achetés avant le 1 er janvier 2018, vous profitez d’un abattement dont le taux varie en fonction du nombre d’années durant lesquelles vous avez conservé ces actions (50%entre deux et huit ans, 65%au-delà de huit ans). Enfin, vous avez le droit de déduire de votre revenu imposable une partie de la CSG (6,8%) payée sur vos revenus du capital. LE CHOIX DU BARÈME S’APPLIQUE À TOUS LES REVENUS SOUMIS AU PFU Conséquence, détaille David Ecochard, gérant de GVGM Formation et chargé de cours à la faculté des sciences économiques de Lyon-II,

COMMENT EST IMPOSÉE LA VENTE DE CRYPTOMONNAIE? Malgré l’année blanche, les gains réalisés lors de la cession de cryptomonnaie sont fiscalisés au taux forfaitaire de 19 % auxquels s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux. Et ce, après application d’un éventuel abattement pour durée de détention (5 % par an à partir de la troisième année). Seule exception : les plus-values dégagées dans le cadre d’une opération de vente inférieure à 5000 euros sont exonérées. À partir de 2019, ces gains devraient entrer dans le champ du PFU, après un abattement annuel de 305 euros.

Cas pratique Thomas, salarié, a perçu 1000 euros de dividendes en 2018. Selon sa tranche d’imposition, les deux options fiscales ont des conséquences différentes.

DIVIDENDES : IMPOSITION AU BARÈME OU PFU? Mode de taxation Option pour l’imposition au barème progressif PFU

256 € * (84 € au titre de l’impôt sur le revenu, après l’abattement de 40%, et 172 € au titre des prélèvements sociaux) 352 € * (180 € au titre de l’impôt sur le revenu et 172 € au titre des prélèvements sociaux)

300 € (128 euros au titre de l’impôt sur le revenu et 172 € au titre des prélèvements sociaux)

Imposition dans la tranche à 14%

Imposition dans la tranche à 30%

*Sans compter la CSG déductible.

GEORGE TSARTSIANIDIS/ISTOCK

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