La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

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L e C h i f F r e

SANTÉ

De 33 à près de 50 chambres demain La Maison des familles s’apprête à pousser les murs

600 000

C’ est en euros l’économie que devra réaliser chaque année l’hôpital de Pontarlier, montant fixé

des équipes déjà fortement dimi- nuées par la baisse des moyens humains. En trois ans, 160 mis- sions de contractuels ont été nécessaires pour combler les absences ou les départs des per- sonnels soignants. l

par l’Agence régionale de santé. Un chiffre qui ne passe pas au sein

Les futurs travaux d’extension se précisent à Besan- çon. Au-delà de la quinzaine de chambres supplé- mentaires, la Maison souhaite s’ouvrir encore plus aux soins de support en lien avec le C.H.U. Minjoz.

P our répondre à la demande d’hébergement très variable qui va d’un jour à un an, et à l’accueil croissant des patients en ambu- latoire, la Maison des familles avait besoin de s’agrandir. Qua- tre ans après sa construction, la voilà donc prête à pousser les murs. “Nous l’avions toujours envisagé. L’idée était de faire un projet qui n’était pas figé, évolutif selon les besoins” , indique Fran- çois-Xavier Cahn, son architecte, “avec la volonté en même temps de garder un bâtiment à taille humaine.” Les premiers coups de pioche pourraient être donnés d’ici la fin d’année, en fonction des avan- cées administratives. La nouvelle aile adossée au bâtiment existant prendra place côté entrée et par- king “avec une passerelle qui le reliera à la vigne.” L’équivalent

de 1 000 m 2 supplémentaires qui abriteront donc une quin- zaine de chambres, en partie recouverts de bardage à l’exté- rieur. “Cela aura l’aspect d’une grange” , juge François-Xavier Cahn, qui a eu à cœur de conser- ver “la chaleur de ce lieu de vie” qui prend plus des allures de “domaine aujourd’hui, avec son jardin, sa vigne…”

Ici prendra éga- lement place en principe une salle de formation pour les équipes médi- cales de l’hôpital. Une partie man- sardée à l’étage, accueillera les nouvelles salles d’animation et de relaxation, jusqu’ici placées à côté de la salle

Un rôle qui va au-delà de l’héber- gement.

Les plans de l’extension.

à manger commune. Car “le rôle de laMaison des familles va au- delà de l’hébergement” , comme le rappellent Pierre et Charlyne Dornier, de l’association Semons l’espoir qui porte la structure. Depuis son ouverture, des séances d’activité physique adap- tée (à base de renforcement mus- culaire, de relaxation et de marche nordique) s’y tiennent régulièrement en lien avec le C.H.U. D’abord ouvertes au seul cancer du sein, elles ont très vite été élargies à tous les patients en oncologie. Elles sont enca- drées par un professeur agréé et se font pendant et après trai- tement, avec un certificat médi- cal de non-contre-indication. “Réaliser ces séances juste après avoir reçu le traitement diminue les effets secondaires” , explique le D r Nathalie Meneveau, res- ponsable régionale des soins oncologiques de support. “Et à

l’issue du traitement, l’intérêt se trouve à la fois dans la qualité de vie, mais aussi dans le taux de survie. Les femmes qui font une activité physique régulière ont deux fois moins de rechutes du cancer du sein, mais il faut que cela s’inscrive sur le long terme.” L’effet de groupe et “le vivre ensemble” ressentis à laMaison des familles, permettent aussi, bien souvent, de créer une ému- lation. “C’est pourquoi on sou- haite aller encore plus loin sur les soins esthétiques, les mas- sages…proposés ponctuellement dans chaque service.” Le prétexte de cette extension a ouvert une réflexion commune. Une salle bien-être (coiffure, pédicure) pourrait aussi être créée et les nouveaux locaux pourraient accueillir des conférences sur la nutrition, la phytothérapie… n S.G.

Pierre Dornier et l’architecte, François-Xavier Cahn finalisent les derniers aménagements sur plan.

L’oncologue Nathalie Meneveau et Charlyne Dornier.

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