La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

FRASNE - LEVIER 38

La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

EN BREF

BONNEVAUX

Prévention de la violence L’animal comme modèle pour sensibiliser au harcèlement L’association “Enfant animal

Piles Le concours “Ramène tes piles” lancé par Préval Haut-Doubs et Corepile a pris fin pour les 2 600 élèves participants. Au total, les 25 écoles ont collecté 10,1 tonnes de piles et petites batteries usagées. L’école des Combes est arrivée en tête du concours avec un résultat impressionnant : l’équivalent de 14 kg de piles par élève, suivie par l’école publique de Bians- les-Usiers et l’école publique de Guyans-Vennes. Souper dansant Un souper dansant est organisé au profit de Malo, né avec le syndrome Usher type 1, à la salle des fêtes de Frasne, samedi 27 avril, à partir de 19 h 30. Au menu, morbiflette, jambon- saucisse, salade, dessert et café. Animé par Gilles Petitjean. Renseignements : 06 07 13 72 36. Points de vente : Bureau de tabac et boulangerie à Frasne. Michel Legrand La nouvelle exposition du C.R.I.C. (Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier) rend hommage à Michel Legrand (1932-2019), musicien, compositeur, pianiste de jazz, chanteur et arrangeur franç ais puis naturalisé américain. Sa longue carrière de compositeur pour le cinéma lui a valu de remporter trois Oscars. L’exposition se déroule jusqu’au 27 avril dans le Hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier.

O n le sait, les risques de harcè- lement sont plus grands en fin d’école primaire. Environ 300 000 écoliers sont concernés sur 700 600 victimes de har- cèlement en France (incluant collège et lycée) d’après les chiffres officiels. Pour aider ces jeunes enfants à devenir plus responsables et bienveillants entre eux, Marie-Christine Charmier a eu l’idée d’utiliser lamaltraitance animale comme angle de sensibilisation. “Nous conduisons les enfants à transférer leur empathie naturelle pour l’animal domestique (chien ou chat) vers leurs camarades de classe.” Cette ancienne professeure d’anglais y voit un moyen simple de leur faire comprendre la souf- france qu’ils infligent à leurs victimes. Son association poursuit un rôle éducatif. “Sans avoir été directement confrontée au harcèlement, j’ai constaté sur le plan sociétal qu’on intervenait trop tard.” Son programme pédagogique, soutenu par le professeur Hubert Montagner, chercheur en psychopathologie du déve- loppement de l’enfant, a déjà fait ses preuves en région parisienne et au collège Diderot à Deuil-la-Barre (Val-d’Oise) “dans lequel nous avons réalisé de façon pilote pendant 10 ans des animations pour les classes de 6 ème .” Il s’appuie depuis 2011 sur un C.D.-Rom nature” développe depuis 10 ans une méthode innovante pour les 8-11 ans, basée sur l’empathie ressentie pour les animaux, qu’elle met à disposition des écoles locales.

dans lequel sont présentées 13 séquences animées. Cela va du coup de pied donné à un chat à la mauvaise blague du cama- rade qui tire la chaise d’un autre. Des situations simples en lien avec la vie des élèves, qui permettent d’ouvrir la discussion avec l’enseignant. “On voit comment gérer sa colère, dire non à un chef de bande, faire la différence entre “balancer’’ et porter assistance à une vic- time… Nous montrons aux agressés comme aux agresseurs que la violence n’est pas banale” , remarqueMarie-Chris- tine Charmier. Revenue il y a deux ans à Bonnevaux, cette Bisontine souhaite aujourd’hui le diffuser plus largement avec le soutien de l’Inspection académique du Doubs. Intervenue à deux reprises en 2018 au sein de l’école de La Rivière Drugeon, elle y a reçu un bon accueil des ensei- gnants. “L’intervention de l’association

a permis de régler le pro- blème de “leader’’ dans la classe” , relève une enseignante de CM2. Elle a également vendu une dizaine de C.D.-Rom dans le secteur de Noze- roy dans le Jura. “Régu- lièrement, nous formons des enseignants et des animateurs à notre pro- gramme de prévention pour qu’ils se l’appro- prient et conduisent les animations auprès des enfants.” n S.G.

Des interventions à La Rivière Drugeon.

800 animations pour 20 000 enfants ont déjà été réalisées par

l’association de Marie-Christine Charmier.

Plus d’infos www.enfantanimalnature.fr

VAUX-ET-CHANTEGRUE

Micro-crèche

Des “Rires d’enfants” au village “Rires d’enfants”, c’est le nom de la micro-crèche

ment communal comme il faut : nous avons rénové la toiture, agencé un parking”, explique- t-il. Pour rendre ce “grand service à la population” , il a bénéficié des aides de la C.A.F., de l’État avec le contrat de ruralité, du département avec la P@c 25, de la caisse locale du Crédit Agri- cole. “Il reste à finaliser le bar- dage et l’extérieur” , constate-t- il. Ce grand bâtiment abrite également un appartement et un commerce de proximité “Au Panier Valchantois”, chez lequel la micro-crèche peut se fournir en épicerie. Car “nous travaillons avec du commerce local”, précise la gérante, qui a également créé des emplois en recrutant 1 direc- trice, 4 auxiliaires de puéricul- ture et 1 C.A.P. petite enfance. Ce service est le bienvenu dans ce village de 650 habitants, qui a accueilli 14 naissances en 2018. Regroupé avec Bonnevaux, Vaux-et-Chantegrue dispose d’un périscolaire de la mater- nelle au CM2. Rires d’enfants, du lundi au vendredi, 6 heures à 19 heures contact@histoires- demomes.fr n M.T.

crèche aux Hôpitaux-Neufs pré- vue pour septembre. Non issue du milieu de la petite enfance, Silvia Setzu a développé son entreprise suite à un constat dans sa vie personnelle, d’un manque de modes de garde, qui l’a même amenée à cesser son activité professionnelle à un moment donné. “Je suis chef de projet marketing. Mon monde, c’est le monde du projet” , confie la jeune femme. “Ces micro- crèches sont un vrai besoin. La nouvelle génération de parents est rassurée d’avoir son enfant en crèche. Nous développons un projet pédagogique, en proximité avec la famille, dans la conti- nuité maison-crèche. Nous met-

C e projet n’aurait pas vu le jour sans la rencontre de ses deux acteurs prin- cipaux : Silvia Setzu, gérante de l’E.U.R.L. Histoires de Mômes et Xavier Vionnet, maire de Vaux-et-Chantegrue.

En déplacement à Labergement- Sainte-Marie, ce dernier s’est en effet intéressé à la micro- crèche située au centre du vil- lage, justement conçue par Silvia Setzu. Séduit par ce concept et le service qu’il rendra à la popu- lation, l’élu a proposé à la gérante un espace inoccupé de 160 m² dans un bâtiment com- munal, abritant anciennement un restaurant avec une petite vingtaine de chambres. C’est ainsi qu’après une rénovation totale, un espace moderne et lumineux, disposant d’un exté- rieur sécurisé, a vu le jour, dont l’agencement est le fruit d’une réflexion collégiale. Pour Silvia Setzu, il s’agit là de la quatrième structure d’accueil d’enfants qu’elle ouvre : Les Flo- cons à Mouthe, Histoires de Mômes à Labergement-Sainte- Marie (comptant deux micro- crèches). Elle ne s’arrête pas là, travaillant actuellement sur la création d’une nouvelle micro-

qui a ouvert ses portes le 4 février dernier à Vaux-et-Chantegrue. Dans des locaux flambant neufs, elle accueille prioritairement des enfants de 10 mois à 3 ans, du village et de l’extérieur.

Sylvia Setzu, gérante d’Histoires de Mômes, et Xavier Vionnet, maire de Vaux-et- Chantegrue, dans la micro-crèche rénovée qui peut accueillir jusqu’à 11 enfants.

tons en place par exemple un tra- vail sur les émo- tions, en suivant des formations sur la langue des signes” , poursuit- elle. Du côté de la commune, Xavier Vionnet a profité de ce projet pour “refaire ce bâti-

Une volonté politique d’accueillir les enfants.

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