La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

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RELIGION

Denier du culte Le diocèse cherche à convaincre de nouveaux donateurs

Alors que les dons sont en baisse dans la majorité des diocèses de France, celui de Besançon fait exception avec un denier en pro- gression. 2,66 millions d’euros ont été collectés auprès des fidèles.

timiser les moyens de collecte. “Le denier représente 40 % de nos ressources, il est essentiel” , rappellent les responsables ecclésiastiques. L’enjeu porte à la fois sur la recherche de nouveaux dona- teurs et la fidélisation des dons. Car même si la collecte a pro- gressé en 2018, les diocèses com- tois continuent de perdre des donateurs (moins 686 dons enre- gistrés). La hausse s’explique en fait par des dons un peu plus généreux (+ 3,7 %) : le montant moyen est de 133 euros. Pour ce faire, ils misent sur les outils digitaux comme le don en ligne avec 311 360 euros col- lectés (+ 15 %) ou le prélèvement automatique qui a apporté 802 088 euros (+ 8 %) aux 3 dio- cèses. Une façon de s’adresser aux jeunes générations et de s’assurer aussi des fonds étalés sur l’année. Les campagnes de relance par e-mail ont égale- ment porté leurs fruits sur la fin d’année, avec 20 000 dons enregistrés le jour du 31 décem- bre sur le diocèse bisontin, qui termine avec 46 837 euros de plus qu’en 2017. n S.G.

dues sur 2019. “Il est difficile de juger l’impact. Cela peut aussi encourager à un renouvellement du soutien.” Interrogé sur la situation dans son diocèse, l’ar- chevêque bison- tin M gr Jean-Luc Bouilleret dit y avoir été confronté comme ailleurs, évo- quant des cas très anciens. “L’ouverture de la parole a permis à quelques vic- times de se faire

retraités qui ont été nombreux à nous faire savoir qu’ils don- neraient moins, et le prélèvement à la source qui a constitué un facteur anxiogène.” En pleine polémique, l’Église doit aussi faire avec le spectre des scandales d’abus sexuel et la récente condamnation du car- dinal Barbarin. Mais les réper- cussions sont davantage atten-

L es inquiétudes étaient là. “On craignait un décro- chage massif et durable, c’est vraiment une bonne surprise” , remarque Philippe

déjà. Auquel est venu s’ajouter en 2018 un contexte fiscal et social très défavorable. “Il y a eu la transformation de l’I.S.F., la hausse de la C.S.G. pour les

Tixier, économe du diocèse de Besançon. Le recul du nombre de donateurs lié à l’avancée en âge des fidèles, représente un défi depuis plusieurs années

L’impact des abus sexuels plus attendu sur 2019.

entendre.” Lui estime qu’il “n’y a pas de prescriptionmorale des faits pour l’Église” , et appelle à la transparence, tout en rappe- lant que différentes actions sont menées, dont cette prochaine formation à l’automne en lien avec le C.R.I.A.V.S.* C’est sur cette actualité brûlante que s’ouvre donc la campagne 2019 d’appel aux dons, volon- tairement axée sur des mes- sages d’adhésion aux valeurs de l’Église. Elle sera à nouveau mutualisée avec les autres dio- cèses comtois (Belfort-Montbé- liard et Saint-Claude) afin d’op-

5,1 millions d’euros ont été collectés dans les trois diocèses comtois représentés ici par Mgrs Blanchet, Bouilleret et Jordy (de gauche à droite).

* Centre ressource pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles

Journal municipal Édité par la Ville de Pontarlier, le journal EN BREF

BÂTIMENT

Particuliers et promoteurs Le choix de la fenêtre bois-alu française L’entreprise Batipak qui vient d’inaugurer son showroom à Pontarlier

municipal “Pontarlier Votre Ville” paraît 2 fois par an. Le démarchage pour la parution du mois de juin débute. La Ville prévient contre les démarchages frauduleux. Seule la société Élixir est habilitée à démarcher. En cas de doute merci de contacter la mairie au 03 81 38 81 38 ou mairie.pontarlier@ ville-pontarlier.com Château de Joux Du fort enterré au donjon, de la cour d’honneur au grand puits, partez à la découverte de 1 000 ans d’histoire des fortifications. Laissez-vous conter les travaux de Vauban, les frasques de Mirabeau, le destin tragique de Berthe ou celui, funeste, de Toussaint Louverture… Le Château est accessible uniquement en visite guidée. Durée environ 1 h 15. Basse saison jusqu’au 5 juillet et du 2 septembre au 15 novembre avec 5 départs en visite et haute saison du 6 juillet au 1er septembre. Nombreuses animations tout au long de la saison sur le site : www.chateaudejoux.com

est spécialisée dans la vente et la pose de menuiseries mixtes fabriquées par l’enseigne Minco. Le pari de la qualité à la française.

L a dynamique du marché immobilier local offre bien des opportunités de se mettre à son compte comme ce fut le cas de Jean- Jacques Comte qui après avoir acquis une solide expérience dans la vente de fenêtres a choisi de créer l’entreprise Bati- pak en 2012. Un vrai challenge pour celui qui n’avait alors que 25 ans. “Je suis parti de zéro avec l’objectif de vendre des menuiseries en bois-alu recy- clable en privilégiant un fabri- cant français, à savoir l’enseigne Minco. Cette entreprise nantaise qui emploie 350 salariés fait partie des leaders de la menui- serie mixte” , justifie le jeune chef d’entreprise. La fenêtre bois-alu représente aujourd’hui 3 % du marché de la fenêtre et sur ces 3 %, la moitié provient de la maison Minco. Jean-Jacques Comte emploie trois poseurs. Pas question pour lui de se contenter de vendre

dans de nouveaux locaux situés rue Eiffel à Pontarlier en zone industrielle. Batipak occupe une surface de 600 m 2 dont 250 m 2 consacrés à l’exposition. “Ce showroom est suffisamment vaste pour mon- trer les quatre gammes de pro- duits Minco. Une marque 100 % française qui utilise uniquement du bois certifié” , complète Sté- phane Dubuc, responsable com- mercial Grand Est de Minco. Jean-Jacques Comte ne cache pas ses ambitions. “On s’est fixé comme objectif de tripler le chif- fre d’affaires d’ici 2022” , annonce celui qui cherche à recruter un technico-commercial et deux autres poseurs, en restant fidèle à la volonté de proposer des pro- duits de qualité à des prix abor- dables. “Minco dispose aussi des compétences techniques per- mettant de concevoir des projets qui semblent impossibles à réa- liser.” n

et sous-traiter l’installation du produit. Plus rassurant aussi vis-à-vis du client de proposer la prestation complète. Au départ, les particuliers repré- sentaient à l’origine 90 % de la clientèle Batipak. Les choses évoluent peu à peu avec l’arrivée des promoteurs dont la part avoisine maintenant 30 %. Sans faire beaucoup de bruit, Jean-Jacques

Comte a déve- loppé discrète- ment son affaire dont la notoriété s’est construite sur le bon vieux principe du bouche-à-oreille. “On a multiplié par trois le chif- fre d’affaires en cinq ans.” Une vitalité qui s’est traduite l’an der- nier par un déménagement

50 m 2 consacrés à l’exposition.

Le fondateur de Batipak Jean-Jacques Comte (à gauche) en compagnie de Stéphane Dubuc, responsable commercial Grand Est de la marque Minco.

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