La Presse Bisontine 128 - Janvier 2012

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2, 20 €

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans JANVIER 2012 N° 128

- La candidature Alauzet ne passe pas. - L’élu vert confirme ses intentions. - Les lieutenants de Fousseret dégainent.

PS / VERTS LE TORCHON BRÛLE L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8

IMPLANTS MAMMAIRES p. 15 LE SCANDALE TOUCHE BESANÇON Après la révélation du scandale des prothèses mammaires défectueuses, une Bisontine mène le combat au niveau national. Elle vient de créer une association de défense. 1 400 plaintes ont déjà été enregistrées.

REPORTAGE Dossier en p. 21 à 27 J USTICE : plongée au cœur des assises du Doubs

CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - KDO - CADEAU

STRELLSON - SERGE BLANCO - TOMMY HILFIGER - BUGATTI - BRUNO ST HILAIRE ...

du 09 novembre 2011 au 07 janvier 2012

NOUVELLE DÉMARQUE

ROGER Habilleur - Conseil

-25 % sur le 2 eme article*

CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CAD

du 26/11 au 24/12/2011

*AutorisationpréfectoraleN°2011/49

73 grande rue - Besançon

P R E T A P O R T E R M A S C U L I N

Ouverture les dimanches 11 et 18 décembre

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-bisontine.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 128 - Janvier 2012

“Halte à la violence” à Planoise, les habitants mobilisés

H.B. Consultant : un organisme de formation reconnu l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Épine “Il apparaît logique au regard de nos traditions historiques bisontines que nos députés soient socialistes et qu’ils puis- sent, par leur présence, peser pour que la capitale régionale soit justement repré- sentée.” Cette phrase issue de la motion signée par les socialistes locaux le 30 novembre a le mérite d’être claire. “Amis” écologistes, passez votre che- min, c’est dans les petites circonscrip- tions rurales, où aucun baron socialis- te n’a jeté son dévolu qu’il faut vous retrancher. En ville et pire, dans une capitale régionale, il n’y a pas de place pour un député vert. C’est ainsi, on ne peut rien contre le poids de l’histoire… Si ce n’est pas de l’immobilisme, ça y ressemble étrangement ! Jean-Louis Fousseret fait tout ce qui est en son pouvoir en ce moment pour contrecar- rer les plans des instances nationales du P.S. et du parti écologiste qui avaient pourtant fait du vert Éric Alauzet le pou- lain de la gauche “unie” pour le pro- chain scrutin législatif à Besançon. Seu- lement, M. Fousseret s’y oppose. Après avoir clamé que Besançon suffisait à son bonheur, il s’est aperçu que la don- ne avait changé et que, partout autour de lui, ses collègues maires de grandes métropoles et même des villes de moindre importance (Lons, Vesoul, Cha- lon…), étaient soit député soit sénateur. Dans cette affaire, c’est avant tout l’ego du maire de Besançon qui en a pris un coup. Il ne peut que constater dans cet- te histoire, hélas, que vu de Paris, eh bien Jean-Louis Fousseret ne pèse pas grand-chose dans les hautes sphères du parti. Et ce n’est pas son soutien inconditionnel à François Hollande depuis quelques mois, ni même les S.M.S. d’encouragement qu’il lance régulière- ment au candidat à la présidentielle, qui semble changer sa stature natio- nale. Si on peut croire à sa sincère volon- té de tout faire pour que Besançon soit mieux représentée au niveau national, il y a aussi une belle part d’orgueil dans cette réaction. Une fois de plus on voit au grand jour les divergences profondes de vues entre des partenaires à la mai- rie de Besançon qui ne partagent fina- lement que peu de valeurs communes. Les écologistes restent pour le maire de Besançon une épine dans le pied récurrente : gare T.G.V., tramway et aujourd’hui législatives : le rose et le vert ont bien du mal à s’accorder à Besançon. Le pire dans tout cela, c’est que la droite locale n’a même pas la capacité de profiter de ces divergences à répétition. Jean-François Hauser Éditorial

E n novembre dernier, La Presse Bisontine présentait HacèneBezouaoui, ancien gérant de la société H.B. Formation, société qui formait les salariés à la conduite d’engins com- me un escroc qui avait été condamné pour fraudes diverses selon la “C.A.R.S.A.T. Bour- gogne Franche Comté”. Monsieur Bezouaoui réagit : “Les propos rapportés sont faux et ont pour seul objectif de discréditer le P.C.E® Je n’ai jamais été condamné dans le domaine du C.A.C.E.S.® ni aucun autre domaine.” Il juge que sa réputation a été entachée par des écrits infondés et mensongers. Retour sur le permis à la conduite d’engins (P.C.E®.) dont la marque est enregistrée à l’I.N.P.I. (Institut National de la Propriété Industrielle). Les entreprises peu- vent former, en toute tranquillité, leurs salariés. Inventé par Hacène Bezouaoui et sa compagne Katia Herrmann, le Permis à la conduite d’engins (P.C.E. ®) est une offre proposée à l’échelon national (avec le C.A.C.E.S.®) pour conduire des machines, de la pelle mécanique au cha-

riot élévateur, en passant par la mini-pelle. Déjà retenu par des mairies pour leurs salariés, ce permis est inscrit comme organe de forma- tion. Les inspecteurs du travail de Besançon ont d’ailleurs validé le contenu des programmes de formation et accepté la convention P.C.E.® imposée par la D.I.R.R.E.C.T.E. (ex D.D.T.E.F.P. : directions départementales de l’emploi, du tra- vail et de la formation professionnelle), sésa- me incontournable pour être reconnu par le préfet du Doubs comme organisme de for- mation. “Les formations sont imputables au fonds de formation des entreprises. Cet outil promet de limiter les risques d’accident au tra- vail, forme les salariés en moins de temps avec d’aussi bons résultats et se révèle accessible à tous, même les plus bas niveaux scolaires” assure Hacène Bezouaoui dont la société pro- pose d’offrir trois bons d’achat de 500 euros à celui ou celle qui arriverait à faire connaître médiatiquement la marque dans les organes de presse nationale.

Avec les violences, c’est le ciel qui s’assombrit au-dessus de Planoise. Les habitants ne veulent pas en rester là.

I lsenontassez.Marred’assister àdesactesdeviolences tou- jours plus nombreux, à des incivilités gratuites. Pour pro- tester contre cette insécurité devenue grandissante à Pla- noise, des habitants du quar- tier et associations organisent samedi10décembre,à10 h 30, une manifestation pacifique devant le centre Mandela situé 13,avenueIle-de-France.Ilsont baptiséleurmouvement“S.O.S. Planoise”. Depuis quelques mois, les faits-divers se suivent et se ressemblent avec un braqua- ge dans une station essence proche du centre Ile-de-Fran- ce, deux dans des bureaux de tabac, l’un aux Époisses, l’autre à Ile-de-France. Une école maternelle a également été saccagée et la Trésorerie publique incendiée. La Pres- se Bisontine avait en avril der-

nier consacré un dossier à ce quartier. Élu d’opposition, Michel Omouri (U.M.P.) a fait de la baisse de la délinquance à Planoise (et à Besançon) son cheval de bataille. Il monte au créneau : “Depuis 2010, nous demandons l’installation de caméras de vidéo-protection face à ces actes, une brigade mixte Police nationale et muni- cipale…” La mairie refuse d’être pointée du doigt, elle qui engage des aménage- ments urbains et commer- ciaux afin de redynamiser cet espace accueillant près de 20 000 personnes. Certains commerçants ont promis de baisser leur rideau par signe de soutien. C’est en tout cas la première fois qu’une action de cette ampleur est mise sur pied. Planoise est inquiet.

Hacène Bezouaoui avait manifesté à Paris pour défendre sa formation.

La Mutualité Française replace la protection sociale au cœur du débat

L e 28 novembre, à Micropolis, 380 personnes ont assisté à la réunion régionale sur les orientations de la Mutualité Française en matière de santé. Dans le cadre de son tour de France mutualiste, Étienne Cagnard, le président de la Mutualité Françai- se est venu animer la discussion. “Le but de ces rencontres est de replacer la protection sociale au cœur du débat public à l’approche des élections pré- sidentielle et législatives. Le problè- me est complexe car il pose, entre autres, la question des prélèvements obligatoires qui sont de plus en plus difficiles à supporter pour nos conci- toyens” précise Pierre Alixant, prési- dent de laMutualité Française Franche- Comté. Des sujets comme la T.V.A. sociale ont donc été abordés au cours de cette soirée qui réunissait des par- tenaires sociaux, des mutualistes, des

professionnels de santé. En revanche, aucune solution n’a été développée. “Le principe de ces ren- contres n’est pas de formuler des solu- tions, mais de collecter des idées pour nourrir notre réflexion. Au terme de ce débat qui a lieu partout en Fran- ce, un ensemble de propositions sera rédigé et remis aux candidats.” Le souhait de la Mutualité Française est que les moyens soient trouvés pour sortir la Sécurité sociale de “la spira- le de l’endettement” dans laquelle elle se trouve. Étienne Cagnard, président de la Mutualité Française avait fait le déplacement à Besançon pour débattre de la protection sociale.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

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Crédits photos : La Presse Bisontine, Sophie Cousin.

L’INTERVIEW DU MOIS

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POLITIQUE

Jacques Grosperrin “Nos concitoyens méritent mieux

qu’un marchandage électoral”

L a Presse Bisontine : Comment res- sentez-vous les tensions qui se for- ment à gauche entre le P.S. et les Verts, dont nous avons un bon exemple à Besançon ? Jacques Grosperrin : On assiste à des dis- cussions qui concernent deux partis qui essaient de construire une majo- rité ensemble à partir de fondements sur lesquels ils ne sont pas d’accord. Ils procèdent à un marchandage élec- toral. Il a pour objectif pour les uns de gagner l’élection présidentielle, et pour les autres de gagner des circonscrip- tions. C’est le mariage de la carpe et du lapin. Ce qui me gêne, c’est que cela nuit à l’image de la politique dans ce qu’elle a de plus noble. L.P.B. : La fermeture des centrales nucléaires en échange de circonscriptions, cela vous choque-t-il ? J.G. : C’est un tripatouillage électoral. Les Français ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. C’est irréaliste. On peut cri- tiquer le nucléaire, peut-être vaut-il mieux l’encadrer, s’interroger sur le traitement des déchets. Mais ce qui intéresse les Verts, c’est d’avoir des cir- conscriptions. Avec le P.S., ils perdent leur âme dans ce type de négociation. Ce qui se passe à Besançon est du même registre que ce que l’on obser- ve au niveau national. Le maire, Jean- Louis Fousseret, s’associe avec lesVerts pour faire campagne et non pas sur des projets communs. Les accords élec- toraux ne sont pas ma conception de la politique. Moi, je préfère gagner pro- jet contre projet. Je n’ai pas envie de commenter davantage une situation qui ne me regarde pas. J’ai un man- dat de député. Je préfère continuer à travailler pleinement pour les habi- tants de la deuxième circonscription comme je le fais depuis quatre ans. L.P.B. : Néanmoins, si l’accord était respecté, vous aurez donc face à vous Éric Alauzet (Les Verts) aux prochaines législatives. Sachant Le député U.M.P. Jacques Grosperrin devrait affronter Éric Alauzet aux prochaines élections législatives si les calculs politiques entre les Verts et le P.S. sont confirmés. Commentaires.

Jacques Grosperrin n’est plus aussi affirmatif quant à sa possible candidature aux prochaines élections municipales de Besançon.

moment-là, elles vont s’accroître durant le parcours scolaire de l’enfant. C’est donc sur cette période scolaire qu’il faut mettre des moyens supplémen- taires, humains et financiers. L.P.B. : Cette situation ne serait-elle pas liée aussi à une forme de“démission”des familles ? Beaucoup d’enseignants se plaignent de fai- re plus d’éducation que d’instruction. Qu’en pensez-vous ? J.G. : En effet, un professeur est là pour instruire un élève et pas l’éduquer. Lire, écrie, parler, compter, sont des compétences fondamentales qui relè- vent de l’école. Les familles doivent prendre à leur charge l’éducation. Le métier d’enseignant a changé dans le sens où on demande aux professeurs d’éduquer en plus d’instruire. Cela explique en partie pourquoi il y a une baisse des vocations. C’est un métier qui n’est pas suffisamment reconnu. Nous devons aider nos enseignants et leur faire confiance. L.P.B. : Vous parlez de moyens supplémen- taires. Pourtant le gouvernement supprime des postes. N’est-ce pas contradictoire ? J.G. : S’il faut supprimer des postes, c’est dans l’administration centrale de l’Éducation nationale. En échange, il faut mettre davantage d’enseignants sur le terrain aux côtés des élèves. Il nous faut des praticiens ! L’idée n’est pas de créer des postes, mais de mieux les répartir. L.P.B. : Quid de la prise en charge des enfants handicapés, ou des enfants autistes ? J.G. : Il manque une structure pour les enfants en grande difficulté qui ne peu- vent pas être pris en charge dans le cadre du système scolaire classique. Si un tel projet devait voir le jour à Besançon, je le soutiendrais avec exi- gence. Propos recueillis par T.C.

seret a frappé àma por- te pour que je l’épaule sur un projet, que je lui ouvre la porte d’un ministère, j’ai répondu présent. J’ai toujours défendu les projets bisontins en tant que député. L.P.B. :On parle des tensions dans la majorité municipa- le entre les Verts et le P.S. mais l’opposition, conduite par Jean Rosselot (U.M.P.), ne montre pas une image plus unie. Qu’en pensez- vous ? J.G. : J’entends cela, mais il est très diffici- le d’être dans l’opposition. Cependant,

problèmes bisonto-bisontins n’intéressent guère les gens en dehors de la ville. Toutefois, les législatives sont des élections difficiles et compli- quées, quel que soit le candidat. L.P.B. : En cette fin d’année difficile, les habi- tants de votre circonscription ont-ils le moral ? Que vous disent-ils de la politique nationale et européenne, des choix du gouvernement ? J.G. : Beaucoup de gens sont résignés. Moi, je veux leur faire passer un mes- sage d’espoir. Je leur dis que Nicolas Sarkozy nous sortira de cette crise. Ils ont fait le bon choix en votant pour lui en 2007, même si, c’est vrai, son ima- ge a été ternie par quelques mal- adresses. Ce président a la volonté de sortir la France par le haut. L.P.B. : Mais que répondez-vous à ceux qui sont confrontés au chômage et qui s’inquiètent pour leur avenir ? J.G. : Le rôle d’un député est d’avoir aussi un carnet d’adresses pour mettre des personnes en relation. J’ouvre ce carnet pour aider quelqu’un dans sa recherche d’emploi. La deuxième est une belle circonscription avec beau- coup d’entreprises qui se portent bien. On y trouve de vraies énergies et de vraies compétences. Aider les habi- tants, c’est un rôle d’écoute et de proxi- mité. L.P.B. : Si vous êtes réélu député, êtes-vous prêt à vous présenter aux élections munici- pales de Besançon comme vous l’avez déjà laissé entendre ? J.G. : 2014 est encore loin. Pour l’instant, je me concentre sur la présidentielle et les législatives. Je verrai cela plus tard. Les municipales ne sont pas dans mon programme actuel. L.P.B. : Quels rapports entretenez-vous avec le maire de Besançon ? J.G. : À chaque fois que Jean-Louis Fous-

rence dans les circonstances qu’on connaît ? J.G. : Nous essayons d’oublier cet épi- sode douloureux et difficile. Il faut du temps, car nous devons retrouver notre crédibilité. L.P.B. : L’équipe n’est-elle pas démotivée ? J.G. : Au contraire, nous sommes très motivés. Nous essayons d’être construc- tif vis-à-vis de la politique régionale. L.P.B. : Cet été, le rapport d’information sur la formation initiale et le recrutement des ensei- gnants a été annulé suite, notamment, à la proposition que vous aviez faite de supprimer le concours d’enseignants. Avez-vous fait machine arrière ? J.G. : J’ai formulé cette proposition de façon trop brutale. Résultat, elle a été mal comprise. Je ne veux pas suppri- mer les concours. Mon souhait est que ces concours soient régionaux, acadé- miques et non plus nationaux. Je suis persuadé que les concours évolueront de toute façon dans les prochaines années. L.P.B. : D’après vous, c’est la formation des enseignants qu’il faut repenser ? J.G. : Le débat sur la formation des pro- fesseurs est fondamental. Ils ont besoin d’une meilleure formation. En cela, la politique de suppression des I.UF.M. est sans doute trop brutale. La réali- té est qu’aujourd’hui le niveau des élèves baisse. Nous devons trouver le moyen de les faire progresser. Pour cela, nous devons également mettre l’accent sur la formation des ensei- gnants. L.P.B. : Comment expliquez-vous qu’un enfant ne sache pas lire, ni écrire, ou mal, en entrant en sixième ? J J.G. : D’après moi, tout se passe en dernière section de maternelle et en C.P. C’est là que les difficultés émer- gent. Si on ne les traite pas à ce

“Gagner projet contre projet.”

à mon sens, être dans ce rôle, ce n’est pas s’opposer systématiquement. C’est être capable d’échanger, de faire avan- cer le débat, de proposer une alterna- tive, mais aussi de se réunir autour d’un projet commun. Le conseil muni- cipal est le moment où l’opposition doit être constructive pour faire avancer le débat démocratique. L.P.B. : Plusieurs élus d’opposition sont sou- vent critiqués pour leur manque de pertinen- ce. Quel conseil leur donneriez-vous ? J.G. : Je n’ai pas de conseil à leur don- ner. Je souhaite simplement que l’opposition soit audible et critique sur la politique menée par lamajorité socia- liste à Besançon. Elle doit être capable de dénoncer, mais aussi d’aboutir à des consensus communs. Je le répète, une fois encore, c’est très dur et très exi- geant d’être dans l’opposition. L.P.B. : Vous êtes aussi conseiller régional. Comment est l’ambiance au sein de votre groupe depuis qu’Alain Joyandet a tiré sa révé-

que vous vous étiez incli- né face à lui lors des pré- cédentes élections canto- nales, redoutez-vous ce candidat ? J.G. : Tout d’abord, je dirais que mes conci- toyens de la deuxième circonscription méri- tent mieux que le mar- chandage électoral auquel on assiste entre le P.S. et les Verts. Ils attendent que l’on s’occupe de leurs pro- blèmes, et pas que l’on s’écharpe pour un pos- te. Ensuite, la deuxiè- me circonscription, ce n’est pas que la ville de Besançon. C’est une proportion de rurali- té et d’urbanité. Les

“Le P.S. et Les Verts perdent leur âme.”

BESANÇON

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ÉVÉNEMENT Premier bâtiment en 2014 T.G.V. : une gare, et après ? La gare T.G.V. inaugurée, la ligne entre en service le 11 décembre. Ensuite, il s’agira de remplir la zone économique qui doit prendre place autour de la gare. Pour cela, il faudra encore patienter.

À la table- ronde dédiée aux zones économiques n’intervenaient que des res- ponsables belfortains.

A utour de la table des débats, le président de la Chambre de Com- merce de Belfort côtoyait le Belfortain Jean-Pierre Che- vènement. À ses côtés, Yves Ackermann, le président duTer- ritoire-de-Belfort assis à proxi- mité d’Étienne Butzbach, lemai- re de… Belfort. Sujet de la table-ronde : l’attractivité éco- nomique des gares T.G.V. On cherche Jean-Louis Fousseret, ou son vice-président à l’économie Jean-PierreMartin, ou aumoins quelqu’un de la C.A.G.B., on est

de l’Écologie est venue inaugu- rer la gare verte de Besançon- Franche-Comté, un exemple à suivre, “une tête de série” com- me l’a dit Nathalie Kosciusco- Morizet. Et pas “une gare cou- rant d’air dans laquelle on est nous-mêmes un courant d’air. Une gare comme celle-ci sera un lieu de sociabilité et de vie.” Et aussi de développement écono- mique espère Jean-Louis Fous- seret qui s’étonnait lui-même qu’aucun représentant de l’agglo n’ait été invité à débattre d’économie ce jour-là.

quand même à Auxon ! Person- ne. Les zones de développement économique, apparemment, c’est l’affaire des Belfortains, pas des

Bisontins. Ici, on a une gare-natu- re, noyée au milieu de la forêt. La zone écono- mique, ce sera pour plus tard… Le 1 er décembre dernier, à dix jours de l’ouverture de la ligne, la ministre

“Je m’apprête à recevoir un investisseur étranger.”

intéressés de venir ici car ils savent que Besançon est le mon- de de la précision.” Du côté de Belfort, on assure que “le monde économique est prêt à recevoir le T.G.V.” avec des implantations prévues dès l’an prochain. Mais là-bas, les contraintes environnementales étaient beaucoup moindres. J.-F.H.

didats investisseurs ont déjà été reçus pour l’implantation d’un premier bâtiment et les premières décisions seront prises au début de l’année 2012. D’autres inves- tisseurs, hors région, sont déjà intéressés, ils nous ont envoyé leur projet et je m’apprête à rece- voir un autre investisseur, étran- ger cette fois-ci, assure Jean- Pierre Martin. Ces gens-là sont

Pourtant, la zone économique d’Auxon doit, à terme, accueillir 3 000 emplois sur 92 000 m². Le problème, c’est que l’État a jugé bon de classer en 2010 le péri- mètre de la gare en Z.N.I.E.F.F., comme “zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et flo- ristique”. Forcément, ça ne faci- litera pas la tâche des élus de la C.A.G.B. “Les exigences d’une Z.N.I.E.F.F. ne sont pas simples à mettre en œuvre et c’est plus long que prévu reconnaît Jean- Pierre Martin, l’élu commu- nautaire en charge de l’économie. Mais nous avançons.” Selon lui, le premier bâtiment de cette future zone d’activité essen- tiellement dédiée au tertiaire devrait sortir de terre en 2014. Le dépôt du dossier de réalisa- tion de la Z.A.C. devrait inter- venir fin 2012 pour que “les pre- miers coups de pelleteuses interviennent fin 2013. Des can-

A la gare Besançon- Franche- Comté T.G.V., 16 agents S.N.C.F. tra- vailleront sous la houlette du chef de gare Didier Gaudry.

Les tarifs T.G.V. en bref En période normale, les tarifs en seconde classe :

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Terrine de foie gras de canard mi-cuit aux truffes, Petite brioche tiède et verre de Gewurztraminer Croustillant de homard, Quenelle de chair d’oursin et coulis de crustacé Douceur glacée du Clemenceau (Façon trou normand) Magret d’oie « en tournedos » braisé Aux morilles accompagnées de légumes Fromages franc-comtois / Salade verte de l’hiver Tout chocolat et mousse de cerises noires, Tuile aux éclats de caramel Vins : Mâcon blanc « Maison Louis Jadot » Côtes du Roussillon « Château les Pins » rouge

L’ÉVÉNEMENT

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ÉCOLOGISTES ET SOCIALISTES : LE TORCHON BRÛLE Éva Joly-François Hollande et Éric Alauzet- Jean-Louis Fousseret, même combat ? La cacophonie née des rapports préélectoraux houleux entre le parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts

(E.E.L.V.) sur le plan national a des répercussions directes localement. À Besançon pour l’instant, c’est Jean-Louis Fousseret qui fait les frais de cet accord national, lui qui était persuadé d’avoir un boulevard devant lui pour reconquérir à la droite la circonscription perdue en 2007 à la faveur de l’U.M.P. Jacques Grosperrin. Les négociations nationales que les élus locaux semblent avoir totalement subies ont jeté un grand froid entre les deux élus du conseil municipal, le maire et son conseiller vert, pourtant partenaires depuis près de dix ans. Le torchon brûle entre les deux partis à Besançon. Quel que soit le (ou les) candidat(s) définitif(s), il y aura des mécontents et une sacrée cicatrice au sein de la gauche bisontine. La fin d’un beau mariage de raison ?

POLITIQUE

La gare, une plaie ouverte Verts-P.S. : la brouille de trop ? Habitués au refrain “Je t’aime moi non plus”, les élus socialistes et écologistes de la Ville de Besançon n’en sont pas à leur première divergence. La question des législatives fait franchir aux deux camps un nouveau pas dans la discorde. Décryptage.

mandat : le tramway. Là encore, Éric Alauzet qui s’est toujours opposé au tracé retenu, reste intransigeant : “On ne fait pas un tram pour faire un tram ! C ‘est le ministère de la Culture qui a imposé le tracé aux élus de Besançon. Aberrant” dit-il aujourd’hui. Au sein du conseil municipal, si les divergences de vue ne sont pas étalées la plupart du temps sur la place publique, il arri- ve que l’exaspération déborde. Lors d’un conseil municipal de l’an dernier, Éric Alauzet, alors assis presque à côté du maire, avait lancé une charge extrê- mement violente contre le tramway devant un Jean-Louis Fousseret médu- sé. De leur côté, les socialistes bison- tins restent circonspects sur l’attitude de leurs alliés. Dans l’entourage du maire, on s’étonne encore que “Besan- çon soit la seule ville de France où des écologistes se sont opposés à un tram !” D’autres élus verts, à l’image de Benoît Cypriani, ne manquant pas une occa- sion de monter au créneau au sein du conseil municipal pour fustiger les choix de la municipalité. Aujourd’hui, les proches de Jean-Louis Fousseret estiment que M. Alauzet n’est pas le plus rassembleur des candidats pour un scrutin législatif. Ils soupçonnent aussi les leaders écologistes d’avoir négocié cet accord national avant même le résultat de la primaire socialiste. “Pourquoi la plupart desVerts ici notam- ment soutenaient plus Martine Aubry que François Hollande ?” s’interroge un cacique bisontin du P.S. Alliés vous avez dit les socialistes et les écologistes ? Pourtant oui. Éric Alauzet a son avis sur le sujet : “On n’est pas en politique pour être des béni- oui-oui. Ceci dit, sur la plupart des sujets, on est sur la même longueur d’onde. Il ne faut pas oublier non plus qu’on a permis l’élection de la gauche à chaque scrutin grâce à notre soutien.” Apparemment, Jean-Louis Fousseret doute un peu de cette conception de l’alliance. Il s’en faut peu pour que cet- te collaboration de circonstance ne vole en éclat. C’est un peu à l’image de la situation nationale. Verts et P.S., l’impossible amour. J.-F.H.

du maire. Les Bison- tins s’étaient pronon- cés contre la gare à Auxon, Jean-Louis Fousseret avait fait fi des préférences des éco- logistes. Aujourd’hui encore, Éric Alauzet continue àmarteler que “cette gare est une erreur historique, on va droit à la catastrophe. C’est vrai que cette question reste une plaie ouverte pour nous écologistes” commente le leader vert.

J ean-Louis Fousseret, vert de rage. Naturellement, depuis l’annonce de l’accord national E.E.L.V.-P.S., il a retrouvé son calme, et toute sa niaque d’ailleurs. Deux semaines après que l’entente inter-partis l’ait mis sur la touche, l’obligeant à – provisoirement ? - ravaler ses intentions de retrouver un siège au Palais Bourbon en tant que député de la 2 ème circonscription duDoubs qu’il convoitait pour juin 2012, il attend. Que la donne évolue. Et il en est persuadé, elle évoluera. Déjà dans

premier. Il n’a pas fallu attendre long- temps dès 2001 pour voir poindre la première pomme de discorde entre le tout récent maire qui entamait son premier mandat et Éric Alauzet dont la liste écologiste avait recueilli un sco- re plus qu’honorable au scrutin muni- cipal. Clin d’œil de l’histoire, c’est la gare T.G.V. située à Auxon, dont l’inauguration vient d’avoir lieu, qui a créé le premier clash . Le référendum mis dans la balance de l’entre-deux tour par les Verts s’était alors révélé comme la première épine dans le pied

l‘entourage du maire on entend cer- taines railleries autour de la perti- nence d’une candidature verte dans une circonscription en partie urbaine, mais peut-être d’abord rurale. “Com- ment Éric Alauzet va expliquer aux gens du Plateau qui attendent encore beaucoup de la voie des Mercureaux, qu’il était contre ce projet, lui qui était le premier à brandir des pancartes anti- Mercureaux ?” s’interroge un élu P.S. bisontin. Cet accrochage entre le maire de Besan- çon et son allié écologiste n’est pas le

Une charge violente contre le tramway.

L’autre point majeur de divergence entre les deux collègues de conseil municipal reste le grand projet de ce

Dès 2001 et le référendum raté sur la gare T.G.V., les rapports entre Verts et socialistes sont régulièrement tendus

au conseil municipal.

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INTERVIEW Il refuse l’outrance Éric Alauzet : “Je serai le candidat de la gauche” L’élu vert bisontin a été choisi par les instances nationales du P.S. et d’Europe Ecologie-Les Verts pour tenter de ravir à l’U.M.P. Jacques Grosperrin son siège de député du Doubs. Il justifie sa position.

RÉACTION Voir le candidat le mieux placé Jean-Louis Fousseret : “Je n’exclus aucun scénario” Estimant que l’accord P.S.-E.E.L.V. n’est pas équilibré, le maire de Besançon éjecté de la course aux législatives se garde le droit de réapparaître le moment venu. Il s’explique.

L a Presse Bisontine : Le 29 novembre, vous et vos amis du P.S. votiez une motion qui réclame la remise en cause de l’accord national entre les écologistes et les socia- listes. Vous ne lâchez donc pas l’affaire ? Jean-Louis Fousseret : Le problème n’est pas le problème de Jean-Louis Fousseret. Il est question de savoir effectivement quel est le meilleur candidat pour reprendre cette circonscription à la droite. Et actuellement, j’estime qu’on n’a pas mis toutes les chances de notre côté. Le problème dans le cas pré- sent, c’est que l’accord n’est pas bon. D’abord c’est un accord bilatéral et la gauche ne se résume pas au P.S. et à E.E.L.V. Ensuite, imaginons que le Front de gauche fasse 7 % à la présidentielle et E.E.L.V. à peine 5 %, voire moins. Quel crédit aura alors un candidat E.E.L.V. aux législatives ? L.P.B. : Un candidat vert n’est donc pas légitime à vos yeux ? J.-L.F. : J’ai juste du mal à comprendre pour- quoi d’un côté il y a 60 circonscriptions gelées pour les Verts et que par ailleurs il y aura quasiment partout des candidats écologistes contre les candidats P.S. C’est pour cela que je dis que cet accord n’est pas bon et pas applicable, d’autant qu’il n’y a pas d’accord programmatique entre le P.S. et E.E.L.V. sur le plan national.

L.P.B. :Alors quelle sera votre décision ? J.-L.F. : Pour l’instant, j’attends. Il faudra regar- der, le moment venu, après le premier tour de la présidentielle, ou peut- être avant, dèsmars selon l’évolution de la situation nationale, quel sera le candidat le mieux placé pour faire gagner la gauche ici. L.P.B. : Vous n’excluez donc pas de vous aligner, quitte à être un candidat en dissidence ?

“Les Verts ont tout fait pour avoir cette circonscription.”

L a Presse Bisontine : On a l’impression que vous avez été vous-même surpris des résultats de cet accord E.E.L.V.-P.S. qui a eu pour conséquen- ce votre investiture sur cette circons- cription pourtant convoitée par Jean- Louis Fousseret ? Éric Alauzet : Personne n’est surpris ici. Déjà en 2007 dans les préparatifs d’accord avec le P.S., accord qui n’a pas abouti, il y avait une dou- zaine de circonscriptions ciblées en France dont celle-ci pour les Verts. Et je rappelle qu’à l’époque, et Jean-Louis Fousseret et Yves- Michel Dahoui me soutenaient alors même que Marie-Guite Dufay avait été investie par le P.S. C’est pourquoi personne aujourd’hui ne doit être surpris du choix qui s’est porté sur moi. J’ai laissé faire les choses et si

veut pas dire ne pas avoir envie. Il y a des circonstances qui font que dans la vie, à un moment, il faut y aller. Le choix qui a été fait sur moi correspond à une évidence, à une logique. Est-il scandaleux que sur 13 circons- criptions en Franche-Comté, une soit dévolue à un écologiste qui de surcroît réunit tous les fac- teurs pour prétendre gagner ? Bon nombre de socialistes l’ont d’ailleurs déjà compris depuis longtemps. Les confrontations ont eu lieu dans les instances nationales des deux partis.Main- tenant, on passe à autre chose. Je serai le candidat de la gauche et des écologistes et une candi- dature dissidente serait très mal vécue, y compris à l’intérieur du P.S. L.P.B. : Des propos durs ont été tenus à votre égard. Votre réaction ? E.A. : Ou je réagissais au même niveau de l’outrance ou de la vio- lence, ou je me taisais. J’ai déci- dé de me taire. L.P.B. : Le dialogue est rompu avec Jean-Louis Fousseret ? E.A. : Ces moments de tension étaient inévitables et tout va ren- trer dans l’ordre car j’imagine assez mal voir des gens s’engager dans des parcours qui peuvent hypothéquer un succès de la gauche à ce scrutin. Le dialogue avec Jean-Louis Fousseret est encore difficile. Pour l’instant, malgré mes appels, il ne semble pas encore prêt à discuter. Mais je suis convaincu que le temps va effacer les choses. Propos recueillis par J.-F.H.

Quelle sera la position d’Éric Alauzet à l’approche des municipales de 2014 ? Tout dépendra de ce scrutin législatif de juin prochain.

J.-L.F. : Je n’exclus aucun scénario. En atten- dant, je me concentre sur mon boulot de maire et de président d’agglo. L.P.B. : Comme sur vous, l’accord national est tom- bé sur Éric Alauzet, sans qu’il n’ait rien demandé ! J.-L.F. : Il ne faut pas être hypocrite ! Les Verts ont tout fait pour avoir cette cir- conscription, mais c’est leur droit. Je n’ai pas dit que leur demande était illégitime. L.P.B. : Mais pourquoi vouloir y retourner ? Vous n’aurez pas assez à faire à Besançon avec un immen- se chantier à suivre comme le tram ? J.-L.F. : En 2007, je n’étais pas candidat car je voulais en effet me consacrer à la ville. Les choses ont changé et notamment sur un point : malgré tous les beaux discours sur la décentralisation, tout se décide à Paris et c’est encore plus vrai maintenant. Ce n’est pas une histoire de frustration d’être le seul maire du Grand Est à ne pas être parlementaire, mais d’un côté il ne faut pas dire : “Dijon a obtenu ceci, l’agglo de Montbéliard a obtenu cela” et de l’autre me reprocher de vouloir mieux peser en faveur de ma ville ! L.P.B. : Si on regarde plus loin, c’est mal parti pour une belle entente avec vos “amis” verts en vue des municipales de 2014 ? J.-L.F. : J’ai dit que je me présenterais pour un troisième et dernier mandat si j’avais la santé et l’envie. Pour l’instant, je confir- me, j’ai la santé et l’envie. Quant au reste, que ce soit avec un Vert en face en 2001 ou sans en 2008, on a gagné dans les deux cas. Alors on verra. Et il ne faut pas oublier que les Verts ne sont pas nos seuls partenaires dans cette ville. Propos recueillis par J.-F.H.

Le maire de Besançon n’a certainement pas dit son dernier mot.

elles se font, c’est que j’ai une légiti- mité évidente. L.P.B. : Mais avez-vous vraiment envie d’y aller ?… E.A. : Je ne suis pas vel- léitaire mais chaque fois, depuis vingt ans que je milite, que l’occasion s’est pré- sentée, j’ai assumé mes responsabili- tés. J’ai toujours dit que je prendrais mes responsabili- tés là où elles étaient.Ne pas être velléitaire, ça ne

“Le temps va effacer les choses.”

ÉVÉNEMENT

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COMMENTAIRES Une candidature qui déplaît au P.S. Éric Alauzet illégitime aux yeux des socialistes L’idée de devoir peut-être faire campagne sur la deuxième circonscription pour le candidat Éric Alauzet est au-delà des forces de beaucoup de militants socialistes.

Frank Monneur, président des élus socialistes à la Ville de

L a décision est venue d’en haut. Mais au P.S., au niveau local, la pilule a du mal à passer. “ Per-

dent des élus socialistes à laVil- le. Le candidat vert, désigné par les instances nationales pour défendre la gauche sur la deuxiè-

sonnellement, en tant que mili- tant, il me sera difficile de fai- re campagne pour Éric Alauzet” avoue Frank Monneur, prési-

Besançon est amer.

La carte de France des circonscriptions réservées à E.E.L.V. (carte Le Monde).

me circonscription est prévenu. Il devra faire preuve de beau- coup de persuasion pour convaincre les socialistes de le soutenir face au député U.M.P. Jacques Grosperrin qui ne pou- vait pas rêver à un meilleur scé- nario pour les prochaines légis- latives. Au P.S., appuyer un candidat en qui ils ne croient pas, et qui en plus mène la vie dure aumai- re de Besançon sur des grands dossiers depuis tant d’années, est au-delà des forces de beau- coup de militants. “ Ce sont les seuls Verts de France qui ont voté contre le tram. Cela ne me donne pas envie de me battre pour eux” ajoute encore Frank Monneur qui estime que l’accord entre le P.S. et E.E.L.V. qui abou- tit à cette situation conflictuel- le était trop prématuré. La candidature d’Éric Alauzet ne réjouit pas davantage Yves- Michel Dahoui, le conseiller

général socialiste du canton de Besançon-Sud couvert par la deuxième circonscription. Il aurait apprécié que l’élu vert fasse état plus en amont de ses ambitions à ses voisins socia- listes. “ Comment pouvez-vous être partenaire dans la gestion d’une ville et ne pas avoir l’élégance d’évoquer vos projets à vos collègues ? Franchement, vis-à-vis des militants qui l’ont aidé pour qu’il soit élu conseiller général, il aurait pu leur dire qu’il souhaitait une circons-

n’est de toute façon pas convain- cu qu’Éric Alauzet soit un can- didat capable de reprendre à la droite la deuxième circonscrip- tion qui fut acquise en son temps à Paulette Guinchard. “ Il s’est opposé à la voie des Mercureaux si utile aux habitants du Pla- teau de Saône. Il nous faut un candidat qui porte le consensus. Jean-Louis Fousseret est celui- là.” Yves-Michel Dahoui d’abonder dans ce sens : “N ous avons quand même le droit de dire que le choix d’Éric Alauzet ne nous semble pas être le bon pour faire gagner la gauche.” Du côté des militants socialistes, on ose croire encore que la rue de Solferino reviendra sur sa décision en se livrant à une ana- lyse politique plus fine du cas bisontin. Àmoins que comme le souhaite Yves-Michel Dahoui, Éric Alauzet accepte de se reti- rer. Les dés sont jetés, mais rien n’est encore joué.

cription. Là, nous sommes mis devant le fait accompli” estime Yves-Michel Dahoui. En mettant de côté cet accord E.E.L.V.-P.S. qui donne “ une ima- ge de boutiquier” , Frank Monneur

“Une image de boutiquier.”

BESANÇON

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PROJET Programme immobilier 223 nouveaux logements aux Montboucons Maisons individuelles, habitat social, collectifs, maisons en bande, commerce, c’est un presque un nouveau quartier qui sort de terre actuellement aux Montboucons, au bord de la voie de contournement.

700 habitants pourront vivre là.

L e quartier des Montboucons poursuit sa méta- morphose. Un important pro- gramme immobi-

vont être construits sur ce ter- rain, répartis entre de la mai- son individuelle, des maisons jumelées et de l’habitat collec- tif. L’opération intègre 40 loge- ments sociaux, conformément à la réglementation. Ils seront

réalisés par Habitat 25. “Nous allons construire par ailleurs, chemin de l’Épitaphe, soixante studios pour les étudiants, avec en rez-de-chaussée des com- merces. Une maison médicale sera faite également” annonce Shimon Ben-Lulu, gérant de la société de promotion bisontine B.L.K. Immobilier qui porte ce projet, son 14 ème dans le Grand Besançon. 60 % des parcelles réservées à de la maison individuelle sont déjà commercialisées. Leur prix varie entre 130 et 160 euros le mètre carré. “Beaucoup de par- ticuliers ont déposé leur permis. Les premiers pavillons devraient sortir de terre dès le mois de jan- vier” ajoute le promoteur. Les travaux d’un des sept collectifs intégrés au programme ont démarré. Les deux suivants

seront mis en chantier en février et en août prochain. À terme, 700 personnes devraient habiter ce nouveau quartier. Beaucoup de riverains s’interrogent sur cette évolution galopante de l’urbanisation en bordure de la voie de contour- nement. En question : l’inconfort probable des futurs habitants, lié à la circulation. “C’est aber-

réaliser des trottoirs rue Ara- go. Le P.L.U. bisontin (plan local d’urbanisme) est ainsi fait. La société B.L.K. Immobilier précise qu’elle a tenu compte dans ce projet des nuisances sonores générées par la route nationale. “Avec le remblai extra- it sur place dans le cadre de ce programme H.Q.E. (haute qua- lité environnementale), nous sommes en train de construire des merlons qui limiteront les effets du bruit.” Les habitants devront s’en accommoder. B.L.K. Immobilier n’est pas la seule à engager un projet dans le quartier. Néolia en fait de même un plus loin, mais tou- jours au bord de la voie de contournement.

lier est en cours de réalisation sur ce secteur nord de la ville, le long de la voie de contourne- ment. Il s’agit des “Terrasses des Montboucons” qui s’étendent sur cinq hectares. 223 logements

Les premiers pavillons doivent sortir de terre en janvier. Mais des rive- rains redoutent que les nou- veaux habitants soient gênés par le bruit de la route.

rant de permettre à des gens de venir s’installer au bord d’une route urbaine de ce genre” peste un propriétaire du quartier, qui en pro- fite pour rappeler à la municipalité qu’elle est censée

La crainte des nuisances sonores.

Renseignements : www.blkimmobilier.com

BESANÇON

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SANTÉ

35 heures Les hôpitaux doivent des milliers de journées à leurs collaborateurs En 2012, les comptes épargne-temps arrivent à leur terme. Quand les hôpitaux font le bilan, ce sont des milliers de journées qu’ils doivent à leurs collaborateurs. Pontarlier et Besançon ont anticipé.

L’hôpital de Besançon a déjà provisionné 6 millions d’euros.

L a question des comptes épargne-temps serait une bombe à retarde- ment pour les hôpitaux français. Depuis 2002, les C.E.T. permettent aux per- sonnels d’accumuler sur un compte les congés ou les repos qu’ils n’ont pas pris, y compris

me actuel des hôpitaux français qui doivent trouver les moyens de permettre à leurs collabora- teurs d’utiliser, enfin, leur comp- te épargne-temps. Pontarlier et Besançon ont anti- cipé cette situation. L’hôpital du Haut-Doubs a déjà provisionné 368 000 euros (pour les per- sonnels médicaux et non-médi- caux) et le C.H.U. plus de 6 mil- lions d’euros pour le personnel médical. À ces sommes s’ajoute une obli-

gation d’organisation. “Par exemple, lorsqu’une personne est en retraite au mois de décembre, elle partira par anticipation, grâce à son C.T.E., au mois de juillet. Mais nous la rémunére- rons jusqu’au mois de décembre. Pendant ce temps, nous devons la remplacer” explique la direc- trice de l’hôpital de Pontarlier. S’il s’agit d’une mutation, elle transfère la provision corres- pondant au C.E.T. de la per- sonne concernée à l’hôpital qui

accueille. Si le système fonctionne dans la plupart des hôpitaux, les syn- dicats s’inquiètent. “Compte tenu de la situation des établisse- ments français, le risque est que ces masses financières servent à autre chose qu’à régler les C.E.T.” craint Vincent Maubert de la C.F.D.T. En France, les syndicats de médecins ont tiré la sonnette d’alarme. 40 000 médecins hos- pitaliers auraient cumulé 2 mil-

lions de jours de R.T.T. L’addi- tion dépasserait les 600 millions d’euros. Des discussions sont en cours pour envisager une solu- tion qui éviterait aux hôpitaux d’avoir à débourser ces sommes en 2012. Il faut éviter aussi que les praticiens prennent tous leurs congés pour solder leur C.E.T. (ils pourraient difficile- ment le faire) compte tenu des difficultés de personnel aux- quels sont confrontés les hôpi- taux.

chargé) depuis la mise en place du dispositif pour le personnel médical” précise Gaëlle Fonlupt, directrice de l’hôpital de Pon- tarlier. À cela s’ajoute le per- sonnel nonmédical “pour lequel, en cumulé nous arrivons à 1 419 jours” , soit 320 000 euros (brut chargé). Au Centre Hospitalier Univer- sitaire de Besançon, l’addition est en quelque sorte propor- tionnelle à la taille de la struc- ture. “Nous en sommes enmoyen- ne à 45 jours dus par praticien sur dix ans” précise la direction du C.H.U. Jean Minjoz qui est en train de faire les comptes pour le personnel non médical. “Ce sont des milliers de journées que nous devons” ajoute-t-elle. Au départ, la législation prévoit que les C.E.T. soient soldés au bout de dix ans, 2012 en l’oc- currence. C’est tout le problè-

les R.T.T. Le pro- blème est qu’en dix ans, rares sont les professionnels de santé à avoir pu sol- der leur C.E.T. Quand les établis- sements de soins font le bilan, les chiffres donnent le vertige. “Nous sommes à 1 313 jours épargnés, ce qui correspond à un montant de 575 000 euros (brut

2 millions de jours de R.T.T.

COMMERCE

Deux magasins de mode

Reprise du Plazza : enfin le bon ? Après plusieurs échecs successifs, le Plazza a - enfin ? - retrouvé son repreneur. C’est la société immobilière Eurinvest qui affine actuellement l’arrivée de nouveaux commerces.

Publi-information Chevrolet : la mythique

O n a eu droit à tous les espoirs jusqu’ici : l’enseigneMango avait été annoncée. Puis le magasin Bizzbee. Même Tati avait souhaité s’y implanter. Lasse de toutes ces annonces avortées, la Ségécé a jeté l’éponge et c’est désormais la société Eurinvest, basée à Strasbourg, qui est censée redonner vie à l’ancien Plazza Lumiè- re, le cinéma qui s’est définitivement éteint en 2004, à l’angle des rues des Granges et Morand. Depuis cette date, les projets de repri- se se sont succédé, ils ont tous buté sur les contraintes liées à ce bâtiment soumis à des règles architecturales pour le moins compliquées, notam- ment pour réhabiliter le volume de l’ancienne chapelle de 1720 dans laquel- le avait été édifié le cinéma. Eurinvest est donc le nouvel espoir de la ville de Besançon. Son président, Philippe Ginestet, est optimiste. “Nous attendons simplement que les permis

de construire soient vali- dés pour entamer les travaux de restructu- ration. Ils sont en pha- se d’instruction” com- mente le patron strasbourgeois qui ajou- te : “Il serait temps de restituer cet espace au public bisontin.” Selon l’investisseur, l’es- pace disponible dans l’ancien Plazza - 450 m 2

Camaro est de retour

La concession J.C.L. Automobiles a présenté la nouvelle Camaro, cinquième génération d’un modèle de légende né en 1967. Une sportive d’exception. L a nouvelle Camaro n’a rien à envier à ses aînées. Et elle risque bien d’intégrer rapi- dement la légende d’une lignée de voi- tures sportives née en 1967 avec le tout premier modèle. La Camaro version 2011, c’est une ligne de pure sportive racée avec son long capot si caractéristique.Sous le capot,lamarque américaine n’a pas fait les choses à moitié : un moteur de 6,2 l qui développe 435CV et le vrom- bissement si caractéristique du V8. Bridée à 250 km/h, elle avale le 0 à 100 km/h en à pei-

ne plus de 4 secondes. “C’est un véhicule d’ex- ception mais à un tarif plutôt compétitif pour une voiture de ce genre. La gamme démarre à 39 000 euros” indiqueThierryAguado, le direc- teur du pôle automobile de Châteaufarine. Les amateurs étaient nombreux le 25 novembre dernier à venir admirer les lignes de cette nou- velle Camaro. Pour l’occasion, la belle améri- caine était entourée de ses sœurs aînées grâ- ce à la présence du“Chevrolet Camaromember”, le club des passionnés de Camaro, venu pour l’occasion exposer plusieurs desmodèles Cama- ro des années soixante, soixante-dix et quatre- vingt. La nouvelle Camaro vient compléter une gamme Chevrolet qui déroule ses modèles, de la citadine au S.U.V. familial 7 places.Une gam- me qui a permis au constructeur américain de passer de 5 000 à 30 000 ventes en France en moins de cinq ans.

Les travaux dès 2012.

plus 150 m 2 à l’étage - sera “divisé en deux espaces commerciaux, avec deux enseignes textiles de renom” confie Phi- lippe Ginestet, sans toutefois dévoi- ler l’identité des deux marques sur le coup. L’une sera dédiée à du textile féminin, l’autre à de l’habillement mix- te. Selon Eurinvest, les travaux de réhabilitation de l’ancien Plazza démar- reront dès 2012. J.-F.H.

Le lancement officiel de la Camaro a eu lieu le 25 novembre à Besançon. Venez la découvrir.

Les lumières du Plazza se sont éteintes en 2004.

1, impasse Gougeot - 25770 FRANOIS - Tél. : 03 81 53 74 44

BESANÇON

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AFFAIRE

20 et 50 euros Faux billets, les commerçants prévenus par S.M.S.

F in novembre, les gen- darmes de Besançon ont pu tester l’efficacité du dispositif “Alerte S.M.S. com- merces entreprises” qui per- met d’informer dans de brefs délais les commerçants d’un délit de proximité tel qu’un vol à main armée, un vol en bande, ou l’usage de faux moyens de paiement. Dès qu’ils ont eu connaissan- ce d’un double trafic de faux billets, ils ont prévenu, sur leur téléphone portable, les professionnels abonnés à ce service gratuit. C’est un commerçant à qui une cliente a tenté de remettre Informés par un commerçant qui venait de se faire remettre un faux billet de 20 euros par une clientèle, la gendarmerie a donné l’alerte.

La gendarme- rie et la olice invitent les commer- çants à être attentifs aux billets de banques, pour éviter d’en prendre

20 ANS, NATURELLE, FEMININE, pleine de charme et pour- tant seule et elle en souffre … elle veut s’épanouir dans une vie de couple HARMONIEUSE et complice, a besoin de faire des projets, de construire son « cocon » ! Etudiante, cél. elle aime les loisirs de plein air, vile/campagne, Adore cuisi- ner, les soirées conviviales, les dîners tendres en tête à tête … ! Confiante et positive, elle vous imagine : maxi 32 ans, CD, stable, mûr, et ATTENTIONNE. réf. : G1201 28 ANS, SON REVE ? Fonder une famille, tendresse, affec- tion, des rires complices...l’envie évidente de vouloir avan- cer à deux, partager ! EMPLOYEE, cél. 1 enft. Sérieuse, réfléchie, de la maturité, une idée traditionnelle et positive du couple !! Cheveux mi-longs, sourire craquant, naturelle et super jolie. Soirées conviviales, joies d’une vie simple, pe- tits bonheurs partagés ! Vous : 30/35 ans, CVD prof indif, stable, solide,rassurant. FC réf. : G1202 35 ANS, LEGERE RESERVE, puis…communicative, gaie, pleine de sensibilité et d’humour. COMMERCANTE, cél. Mèches blondes, yeux verts, très jolie. Investie dans son tra- vail, elle sait décompresser, besoin d’air pur, nature, sorties sympas, soirées cocooning. Vous : 25/39 ans,, CVD, prof. indif., sentimental, qui me ressemble et complémentaire à la fois, valeurs traditionnelles. . FC réf. : G1203 37 ANS, Juste réserve mais UNE ARMURE QUI TOMBE VITE ! De la personnalité, des valeurs, et du charme, BCP de CHARME ! Très jolie, châtain, yeux bleus, pas besoin d’arti- fices pour mettre en valeur ses jolis traits. TRAV. IND. cél., 1 enft. Conviviale, positive, ses propos parlent d’équilibre, sen- sibilité, stabilité et vs rassurent quant à l’avenir à ses côtés. Lecture, soirées entre amis... Vs : 35/ 45 ans, , prof. indif., ambitions saines, Charisme, sens de l’engagement réf. : G1204 45 LE CHARME FEMININ INCARNE , équilibre d’une femme positive, active, énergique et sentimentale. TRAV. Ind., Etudes sup. enfants, Large panel de centres d’intérêt. Qualité de vie. Le temps n’a pas de prise sur elle. Vous serez sous le charme ! VS Age en rap. Cultivé, prof Libérale ou Responsabilités Région FC ou limit. Ouvert, communicatif, sportif, Val.fami- liales. Pour une relation fluide et équilibrée réf. : G1205 48 ANS, BOUGE AVEC BEAUCOUP DE FÉMINITÉ, silhouette mince, moderne et élégante. SECRETAIRE de formation, div, sans enft. Communicative, les propos d’une femme sensi- ble, douce, rieuse, gentille… sporT détente. Vs : 50/60, Un côté rassurant, intègre, fiable, positif, enfts bienvs. réf. : G1206 54 ANS, SENSIBLE et DOUCE, tolérante, compréhensive… un coeur qui s’attache : Belle personnalité communicative, enthousiaste ! EMPLOYÉE Mince, coquette, brune et sou- riante. Sport/détente, randos+,plein air, activités manuelles, cuisine +. Vous : 60 ans maxi, loyal et tendre. réf. : G1207 59 ANS, BELLES QUALITES HUMAINES …bienveillante, af- fective, positive, constructive, avance dans ses pro- jets…épanouie dans son travail et bien dans sa peau…croit au coup de coeur, souhaite l’harmonie, une relation sereine et paisible. PROFESSION libérale médicale, div. blonde, yeux verts, classe et CHARME++. Prop. villa. Sport/détente, ci- néma, concerts, jazz, théâtre. Vs : âge en rap. Jusqu’à 62 ans, CVD prof indif. niv. en rap, ouvert, le feeling réf. : G1208 69 ANS, NE FAIT PAS DU TOUT son âge !! Des yeux magni- fiques, le teint hâlé, une classe naturelle, beaucoup de charme ! RETRAITEE, div., prop. Sensible, communicative, conviviale, humour de bon ton. Vous propose une vie se- reine dans le respect du vécu de chacun… tendresse, confiance. Vs : âge en rap. jusqu’à 73 ans, DV, prof. indif., actif, ouvert, honnête. réf. : G1209 73 ANS, DYNAMIQUE, GAIE, ENJOUEE, capacité à rendre la vie positive ! Elégante sans ostentation. Val morales, quali- tés de coeur : agréable et rassurante. Ne se complique pas la vie avec de faux problèmes. Épicurienne, adore cuisiner réf. : G1210

3OANS, JH RESPONSABLE, sens de l’engagement, va au bout de ce qu’il entreprend ! 1M81, brun, cheveux courts, bel homme. Fonctionnaire armée (gradé), cél. Calme, posé, profond, bonne analyse…sait être à l’écoute, faire des concessions, prêt aux compromis qui font les couples so- lides et durables ! Sportif, mène une vie saine, aime bouger, découvrir, convivialité. Vs : 25/35 ans, féminine, qualités de coeur, équilibrée, stable. réf. : G1211 34 ANS, AMBITIEUX , équilibré, une force tranquille, du ro- mantisme plein le coeur. EMPLOYE (belle sit.), cél. Grand, beaucoup de charme. Humour, esprit ouvert, solide bon sens. Investi dans son travail. Soirées conviviales, cocoo- ning, sport/détente, ouvert à toutes sorties culturelles et sportives, voyages au soleil…Vs : 25/35 ans, cél., féminine, le feeling. réf. : G1212 35 ANS, le couple, le mariage, les traditions sont des valeurs importantes… INFORMATICIEN, cél. Sympa, souriant, plein de charme. Plutôt citadin, épicurien, loisirs variés et culturels.A choisi fidelio pour trouvé à qui li- vrer son coeur, son désir de construire un couple uni, un foyer. Vous : 30/37 ans, qualités de coeur, val; identiques. réf. : G1213 40 ANS, HUMOUR ++, ROMANTISME , structuré, réfléchi, déterminé, honnête : autant de qualités qui rassurent quant à l’avenir à ses côtés. Trav. indépt, div., 1 ent. Investi dans son travail, bosseur, sait prendre du temps pour la détente et les loisirs. Vs : âge en rap. voire un peu plus jeune, CVD prof indif., sincère, naturelle, préf sportive, aimant une vie qui bouge, ouverte au bonheur FC réf. : G1214 40 ANS, 1m80, CHATAIN, regard vert , look sportswear, un charme fou et pourtant sans prétention, c’est un homme profond, authentique ! ARTISAN, cél. A la fois calme, posé et fonceur, un caractère souple, avisé en affaires. Tempéra- ment actif et sportif, équitation, ski, air pur, goûts pour les voyages, partant pour sorties restos, cinéma…Romantique qui ne cache pas ses émotions, motivé avec un vrai sens de l’engagement. Il vous imagine : 29/40 ans, CVD, prof. indif., féminine, naturelle. réf. : G1215 47 ANS prêt pour 1 NOUVEAU BONHEUR ! FONC- TIONNAIR E, brun, cheveux courts, yeux verts. Déter- miné, va de l’avant… sympathique, ouvert, sens des vraies valeurs. Une épaule solide ! Souhaite une relation complice et riche, une vie sympa vs : 40/45 féminine et na- turelle réf. : G1216 49 ANS, Séduction d’un H. EQUILIBRE et COMMUNICATIF, comct, Gds enfs, prop. souriant, aimable et courtois. Sens des responsabilités, force de caractère, belles valeurs, ou- verture d’esprit. Loisirs sains, randos, sorties culturelles. Entreprenant, sens des responsabilités et de l’engagement, Voyages, tourisme…. Vs 40/50, mince, positive, féminine, qui se projette dans l’avenir réf. : G1217 52 ans, DOUCEUR de VIVRE , proche de la nature, loisirs citadins, shopping, resto... TECHNICIEN; Personnalité agréable et sincère avec l’éducation en plus ! Employé, prop. Loisirs sains pour une vie équilibrée. Vraiment motivé, il vs attend 44/54 en prenant le temps de se connaître. réf. : G1218 58 ANS, GRAND, BELLE CARRURE, regard clair…ni macho, ni prétentieux, Un H ouvert, enthousiaste, actif … il a aussi ce côté positif et gai qui rend la vie tellement plus belle! Belle ouverture d’esprit, tendre et sentimental qui croit en l’ AMOUR ! CHEF d’Entse, Qualité de vie, Loisirs agréa- bles+, épicurien, sport/détente, le tout dans la convivialité et le partage ! Vs : 45/55 ans, dynamique, féminine, affec- tueuse. réf. : G1219 60 ANS, retraité ACTIF, il ne sait pas s’ennuyer. Loisirs simples et variés : Aime beaucoup la marche, la convivialité, le bricolage, assume le quotidien, cuisine et à l’occasion il danse ! Un Homme de coeur, Bienveillant, d’un contact fa- cile, soigné, doux, gentil, respectueux qui a envie de s’en- gager dans une relation faite de partage. Vs : 54/62 ans, simple, pas casanière. réf. : G1220

des faux en période de forte affluence.

un faux billet de 20 euros qui a donné l’alerte. “Nous avons immédiatement diffusé le mes- sage, en évitant ainsi, aumieux, que d’autres commerces se fas- sent avoir” précisent les ser- vices de gendarmerie qui ont ouvert deux enquêtes suite à ces affaires indépendantes dont l’une concerne des billets de 50 euros, et l’autre un billet de 20 euros. Le système“Alerte S.M.S.com-

merces entreprises” existe depuis le mois de septembre dans le Doubs. Pour l’instant, il n’y a que 20 commerçants qui ont décidé d’y souscrire. “Mais depuis ces deux affaires, nous recevons beaucoup d’appels.” Depuis le début de l’année, la gendarmerie a traité quatre affaires de faux billets mar- ginales qui ne relèvent pas d’un trafic de grande enver- gure. Mais prudence.

POLITIQUE La droite se rassemble L’union comtoise est née À l’initiative d’Annie Genevard et des quatre leaders de la droite des Départements francs-comtois, un nouveau mouvement politique est né. Son objectif officiel : préparer la réforme des collectivités locales.

Coup de 06 34 67 08 94

U n pour tous, tous pour un. Il y a un peu de ça chez ces mousquetaires de la droi- te régionale. Là, ils sont cinq, dont une femme, Annie Genevard qui dirige le groupe U.M.P. au Conseil régional de Franche-Com- té. Les autres sont tous les leaders de la droi- te dans leur assemblée départementale res- pective : Jean-François Longeot pour le Conseil général du Doubs, Alain Chrétien pour la Haute-Saône, Damien Meslot pour le Terri- toire-de-Belfort et Jean-Marie Sermier pour le Jura. Le 2 décembre, ils lançaient officiellement l’Union comtoise, qui n’est ni un parti, ni une association, juste un mouvement “destiné à croiser nos expériences et les visions départe- mentale et régionale de notre action” résume Annie Genevard. Le Haut-saônoisAlain Chré- tien illustre le propos : “Avec la Région et les quatre Départements, on aboutit à des situa- tions aberrantes dans certains domaines d’in- tervention comme l’économie par exemple : il y a cinq services économiques et cinq agences

de développement qui produisent toutes des règles d’aides différentes. Il faut impérative- ment que l’économie comtoise puisse bénéfi- cier d’une politique harmonisée.” C’est donc bien pour anticiper la réforme des collectivi- tés territoriales qui doit entrer en vigueur en 2014 (si la droite garde le pouvoir en 2012) que l’Union comtoise a été créée. Le Belfor- tain Damien Meslot, dans son style habituel, n’y voit pas moins qu’une “machine de guer- re contre la machine de guerre socialiste qui existe dans cette région.” Simple association informelle pour certains, machine de guerre pour d’autres : l’objectif sous-jacent est naturellement de retrouver le pouvoir en région en 2014. La Franche- Comté comptera alors 104 conseillers terri- toriaux qui remplaceront les actuels conseillers généraux et régionaux. À terme, c’est bien la fusion des Régions et des Départements que souhaite la droite. L’Alsace, pionnière en Fran- ce, vient d’anticiper le mouvement. J.-F.H.

Les cinq élus de droi- te à l’initia- tive de ce mouvement, avec Annie Genevard au centre.

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