Journal C'est à Dire 147 - Octobre 2009

R E T O U R S U R I N F O

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Priorité à l’emploi des jeunes

ÉDITORIAL

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. aimerait que d’autres quidams se mani- festent. Une assemblée générale extraor- dinaire aura lieu fin octobre afin d’élire un nouveau bureau et un nouveau président. La tenue du marché de Noël est compro- mise. Idem pour le devenir de l’association qui ne cache pas qu’elle a parfois man- qué de soutien de la part de la municipa- lité, notamment sur la question de la sécu- rité inhérente à la braderie. Un argument que réfute Joseph Parrenin, le maire. Néan- moins, ce constat traduit bien la difficulté d’assurer un dynamisme commercial dans la capitale du plateau. Il va falloir faire vite… histoire que les efforts consentis en l’espace de plusieurs années ne passent de vie à trépas. Maîche : l’A.P.P.M. est dans le coma P ersonne - pour l’instant - ne souhaite reprendre les rênes de l’Association pour la promotion de Maîche suite à la démission d’Olivier Mainier. L’A.P.P.M. est en danger, le marché de Noël éga- lement. Voilà plusieurs mois qu’Olivier Mainier - pré- sident de l’Association pour la promotion de Maîche (A.P.P.M.) - répète qu’il va démis- sionner après trois années passées à la tête de l’association des commerçants. Cho- se promise, chose due : il s’est retiré offi- ciellement de sa fonction présidentielle le 23 septembre dernier lors de l’assemblée générale. Il n’a pas été remplacé, faute de candidat. L’A.P.P.M. est donc dirigée par le vice- président Christophe Contejean qui n’a pas souhaité assurer l’intérim : “On va gérer l’association dans sa gestion comptable en attendant que quelqu’un se manifeste mais je ne veux pas assurer l’intérim. Ce serait dommage que l’A.P.P.M. s’arrête !” évoque le responsable du magasin “Pro et Cie” à Maîche. Problème : aucun commerçant ne manifeste une réelle envie de reprise. La preuve en chiffre lors de l’assemblée générale où les membres du bureau espé- raient davantage de personnes, “ne serait- ce que pour le travail réalisé Olivier à la tête de l’association” enchérit le vice-président. Fatigué, le bureau actuel ne cache pas qu’il L abraderiedeMaîche,relancée depuiscinqans,n’aurapaslieu enseptembre.Lafauteàqui? “Aumaire ,répondOlivierMai- nier,présidentdel’AssociationPourla PromotiondeMaîche(A.P.P.M.)avant depoursuivre: JosephParreninaréaf- firmésonmécontentementvis-à-visde la sécurité en juillet et dit que labraderien’apportaitrienau commercelocal.J’acceptelacri- tique sur la sécurité car c’est vraiquecertainsparasolsmal placés pouvaient empêcher le bonpassagedespompiersmais je n’accepte pas d’en prendre plein les dents.” Aprèsavoireulapeauducarnavalde Maîchepourlesmêmesraisonsdesécu- rité, le maire aura-t-il celle de la bra- derie?JosephParreninrépond.Ilest loin de partager la position d’Olivier Mainier: “Labraderieestannuléepar décisiondel’A.P.P.M.etnonpasparla mairie.Jetrouvecettedécisionregret- table car c’est une belle manifestation et les solutions sont faciles à trouver.” Pour faire preuve de sa bonne foi, le premier magistrat tient à rappeler qu’il a organisé une réunion le 17 août pour trou- verdessolutions…àlaquelleOli- vier Mainier n’a pas participé ! “ Je n’y étais pas car j’étais en vacances” argumente ce dernier qui annoncequ’ilprésenteraenseptembre sadémissionlorsdel’assembléeextra- ordinaire de l’A.P.P.M. Elle pourrait n’ye te d’ La Ville stoppe la br Prévue le samedi 19 septembre, la braderie est annulée, conséquence s décision du maire Joseph Parrenin. Olivier Mainier, président des comm Joseph Parrenin : “des s olutions, il y en a.” scell qu’u ne à D’un choi imag park sinon le fu Jose ses p unlo réun prom nant qui a

Apparences Quʼon se le dise, la bataille des pro- chaines régionales (mars 2010) est lan- cée depuis plusieurs mois déjà. Pour preuve, le duel à distance quʼont com- mencé à se livrer deux des probables rivaux à ce scrutin, la socialiste Marie- Guite Dufay, présidente actuelle du Conseil régional, et lʼU.M.P. Alain Joyan- det qui compte bien faire basculer la Région à droite. Épisode loufoque de ce duel, la visite en juillet dernier du secrétaire dʼÉtat à lʼentreprise Péqui- gnet de Morteau. Quatre jours plus tard seulement, Marie-Guite Dufay lui emboî- tait le pas, dans un quasi-anonymat… Petite erreur stratégique de la candida- te P.S. Pourtant, malgré les apparences, cʼest certainement elle qui marque les premiers points. Ces apparences sont pourtant nombreuses. Premièrement, la gauche est divisée, gangrenée par ses interminables discussions avec les Verts et par lʼétat de mort cérébrale du P.S. en France. Ensuite, Marie-Guite Dufay ne fait pas le poids par rapport au rou- leau compresseur Joyandet qui a fait des quatre départements francs-com- tois ses terres de labour privilégiés. Troi- sièmement, la présidente actuelle est arrivée au sommet de la Région par les circonstances malheureuses du décès de Raymond Forni et nʼétait là que pour assurer lʼintérim. Enfin, Marie-Guite Dufay nʼest pas lʼanimal politique quʼil faudrait pour maintenir cette Région à gauche. Mais ces mêmes apparences sont trom- peuses. Dʼabord, il apparaît sous le ver- nis que lʼunité affichée de lʼU.M.P. en rangs serrés derrière son leader vésu- lien ne soit pas si évidente que cela. Et quelle image a-t-il commencé à dis- tiller aux yeux des Francs-Comtois en se montrant accroché comme bernique au rocher à son idée que lʼon pouvait être à la fois un brillant ministre et un excellent président de Région ? Ensui- te, il y a les quelques maladresses liées à une communication peut-être trop enthousiaste qui lʼont fait se positionner inopportunément sur certains dossiers comme la crise du football bisontin. Mais à quel titre agissait-il vraiment ? La stra- tégie adoptée jusquʼici par Marie-Gui- te Dufay, qui préfère travailler ses dos- siers plutôt que de travailler ses salves anti-Joyandet, paraît en apparence timo- rée. Mais, plus finaude que certains vou- draient la présenter, elle mise tout sur ce contraste entre la petite postulante aux ambitions locales et le redoutable candidat au destin national. Dans ce pre- mier round virtuel, cʼest peut-être elle qui a marqué le premier point. Avanta- ge Marie-Guite. Malgré les apparences… J ean-François Hauser

Le préfet a présenté les priorités de l’État.

A vec un taux de chômage qui atteint désormais les 10%de la population active, le dépar- tement du Doubs se situe bien au- delà de la moyenne nationale (9,1%). Le taux de chômage franc- comtois est à 9,7 % au deuxième trimestre 2009, il n’était que de 6,8 % un an auparavant, soit un bond de 38 % d’une année sur l’autre, record national absolu. Les quelques signaux encourageants, notamment la vigueur actuelle de l’industrie automobile, ne doivent pas masquer la réalité des chiffres. Peugeot annonce l’embauche de 800 intérimaires nouveaux pour fai- re face à l’activité mais c’est à pei- ne 10 % des 8 000 emplois inté- rimaires supprimés depuis un an en Franche-Comté. Et dans ce tableau peu reluisant, ce sont les jeunes qui sont les plus malmenés : le nombre de deman- deurs d’emplois de moins de 26 ans a augmenté de près de 39 % dans notre région, contre 32,7 % sur le plan national. Face à ce constat, le préfet de Franche-Com-

té a été contraint de présenter les mesures que l’État propose pour tenter d’enrayer ce phénomène. Un “plan jeunes” qui tient en plusieurs points : aide à l’embauche d’apprentis (une prime de 1 800 euros pour les employeurs), l’aide à l’embauche en contrat de professionnalisation (aide jusqu’à 2 000 euros), aide à l’embauche des stagiaires (prime de 3 000 euros) et promotion des emplois passe- relle, ce contrat d’un an dans les collectivités censé permettre au jeu- ne d’acquérir une première expé- rience professionnelle dans des métiers offrant des débouchés dans le secteur concurrentiel. Les objectifs de la Franche-Com- té pour 2010 sont précis : 700 apprentis en plus, 810 contrats ini- tiative emploi ou encore 708 contrats passerelle. Ces chiffres ne sont en fait que la déclinaison régionale des objectifs nationaux. Évidemment trop simplistes pour coller parfai- tement à la conjoncture qui seu- le, guidera les résultats sur le plan de l’emploi des jeunes.

Suisse : Vaud résiste un peu mieux que Neuchâtel

sont installés ici. Ils ne sont pas for- cément qualifiés. Ils se retrouvent plus facilement au chômage en pério- de difficile. Les intérimaires sont les premiers à avoir perdu leur emploi.” Pour passer le cap, de multiples sociétés ont recours au chômage partiel. Les statistiques présentées par le service cantonal de l’emploi sont éloquentes. “En juillet 2008, 113 postes étaient concernés par du chômage partiel. En juillet 2009, il y en avait 5 500. Il y a un an, 96 entre- prises y avaient recours, aujourd’hui elles sont 550” précise l’expert. Ces chiffres sont la preuve que le tissu économique du canton de Vaud est aussi malmené.

L a crise frappe la Suisse voi- sine et notamment le canton de Vaud. Le taux de chômage est passé de 3,6 % en juillet 2008 à 5,1 % un an plus tard. La dégra- dation va se poursuivre. “Les pré- visions ne sont pas bonnes” obser- ve Roger Piccand, responsable du service cantonal de l’emploi. Les experts prévoient en effet qu’à l’échelle de la Suisse, ce taux dépas- se les 5 % l’année prochaine, alors qu’il est encore de 3,8 %. “Com- me traditionnellement le taux de chô- mage est plus élevé dans ce canton que dans le reste du pays, on risque de franchir la barre des 6 %” sup- pose-t-il.

Ce territoire est plus sensible aux turbulences de la conjoncture inter- nationale pour plusieurs raisons. Tout d’abord son économie est moins diversifiée que dans les cantons alé- maniques, mais en revanche, elle l’est davantage que dans le can- ton de Neuchâtel très industrialisé et qui souffre encore plus : le pic du chômage est actuellement atteint dans une ville comme La Chaux-de- Fonds (près de 7 % !). Ensuite, selon Roger Piccand, l’immigration et le niveau de quali- fication de la main-d’œuvre sont deux autres éléments qui compo- sent le profil économique du canton du Vaud. “Beaucoup d’étrangers se

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