La Presse Bisontine 87 - Avril 2008

La Presse Bisontine n° 87 - Avril 2008

ÉCONOMIE

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EN BREF

TÉMIS

Une crèche privée Quand le privé s’investit dans la petite enfance La première crèche privée inter-entreprises ouvrira ses portes cou- rant 2009 à Besançon. Sur Témis, dans un bâtiment qui reste à construire, elle accueillera 60 enfants âgés de 8 semaines à 3 ans et ce, 47 semaines par an. Les parents, eux, ne paieront pas plus cher que dans les crèches municipales.

Expo Le peintre Éric Lévy expose jusqu’au 29 mars à la galerie Cimaise, 10, rue de la Préfecture à Besançon. Chanson Henri Tachan fête ses quarante ans de chanson à l’Opéra- Théâtre de Besançon samedi 29 mars à 20 h 30. Livre Foire aux livres de S.O.S. Amitié du 28 au 30 mars au gymnase Fontaine- Écu à Besançon. Renseignements au 03 81 51 25 38. Parkinson Journée mondiale de la maladie de Parkinson vendredi 11 avril de 9 heures à 17 heures au Centre diocésain de Besançon (20, rue Mégevand). Renseignements au 06 18 97 47 00. Guinguette Sonia Chevaux (musette) fera guincher les amoureux de danse de salon vendredi 28 mars à 20 h 30 au F.J.T. les Oiseaux, 48, rue des Cras à Besançon. Renseignements au 03 81 40 32 00.

L e projet est ambitieux et le dos- sier complexe à en croire Hélène Streit, qui l’a initié. Une crèche privée, en France en tout cas, est un concept nouveau qui nécessite patien- ce et diplomatie. Médecin généraliste de formation, mère de deux enfants en bas âge, Hélène Streit voulait s’investir d’un projet dédié à la petite enfance. Belle fille de Bernard Streit, P.D.G. de Delfingen Industry (ex H.B.S., ex Sofanou à Anteuil - leader mondial de protection des faisceaux élec- triques pour l’automobile), elle était déjà très impliquée dans la fondation Del- fingen. Quand, en janvier 2007, le grou- pe crée Delfingen Life, filiale dédiée aux services à la personne, elle en prend logi- quement les commandes avec une idée en tête : créer des crèches. D’abord, à Montbéliard où, en janvier, les travaux ont débuté sur Technoland pour une ouverture de crèche en sep- tembre prochain. Puis Besançon, où le dossier, moins avancé, est cependant en bonne voie. “Il a fallu convaincre. On n’est pas là pour dépouiller les crèches municipales. Simplement, il faut comp- ter cinq ans pour une création publique,

nous, on mise sur un an” précise Hélè- ne Streit. Si elle peut aller si vite, c’est parce qu’elle s’appuie sur les services centraux du groupe (juridique, infor- matique, comptabilité) et sur une équi- pe spécialisée. “On a recruté des gens qui savaient faire pour gagner du temps. Une crèche n’est pas seulement un mode de garde. C’est un projet pédagogique.” Pour offrir un maximum de garanties, Delfingen Life travaille depuis le début avec le médecin de Protection Mater- nelle et Infantile du secteur. Ensemble,

Hélène Streit, créatrice de la première crèche privée bisontine dont l'ouverture est prévue cou- rant 2009.

ils élaborent le dossier administratif qui sera remis au Conseil général du Doubs trois mois avant l’ouverture. “Tous les salariés surTémis ou ailleurs pourront béné- ficier de cette crèche” pré- cise Hélène Streit. Mais l’inscription se fera uni- quement via l’entreprise. “Ils devront solliciter leur direction des ressources humaines ou leur comité d’entreprise. Une coordi- natrice centralise toutes

Aux entreprises d’affirmer leur politique sociale.

les demandes, contacte directement les salariés. Elle ne choisit pas, les premiers arrivés seront les premiers servis.” Aux entreprises donc d’affirmer leur poli- tique sociale. Si avoir une crèche à proximité est très confortable pour les collaborateurs, c’est aussi une belle opération pour l’entreprise, au-delà du bénéfice image. “Les parents paieront le même prix qu’en crèche muni- cipale. Nous avons le même cahier des charges et sommes agréés par la Caisse d’Allocation Familiale. La moitié du prix

est facturé à l’entreprise mais grâce aux divers dispositifs tels le contrat enfance jeunesse, elle ne paie que 19 % à l’arrivée.” Delfingen Life a prévu de créer deux crèches privées en 2009 (dont celle de Besançon) puis trois ensuite. Seule obli- gation, s’installer dans un secteur comp- tant environ 3 000 salariés, seuil de via- bilité. Alors, en attendant les ouvertures de Montbéliard et Besançon, Hélène Streit rêve déjà aux implantations hors Franche-Comté. A.B.

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