Journal C'est à Dire 182 - Novembre 2012

R E T O U R S U R I N F O

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Robert Zipper, jeune écrivain

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Komquekom croque en images

Realpolitik Les alliés verts et tous ceux qui ont contribué à l’élection de Fran- çois Hollande en mai dernier sont passés maîtres en matière d’avalement de couleuvres. Qu’ils soient intégrés au gouvernement comme Les Verts ou en marge, mais alliés de circonstance à l’époque du “Sarko dehors” com- me le Front de gauche, toutes ces formations politiques sont en train de constater médusées, que le gouvernement de gauche qui est au pouvoir depuis six mois n’aura pas mis plus longtemps pour virer de bord et s’avouer que la seule politique qui vaille est pour l’instant la realpolitik . Le gouvernement actuel est logiquement contraint, il fallait s’y attendre, d'abandonner ses idéaux pour composer avec la réalité. Une politique modes- te et simple vaudra toujours mieux que des utopies trop zélées. Avant de réenchanter le rêve français, une étape s’imposait évidemment : ancrer la France dans la réalité socio-économique mondiale. Alors oui, cela implique des renonce- ments. Des concepts comme la compétitivité, la baisse des charges et la T.V.A., qui n’avaient même pas été prononcés une seule fois durant la campagne par l’actuel président, deviennent soudain des priorités. Au grand dam des nom- breux partisans d’une “vraie” gauche. La realpolitik , ça peut aussi être considéré dans une acception moins flatteuse, com- me un manque de vision politique conduisant à un règlement uni- quement à court terme des pro- blèmes et qui peuvent s’avérer totalement iniques à la fin… Toutes proportions gardées, c’est un peu comme sur le plan local quand l’ancien député Jean-Marie Biné- truy est contraint de se fendre d’un courrier aux contours pathé- tiques à ses collègues de la com- munauté de communes pour jus- tifier l’augmentation de 85 % de son indemnité qu’il s’est octroyée. Son parallèle navrant avec le R.S.A. (voir notre article page 4) serait risible s’il ne résonnait pas com- me une claque cinglante à ceux qui n’ont que cette ressource pour vivre. Sur le plan national comme à l’échelle locale, la bonne real- politik signifie simplement faire de la politique en phase avec les réalités du moment. M. Binétruy navigue ici à contresens. Jean-François Hauser

I l n’y a pas d’âge pour démar- rer une carrière. L’académicien Jean d’Ormesson se lance bien dans le cinéma à 87 ans, et avec succès, c’est dire ! Le Mortua- cien Robert Zipper, 84 ans, a long- temps laissé dans l’ombre ses innombrables écrits. Sans dou- te n’intéresseraient-ils person- ne se disait-il. C’était sans comp- ter sur la bienveillance de Jean- Claude Vuez et André Bono, amis du Mortuacien qui l’ont convain- cu de la valeur de ses manus- crits. Robert Zipper avait publié en février dernier un premier ouvrage, “Passages”, qui avait reçu un chaleureux accueil. Il sort aujourd’hui “La petite sandale”, un vrai roman de 350 pages qui retrace le parcours “initiatique” de l’auteur, qui a grandi aux pré- mices de la seconde guerre mon- diale. Jean-Claude Vuez qui a contribué à la publication de ce roman le qualifie “d’écomusée sociologique d’un groupe au milieu du XX ème siècle.” Le roman racon- te en effet l’histoire d’un passé proche, mais “déjà lointain comp- te tenu de la rapidité fulgurante de l’évolution des mœurs, de son économie et de son idéologie.” “La petite sandale”, déjà dispo- nible en librairie, démarre en 1933,

à Morteau. Une femme étran- gère et seule vit un drame fami- lial. Elle aurait pu s’y enfermer. Mais, nourrie à la source vive de sa foi, elle se veut ouverte, accueillante, partageante, auprès des gens de son quartier qui la suivent en cette démarche, sous les regards attentifs ou interro- gateurs de la petite ville. Premiers bénéficiaires : les enfants, jus- qu’à leur entrée personnelle dans la vie, à l’aube des années cin- quante. Robert Zipper sait rame- ner son lecteur dans une saine réalité en nous racontant la vie dans ses joies simples comme dans ses terribles drames. Sin- cère et plein d’émotion. Le Mortuacien Robert Zipper sort ce roman de 350 pages, plein d’humanité.

le Val de Morteau

J usqu’au 25 novembre, les photographes de l’association mortuacien- ne Komquekom exposent 53 de leurs clichés au château Pertusier. À leur manière, ces amateurs avertis racontent la vie à Morteau dans sa diver- sité. Au-delà des clichés pré- sentés au mur, le visiteur est invité à prendre le temps de s’asseoir pour regarder un dia- porama de 1 100 images ! Une idée qui donne un caractère original à cette exposition d’autant que les personnes qui le souhaitent peuvent repartir avec le D.V.D. du dia- porama vendu 5 euros. Ces photos servent également de support au calendrier 2013 de l’association qui a travaillé sur le thème du patrimoine pour cette troisième édition. Les photographes revisitent les classiques à travers leur objectif et posent leur regard sur des bâtiments embléma-

tiques de Morteau comme l’église sous la neige, des acti- vités artisanales telles que fon- derie Obertino ou des mani- festations typiques comme le comice. Ce calendrier est ven- du au prix de 10 euros. On peut

le trouver au château Pertusier jusqu’au 25 novembre, ensui- te il sera mis en vente au bar Chez Gilles, au restaurant de la Grotte à Remonot, à l’Époque, à la Fruitière et à l’Office de Tourisme.

Les Dornier ont un incroyable talent

Cyrille Dornier, Alain Tissot, Alain Zaepffel, Jacques et Caroline Vuillemez, les photographes de l’association Komquekom.

La famille Dornier continue son aventure médiatique.

L’ aventure médiatique n’est pas terminée pour la famille Dornier de Mor- teau qui vient de participer à une nouvelle émission télé. Après avoir remporté l’an der- nier l’émission “Ma famille déchire” sur la chaîne Gulli, le niveau de la compétition est monté d’un cran cette année. Les Dornier ont en effet pas- sé avec succès les présélec- tions de l’émission “La France a incroyable talent” diffusée sur M6, dans laquelle officie notamment le chanteur Dave en tant que juré. Toujours sur un petit nuage, la famille Dor- nier a brillamment passé le pre- mier tour lors de l’émission dif- fusée le 13 novembre dernier et s’est qualifiée pour les demi- finales qui seront retransmises en direct début décembre. “130 candidats étaient alignés au départ. Il en reste 30 pour les demi-finales. Et à l’issue des demi-finales, il ne restera plus que 15 finalistes” résume Cyril-

le Dornier. Avec Léa l’aînée (18 ans), Édouard le cadet (16 ans) et Jeanne la benjamine (14 ans), et la maman Sandrine en coulisses, ils forment les Burn the rubber. Le groupe né à Morteau ren- force sa notoriété grâce à ce gen- re d’émissions qui lui donne un formidable coup de projecteur. “On y participe sans se mettre la pression. Et dans la famille, les règles n’ont pas changé : on continue à jouer tant que les enfants travaillent bien à l’école” répète le papa chanteur. Après cette nouvelle aventure télévisuelle qui connaîtra son épi- logue au moment des fêtes de fin d’année (la finale devrait être programmée le lendemain de Noël), les Burn the rubber fran- chiront une nouvelle étape dans leur “carrière” : leur deuxième album sortira en début d’année prochaine. Composé de 10 titres pop-rock, il sera officiellement lancé au théâtre de Morteau le 26 janvier prochain.

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