Savitri - Book Three - Canto 1

A strange sublime inalterable Peace Silent rejected from it world and soul.

Une étrange Paix, sublime, inaltérable, Silencieuse, rejetait le monde, rejetait l’âme.

A stark companionless Reality Answered at last to his soul's passionate search: Passionless, wordless, absorbed in its fathomless hush, Keeping the mystery none would ever pierce, It brooded inscrutable and intangible Facing him with its dumb tremendous calm. It had no kinship with the universe: There was no act, no movement in its Vast: Life's question met by its silence died on her lips, The world's effort ceased convicted of ignorance Finding no sanction of supernal Light: There was no mind there with its need to know, There was no heart there with its need to love. All person perished in its namelessness. There was no second, it had no partner or peer; Only itself was real to itself. A pure existence safe from thought and mood, A consciousness of unshared immortal bliss, A Being formless, featureless and mute That knew itself by its own timeless self, Aware for ever in its motionless depths, Uncreating, uncreated and unborn, The One by whom all live, who lives by none, An immeasurable luminous secrecy It dwelt aloof in its bare infinite, One and unique, unutterably sole.

Une Réalité absolue, sans compagnon, A la quête de son âme répondit enfin : Indifférente et muette, absorbée, insondable, Gardant le mystère que nul ne pénétrerait, Cela planait, inscrutable et intangible, Son formidable calme lui faisant face. Cela n’avait aucun lien avec l’univers ; Il n’y avait ni acte, ni mouvement dans son Vaste : La question de la Vie mourait sur ses lèvres, L’effort du monde cessait, convaincu d’ignorance, Ne trouvant nul appui de Lumière supérieure : Il n’y avait là ni coeur ni intelligence Avec leur besoin d’aimer et de savoir. La personne périssait dans cet innommable. Il n’y avait ni second, ni pair, ni partenaire ; Cela seul était réel à soi-même. Une pure existence, sans pensée ni état, Une conscience d’exclusive félicité, Cela demeurait dans son infinité nue, Un et singulier, indiciblement seul. Un Etre sans forme, sans traits et sans voix, Qui se connaissait par son propre soi éternel, A jamais conscient dans ses fonds immobiles, Ni créateur, ni créé, jamais né, L’Un par qui nous vivons, qui ne vit par personne, Un incommensurable secret de lumière Défendu par les voiles du Non Manifeste, Au-dessus de l’intermède cosmique mouvant Résidait suprême, immuablement le même,

Guarded by the veils of the Unmanifest, Above the changing cosmic interlude Abode supreme, immutably the same,

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