La Presse Pontissalienne 152 - Juin 2012

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 152 - Juin 2012

2

La nouvelle gendarmerie retoquée sans sommation

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Fermeture de la M.J.C. du Loutelet : complément d’explication

Ambition L’ambition a deux faces. Ce peut être un désir profond, celui d’être heureux ou de rendre heureux par exemple. Le revers de ce mot est moins sain quand il s’agit d’un désir ardent de réussite ou de fortune. C’est cette ambition-là qui comme le disait Mar- cel Proust, “enivre plus que la gloire.” C’est peut-être celle-là aussi qui guide ces innom- brables candidats dont les noms se bous- culeront dans les bureaux électoraux les 10 et 17 juin. Pas moins de 130 en Franche- Comté, et 12 pour cette seule cinquième circonscription du Doubs. Douze candidats, dont une bonne partie qui n’ont certaine- ment aucune attache avec le Haut-Doubs. Comme ils n’ont pas plus d’idée non plus pour défendre les intérêts de ce territoire. Poussés par leur parti pour tenter de grap- piller quelques subsides, de faire passer un message idéologique, ou par leur simple ego pour tenter d’exister, ils ne feront que passer leur chemin. Qui entendra encore parler après le 10 juin de Jean-Marie Pié- toukhoff, de Chantal Charles ou de Renée Rémy ? Seront-ils là quand il s’agira de défendre le monde rural, les projets d’infrastructures ou l’emploi local sur la ban- de frontalière ? Non. D’autres sont plus impliqués, souvent sincères, certainement ambitieux aussi. Particularité de ces légis- latives de juin dans le Haut-Doubs, elles verront s’affronter unemajorité de femmes, sept, sur les douze candidats alignés. Et c’est d’ailleurs certainement une femme qui l’emportera. Sur le podium des favorites, Annie Genevard, Nathalie Bertin et peut- être, portée par la poussée de la gauche nationale et une division de la droite, la socialiste Liliane Lucchesi. L’autre particu- larité de ce combat des femmes, c’est qu’il se résumera certainement moins à un tra- ditionnel duel gauche-droite, mais qu’il ver- ra s’opposer deux anciennes alliées qui ont, hélas pour l’unité de la droite, mis au grand jour depuis bien longtemps leur détesta- tion réciproque. Annie Genevard et Natha- lie Bertin se sont déclaré une guerre “fra- tricide” depuis bien longtemps déjà et jouent hélas le remake malsain des sénatoriales 2008 où la droite locale a tout perdu, jusque son honneur. La paire Genevard-Bertin aurait pourtant pu constituer la dream-team du Haut-Doubs, avec deux femmes à la per- sonnalité forte, mais ce combat risque au contraire de dégrader plus encore l’image que se font les électeurs de la politique, fût- elle locale. Les législatives 2012 seront celles des femmes dans le Haut-Doubs. Cette bataille n’en sera pas pour autant plus tendre. Aux électeurs de faire le tri entre les deux acceptions du terme ambition, celle louable, l’autre plus discutable. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2012 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne,A. Baud, P.-J. Bonin, les candidats, C.A.P. handball et rugby, Mines d’asphalte, O.T.S.I. Mont d’Or-Deux lacs, S.D.I.S. 25.

M athieu Noblet, le directeur de la M.J.C. de Besançon propriétaire du centre de plein air du Loutelet réagit aux propos de Jean-Louis Grandjean. Lʼancien directeur du site pointait sévère- ment du doigt le rôle des politiques dans la fermeture de cette structure. “La réalité qui a conduit au redressement judiciaire est plus complexe. Ce nʼest pas seulement un défaut de soutien des collectivités et des choix dʼorientation. Lʼancien directeur oublie de prendre en compte une conjoncture défa- vorable dont souffrent aussi les autres centres de vacances du Haut-Doubs. On constate depuis plusieurs années une diminution notable des séjours découvertes et des classes neige. Les établissements scolaires nʼont plus les moyens de sʼoffrir ce type dʼexpérience” affirme le directeur.

Sʼil admet que des choix dʼaménagement peu- vent être remis en cause, le directeur réfute lʼargument dʼun recentrage des activités sur Besançon au détriment du Loutelet. “600 enfants des Clairs-Soleils et 32 familles bison- tines sont venus au Loutelet en 2011. Par contre, on a perdu en 2008 un gros partena- riat avec le comité dʼentreprise E.D.F.-G.D.F. qui sʼest replié sur ses propres centres. On nʼest jamais parvenu à compenser ce départ.” Le sort du centre de plein air du Loutelet qui intègre aussi le chalet Bouzereau à Métabief et la base nautique au Vézenay nʼest toujours pas réglé. Faute dʼavoir abouti à une solution de reprise, le tribunal administratif a prolon- gé la période dʼobservation jusquʼen sep- tembre. Dʼici là, Espace Mont dʼOr a repris lʼactivité sur les trois sites jusquʼà lʼéchéance. Plutôt une bonne nouvelle.

Il s’agissait de remplacer la vétuste gendarmerie de la rue du Moulin-Parnet.

nique. On a finalement trou- vé le terrain adéquat à proxi- mité de l’E.H.P.A.D. de Doubs.” Les plans ont été élaborés par les services de la gen- darmerie. Le montant du pro- jet conçu pour accueillir une quarantaine de gendarmes avoisinait 10 millions d’euros. La C.C.L. avait sollicité une renégociation des conditions financières l’automne dernier car la part qui lui incombait s’avérait bien supérieure aux loyers escomptés. “ On avait retravaillé une nouvelle reconstruction juridique” ajou- te M. Genre. Plus d’obstacle en vue avant la mauvaise sur- prise émanant de la D.G.N. La question du positionne- ment du P.S.I.G. reste entiè- re. La collectivité propriétai- re de la caserne actuelle va devoir prendre à bras-le-corps la rénovation des locaux. “On avait logiquement reporté des travaux de structure. Avec l’abandon du projet, on va solliciter la réalisation d’un audit pour avoir des éléments budgétaires. Quoiqu’il en soit, nous devrons nous engager sur des travaux importants” termine l’élu.

L’ affaire semblait réglée du moins pour la C.C.L. qui venait de recruter un assistant à maître d’ouvrage. “J’ai reçu de manière tout à fait surpre- nante le courrier de la Direc- tion de la Gendarmerie Natio- nale annonçant que le projet de reconstruire une caserne de gendarmerie était tout sim- plement abandonné” , s’en étonne encore Patrick Gen- re. Le lieutenant-colonel Gri- maud, responsable des gen- darmes du Doubs, semblait tout aussi surpris en relayant l’information au président de la C.C.L. “On envisage de demander quelques explica- tions car les commentaires sont plutôt lapidaires” , pour- suit Patrick Genre. Rappe- lons quand même que ce pro- jet de nouvelle caserne répondait à une requête de la gendarmerie elle-même qui souhaitait rapatrier le P.S.I.G. (peloton de sur- veillance et d’intervention de la gendarmerie) de Mouthe sur Pontarlier. Personne ne conteste d’ailleurs l’intérêt de ce redéploiement. “Suite à cette demande, on a tra- vaillé sur une solution tech-

Le sort du centre de plein air du Loutelet n’est toujours pas réglé.

Solar Impulse a survolé le Haut-Doubs

J eudi 24 mai au matin, Solar Impulse a décollé de l’aérodrome de Payerne en Suisse, destination l’Afrique du nord. D’une envergure de 63,4 mètres pour un poids de 1 600 kg, l’avion expérimental imaginé par Bertrand Piccard et André Borschberg en par- tenariat avec l’école polytechnique de Lau- sanne, ne se meut qu’à l’énergie solaire grâ- ce aux 12 000 cellules photovoltaïques qui couvrent ses ailes. Le 24 mai, Solar Impulse a survolé Pontarlier en milieu de matinée à une altitude de 3 000 mètres, avant de mettre le cap vers Rabat au Maroc, via Madrid en Espagne où il a fait esca- le, soit un périple de 2 000 kilomètres à une vitesse de 89 km/h de moyenne.

C’est la première fois que Solar Impulse ten- te un vol intercontinental en franchissant la mer Méditerranée. Pour Bertrand Piccard et André Borschberg, ce vol est un test, une sor- te d’ultime répétition avant le tour du monde prévu en 2014 aux commandes d’un nouvel avion plus grand encore, mais fonctionnant toujours sans une goutte de carburant. Sa construction a déjà débuté. Le premier vol d’essai devrait avoir lieu en 2013. L’élaboration et la construction de Solar Impul- se ont nécessité sept ans de travail. 70 per- sonnes et 80 partenaires ont été associés à ce projet. Bertrand Piccard et André Borsch- berg sont en train d’écrire une nouvelle page de l’aéronautique.

Solar Impulse a survolé Pontarlier avant de mettre le cap vers l’Espagne. Il a fait une escale plus longue que prévu à Madrid compte tenu des mauvaises conditions météo.

Made with FlippingBook HTML5