Journal C'est à Dire 162 - Janvier 2011

CONCOURS DE TAROT

D O S S I E R

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20h45 début des jeux

Histoire Le destin du Haut-Doubs est lié à l’horlogerie Dans ce numéro de début d’année, le journal C’est à dire a souhaité replonger ses lecteurs dans les racines de l’histoire locale. Celle qui a fait la spécificité du savoir-faire de ce territoire. Les hommes qui ont forgé le tissu industriel du Haut-Doubs ont acquis leur précieux savoir-fai- re - dont l’héritage se fait sentir encore aujourd’hui à travers la nombreuse main-d’œuvre travaillant en Suisse - dans des établissements industriels créés par des entrepreneurs souvent vision- naires qui ont tissé le paysage économique local. C’est donc à ces sagas industrielles que notre dossier est consacré ce mois-ci. Dans le Haut-Doubs et le Val de Morteau en particulier, ce sont les entreprises horlogères qui ont dominé par leur nombre la croissance industrielle du secteur. Mais les sagas industrielles ne sont pas que des sagas horlogères. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs survécu et perpétuent toujours dans l’économie locale une certaine idée de l’excellence. LES GRANDES SAGAS INDUSTRIELLES DU HAUT-DOUBS

Vendredi 14 janvier 2011

LOTS

- 1 er lot : 1 bon d’achat de 200€ aux Meubles Mougin - 2 ème lot : 1 bon d’achat de 100€ au Super U - 3 au 5 ème lot : jambons - 1 lot à tous les joueurs en positif

Annexe Salle des Fêtes du Russey

INSCRIPTIONS 10€ par joueur

REPAS

8€

Soupe aux pois, saucisse, salade, fromage et café

Organisé par le Football club du Russey

Renseignements 03.81.43.70.21

Les Gras, un village voué à la montre Dans lʼhistoire de lʼhorlogerie locale, le village des Gras tient une place à part. À côté des grands centres que sont Mor- teau, Villers-le-Lac ou Charquemont, Les Gras comptent une cinquantaine de familles qui vivaient de lʼhorlogerie. Un record. La petite commune du Val de Morteau avait fait de la fabrication de machines une de ses spécialités. Dans lʼannuaire du Doubs de 1912, les professionnels des Gras sont tellement nom- breux quʼils sont classés par hameaux. Voici la liste complète de toutes ces familles qui vivaient de lʼessor de lʼhorlogerie. Les Gras : V. Amyot, E. Gauthier, Émile Jacquet, Henri Laithier, Louis Nicod, Ernest Ruffion, Ulysse Balanche, Narcisse Baron, Georges et Laurent Droz-Vincent, Léon et Alphonse Fournier, Louis Garnache-Chiquet, Virgile Garnache, Louis Gauthier, Louis Gloriod, G. Marquet, Henri Moyse, Charles Pugin, Francis Pugin, Joseph Remonnay fils, Joseph Roussel-Galle, Élie Tisserand, Louis Tisserand, Vermot-Desroches, Élie Vermot, Jules Vermot, Joseph Vermot, Georges Voynet, Émile Gauthier, L. Vermot, U. Coulot, Ch. Dupommier, Georges Faivre, Grandvoinet, Armand Dornier, Émile Gauthier fils, Abel Feuvrier, Charles Garnache, Louis Laithier, Virgile Moyse, Abel Nicod, Albin Roussel-Galle, Ulysse Mesnier, Tisserand, Bourney, Léopold Gloriod. Section du Grand Mont : Ernest Dornier, L. Dupommier, E. Comte, Paul Coulot, Armand Fournier, Célestin-Alfred Moyse, Adolphe Moyse, Charles Moyse. Section des Seignes : Ernest Coulot, Alphonse Garnache-Chi- quet, Arsène Garnache-Chiquet, Edmond Garnache, Émile et Charles Grandvoynnet, Philimin Voynet, Sylvain Garnache. Section des Saules : A. Bobillier, J. Garnache, A. Perrelet, Py, Voinet.

Rien que dans l’horlogerie, les sagas industrielles se comptent par dizaines. Dans le Val de Morteau, certaines sont tombées dans l’oubli, d’autres ont marqué les esprits et restent indissociablement liées à l’histoire horlogère du secteur. Coup d’œil dans le rétroviseur.

D idier Leibundgut à Morteau, Pierre Ber- thet à Charmauvillers et à Villers-le-Lac, Thierry Frésard à Charque- mont… Ces horlogers actuels comptent parmi les rares des- cendants des grandes sagas hor- logères locales qui ont fait l’histoire du Haut-Doubs. Ils per- pétuent une tradition familia- le vouée à l’horlogerie. Les sagas horlogères sont légion dans le Haut-Doubs. Des plus connues qui ont créé des dizaines, voire des centaines d’emplois, il ne reste rien. On pense évi- demment à Cattin, France- Ébauches, Parrenin, Maillardet ou encore Camille Mercier qui n’existent plus que dans les sou- venirs de ceux qui y ont travaillé. Beaucoup d’autres étaient des sociétés familiales de taille plus modeste mais qui ont embauché elles aussi des milliers d’ouvriers au total. Nombreux sont les anciens qui se souviennent cer- tainement aujourd’hui de la manufacture d’horlogerie soignée Léopold Jacquot installée au 10 bis, rue de la Chaussée à Mor- teau. Ou encore des établisse- ments Michel-Amadry au 3 bis, rue Fauche à Morteau. Il y avait aussi le spécialiste des pièces ancre Émile Renaudin à Villers- le-Lac, les frères Anguenot éga- lement. Créée par la même famil- le, la société des montres Her- ma occupait à Villers-le-Lac le vaste bâtiment dont le rez-de- chaussée abrite aujourd’hui le musée de la Montre. À Villers- le-Lac toujours, les montres Lov étaient détenues par Hubert Lambert et fils. ÀMorteau encore, on peut enco- re citer les établissements Frai- nier, installés sur le site de l’actuelle école Jeanne-d’Arc rue de la Chaussée. Impasse d’Helvétie, on trouvait La Pra-

tique, fabrique d’aiguilles en tous genres, qui existe toujours rue de la Fraîche. Peut-être moins connu à Morteau, la fabrique G. Aeschlimann fils et R. Monba- ron qui commercialisaient les marques Garmex et Mir. Il y avait aussi Édouard Lambert, Émile Bonnet et ses fils, A. Frey-Curie et sa marque AdoWacht, les pen- dules électriques “Reform” et les montres Orator et Mirax créées par Schild et Compagnie à Mor- teau. Puis la manufacture Fer- nand Pierre àMorteau. “Fernand Pierre avait repris l’entreprise créée par Émile Wetzel en spo- liant un peu les héritiers. Mais après avoir mené un peu la gran- de vie et comme il n’avait pas eu d’enfants, à la fin de sa vie, il a redonné l’entreprise aux héritiers Wetzel” rapporte Henri Leiser, historien mortuacien. Dans le Val de Morteau, on peut également citer les montres Tha- lès d’Édouard Wetzel, Dodane Frères et leurs chronographes, les établissements Schwartz- mann qui étaient alors au 7, rue de l’Helvétie, Lucien Jolivet, ins- tallé au 2, rueVictor-Hugo àMor- teau, avec ses montres “Elgy”, Charles Leibundgut-Petit et sa marque “Jocker”, la fabrique Ber- berat et ses montres “Irax”, Georges Leibundgut à Morteau, ou encore pour Villers-le-Lac la société Verrolux, les frères Jac- card et leurs pendulettes “Uti”, Marcel Dombald installé aux Bassots, spécialisé dans les montres Roskopf apprend-on dans un catalogue datant de 1947. N’oublions pas pour Vil- lers-le-Lac les établissements V. Cupillard qui se vantaient d’être “la plus grosse production fran- çaise” d’ébauches de montres. Cet inventaire à la Prévert - non exhaustif - donne une idée de la formidable prospérité de l’industrie horlogère du Val de

Une ancienne publicité de la fabrique Frainier rue de la Chaussée à Morteau.

Morteau qui a connu un dyna- misme économique sans précé- dent grâce à la vision de quelques entrepreneurs éclairés. Les mêmes qui hélas, quelques décen- nies plus tard, n’ont pas su se

serrer les coudes pour éviter le naufrage de l’horlogerie locale que seuls quelques-uns aujour- d’hui parviennent encore à fai- re prospérer. J.-F.H.

R e s t a u r a n t t r a d i t i o n n e l a u t o u r d e s p r o d u i t s d u t e r r o i r f r a n ç a i s . N o m b r e u s e s f o r m u l e s à l a c a r t e L' ENSEMBLE DU PERSONNEL VOUS REMERCIE DE LA FIDÉLITÉ TÉMOIGNÉE ET VOUS PRÉSENTE SES MEILLEURS VOEUX POUR L ' ANNÉE 2011

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Ouvert du lundi au samedi de 10h30 à 24 heures.

34 grande rue. 25500 MORTEAU

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