Journal C'est à Dire 162 - Janvier 2011

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Environnement

Les Plains-et-Grands Essarts Un nouveau maire pour la commune D epuis le 23 décembre, un nou- veau maire dirige la commu- ne des Plains-et-Grands Essarts : il sʼagit de Magalie Lam- bert-Prétot qui remplace lʼancien mai- re Gabriel Moureaux. Ce dernier a envoyé sa démission au sous-préfet de Montbéliard, laquelle a été accep- tée le 6 décembre. Lʼancien premier magistrat nʼa pas sou- haité sʼexprimer sur les raisons qui lʼont poussé à se retirer de la vie munici- pale. Le journal Cʼest à dire avait évo- qué les remous internes au village oppo- sant les agriculteurs réunis en pasto- rale et la commune. Les exploitants avaient porté devant la justice le fait que la mairie leur reprenne des terres quʼils louaient pour y construire un lotis- sement. Lʼaffaire avait été portée devant le tribunal de Montbéliard puis devant la cour dʼAppel de Besançon. Cette dernière a rendu son jugement en ordonnant à la commune de libé- rer les parcelles objets du bail renou- velé et de les remettre à disposition de la pastorale. Les agriculteurs peuvent à nouveau exploiter les terrains mais les rancœurs sont loin dʼêtre apaisées.

Doubs : les truites continuent de mourir

Sur l’ensemble du Doubs franco-suisse, les truites suc- combent en nombre, sans aucune explication. Pour l’instant, le Dessoubre tient le choc.

Goumois et craint le pire avec la haus- se des températures : “Selon moi, le pic de mortalité est encore à venir…

frustrant lorsque l’on sait que l’économie de la pêche a attiré près de 2 500 personnes sur les berges du

Doubs cette saison. À Gou- mois, restaurateurs, hôteliers, magasin de pêche, vivent de cette activité. Les élus ont été alertés ainsi que les différents

Il faut que tout le monde se sente concerné par ce problè- me. Ce ne sont pas de simples analyses d’eau qui nous per- mettront de connaître l’origine de cette pollution” dit-il.

“L’origine de la pollution inconnue.”

A près la pollution de la Loue, place au Doubs. Déjà aperçue à la fin de l’été à Goumois ou au Refrain, une surmortali- té de truites (re)pointe le bout de son nez au plus grand désarroi de Christian

Triboulet, président de l’association de pêche et de protection aquatique “La Franco-Suisse”. Le premier week-end de janvier, alors que la pêche est fermée, il a compté 32 truites mortes aux alentours de

services de l’État, l’O.N.E.M.A. en pre- mier lieu (office national de l’eau et des milieux aquatiques). Ses techni- ciens ont effectué durant la premiè- re semaine de janvier des analyses d’eau et prélevé des poissons mais les résultats n’étaient pas encore connus à l’heure où nous bouclions ces lignes. En mars dernier, les pêcheurs d’Ornans tiraient déjà la sonnette d’alarme face à une recrudescence de mortalité de poissons, truites et ombres en majo- rité, retrouvés sur le dos dans la Loue et couverts d’une mousse blanchâtre. Aujourd’hui, le Doubs franco-suisse fait face aux mêmes maux. Beaucoup de truites sont recouvertes de ces taches. C’est d’autant plus inquiétant que personne ne connaît l’origine de cette surmortalité : les ingénieurs par- lent de cyanobactéries et de pollution bactérienne sans toutefois trouver l’origine. D’ici l’ouverture de la pêche en mars prochain, des mesures pourraient être prises comme l’interdiction de consom- mer le poisson sur cette partie du Doubs. Pendant ce temps, aucune contre-indication n’est donnée pour consommer l’eau du robinet. Seul lot de consolation, le Dessoubre semble pour le moment tenir le choc.

Déjà écornée, l’image des rivières com- toises prend un sérieux coup. Plutôt

Cette truite, bien malade, a été aperçue dimanche 2 janvier en aval du Refrain. Ses chances de passer l’hiver sont minimes.

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