Journal C'est à dire 214 - Octobre 2015

R E T O U R S U R I N F O

2

Jean-Marie Binétruy s’oppose à Nathalie Bertin

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Affligeant Edgar Faure aurait de quoi se retour- ner dans sa tombe. Lui qui savait si bien manier la langue française, construire des raisonnements et échafauder des réflexions serait sans doute estomaqué de voir à quel point, pour l’instant, le spectacle donné par les candidats à sa lointaine suc- cession de président du Conseil régio- nal est affligeant. Le débat de Fran- ce 3 Bourgogne-Franche-Comté dif- fusé le 10 octobre dernier, pourrait expliquer à lui seul le record d’abstentions vers lequel on se diri- ge tout droit. Six têtes de listes étaient présentes, dont celles qu’on consi- dère comme les deux principaux adversaires, j’ai cité à ma droite Fran- çois Sauvadet et à ma gauche Marie- Guite Dufay, la présidente sortante. Tandis que le premier, dans une atti- tude clairement machiste, écoutait avec dédain la moindre tentative de prise de parole de Marie-Guite Dufay, ne prenant même pas la peine de regarder en face sa concurrente, cet- te dernière aboyait pour tenter de placer un début de réponse aux argu- ments du premier. Au milieu de cet- te déroutante arène, les autres can- didats n’ont pas contribué à élever le débat. La tête de liste des éco- logistes Cécile Prudhomme qui pei- ne à aligner trois phrases sans une faute de syntaxe risque de faire cou- rir tout droit sa liste au crash élec- toral. À côté, tel un automate, l’omnicandidate du Front National Sophie Montel répétait les mêmes antiennes régurgitées à chaque cam- pagne, qu’elle soit locale, régiona- le et même européenne. Les deux derniers enfin, Christophe Grudler pour le MoDem et la Bourguignon- ne communiste Nathalie Vermorel n’ont pas pu exister au milieu de cet- te bouillie intellectuelle servie par les candidats. Ce spectacle aurait pu passer pour folklorique s’il ne concer- nait pas le destin de cette nouvel- le grande région Bourgogne-Franche- Comté. Un challenge beaucoup trop important pour le confier à des per- sonnes qui n’ont même pas d’emblée, le respect de ceux à qui ils sollici- tent le suffrage. Il reste à peine un mois et demi avant les élections régionales. Déjà que les citoyens auront sans doute d’autres préoc- cupations que celle-ci à quelques jours des fêtes, si les candidats espè- rent les attirer aux urnes, il faudra que dans les petites semaines qui restent ils trouvent le moyen de s’adresser à eux de manière beau- coup plus claire, respectueuse et responsable. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2015 Crédits photos : C’est à dire, F.D.C. 25, Mairie du Russey, F. Vuillemin.

cation. Le conducteur va recevoir 20 centimes du kilomètre. “C’est une somme qui ne permet pas de gagner d’argent, mais de réduire les frais. C’est aussi sécurisant”, explique le Suisse Martin Beutler, responsable de Taxito. Sur un tra- jet Morteau-La Chaux-de-Fonds, le conducteur récupère 4,50 euros via une transaction financière sécu- risée. Taxito est actuellement dis- ponible à La Chaux-de-Fonds, au Crêt-du-Locle, au Locle et à Mor- teau : “Rien n’empêche un conducteur de déposer l’auto- stoppeur dans un endroit autre qu’une station. Le but est que les personnes qui utiliseront ce ser- vice se parlent” explique le créa- teur de ce réseau. Interreg par- ticipe financièrement à ce projet. Que vous cherchiez un co-voitu- reur pour vos trajets domicile-tra- vail ou souhaitiez covoiturer occa- sionnellement, “ce service est un dispositif original qui vient com- pléter l’offre de mobilité déjà exis- tante dans le Val de Morteau” rap- pelle Annie Genevard, maire de Morteau. L’élue n’oublie pas de rappeler que des menaces pèsent toujours sur la ligne ferroviaire des horlogers. Alors qu’il y a 1 000 abonnés, seuls 300 utilisateurs montent régulièrement dans le train. La faute à des horaires ou à des fréquences mal adaptées. Taxito est une offre complémen- taire. Le Suisse Martin Beutler développe l’application Taxito, de l’auto-stop franco-suisse. règlement de comptes. “Il sem- blerait que pour d’obscures ran- cœurs personnelles, cette candi- dature vous pose problème” écrit Michel Zumkeller, précisant par ailleurs que Nathalie Bertin, qui a été conseillère régionale en char- ge de l’action économique, est une “candidate incontournable.” Ce que ne digère pas Jean-Marie Binétruy, c’est la candidature de Nathalie Bertin aux législatives de 2012 sur la 5 ème circonscription, face à l’U.M.P. Annie Genevard. Trois ans après, il n’a pas passé l’éponge sur cet épisode et ne semble pas disposé à pardonner la trahison de son ancienne sup- pléante lorsqu’il était député. En politique, la rancune est tenace. Il faudra attendre la fin du mois d’octobre et la présentation de la liste définitive de François Sau- vadet pour voir ce qu’il sera adve- nu du sort de Nathalie Bertin. Pour toute question, inscription ou recherche de co-voitureurs : 00 41 800 25 26 27 (depuis la France) ou 0 800 25 26 27 (depuis la Suisse). Appel gratuit. www.taxito.com

C omme nous vous l’annoncions dans notre pré- cédent numéro, le système Taxito déjà développé en Suisse arrive de ce côté de la frontière. Taxito, c’est un nouveau service de mobilité disponible sur tout l’Arc jurassien. Une borne est installée à Morteau, non loin du rond-point rue de l’Helvétie en direction de Villers-le-Lac. C’est de l’auto-stop 2.0 spontané et sécurisé. Il est accessible à tous et facile d’utilisation. Vous êtes automo- biliste, transitez régulièrement entre Morteau, Le Locle, La Chaux-de- Fonds, voire Neuchâtel. Si vous voyez en passant devant le point Taxito le panneau digital s’allumer, c’est qu’une personne s’est connectée avec son smartphone sur l’application (ou par S.M.S.) et a actionné l’une des destinations. Le conducteur peut décider ou non de s’arrêter. Il n’a pas besoin d’être inscrit auprès de la plate-forme qui gère ce service. L’auto-stoppeur qui monte dans le véhicule envoie alors par S.M.S. le numéro de la plaque d’immatriculation du véhicule dans lequel il s’installe ou scanne un code (en possession de l’automobiliste) avec son appli- det (U.D.I.) remporte les élections régionales en Bourgogne-Franche- Comté. Mais des tiraillements sont apparus au moment de constituer la liste commune sur laquelle l’U.D.I. a trois places réservées pour le Doubs (4, 7 et 11). L’Union des Démocrates Indépendants avait dédié depuis longtemps la 4 ème pla- ce à Nathalie Bertin, chef de file du parti dans notre département. Mais les Républicains s’opposent à cette candidate. Michel Zum- keller, secrétaire général de l’U.D.I. s’est indigné de la crispation que suscite la candidature de Mada- me Bertin chez les Républicains. Il a adressé un courrier le 12 octobre à Jean-Marie Binétruy, président des Républicains du Doubs en s’étonnant de cette objection qui ressemble fort à un L es Républicains et l’U.D.I. font l’union sacrée dans le but que le candidat François Sauva-

Collège de Villers-le-Lac : Claude Jeannerot riposte

C laude Jeannerot, l’ancien président socialiste du Conseil général du Doubs (devenu depuis le Conseil départemental), n’a pas apprécié les commentaires de Dominique Mollier dans la dernière édition du jour- nal C’est à dire à propos des travaux de rénovation du col- lège de Villers-le-Lac. Mada- me le maire expliquait en sub- stance avoir découvert que la somme promise par Monsieur Jeannerot pour rénover l’établissement scolaire n’avait pas été inscrite au budget. Elle aurait donc dû se démener pour récupérer les fonds promis par le Département afin que le chantier puisse se faire com- me prévu. Une version que conteste l’intéressé qui l’accuse, documents budgétaires à

l’appui, d’avoir délivré une “information totalement men- songère écrit-il. L’engagement que j’avais pris auprès de la communauté éducative et des parents de Villers-le-Lac était pleinement respecté : 95 000 euros étaient bien ins- crits au budget primitif. Mais, entre le vote d’un crédit et le démarrage des travaux, une collectivité se doit de respec- ter le code des marchés publics et les délais qui en découlent. Il n’était donc pas nécessaire que Madame le Maire de Vil- lers-le-Lac fasse appel aux nou- veaux conseillers départe- mentaux qui, en l’espèce, ne sont pour rien dans cette déci- sion : elle était prise ! La signa- ture de mon mandat a été pré- cisément d’avoir toujours res- pecté ma parole.” C’est dit. L’essentiel finalement est que

Taxito : prenez un auto-stoppeur, gagnez de l’argent et du temps

les travaux en cours aient pu démarrer pour le confort des élèves et de l’équipe ensei- gnante. Claude Jeannerot (P.S.) prétend avoir tenu parole.

Made with FlippingBook - Online magazine maker