La Presse Pontissalienne 203 - Septembre 2016

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 203 - Septembre 2016

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Renforts de policiers à Pontarlier

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. C’est parti pour les navettes shopping

Fatras Nicolas Sarkozy avait juré ses grands dieux qu’on ne l’y prendrait plus s’il per- dait la présidentielle de 2012. Naturel- lement, loin d’abandonner la politique comme promis, il décide de se repré- senter en 2017. Même constat pour Fran- çois Hollande : s’il ne redressait pas les chiffres de l’emploi, il se retirerait digne- ment de la politique. Résultat en cinq ans : 1 million de chômeurs supplé- mentaires. Ce qui ne pas va l’empêcher, sans plus de vergogne, de solliciter à nouveau le suffrage des Français, arguant sans doute des quelques milliers de demandeurs d’emploi en moins qui dégon- fleront les statistiques d’ici la fin de l’an- née. C’est la rentrée, et avec elle s’ou- vre une période de neuf mois de pré-campagne électorale, primaires com- prises. On pourrait s’attendre avec une pointe d’impatience à une période riche en débats d’idées, en propositions fortes pour redresser la France. Hélas, les pré- mices de cette campagne n’augurent rien de bon. Les premiers candidats sor- tis du bois à gauche (les Hamon, Mon- tebourg et désormais Macron) multi- plient les outrances et la surenchère d’idées farfelues, tandis qu’à droite les couteaux sont sortis. Et tandis que les poids lourds de ces primaires se ren- dront les coups, ceux qui n’ont aucune chance d’émerger tenteront de faire entendre leur voix. Et par quel moyen formidable que tous les candidats ris- quent d’user à l’excès : Twitter ! Ce for- midable outil à hacher menu toute ten- tative de débats d’idées, ce réducteur de pensée, ce fatras d’idées reçues et de lieux communs, ce “vacarme de pépie- ments insipides” comme l’a justement décrit le philosophe Raphaël Enthoven. Les réseaux sociaux ont ceci de formi- dables qu’ils donnent à tous la possibi- lité de s’exprimer. Une sorte de nouvelle agora grecque. En revanche, revers rédhi- bitoire de la médaille, Twitter et autre Facebook procèdent à une sorte de nivel- lement par le bas de la pensée où la remarque d’une Nabilla est mise au même rang que le commentaire d’un homme politique prétendant à des fonctions suprêmes. C’est en cela que la campagne qui s’ouvre s’annonce calamiteuse. L’ou- til réseaux sociaux qui donne une sorte d’illusion de débat démocratique relègue en fait la pensée aux tréfonds. La créa- tion, localement, de comités de soutien aux différents candidats aux primaires sera sans doute le meilleur format pour confronter, loin de la frénésie de la twee- tosphère, les vraies idées - pour peu qu’elles existent - à l’approche de cette année électorale 2017. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Septembre 2016 Commission paritaire : 0217 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, A. Badot, C. Besset, Sarbacane Festival, Villages F.M.

D eux minibus circulent désormais gratuite- ment chaque samedi de 10 heures à 18 heures entre le centre-ville de Pontar- lier les zones commerciales des Grands-Plan- chants, de Doubs et d’Houtaud. L’affaire sem- ble bien engagée avec une quarantaine de passagers transportés le 28 août lors de la mise en place de ce service financé en partenariat avec les communes de Pontarlier, Doubs, Hou- taud et les quatre associations de commerçants locales. “Le montant de l’opération s’élève à 18 000 euros. On attend les réponses aux demandes de subventions adressées à la cham- bre de métiers et à la chambre de commerce” , souligne Bertrand Guinchard, conseiller délégué au commerce. But de la manœuvre : faciliter les échanges entre la périphérie et le centre-ville qui semble souffrir de problèmes de stationnement le samedi, même si les élus pontissaliens cla-

ment toujours le contraire. Quoi qu’il en soit, cette navette ne peut que contribuer à soulager le trafic du samedi et réduire en passant le bilan carbone lié à la circulation ce jour-là. Les mini- bus font quatre arrêts : place Saint-Pierre, devant le magasin Sport 2000 à Doubs, à l’arrêt de bus près de Maisons du Monde aux Grands-Plan- chants et au rond-point situé entre Leclerc et M. Bricolage. Avec un passage garanti tous les quarts d’heure. “Ce projet avait déjà été évoqué par Georges Bonnet il y a 15 ans” , rappelle Syl- vie Dabère. Plutôt que de faire appel à un cabi- net pour une coûteuse étude, les financeurs ont préféré effectuer un test grandeur nature jusqu’au 14 janvier. “On n’insistera pas si l’expérience ne s’avère pas positive” , annonce Bertrand Guin- chard. À l’inverse, aucune décision n’a été prise pour savoir si l’on maintiendra ou pas le prin- cipe de gratuité. n

“Il faut tenir compte du développement économique de Pontarlier” explique le directeur départemental du Doubs qui accueille les nouveaux policiers.

L e commissariat de Pon- tarlier reçoit l’appui de deux fonctionnaires supplémentaires. Les spéci- ficités pontissaliennes ont été prises en compte. Dans le département du Doubs, Pontarlier demeure privilégié en termes de criminalité et faits divers. “Ce secteur n’est évidemment pas compara- ble avec les zones de Besan- çon ou Montbéliard mais Pontarlier connaît un déve- loppement économique qui nécessite un renfort. Deux fonctionnaires supplémen- taires arrivent. Ils seront 40” déclare Benoît Desferet, directeur départemental de la sécurité publique du Doubs. Après des années de baisse d’effectifs, cette arri- vée de deux fonctionnaires enraye la spirale au moment où les équipes sont sous ten- sion. Rappelons que la zone Police

à Pontarlier a connu en 2015 une progression de 20 % de méfaits (1 134 au total). Dans le même temps, le taux d’élu- cidation de faits élucidés est passé de 335 à 565, soit une évolution de 68,66 %. Une bonne nouvelle. 1 fait sur 2 est donc élucidé. Si les vols d’automobiles pro- gressent de 78 % et les cam- briolages de 27 %, les vols à la roulotte chutent de 25 % comme les incendies de 50 %. L’avantage d’une “petite” circonscription comme celle de Pontarlier : la réactivité des forces de l’ordre. Le désavantage : une zone aisée qui attire les convoitises. Dans le même temps, le com- missariat de Besançon a accueilli 12 nouveaux poli- ciers et celui de Montbéliard 13. Ces arrivées compensent des départs d’agents vers d’autres unités. n

La navette fait quatre arrêts à différents points de la ville et des zones commerciales..

Le vol à l’arraché filmé à Valdahon

Fin août, les caméras de vidéosur- veillance de Valdahon ont filmé l’auteur d’un vol à l’arraché, interpellé depuis. Un atout pour

A panage des grandes villes, la sécurité est - aussi - un enjeu en zone rurale. Après une recrudescence des incivilités et des vols enre- gistrée sur son territoire il y a quelques années, Valdahon a lancé depuis des actions (La Presse Pontissalienne de février 2015) en développant notamment la vidéosurveillance et la surveillance des bâtiments par une société privée. Objec- tif : réduire les incivilités qui pourrissent le quotidien de cette bourgade en pleine expansion démographique et économique. Le bilan semble efficace : “Fin août, une dame âgée a été vic- time d’un vol à l’arraché. Il a été résolu car la scène a été entiè-

rement filmée par nos caméras de surveillance” relate le maire de Valdahon Gérard Limat. Décriées par beaucoup au motif du respect des libertés, les caméras semblent aujourd’hui “adoptées”. Outre cet inves- tissement dont La Presse Pon- tissalienne faisait l’écho dès septembre 2012, la commune a poursuivi l’embauche d’une société de sécurité durant l’été. Son objectif : “Sécuriser durant la nuit les bâtiments valdahon- nais” rappelle Gérard Limat. Après avoir sillonné de 21 heures à 3 heures dumatin ou de minuit à 5 heures les rues de la ville, l’agent de surveillance semble avoir eu l’effet dissuasif escompté même si quelques

les forces de l’ordre.

durant l’été” commente le pre- mier magistrat. Si ce service coûte quelques milliers d’euros à la collectivité, il pourrait être reconduit : “Nous y réfléchissons, d’autant que la

contrainte Vigipirate demeure” dit Valdahon. Un agent de sécu- rité de la voie publique (A.S.V.P.) a été embauché en renfort du policier municipal déjà pré- sent. n

méfaits ont été notés, notam- ment au niveau du nouveau complexe sportif. “Nous avons noté une baisse des dégrada- tions sur les mobiliers urbains, moins de nuisance également

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