Journal C'est à Dire 133 - Juin 2008

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R E T O U R S U R I N F O

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L e tribunal administratif de Besançon nʼa pas enco- re rendu officiellement son jugement. Cependant, le On ne revotera pas aux Fins

ÉDITORIAL

Décalage On défile pour défendre les 35 heures et ses sacro-saintes R.T.T., on monte au créneau pour refuser toute idée dʼallongement de la durée de cotisation, on réfu- te catégoriquement la réorgani- sation des services publics, on vocifère contre le prix excessif de lʼessence, on cloue au pilori tou- te tentative de réforme. La Fran- ce défile, mais elle piétine. Elle regarde passer, lʼun après lʼautre, tous les pays qui la surclassent désormais au rang des nations les plus dynamiques. Sur le plan de la sclérose qui touche lʼéco- nomie française et le carcan qui empêche toute tentative de rebond dʼaboutir, lʼexemple frontalier est parlant. On voit dʼun côté des entreprises, beaucoup moins étouf- fées quʼici grâce à une fiscalité incitative, créer à tour de bras de la richesse, donc de lʼemploi et de lʼautre, celles qui subissent de plein fouet les rigidités de ce sys- tème dʼun autre âge, bridant leur volonté dʼavancer. Alors les poli- tiques sʼen mêlent, ils proposent lʼidée - originale - dʼune zone franche qui permettrait aux entre- prises frontalières de bénéficier de conditions fiscales avanta- geuses pour éviter cette distor- sion de concurrence qui les péna- lise par rapport à celles implan- tées en Suisse. Mais ces discours, un peu désespérés, sont en total décalage avec une réalité dou- blement pénalisante. La premiè- re qui veut quʼau regard du res- te de la France, le Haut-Doubs ne sera jamais vu comme une terre défavorisée et que, sur le plan européen, de toute façon, une tel- le exception ne serait jamais tolé- rée. Chape nationale et couvercle européen étouffent toute velléité de progrès. Le tout, malmené par une économie mondialisée sur laquelle les rigidités françaises nʼont aucune prise. Bien sûr, la vie rêvée ce nʼest pas de devoir travailler 39 ou 40 heures par semaine et de partir en retraite à 62 ou 63 ans. Mais à un moment donné, il faudra faire un choix. Soit de préférer la compétition au repos. Soit de demeurer une exception française en défendant bec et ongles tous les acquis cumulés ces dix dernières années. Dans ce cas, il faudra alors accepter de se voir doubler à vive allure par les pays qui veulent avancer. Si on campe sur ces positions, on devra alors intégrer le fait que bien vite, la France pourrait devenir un pays en voie de sous-dévelop- pement.

lʼusine. Dans quelques semaines, le bâtiment de 1 200 m 2 sera tota- lement désaffecté. Lʼensemble de lʼactivité de lʼentreprise de décol- letage des Fins où travaillait enco- re une vingtaine de personnes a été transféré aux Verrières suisses. Cʼest là, à deux pas de la fron- tière, que la société de Sirod (Jura) a implanté un nouveau site de pro- duction à la fin de lʼannée dernière. La direction du Groupe a toujours nulation des résultats du 1 er tour.” Par cette action, le candidat à la fonction de maire ne souhai- tait pas régler des comptes ou jouer les mauvais perdants mais simplement “rétablir la vérité.” Dʼailleurs à lʼépoque, il avait annoncé dans nos colonnes que sʼil devait gagner la bataille judi- ciaire, il “ne briguerait pas le mandat de maire. Cela enlève- rait toute crédibilité à cette action. Nous ne sommes pas dans un esprit de vengeance mais de clarté” avait-il déclaré. Pour justifier son intention dʼagir

annoncé le choix dʼun investisse- ment en territoire helvétique com- me étant stratégique et en adé- quation avec la volonté des indus- triels suisses de renforcer le swiss made. Lʼhorlogerie pèse pour 15 % dans le chiffre dʼaffaires de la socié- té Baud ! Le Haut-Doubs paie cher ces tac- tiques dʼentreprise qui se multi- plient sur la bande frontalière. Elles confirment que cette région est en justice, il avait pointé du doigt certains dérapages dans la communication de lʼéqui- pe adverse lors de la cam- pagne électorale, dont la manière de faire appelait à des critiques. Les faits ne devaient être pas suffisam- ment graves pour que le tri- bunal décide dʼune annula- tion des élections munici- pales des Fins. Dʼautres communes en Franche- Comté où des recours ont été déposés sont encore en attente de jugement.

greffe confirme quʼAlain Bailly, candidat déchu des dernières élections municipales aux Fins, nʼa pas obtenu gain de cause devant lʼautorité judiciaire. Les électeurs ne revoteront pas dans cette commune. Comme nous lʼavions indiqué dans une précédente édition, Alain Bailly avait déposé un recours au tribunal administra- tif de Besançon sollicitant “l’an-

Les Fins : le bâtiment de La Précise est à vendre

L e groupe jurassien Baud Industrie a fermé le site des Fins pour transférer lʼactivité dans sa nouvelle unité de pro- duction des Verrières suisses. Bientôt vides, les anciens locaux de La Précise seront vendus. Le déménagement de La Précise arri- ve à son terme. “Il reste encore un peu de matériel” indique la direction jurassienne du groupe Baud Industrie, propriétaire de

engagée sur une voix dangereu- se de dévitalisation industrielle. Dʼautant que dans le cas de La Précise, les locaux ne seront pro- bablement pas réindustrialisés. Selon la direction du Groupe Baud, le bâtiment en cours dʼestimation

sera vendu. Des négociations sont en cours avec des investisseurs intéressés par ce lieu qui souhai- terait y installer une activité davan- tage tournée vers le loisir que vers lʼindustrie ou lʼartisanat.

Soulce-Cernay : aucun recours au tribunal

Cʼ est dans nos colonnes que Michel Tüscher, le maire de Soulce-Cernay (canton de Saint-Hippolyte) avait appris le recours au tribunal admi- nistratif dont sa commune était lʼobjet suite aux élections muni- cipales. Nous avions relayé alors lʼinformation communiquée par la préfecture du Doubs qui avait listé une vingtaine de communes concernées par de tels litiges. Ni une ni deux, Michel Tüscher sʼest empressé de contacter le tribu- nal administratif de Besançon pour vérifier la véracité de ce liti- ge. “J’ai pu lire dans la presse locale qu’un électeur de ma com- mune aurait fait un recours à la suite des élections municipales. J’aimerais que vous m’informiez

de la véracité des faits ci-dessus” demande le maire de Soulce- Cernay au tribunal. La réponse de la juridiction ne sʼest pas fait attendre : “Le greffe du tribunal administratif de Besançon n’a enregistré aucun recours relatif aux élections municipales de votre commune.” Alors quʼun mois aupa- ravant, les instances de la pré- fecture citaient clairement Soul- ce-Cernay parmi les communes concernées. Ce couac illustre les difficultés évidentes de commu- nication entre les services de lʼÉtat qui entre eux, ne sont même pas sur la même longueur dʼonde. Après quelques semaines de doutes, Michel Tüscher peut enfin entamer son sixième mandat dans la sérénité.

J ean-François Hauser

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ImpriméàI.P.S.-ISSN:1275-8825 Dépôtlégal:Juin2008 Ont collaboré à ce numéro : Jean-MarieSteyner(motsfléchés)

Créditsphotos: C’estàdire,Marie-JoBeluche,C.I.G.C., Conseilgénéral,NathalieFrancesconi,Gendarmerie,M.J.C. Villers-le-Lac,Police,RocheduTrésor,FrédéricTirole.

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