La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

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SHOW-BIZ - IL CARTONNE AU THÉÂTRE

“Je suis hypocondriaque et j’ai peur de la mort” Jérôme Daran, le Bisontin monté à Paris, s’est fait connaître en écrivant des sketches pour Florence Foresti. Depuis, il a pris son envol. Après le one-man-show et le théâtre, il se lance dans la chanson. Un artiste complet.

L a Presse Bisontine : On connaît vos talents de comique et de comédien. Pas encore vos talents de chanteur. La chan- son est une nouvelle passion pour vous ou une vieille passion enfin assumée ? Jérôme Daran : La chanson, ça fait longtemps que j’en fais. J’avais fait quelques tentatives, aujour- d’hui j’y reviens, mais ça ne m’a jamais lâché. D’ailleurs dans mes one-man-shows, j’ai toujours un peu chanté sur scène. Récem- ment, j’ai eu l’opportunité d’avoir quelques titres diffusés réguliè- rement par le réseau France Bleu qui s’est associé à ma démarche. Je retourne bientôt en studio avec un guitariste pour enregistrer un 4 titres qui devrait être prêt en septembre. Des titres dont j’ai écrit les textes et la musique. L.P.B. : Votre nom de scène est “Day off” qui signifie “jour de congé”. La musique est donc une sorte de loisir ou d’échappatoire pour vous ? J.D. : En effet, c’est un peu une récréation pour moi qui ne me prend pas beaucoup de temps. Mais nous sommes en discussion avec monmanager pour voir dans quelle mesure on pourra peut- être caler quelques dates de concert. J’aime bien me laisser cette opportunité de faire autre chose, c’est une vraie liberté et l’important est d’être à l’aise avec tout ça. L.P.B. : Pour l’instant, c’est au théâtre que vous passez le plus de temps avec cette pièce “Desperate housemen” que vous jouez à Paris avec vos deux com- plices. Un énorme succès ! J.D. : On a démarré il y a 9 mois au Grand Point Virgule et c’est vrai que ça cartonne. On est com- plet tous les soirs et on a la chan-

autant. Le 20 juin, je pense que je viendrai avec quelques chan- sons et peut-être un ou deux sketches. L.P.B. : Bien qu’installé à Paris, vous vous sentez encore Bisontin ? J.D. : Complètement ! J’y reviens souvent, notamment chez mes parents à Vorges-les-Pins. Paris, c’est quand même stressant et Besançon me manque beaucoup. Je suis un gamin de la campagne qui a été élevé à Franois. C’est pour ça que dès que c’est possible, je reviens sur Besançon ou j’ai encore ma famille et pas mal de potes. J’y croise aussi régulière- ment Aldebert. D’ailleurs, je lui écris des petites choses pour la sortie de son prochain D.V.D. L.P.B. : Vous avez 40 ans et serez papa pour la première fois début juillet. Cet- te paternité prochaine est une nouvel- le source d’inspiration ? J.D. : C’est surtout une source de stress pour l’instant ! (rires). Oui, j’espère bien que ce sera aussi une source d’inspiration. Tout se passe bien pour l’instant mais c’est vrai que ça reste encore un peu distant pour moi. Mais com- me on dit, c’est quand l’enfant est là qu’on devient vraiment père… L.P.B. : La radio que vous aviez prati- quée sur Europe 1 il y a quelques années, c’est fini ? J.D. : Les commentaires de l’actu au quotidien, ce n’est pas forcé- ment mon truc. C’était une bel- le expérience mais l’actualité n’est pas mon fort. Je m’inspire certes du quotidien, mais sur le plus long terme. J’ai moins la fibre de l’actu. J’avoue qu’en radio, j’étais un peu perdu, sans trop de recul.

la vraie vie, je suis pas mal hypocon- driaque, la mort m’angoisse beau- coup. J’ai aussi, il faut l’avouer, ce petit côté flemmard mais je pense que mon inspiration vient aussi dans ces moments où je glande un peu. Cet- te attitude fait par- tie demon travail… L.P.B. : Vous travaillez toujours pour votre amie Florence Fores- ti ?

ce de bénéficier d’excellentes cri- tiques. Le bouche à oreille fonc- tionne à merveille, si bien qu’on est “numéro 1 des ventes” depuis quelques semaines.Tout cela fait très plaisir, et c’est très gratifiant d’avoir du succès sans pour autant bénéficier de gros relais média- tiques. Cela montre aussi à tout le monde que c’est possible sans avoir de grosses machines média- tiques derrière soi. La pièce est programmée jusqu’à fin août et on devrait prolonger jusqu’à fin décembre. Entre-temps, nous devrions jouer à Bobino en juillet. L.P.B. : Qu’est-ce que qui explique le succès phénoménal de cette pièce ? J.D. : C’est une pièce qui est très efficace en terme de rire. Les spec- tateurs voient sur scène trois per- sonnalités différentes. Ce spec- tacle est un peu à mi-chemin entre le one-man et le théâtre. En plus, on ajoute quasiment tous les jours de nouvelles choses et ça fonctionne particulièrement bien entre les trois comédiens. On devrait mettre sur pied une tournée pour 2015.

“Tous les soirs, c’est un vrai challenge.”

J.D. : Oui, j’ai bossé sur son der- nier spectacle qu’elle jouera bien- tôt au Châtelet et qui est actuel- lement en rodage à Boulogne. Avec elle, on a un passé commun, j’ai démarré avec elle. Cela fait longtemps qu’on n’avait pas tra- vaillé ensemble. On s’est retrou- vé et on s’est bien marré. L.P.B. : On pourra vous voir à Besançon à la Rodia le 20 juin lors d’une soirée caritative organisée par le Rotary et l’association “Nos enfants d’ailleurs” qui lutte contre l’autisme. Vous vous sentez sensibilisé à ce genre de causes ? J.D. : J’accepte assez facilement tout ce qui est caritatif. J’estime tout à fait normal de donner un peu de son temps. C’est un petit soutien à des associations qui font un travail remarquable tout au long de l’année. L’an dernier, j’avais répondu présent aux Virades de l’espoir à Montfau- con. Quand je vois ce que toutes ces associations font, je suis enco- re plus motivé à répondre à leurs demandes. J’estime nécessaire d’aider ces gens qui s’investissent

“Avec Florence

L.P.B. : Vous incarnez dans la pièce un peu le même personnage que dans vos one- man, le loser un peu fainéant ? J.D. : C’est un peu cela. Là, je suis un peu branleur, hypocondriaque en plus. Dans le per- sonnage, il y a quelques caracté- ristiques proches de moi,même si ce n’est pas ma natu- re profonde. Dans

Foresti, on a un passé commun.”

Je n’étais peut-être pas assez “roublard” pour faire ça. J’ai reviendrai peut-être un jour mais dans ce cas, c’est moi qui le choi- sirais. L.P.B. : Votre prochain one-man-show est déjà en préparation ? J.D. : J’ai commencé à y travailler. Fin mai, je passe en Belgique avec une quinzaine de minutes de nouveautés. La préparation

d’un nouveau spectacle est en cours, mais il faut que je me jet- te vraiment à l’eau. C’est juste une question de confiance. Ce n’est pas toujours facile de retom- ber sur ses pattes. Dans la pièce que je joue, je teste de nouvelles vannes qui seront sûrement uti- lisées dans le prochain one-man. Mais pour l’instant, c’est vrai- ment la scène qui occupe mon temps et qui m’apporte un vrai

DE PALMAS

ARY ABITTAN

VINCENT NICLO

PATRICK TIMSIT

BRIGITTE FONTAINE

SAM. 8 NOV. 2014 20h30 MICROPOLIS BESANÇON

MER. 12 NOV 2014 20h30 KURSAAL BESANÇON

JEU. 13 NOV. 2014 20h30 KURSAAL BESANÇON

MER. 26 NOV. 2014 20h30 KURSAAL BESANÇON

SAM. 6 DÉC. 2014 20h30 MICROPOLIS BESANÇON

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