DET_218__CR825

Réhabilités, les 400 hectares du parc de la Deûle offrent un patchwork de paysages. Retrouvée et domestiquée, la nature y est aussi « rêvée » avec les jardins de Mosaïc (ci-dessus), sur le thème des cultures des communautés qui composent la métropole lilloise.

d’un pique-nique à l’ombre des arbres. Les pêcheurs à la ligne, qui n’ont jamais quitté les lieux, ont assisté à la muta- tion de l’ancienne rivière parmi les plus polluées de France. À terme, le parc devrait occuper 1000 hectares et longer 25 kilomètres de canal. Situé sur la rive droite de la Deûle, Mosaïc est l’équi- pement-phare du parc. C’est aussi le seul dont l’accès soit payant. Mosaïc? Un ensemble de jardins thématiques. Des équipes de paysagistes ont amé- nagé une dizaine d’univers différents : premier, flamand, anglais, asiatique, grec, tunisien, africain, slave… Plantes, arbres, animaux et éléments d’archi- tecture font voyager le visiteur d’un continent à l’autre. Plusieurs fois primé (prix national du Paysage 2006, prix du Paysage du Conseil de l’Europe 2009), Mosaïc est également un lieu animé, qui vit au rythme des rassemblements, concerts et fêtes. BALADES EN HAUTEUR Juste en face de Mosaïc, de l’autre côté de la Deûle, se trouve le Relais nature. Installé dans un ancien corps de ferme, ce point d’accueil permet de s’informer sur les sentiers qui sil- lonnent la Gîte, un terrain accidenté et boisé qui jouxte la ferme. La Gîte n’a pas toujours été une zone naturelle.

À LA RECONQUÊTE DES RIVES Même si les péniches continuent d’emprunter cet axe qui fait le lien entre la Scarpe au sud et la Lys au nord, les berges de la Deûle ont beau- coup changé en un quart de siècle. Créé dans les années 1990, d’abord sur les communes de Wavrin, Santes et Houplin-Ancoisne, le parc de la Deûle couvre 400 hectares de part et d’autre de la rivière. Mise en place pour dépolluer les anciens marécages et reconquérir la nature, cette zone fait le bonheur des promeneurs, des cyclistes qui déroulent les chemins de halage, des joggeurs qui foulent les sentiers et des familles qui profitent

ont utilisés comme aires de stockage pour leurs déchets et leurs matériaux. Les égouts se déversaient dans les marais. Quand on curait le canal, on se débarrassait de la boue dans les tourbières alentour! Cette situation a perduré jusque dans la seconde moi- tié du xx e siècle, c’est-à-dire jusqu’à ce que l’on se rende compte que la pollu- tion allait bientôt atteindre les nappes phréatiques alimentant la métropole lilloise en eau potable. Dès lors, la ten- dance s’est inversée. Le secteur a été dépollué et réhabilité. La nature a enfin repris ses droits et le parc de la Deûle est aujourd’hui un des grands espaces verts métropolitains.

>

Le Perchoir, à Santes. Cette passerelle piétonnière, longue de 100 mètres, pénètre dans la frondaison des arbres.

Made with FlippingBook flipbook maker