La Presse Pontissalienne 179 - Septembre 2014

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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www.presse-pontissalienne.fr 2, 50 € ILS ONT PROVOQUÉ INQUIÉTUDES ET DÉGÂTS TOUT L’ÉTÉ GENS DU VOYAGE : LE GRAND RAS-LE-BOL POURQUOI UNE TELLE IMPUNITÉ ? SEPTEMBRE 2014 N° 179

Mensuel d’information du Haut-Doubs

L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8

LAC SAINT-POINT p. 4 Abandon de la Voie verte Le président Jeannerot ne mâche pas ses mots

LE DOSSIER

p. 20 à 25

Le Haut-Doubs dans la Grande guerre Il y a tout juste 100 ans, les jeunes soldats étaient entraînés dans le plus effroyable conflit de l’Histoire.

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014

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Crèche privée : à peine ouverte, déjà complète

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Extension de Leclerc : la concurrence déboutée

Contorsion C’est un puissant sans visage que Fran- çois Hollande dénonçait lorsqu’il était dans l’euphorie de la campagne prési- dentielle de 2012 . Un puissant qui ne sera jamais élu, mais pourtant qui gou- verne le monde disait-il en plein lyrisme, des trémolos dans la voix. Il avait pro- mis de s’y attaquer de front, séduisant ainsi le peuple de gauche bercé par ce discours illusoire. Le candidat Hollande parlait bien sûr du monde de la finance, l’ennemi juré qu’il voulait bouter hors de France. Deux ans et demi plus tard, le contraste est saisissant, voire révoltant pour ce peuple de gauche qui se sent trahi. C’est en effet un homme qui n’a jamais été élu, ancien pilier de la banque Rothschild, symbole du capitalisme doré, qui mène la politique économique de la France depuis ce nouveau remaniement. Avec la nomination d’Emmanuel Macron et de quelques autres nouveaux venus à la botte de Manuel Valls, François Hol- lande enterre définitivement les illusions de ce peuple de gauche. Le virage défi- nitif et assumé du social-libéralisme ras- surera paradoxalement beaucoup plus les électeurs de droite que ceux de gauche, déboussolés par tant de renoncements. Cette nouvelle contorsion n’est pourtant pas vraiment rassurante : deux ans et demi après la présidentielle de 2012, on a la vague impression que le quinquen- nat ne fait que commencer et on ne voit pas comment, d’ici 2017, il peut se conclu- re sur un succès. Pour la France qui s’en- fonce, c’est deux ans et demi de perdus en tergiversations. Les deux seules réformes que l’on retiendra de ce début de quinquennat sont l’instauration du mariage homosexuel et la réforme péna- le… Sur le plan de la compétitivité, de l’emploi et de la croissance, circulez, il n’y a rien eu à voir… Ici dans le Haut- Doubs, la réalité économique de la Fran- ce n’est pas vraiment visible, encore mas- quée par la prospérité que nos voisins suisses nous offrent. Jusqu’à quand ?… Les militants de gauche, c’est naturel, prônent une autre politique faite de redis- tribution et d’aides publiques. Avec ce nouveau gouvernement, ils en sont pour leurs frais. Pourtant, quelle autre voie devrait suivre la France sinon celle du désendettement, de la relance de l’éco- nomie par la baisse des charges sociales et au plus vite des impôts ? Aucune autre. Pour espérer sauver son quinquennat, François Hollande n’a donc d’autre choix que d’assumer désormais jusqu’au bout ce dernier virage à droite. Jean-François Hauser Éditorial

permarché “E Leclerc” s’éten- dra sur 6 000 m 2 . Il s’adosse- ra à une galerie marchande de 990 m 2 affectés à la création de quatre boutiques de moins de 300 m 2 . Le projet intègre aussi la construction de deux magasins spécialisés dans l’équipement de la personne ou l’équipement de la maison, ou de culture-loisirs de 840 m 2 chacun.

D ernier épisode dans cet- te guerre des enseignes, la commission nationa- le d’aménagement commer- cial (C.N.A.C.) réunie le 17 juin a rejeté le recours présenté par la société DistriDoubs, Hyper U à Doubs, contre le projet d’extension du Leclerc à Houtaud. Le requérant contestait la décision de la Commission départementale

d’aménagement commercial du Doubs qui avait alors reje- té le 11 février 2014 un pre- mier recours d’Hyper U. La voie est donc libre pour Leclerc désormais autorisé à procéder à l’extension de 3 861 m 2 de surface de vente d’un ensemble commercial à Houtaud et Dommartin, por- tant sa surface de vente tota- le à 8 670 m 2 . Au final l’Hy-

La crèche “Les Ouistitis” à Pontarlier avant son ouverture. Désormais, 10 enfants animent les lieux.

D ans son numéro de mars, La Presse Pon- tissalienne faisait état de la création de 6 places supplémentaires à la crèche “Pirouette”, une structure municipale, ainsi que l’arrivée d’une crèche privée à Pon- tarlier. Avec la rentrée, la plupart des parents ont trouvé leur mode de garde. On leur souhaite car les places sont chères même si la Ville possède 41 places au multi-accueil Pirou- ette, 22 places aux P’tits Loups et 85 à la crèche Capucine. Même renvoyée rapidement, la demande de pré-inscription ne garantit pas une place dans l’une des trois crèches municipales réservées aux Pontissaliens.

Dernière arrivée sur le “marché” pontissalien : la micro-crèche privée “Les Ouistitis” portée par Malika et François Wattelier - respec- tivement pédiatre et médecin généraliste - à Pontarlier, affiche complet. Ouvert en juin, cet espace de 125 m 2 situé en face du cinéma, sur la zone des Épinettes, accueille 10 enfants âgés de 3 semaines à 3 ans, en halte-garderie ou en accueil régulier à la semaine de 6 heures à 20 heures “C’est complet, la preuve qu’il y a une réelle demande” confirme François Wattelier. Mieux vaut donc s’y prendre tôt pour espér- er une place dans un de ces accueils.

Feu vert définitif pour l’extension de Leclerc à Houtaud.

8 300 chasseurs attendus au coin du bois le 14 septembre

U ne nouveauté cette saison pour les chasseurs du Doubs : ils ne pourront pas pratiquer leur passion s’ils n’ont pas assisté à la journée de for- mation (gratuite) mise en place par la fédération départementale. “Aujourd’hui, environ 7 000 chas- seurs ont participé à la formation sécurité. Elle est obligatoire et permet même aux anciens chas- seurs de retrouver les bons gestes. Chasser sans cette formation est amendable (135 euros)” explique Jean-Maurice Boillon, le prési- dent des chasseurs du Doubs. Après avoir diminué durant plusieurs années, le nombre de chasseurs stagne. Pionnière en matière de sécurité, l’instance n’a relevé l’an dernier aucun accident

mortel : “La police de la chasse nous confirme que les personnes prennent conscience du danger mais il reste toujours quelques irréductibles” note le représen- tant des disciples de Saint-Hubert. Côté cynégétique, le département a connu une érosion de sa pop- ulation de sangliers en 2013. Cer- tains secteurs sont plus durement touchés : “C’est le cas du secteur de Pierrefontaine-les-Varans, Sancey-le-Grand et le centre du Doubs. Nous disons, attention au tir des adultes” dit le président. Aucune menace sur l’espèce en particulier mais des préconisa- tions : les autorisations se feront surtout pour des animaux jeunes, notamment dans le Haut-Doubs pontissalien.

Grâce à un printemps ensoleillé et un hiver assez doux, les nais- sances chez les chevreuils, san- gliers, lièvres, ont été assez bonnes. “Nous estimons que nous aurons cette année un tiers de naissance en plus que la saison 2013” rapporte la fédération. Le prix du timbre fédéral du per- mis de chasse - après n’avoir subi aucune hausse durant six ans - augmente de 3 euros. “La chas- se dans le Doubs demeure acces- sible socialement. C’est une de nos priorités mais il faut anticiper les années futures. Les charges sont là et la population de chas- seurs tend à diminuer. Il faut com- penser cette éventuelle baisse. Financièrement, nos comptes sont positifs.”

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte,

Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Aéro-club de Pontarlier, Ars Nova, Lezarti’cirq, Roller Skate Poontarlier.

“Environ 8 000 chasseurs feront leur “rentrée” dimanche 14 septembre” note le président des chasseurs du Doubs Jean-Maurice Boillon.

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L’INTERVIEW DU MOIS

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TOURISME

Réaction et perspectives “La fin de la Voie verte n’est pas la fin du Haut-Doubs”

Après l’échec du recours à la cour d’appel, le président du Conseil général du Doubs Claude Jeannerot revient ce projet qu’il a défendu avec acharnement. Il justifie ses décisions et ses choix.

L a Presse Pontissalienne : La décision de la cour d’appel vous a-t-elle surprise ? Claude Jeannerot : D’abord, elle m’a déçu car elle met un terme à un projet sur lequel on a fondé des espoirs. On prend acte de la décision qui confirme l’annulation d’utilité publique déjà pro- noncée en première instance par le tri- bunal administratif de Besançon. On est dans un pays de droit où l’action des collectivités est toujours très enca- drée. C’est l’arrêté de déclaration d’utilité publique de l’État qui est annu- lé, pas seulement le fait du Conseil général mais aussi des services du pré- fet. Mais dont acte, on ne conteste pas une décision de justice. Aujourd’hui, il faut tourner la page. L.P.P. : Pourquoi ne pas aller jusqu’au Conseil d’État ? C.J. : Il y a un moment où il faut savoir apprécier la situation. Relativisons aussi ce projet de Voie Verte qui n’est pas le seul projet structurant sur le Haut-Doubs. Il s’inscrit dans un pro- jet global de développement écono- mique du secteur et ce n’était qu’un des éléments du plan départemental d’itinéraires touristiques. Cette ambi- tion globale pour le territoire du Haut- Doubs est toujours d’actualité. La fin du projet Voie verte n’est pas la fin du Haut-Doubs. Sur le reste, nous ne sommes pas dans l’espérance mais dans l’action réalisée. L.P.P. : A quelles actions songez-vous ? C.J. : A la mise aux normes des trem- plins de Chaux-Neuve. À la relance de la station de Métabief qui a débuté avec le nouveau télésiège et s’est pour- suivie avec la neige de culture, le tout permettant de fidéliser la clientèle. Il y a aussi le soutien du Conseil géné- ral à la filière nordique. On peut signa- ler la pose d’enrobé sur la totalité du parcours de laVoie du train entre Pon- tarlier et Gilley. L.P.P. : Sans oublier le Conifer ? C.J. : On a engagé une réhabilitation complète du wagon-restaurant. Nous avons aussi acheté les terrains de l’emprise de la voie sur la commune de Montperreux. Cette acquisition per- met de rallonger la ligne sur 3 km. Je suis intervenu comme parlementaire auprès du ministre des Transports pour avoir l’autorisation de se raccor- der au réseau R.F.F. sur La Cluse-et- Mijoux. Le dossier est en cours d’instruction. Notre ambition est bien de rejoindre Pontarlier. L.P.P. : Certains estiment que vous aviez fait de la Voie verte un combat personnel. Que leur répondez-vous ? C.J. : Je récuse totalement cela. Figu- rez-vous que cette Voie verte était déjà dans les cartons du Département avant mon arrivée. Je suis toujours surpris de la violence des opposants sur le dos- sier Voie verte. Ils n’étaient pas nom- breux, mais violents. On avait l’impression qu’on allait construire une centrale nucléaire. C’était démesuré et cela n’avait rien à voir avec ce fameux projet de télécabine entre le lac et le Mont d’Or évoqué par un ancien pré- sident du Conseil général. Par contre, j’en avais fait un combat personnel dans le sens d’aller en présenter l’intérêt aux habitants. J’ai fait la même cho-

se avec le musée Cour- bet qui n’aurait peut- être pas vu le jour sans cette obstination. L.P.P. : Beaucoup contes- taient la question des alter- nats censés sécuriser la cir- culation sur la R.D. 169. C.J. : Je vais vous répondre sur cet argu- ment. Il faut donner une information simple. Dans le cadre de l’expérimentation menée à Saint-Point, la gendarmerie n’a rele- vé aucun accident pen- dant cette période test. L’alternat, c’est une solution possible. Elle pose aussi la question de la relation que le citoyen entretient avec la voiture. Tout cet été, le Conseil général a d’ailleurs mené une campagne de sensibi- lisation sur les routes pour inciter à la pru- dence.

“On avait l’impression qu’on allait construire une centrale nucléaire.”

L.P.P. : Et que dire du coût de ce projet que d’aucuns trouvaient indécent dans le contex- te actuel ? C.J. : On s’attache depuis des années à faire des économies sur le fonctionne- ment de la collectivité. La question du coût se pose si l’on sait combien cela rap- porte. C’est l’histoire de l’œuf et de la poule.Nous avons démontré sur la vélo- route qu’il y avait des retombées parce que les équipements existaient. Notre ambitionn’est pas dedépenser de l’argent mais de créer de la richesse. L.P.P. : Est-ce que l’abandon de la Voie verte ouvre la porte à d’autres alternatives ? C.J. : Je vais reprendre une citation d’Edgar Faure qui disait : “C’est un grand tort d’avoir raison trop tôt.” Cet équipement vient sans doute trop tôt. Il a été victime d’intérêts personnels qui prétendaient se draper derrière l’intérêt général. Nous ne lâcherons rien. L’option bande cyclable n’est pas plus pertinente. Un tel équipement coûte aussi cher car il faudrait égale- ment élargir l’emprise de la route. Sans offrir le même niveau de sécurité. On ne souhaite donc pas s’engager dans une opération qui coûte aussi cher et qui manque d’intérêt. L.P.P. : L’argent économisé sera redistribué sur les autres projets ? C.J. : Rappelons d’abord que l’investissement s’étalait dans le temps. Avec toutes nos autres ambitions sur le Haut-Doubs, on ne manquera pas de possibilités. On continuera à ser- rer les dépenses de fonctionnement pour privilégier l’investissement qui prépare l’avenir et améliore le cadre de vie au niveau des communes. L.P.P. : Sur un autre thème, quelle a été votre réaction à l’annonce de la suppression des Départements ? C.J. : Finalement, le Département notam- ment en zone rurale n’a pas encore dis- paru. Je me réfère au combat que j’ai mené au Sénat sur le premier texte de loi de la réforme territoriale. Je me

“L’option bande cyclable n’est pas plus pertinente”, estime Claude Jeannerot, le président du Conseil général du Doubs.

pe affaires sociales. J’ai été rapporteur sur les emplois d’avenir, sur la sécu- risation de l’emploi, la formation pro- fessionnelle et le dialogue social. J’ai présenté ma candidature dans une logique de service et non pas de car- rière. Comme j’ai été battu de deux voix au Conseil fédéral, j’étais fondé à présenter une liste alternative même hors parti mais je m’y suis refusé car c’est tout le contraire d’une action de rassemblement. J’ai décidé deme recen- trer sur le Conseil général avec cette perspective de la réforme territoriale. Les 2 400 agents de la collectivité ont besoin de perspectives et au-delà tou- te la population. Finalement, compte tenu des circonstances, j’ai fait le choix de privilégier ma collectivité et de pré- parer l’avenir. Je veux le faire dans un souci de rassemblement le plus large autour de ce que nous allons faire de ce territoire. Propos recueillis par F.C.

alors une réalité et j’ai aussi envie de reprendre mon souffle. Ces deux man- dats se sont bien complétés. À l’issue du mandat de sénateur, j’ai proposé au parti socialiste de pouvoir être recon- duit dans une logique de service, à la lumière de trois arguments. D’abord, le fait qu’en 2008 à mon élection séna-

suis opposé et je pense qu’avec d’autres parlementaires, nous avons pu faire entendre la voix des territoires ruraux. La disparition des Départements risque de les desservir. Le Département va engager un plan de relance bâtiment- travaux publics qui accélérera les pro- cédures en matière d’accessibilité, de qualité des rivières et du développe- ment du haut-débit. Autour de ces quatre enjeux, nous escomptons relan- cer l’activité économique et créer de la richesse. L.P.P. :Votre sentiment sur les prochaines séna- toriales ? Après avoir été écarté au profit de Martial Bourquin, comment envisagez-vous votre avenir politique ? C.J. : Depuis six ans, j’assure complè- tement mon mandat de sénateur et celui de président du Conseil général. J’avais annoncé qu’à l’échéance de sénateur, je n’assurerais plus qu’un seul mandat. Le non-cumul devenait

toriale, j’ai été parmi les trois sénateurs du Doubs celui qui a été le mieux élu avec 55 % des suffrages. Cela a permis l’élection d’un second sénateur socia- liste. Je rappelle qu’à l’époque, on était dans un scrutin uninomi- nal. Le deuxième aspect s’appuie sur mon bilan de mandat où j’ai respecté mes engagements. J’animais mon grou-

“Aujourd’hui, il faut tourner la page.”

PONTARLIER

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ANNIVERSAIRE

6 septembre 1944 Un meeting aérien pour célébrer la Libération

L’événement est orchestré par l’aéro-club de Pontarlier parmi l’ensemble des festivités que la Ville organise à l’occasion du 70 ème anniversaire de sa Libération. Une grande fête en perspective le samedi 6 septembre qui mettra à l’honneur l’aviation sous toutes ses formes.

“N ous avons souhai- té mettre en avant quelques-unes des plus belles machines ayant évolué dans le ciel français pen- dant les années 1930-1950 donc pen- dant la guerre, certaines ayant même participé aux opérations du débarquement sur les côtes nor- mandes” explique Thomas Nicod, le coordinateur du meeting au sein du club, “le plus important de Franche-

Comté” souligne-t-il, “fort de 120 adhé- rents avec des infrastructures de qua- lité, un pôle instruction école impor-

meetings s’y sont tenus au cours de l’histoire.” Au-delà de ce prestigieux passé et de la partie historique liée à la Libération, les organisateurs ont décidé de faire découvrir leur terrain de jeu, le ciel, dans toute sa diversité. Le point culminant de ce meeting sera sans nul doute la démonstration en vol de ces magnifiques machines volantes qui démontreront leur habi- leté et leurs performances au-dessus des têtes des spectateurs. “Pas moins de trois heures de spectacle avec des engins comme le Waco UPF-7, Boeing Stearman, MS 317, North American T6, Fennec T28, MD-312 Flamant, Stampe, Yak 18, Fairchild UC61A ou encore patrouille de Piper-cub pour l’aviation ancienne” détaille en spé- cialiste Thomas Nicod. Une large part sera aussi consacrée à toutes les autres formes d’aviation les plus spectaculaires, qu’il s’agisse du passage d’une patrouille de Mirage 2000, d’une démonstration de voltige en planeur, de saut en parachute, de multiples démonstrations de magni- fiques modèles réduits, notamment à moteur à réaction. “Et un show de vol- tige fort en sensations, avec la présen- ce exceptionnelle d’Olivier Masurel, champion du monde avec l’équipe de France Unlimited, et son Extra 330

tant et une flotte diversifiée.” Un pré- sent radieux qui s’explique par le pas- sé de l’aviation ici. “Des pionniers sont originaires de Pon- tarlier et des envi- rons et de grands

L’aviation d’hier et d’aujourd’hui.

Le club dispose d’infrastructures de qualité, notamment une piste en dur et de vastes hangars.

moderne, un simulateur A 320 gran- deur nature permettra de se prendre le temps d’un vol d’initiation, pour un pilote de ligne et de se glisser pendant quelques instants dans la peau de ceux qui il y a 70 ans ont risqué leur vie là- haut, pour libérer le pays.

SC, véritable Formule 1 du ciel” explique le responsable enthousiaste. Le public pourra lui aussi goûter aux plaisirs du vol grâce aux tradition- nels baptêmes de l’air en avion, en hélicoptère ou encore en U.L.M. Enfin, pour les amateurs d’aviation

Meeting aérien de la Libération samedi 6 septembre à l’aérodrome, route de Salins. Expositions, simulations

et baptêmes le matin dès 10 heures Démonstrations à partir de 14 heures Animations jusqu’à 18 heures Contact : info@aeroclub-pontarlier.org

La flotte très diversifiée du club permet de satisfaire tous les amateurs d’aviation.

L’ÉVÉNEMENT GENS DU VOYAGE : LE GRAND RAS-LE-BOL

Un groupe de gens du voyage sillonne le Haut-Doubs depuis le début de l’été. Ils laissent derrière eux des sites jonchés de détritus et une image désastreuse.

Illégalité, irrespect, immondices : les ingérables gens du voyage Haut-Doubs Un sentiment d’impunité Une quarantaine de caravanes de gens du voyage pollue la quiétude du Haut-Doubs depuis plusieurs semaines. Occupation illégale, vandalisme, agressivité, le groupe agit en parfaite connaissance de ses droits en oubliant tous ses devoirs.

S i la pluie a fait fuir le touriste, elle n’a pas dissuadé ce grou- pe qui semble manifestement se plaire dans ce Haut-Doubs. On peut d’ailleurs se demander pour- quoi ? Est-ce le sens de l’accueil des

laps de temps. “Les gérants de Leclerc nous ont appelés le mardi 12 août au soir pour signaler l’arrivée d’un petit groupe sur le parking situé à l’arrière du centre commercial. Le lendemain matin, l’un des adjoints est allé leur expliquer qu’ils s’étaient installés sur un terrain privé puis la préfecture nous a appelés. Suite à quoi on a engagé la procédure avec l’appui des forces de l’ordre. Finalement, les caravanes ont levé le camp vendredi soir après deux jours de carence, sans causer de gros dommages” , indique Jean-François Ligier, absent au moment des faits. Le maire d’Houtaud s’étonne au passage qu’il faille autant insister auprès des services de l’État. “Il faut vraiment insister…” Comme beaucoup d’autres victimes de ce groupe, les commerçants s’étonnent d’abord des conditions de vie de leurs hôtes forcés. “On ne déplore heureuse- ment pas de dégâts matériels. Quelques menaces ont été proférées. La gestion de ce type de conflit prend beaucoup de temps sur le plan administratif. Ce qui nous importait, c’est qu’ils partent le plus vite. Ils passaient leur journée dans le magasin” , expliquent les gérants qui ont de nouveau fait l’objet d’une

collectivités, des commerçants et des habitants ? Ou l’abondance des par- kings ? Ou d’autres ressources qu’on ignore encore. Jamais autant de cas d’occupation illicite n’ont été consta- tés sur le Haut-Doubs en un si court

Les gens du voyage se sont installés illégalement sur le parking du magasin Leclerc.

Le saccage de l’aire d’accueil de Mor- teau relève du même niveau. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la délinquance sur le Haut-Doubs est en légère baisse comparativement à l’été 2013. Ce dont on peut se féliciter même si beaucoup de commerçants n’ont pas jugé utile et efficace d’aller déposer plainte suite aux exactions constatées lors de leur confrontation avec des membres du groupe. Bien sûr, il faut se garder de tout amal- game. Ce groupe n’a pas commis tous les délits enregistrés dans le Haut- Doubs et ses débordements ne reflè- tent heureusement pas les habitudes de cette communauté. En bafouant toutes les règles, sans être plus inquié- té que cela, il laisse dans l’opinion un sentiment d’impunité difficile à digé- rer par les temps qui courent. F.C.

occupation illicite dans la seconde quin- zaine du mois d’août. Ce scénario s’est répété près d’une dizaine de fois sur des espaces publics et privés avec tou- jours son lot d’insultes, de menaces, de dégradations. L’aire d’accueil de grand passage amé- nagée près de la déchetterie a été occu-

pée sporadiquement par le groupe. L’épisode du stade d’athlétisme a marqué les esprits pon- tissaliens. Purement gra- tuit et carrément pro- voc’. De la casse matérielle mais surtout des excréments étalés sur les murs que les ser- vices de la ville ont net- toyés avec un certain courage pour ne pas dire plus.

Purement gratuit et carrément provoc’.

Les murs des vestiaires du stade d’athlétisme de Pontarlier étaient recouverts d’excréments.

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Les commerçants sont à cran Nuisances Une exaspération générale Stationnement illicite, dégradation de biens publics, ce groupe ingérable sévit aussi dans les commerces et grandes surfaces de la place pontissalienne. Témoignages.

L a tension est palpable chez les commerçants pontissaliens victimes de ces individus par- ticulièrement désagréables. “Depuis 12 ans que je suis installé sur la zone, je n’ai jamais vu une telle équi- pe” , explique ce restaurateur qui pré- fère taire son identité. Ce qui peut se comprendre.

Cette clientèle est d’un sans-gêne consternant. Aucun savoir-vivre vis- à-vis des employés et des autres clients, impolitesse, menaces. Les gérants sont en permanence dans la gestion de conflits. Sans oublier cette volonté de trouver une excuse, un défaut quitte à l’inventer pour ne pas payer l’addition. “Cela se passait plutôt bien les autres

mer son établissement en fin d’après- midi. “Cela représente une perte de 9 000 euros auxquels il faudrait ajou- ter le salaire des employés versé jus- qu’à 2 heures bien qu’ils n’aient pas travaillé.” Ce commerçant ne compte pas le temps passé à nettoyer les immondices laissées par ces occupants illégaux qui ont fini par lever le camp dimanche après-midi. “Ils ont failli récidiver le 27 août mais avec l’appui du maire et des forces de l’ordre, ils ont finalement quitté les lieux.” Depuis cet événement, André-Fran- çois Émilli a posé des blocs de béton sur tous les accès possibles autour du bâtiment. Il a fait aménager une butée de terre pour bloquer toute intrusion par l’arrière. “Tant qu’ils seront sur le secteur, on utilisera un seul accès aux installations avec deux vigiles pour fil- trer les entrées et les empêcher de venir commettre des dégradations.”

seul. On essaie d’intervenir dès qu’on les voit entrer. Ils profitent aussi du fait qu’on soit en zone wifi gratuit” , explique l’intéressé qui n’a pas dépo- sé plainte. A 57 ans, André-François Émilli, le gérant du centre de loisirs le Komplex pensait être vacciné des comporte- ments irrévérencieux. Il n’y a pas d’âge

années, regrette le restaurateur Aujour- d’hui, le milieu commerçant ne se sent pas soutenu.On vit très mal cette impres- sion d’impunité, surtout quand la pres- se rapporte cette pluie de contraven- tions dressée à l’encontre d’un autre commerçant. C’est clair, on n’est pas tous logés à la même enseigne.” Autre témoignage, celui d’un garagis- te victime d’excréments sur sa parcelle et qui juge cette présence très aga- çante. “Ils sont très imprévisibles, peu- vent semontrer aussi gentils qu’agressifs. On est toujours sur le qui-vive.” Le directeur de cette cafétéria n’en revient toujours pas des excès constatés de visu.Toilettes bouchées, poubelles rem- plies d’urine. “Ils viennent consommer ce qu’ils achètent à l’extérieur. Ils braillent sans arrêt, font fuir les clients. Il faut faire la police en permanence. Jusqu’à présent, ils venaient en petits groupes, on a toujours pu se débrouiller

pour s’offusquer du pire. Le vendredi 14 août à 14 heures, il voit débar- quer une quinzaine de caravanes qui s’installent autour de son bâtiment en bloquant toutes les issues de secours. Impos- sible de leur faire entendre raison. Avant tout soucieux de la sécu- rité de ses clients et de son personnel, il prend alors la décision de fer-

“On est toujours sur le qui-vive.”

Pour se prémunir de nouvelles intrusions illégales, le gérant du Komplex a installé des blocs de béton et une levée de terre à l’arrière du bâtiment.

Le passage des gens du voyage a aussi laissé des traces Val de Morteau Aussi scandaleux qu’à Pontarlier

Pendant plus d’un mois, un groupe de gens du voyage composé d’une quarantaine de caravanes a causé des dégâts dans le Val de Morteau partout où il est passé.

A u début de l’été, un convoi d’une quaran- taine de caravanes de gens du voyage a débar- qué àVillers-le-Lac. Les nomades (environ 150 personnes) qui venaient de laVue-des-Alpes en Suisse où des dégradations ont été constatées après leur départ, se sont installés sans autorisa- tion sur le parking de la com- pagnie des Bateaux du Saut- du-Doubs. Ils étaient là comme chez eux, peu importe le préju- dice causé au propriétaire du site qui a fini par porter plain- te. “Ils ont occupé tout le par- king. Pendant cinq jours, nous n’avons plus eu d’activité. Les touristes n’osaient plus s’arrêter” raconte la direction de la com- pagnie des Bateaux du Saut- du-Doubs. Le groupe n’a pas fait que stationner, il a aussi dégra- dé le site. “Ils ont démonté le chalet d’accueil pour caler les caravanes. C’est incroyable com- me on se sent démuni face à ces personnes.” Alertée, la gendarmerie s’est déplacée sans pouvoir déloger le groupe qui occupait pourtant le terrain illégalement. La rai- son est que l’expulsion passe par une procédure légale que la

gendarmerie active systémati- quement face à ce genre de situa- tion. En résumé : le préfet est informé, il prend un arrêté qui somme les occupants de quitter les lieux dans les 24 heures. En réponse, ces derniers qui connais- sent leurs droits, déposent un référé auprès du tribunal com- pétent. Le statu quo dure au minimum cinq jours, période au terme de laquelle le convoi chan- ge de lieu. Et c’est reparti pour un tour dans les procédures administratives.À ce jeu du chat et de la souris, la gendarmerie n’a pas la part belle lorsqu’il s’agit d’aller à la rencontre de

cette population. “Nous avons reçu des provocations verbales de la part de personnes de tous les âges. On nous a traités de racistes, de nazis. ÀVillers-le-Lac, on a eu droit à des jets de pétards dans les jambes des gen- darmes” déplore le Major Wyrwas, de la gendarmerie de Morteau. Villers-le-Lac fut

“C’est la première

Le groupe de gens du voyage qui a sévi dans le Haut-Doubs cet été comptait quatre familles. Il a laissé derrière lui des dégâts et des dépotoirs comme ici sur l’aire d’accueil. Coût des réparations : 30 000 euros.

année que nous avons autant de soucis.”

néanmoins l’intervention de Jean-Marie Binétruy, président de la communauté de communes et d’Annie Genevard, maire de Morteau, qui se sont mobilisés pour obtenir auprès du préfet l’emploi de la force. Le groupe de gens du voyage a quitté le Val de Morteau juste avant que les autorités y aient recours. T.C.

commerçants. “C’est la premiè- re année que nous avons autant de soucis avec cette population. En revanche, on ne peut pas leur incomber les cambriolages qui ont eu lieu pendant cette pério- de. Mais pendant tout le temps où ils sont restés là, les gens ont vécu dans la crainte et en par- ticulier les commerçants” ter- mine le Major Wyrwas. Il salue

blèmes. Que ce soit sur la piste d’auto-école à côté du stade de Morteau, occupée illégalement une fois de plus, dans laquelle ils ont planté des pieux métal- liques pour fixer les auvents, ou alors sur l’aire d’accueil prévue pour eux qu’ils ont saccagée, après avoir forcé à partir le grou- pe de gens du voyage qui était là. Ajoutons des vols chez les

la première d’une série d’étapes dans le Val de Morteau. Le périple de ces gens du voyage, inconnus jusqu’à présent dans le Haut-Doubs (un tiers des plaques d’immatriculation étaient étrangères), s’est ache- vé le 14 août, date à laquelle ils se sont mis en route pour Pon- tarlier. Entre-temps, partout où ils sont passés, il y a eu des pro-

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014

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Réaction

L’exaspération du maire

Patrick Genre : “Moi aussi j’en ai ras le bol !”

Le groupe qui a sévi cet été sur le Haut-Doubs a mis les nerfs des élus à rude épreuve. “Un groupe qui ne respecte rien, ni personne”, confirme Patrick Genre en craignant le pire.

le et de la C.C.L., on trouve trois aires d’accueil destinées aux sédentaires, aux petits groupes d’itinérants et aux grands rassemblements. “Cela se pas- se plutôt bien sur les deux premières aires où l’on a pu canaliser les groupes. L’accueil sur l’aire de grand passage pose plus de difficultés. Son occupa- tion devrait faire l’objet d’une deman- de d’installation avec le feu vert de la collectivité gestionnaire.” Que peut-on faire pour ne plus subir de tels désagréments en toute impu- nité ? Élus, représentants des com- merçants et de l’État ont prévu de se réunir courant septembre pour essayer de trouver des solutions dans le cadre légal. “On est au point critique, le pire peut arriver. D’où l’urgence de mettre en place une stratégie.” “Les élus utilisent tous les élé- ments légaux à leur disposition”, rappelle Patrick Genre en parta- geant l’exaspération générale.

C haque dimanche de l’été, Patrick Genre sacrifie au rituel de l’accueil des grands rassemblements. “Certains préviennent, d’autres pas. On est tou- jours sur le qui-vive” , explique le mai- re qui fait souvent état d’un rapport de force assez compliqué et pas tou- jours facile à gérer. L’été 2014 bat tous les records. “On a franchi le seuil de l’intolérable et de l’exaspération”, esti- me le maire qui s’est retrouvé “face à un groupe qui s’est volontairement mis hors jeu, ne respecte rien ni personne, s’installe où il veut et commet de mul- tiples dégradations.” Et l’élu pontis- salien de citer les actes de vandalis- me et autres défécations constatés au stade. L’addition s’élève au bas mot à plusieurs milliers d’euros de dégâts sachant qu’il faudra par exemple chan- ger complètement l’aire de saut trans- formée en toilettes sèches.

Ces écarts au savoir-vivre ont marqué les esprits jusqu’à Morteau. “Ce grou- pe se moque de tout le monde” , déplo- re Patrick Genre. Face à ceux qui repro- chent aux élus leur manque de réactivité et de fermeté vis-à-vis de ce groupe, le maire de Pontarlier rappelle

l’existence d’un cadre régle- mentaire précis. “On a déposé plainte, engagé au besoin les procédures d’expulsion, tous les outils ont été utilisés même si c’est vrai qu’on se sent parfois démuni. Moi aussi, j’en ai ras le bol” , rétorque-t-il à ses détracteurs. Il regret- te aussi que peu de collec- tivités, seulement 30 % à 40 %, remplissent leurs obligations en terme d’infrastructures d’accueil. Sur le territoire de la Vil-

“Le pire peut arriver” craint le maire.

État civil de juillet-août 2014

Décès 16/07/14–SuzanneBRISEBARD,82ans,retraitée, domiciliéeàGuyans-Vennes(Doubs),veuvedeAlfred ZISS. 17/07/14–RaymondMARINI,93ans,retraité,domi- cilié à Gilley (Doubs), époux de Rosine MICHEL. 16/07/14 – Roger SORNAY, 89 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Yvette DES- TIEUX. 18/07/14–JeanninePICAUD,81ans,retraitée,domi- ciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire. 19/07/14 – Hubert BARRET, 67 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs). 19/07/14 – Raymond GIRARDET, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Geneviève CHUARD. 23/07/14 – Daniel KARALAMBOS, 65 ans, retraité fonctionnairedepolice,domiciliéàPontarlier(Doubs) époux de Dominique GRANJON. 26/07/14–ArmandHUMBERT,89ans,retraité,domi- cilié à Vanclans (Doubs) époux de Anny FONTAINE. 27/07/14 – Jean-Claude SARAFIAN, 62 ans, retrai- té,domiciliéàChampagnole(Jura),épouxdeClau- dine THOMAS. 28/07/14 – Irène RIÈS, 99 ans, retraitée, domiciliée à Arc-sous-Cicon (Doubs) veuve de René CHAR- DON. 28/07/14–LucienneMAIROT,94ans,retraitée,domi- ciliéeàVanclans(Doubs),veuvedeFrancisVOIDEY. 27/07/14–AndréeKOHLER,91ans,retraitée,domi- ciliéeàPontarlier(Doubs),veuvedeAlbertMICHEL. 30/07/14 – Marguerite FERREUX, 89 ans, retraitée, domiciliéeàPontarlier(Doubs),veuvedePaulHEN- RIET. 01/08/14 – Jean BERNARD, 85 ans, retraité, domi- cilié à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), époux de Colette GALLEZOT. 01/08/14–DeniseROSAIN,87ans,retraitée,domi- ciliée à Villers-le-Lac (Doubs), épouse de Pierre SAILLARD. 04/08/14 – Michel DEBOIS, 84 ans, retraité, domi- ciliéàAndelot-en-Montagne(Jura),épouxdeJosé- phine BEAUFOUR. 08/08/14 – Guy BRUCHON, 63 ans, retraité, domi- cilié à Gilley (Doubs), célibataire. 13/08/14–PierreVUILLAUME,84ans,retraité,domi- cilié à Levier (Doubs), veuf de Micheline BECKER. 13/08/14 – Jeannine LOUVRIER, 85 ans, commer- çanteretraitée,domiciliéeàPontarlier(Doubs),épou- se de Charles BOURDIN. 13/08/14 – Hervé BERNE, 69 ans, retraité, domici- lié Les Fontenelles (Doubs), célibataire. 21/08/14–BernardVAUCHER,78ans,retraité,domi- cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie RILLE. 22/08/14–MarieCASSARD,90ans,retraitée,domi- ciliéeàLalongeville(Doubs),veuvedeJeanCUCHE.

01/08/14–DanieldeJoaquimRIBEIROGONÇALVES, boucheretdeZulmiraRIBEIROSILVAGONÇALVES, sans profession. 03/08/14 – Gabriel de Estelle CARAYON, agent de service hospitalier. 03/08/14 – Lenny de Alexandre MARCHANT, pho- tographe publicitaire et de Hélène NOBLET, pro- fesseur de zumba. 03/08/14 – Léa de Mickaël DELAGRANGE, paysa- giste et de Céline BOISSENIN, opératrice horlogère. 03/08/14 – Alissa de Vincent MAIRE, agriculteur et de Laura LAZZERONI, aide soignante. 04/08/14 – Issa de Cédric VERSTAEVEL, maçon et de Maryline SEILER, conseillère de vente. 04/08/14 – Cyrielle de Jérémie AUBERTIN, ouvrier et de Elodie CHAUVET, employée. 05/08/14 – Louisa de Steven BRUTILLOT, techni- cien de maintenance et de Pauline GIROD, anima- trice sportive. 05/08/14 – Tess de Sébastien TOURNIER, respon- sable d’activité et de Belinda FAIVRE, guide touris- tique. 05/08/14–MylandeMatthieu D’ONOFRIO,ouvrier et de Marine JEANRENAUD, ouvrière. 05/08/14 – Valentine de Ghislain RONDOT, agricul- teur et de Emilie LOCATELLI, secrétaire de mairie. 05/08/14 – Anouck de Georges BÉDOURET, scieur et de Mélanie PEPE, agent de tourisme. 06/08/14 – Lucie de Laurent MOUREAUX, décolle- teur et de Violaine DESCOURVIÈRES, conseillère d’accueil. 07/08/14–LéoniedeMickaëlQUERRY,ouvrieragri- cole et de Lauriane MOUGE, sertisseuse. 06/08/14 – Léona de Jean-Philippe FAIVRE, méca- nicien en horlogerie et de Sabrina ROGNON, hor- logère. 06/08/14 – Leny de Maxime RACINE, contrôleur technique et de Aline ROUSSEL-GALLE, ouvrière en horlogerie. 06/08/14 – Isam de Khaled AISSANI, ouvrier et de Ahlam BENGHALIA, sans profession. 08/08/14 – Lya de Tony GIRARDOT, employé de bureau et de Tania FRANCISCO, esthéticienne. 08/08/14 – Dario de Jonathan FOURNIER, traiteur et de Déborah DI NATALI, aide-soignante. 09/08/14–LennydeRaphaëlGUINCHARD,contre- maître en bâtiment et de Magalie LOUVET, sertis- seuse. 09/08/14 – Émilio de Jean-Mathieu CIRESA, cana- lisateur travaux publics et de Aurélie OGIER, colla- boratrice d’agence. 10/08/14 – Raphaëlle de Marc GENOVA, décora- teur horloger et de Frédérique BOCHER, avocate. 10/08/14 – Estéban de Manuel DIAS, ouvrier et de Elodie DELOUP, ouvrière. 11/08/14 – Timéa de Bryan MAUREY, technicien et de Sonia DALOZ, aide médico-psychologique. 12/08/14 – Louka de Kévin SAILLARD, mécanicien et de Mathilde WIDMANN, ouvrière en horlogerie. 12/08/14 – Elise de Lionel EBRARD, mécanicien régleur et de Cathie GONZALES, couturière. 13/08/14–ThéodeFranckVIEILLE,chauffeuretde Sandra RANDIN, droguiste.

13/08/14 – Louna de Régis RIEDO, couvreur zin- gueur et de Amandine REUILLE, aide-soignante. 14/08/14 – Tilyo de Tanguy HUOT-MARCHAND, gérant de société et de Laura COURVOISIER, ani- matrice. 13/08/14 – Enzo de Frédéric GARNIER, ouvrier de scierie et de Vanessa CONVERSET, sans profes- sion. 14/08/14 – Floryne de Yohann CHENE, boucher et de Virginie PICHOIR, enseignante. 14/08/14 – Hélina de Yannick SAVONET, chauffeur et de Johanna SAGET, sans profession. 14/08/14 – Emmy de Teddy FAIVRE, paysagiste et de Laetitia GROSSI, auxiliaire puéricultrice. 14/08/14–AlexandredeJérômeCOMTE,ouvrierde scierie et de Marlène FERREUX, hôtesse de caisse. 15/08/14–AëldeJérômeDOUARD,employécom- mercial et de Angeline FÉLIX, employée commer- ciale. 16/08/14–CamilledeAlexandreDURTSCHI,agent de détention et de Nathalie GASPOZ, sans profes- sion. 16/08/14 – Luce de David BOURNEZ, enseignant et de Fabienne BETTINELLI, sans profession. 16/08/14 – Antoine de Thierry ROUSSET, agricul- teur et de Viktoriia KLYMOVA, conjointe collabora- trice. 17/08/14 – Hanna de Baptiste MERCZEL, manager de rayon et de Stéphanie ROYER, aide comptable. 18/08/14 – Luka de Nicolas GUET, peintre en bâti- ment et de Emilie LANDOZ, agent de service hos- pitalier. 19/08/14 – Zoé de Christian BLANCHARD, méca- nicienéquipecyclisteetdeChantal-SophieGIRARD, masseur kinésithérapeute. 19/08/14 – Ambre de Anthony LOUVET, agent de service de remplacement et de Alexia PARRIAUX, comptable. 19/08/14–ElinadeVichethTEP,cuisinieretdeMar- tine GAUCHAT, assistante maternelle. 20/08/14 – Nathan de Johann ANSERMIER, horlo- ger et de Laetitia ROGIE, puéricultrice. 20/08/14 – Alice de Thomas MENOUILLARD, ingé- nieur et de Emilie SIRUGUE, graphiste. 21/08/14 – Noah de Jérôme FERNANDEZ, char- pentier et de Aurore BOUGET, sans profession. 20/08/14–DylandeSébastienSANCHEZ,horloger et de Coralie VAN BELLE, bijoutière. 21/08/14 – Mélina de Nadir BENSMAIL, menuisier et de Sadifa OUAHBI, sans profession. 21/08/14 – Hugo de David BOILLON, responsable defabricationetdeIngridPERRET,sansprofession. MARIAGE 19/07/14 – Loïc CHEVREY, commercial et Alexie POBELLE, sans profession. 26/07/14 – Arnaud GAGELIN, opérateur qualité et Christina PY, aide à la marche. 09/08/14 – Stéphane MARECHAL, ouvrier de pro- duction et Sabrina PINSON, assistante maternelle. 23/08/14–AlexandreDUNAUX,techniciendemain- tenanceetSégolèneCOINDEVELVALLIAMÉE,tech- nicienne de laboratoire.

NAISSANCES 13/07/14–AntoinedeThomasGRANDVUILLEMIN, professeur en lycée professionnel et de Angélique STAB, hôtesse de train grande vitesse. 11/07/14 – Margot de Michaël LE VIAVANT, spé- cialistelogistiqueetdeMarionBELLIOT,professeur des écoles. 11/07/14–AlideIbrahimNAMOUDI,opérateurlogis- tique et de Fatma ZAOUI, sans profession. 11/07/14 – Naïl de Abdelkader BOUZIDI, employé logistiqueetdeCélineBLANDIN,directricedemaga- sin. 11/07/14 – Adèle de Romain FAVERET, chauffagis- te et de Justine FLEURY, infirmière salariée. 12/07/14 – Louis de Jérome ROUSSELET, comé- dien et de Marie CASANOVA, sans profession. 12/07/14 – Fabian de Nicolas CADAZE, technicien de maintenance et de Stéphanie BAYLET, secrétai- re. 12/07/14 – Nolan de Yohann PUJOL, maçon et de Vanessa ENJALBERT, sans profession. 12/07/14 – Haylee de Nicolas ZHITI, aide-soignant et de Alizée PETIT, étudiante. 13/07/14 – Naël de Mahmoud LAHDOUDI, techni- cien pharmaceutique et de Laïla BELHADJ, opéra- trice. 13/07/14 – Milo de Régis PATTON, technicien de production et de Fanchon BROUILLET, infirmière. 13/07/14 – Tayron de Anthony FAIVRE, décolleteur et de Marion PILLARD, opératrice. 13/07/14–MartindeSylvainPOIROT,chefd'atelier et de Céline PARISSE, infirmière puéricultrice. 14/07/14 – Chloé de Anthony GILLES, ouvrier et de Pauline DEFRASNE, infirmière. 15/07/14 – Lhéo de Ludovic DIAB, agent de sécu- rité et de Anne-Laure LEPETIT, esthéticienne. 16/07/14 – Emma de Cédric HUGON, mécanicien agricole et de Delphine LAMBERT, caissière. 16/07/14 – Elma de Denis TALIC, horloger et de Ali- sa OMEROVIC, sans profession. 16/07/14 – Louison de Vincent BADOZ, chef d’entreprise et de Carole DIDIENNE, ostéopathe. 16/07/14 – Clélia de Morgan VERMESSE, ouvrier en horlogerie et de Jessica MORIN, coiffeuse. 16/07/14–MiadeLoïcADDARIO,responsabletech- nique et de Marie-Ange CARD, éducatrice spécia- lisée 16/07/14–NathandeCédricRACOUCHOT,ouvrier et de Jennifer MICHELET, factrice. 17/07/14–AlicedeFlorentMONNIER,entrepreneur entravauxforestiersetdeAnnabelleLONCHAMPT, aide-soignante. 17/07/14–ElynedeThierryHENRIET,chefd'équipe et de Elodie LANQUETIN, employée de banque. 17/07/14 – Thomas de Nicolas BAVEREL, horloger et de Marie ROBERT, aide à domicile. 17/07/14 – Charlize de Mathieu MICHEL, ingénieur aéronautiqueetdeOliviaVUILLET,auxiliairedepué- riculture en crèche.

17/07/14 – Souhil de Mohamed HADJI, chauffeur poidslourdsetdeLouizaZEBBAR,sansprofession. 18/07/14 – Salomé de Julien LONCHAMPT, ingé- nieur et de Charlyn MAGNIN, ingénieur. 18/07/14 – Manon de Mathieu VERHILLE, techni- cien assainissement et de Florence STRIBY, infir- mière. 18/07/14 – Jules de Julien MONNIER, boulanger et de Fanny BELPOIX, boulangère. 18/07/14 – Marie de Louis SERBOURDIN, infirmier et de Mathilde WACQUET, infirmière. 19/07/14 – Emile de Martin HALDIMANN, designer et de Biliana ARSOVSKI, infirmière. 19/07/14 – Zoé de Maxime WENGER, infirmier et de Marie VUILLEMIN, employée de commerce. 19/07/14 – Lucie de Florent CASSARD, machiniste travaux publics, et de Jennifer DEROCH, prépara- trice en pharmacie. 20/07/14 – Lise de Mickaël MARGUIER, électricien et de Audrey JEANNEROD, opticienne. 21/07/14 – Sybille de Bruno LARERE, fromager et de Jennifer PIERRE, coiffeuse. 21/07/14 – Kimberly de Hervé FRELIN, ingénieur et de Alexandra POUX, secrétaire médicale. 22/07/14 – Gabriel et Callie-Rose de Adrien BREUILLAC, carrossier industriel et de Mathilde VIBRAC, étudiante. 22/07/14 – Clément de Florent VUILLEMIN, chauf- foir poids lourds et de Mélanie GRILLON, aide-soi- gnante. 22/07/14 – Élyo de David MAUVAIS, agriculteur et de Aurélie MOUGIN, aide médico psychologique. 23/07/14–JulesdeMathieuMARTINEZ,professeur de musique et de Florine PETIT-MAIRE, professeur des écoles. 23/07/14 – Laïa de Julien VERCASSON, mécani- cien régleur et de Valérie TRANCHAND, opératrice en horlogerie. 23/07/14–Marie-LoudeJordanPAGET,ouvrieragri- cole et de Nicole LACEY, monitrice d’équitation. 23/07/14 – Maève de Romain CORNU, charpentier et de Sarah MOUTARLIER, infirmière. 24/07/14–LuciedeTeddyOBERWEIS,scieuretde Mallaury VINCENT, sans profession. 24/07/14–LubindeCyrilMERCET,microtechnicien et de Lucie BRUTILLOT, éducatrice spécialisée. 24/07/14 – Alexandre de Loïc MOREL-JEAN, cou- vreuretdeJeanne-FranceFOURNERET,surveillante de nuit. 25/07/14 – Léontine de Romain MATTHEY-DE- L’ENDROIT,menuisieretdeFlorieCHAPATTE,esthé- ticienne. 25/07/14 – Salomée de Jean-François ALIXANT, agriculteuretdeMarieVIEILLE-BLANCHARD,phar- macienne. 25/07/14 – Luis de Dominique MARTINS DE ARAU- JO, interprète et de Mathilde REYNARD, interprète. 27/07/14 – Violette de Romano DEMETRIO DEME- TER, ferrailleur et de Manuela PASCUAL, sans pro- fession.

25/07/14–TimdeFlorianBÉLIARD,éducateurspor- tif et de Perrine BLANC, monitrice de skis. 25/07/14 – Jade de Julien SIRE, horloger et Julie SELICHAR, serveuse. 25/07/14 – Nina de Agron MIHALICA, responsable d’équipe et de Audrey FAIVRE, opératrice en hor- logerie. 26/07/14–AmbredeFabienBALLESTEROS,conduc- teurpoidslourdsetdeSandrineMAITRE,aide-soignante. 26/07/14 – Maëlle de Nicolas REBET, frigoriste et de Magali GUYOT, vendeuse. 26/07/14 – Matthys de Eric MONNIER, mécanicien et de Karine BÉDARD, aide-soignante. 27/07/14–LénadeMathieuDELOBELLE,ingénieur et de Mathilde GROS, assistante maternelle. 27/07/14–PauldeBenjaminTAZARTES,technicien de laboratoire et de Marine HENRION, technicien- ne de laboratoire. 27/07/14 – Ellie de Ludovic BOUGEOT, ouvrier et de Charline DOLE, laborantine. 28/07/14–TéodeStanislasPENEL,carrossierpeintre et de Gaëlle VERDAN, horlogère. 28/07/14–MilandeStéphaneGOGUEL,électricien et de Marion CASSARD, assistante de bureau. 28/07/14 – Noé de Fabien DOLE, chef d’atelier en mécanique et de Lucie BICHET, préparatrice en pharmacie. 28/07/14 – Mehdi de Amar REMINI, fromager et de Fatiha BENDJOUDI, sans profession. 28/07/14 – Nihal-Linda de Amar REMINI, fromager et de Fatiha BENDJOUDI, sans profession. 28/07/14 – Tom de Laurent JORIOT, podologue et de Elodie DUBOIS, podologue. 29/07/14 – Hugo de Jérémy LATOUR, électricien et deChristelleLAURENT,aidemédico-psychologique. 29/07/14 – Jaydon de John BURLET, carrossier et de Elisabeth DROZ-GREY, coordinatrice d’atelier. 30/07/14 – Léon de Guillaume MÜLLER, agent de méthode et de Marine KELLER, garde-frontière. 28/07/14–ThierrydeLuisSOARESCORREIA,maçon et de Lidia DOS SANTOS CASEGAS, femme de ménage. 30/07/14 – Maxence de Olivier BERTIN, agent de productionetdeMyriamVIVOT,responsableadmi- nistrative et comptable. 30/07/14 – Nora de Franck PASSARD, menuisier et de Pauline BERTONCINI, comptable. 31/07/14–AssiadeElHoussineKHEMMOU,super- viseur et de Noura BENBENAI, sans profession. 31/07/14 – Samuel de Nicolas PETER, ingénieur géomètre et de Marine SCHNEE, professeur des écoles. 31/07/14 – Léo de Yohann AYMONIN, électricien et de Marie GAIFFE, coiffeuse. 31/07/14 – Candice de Vincent LOYE, installateur d’ascenseurs et de Loraine BERTIN-GUYON, pré- paratrice en pharmacie. 31/07/14 – Joséphine de Julien DELATTRE, horlo- ger et de Marie-Claude BEAULIEU, praticienne en massage bien-être.

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014

INSÉCURITÉ

Le revers de la peur

Il dort avec son fusil au pied du lit… Depuis la nuit où un intrus a tenté de rentrer chez lui, Jean-Louis dort avec son arme au pied du lit. Son témoignage fait froid dans le dos.

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D ans le Haut-Doubs, les cam- briolages alimentent la rubrique des faits divers enmême temps qu’un climat d’insécurité. Une partie de la population redoute désor- mais de se faire dévaliser. “Lorsqu’on part en vacances, notre souci n’est pas de partir, mais de rentrer avec la crain- te de s’être fait cambrioler pendant notre absence” déplore Philippe, un habitant du Val de Morteau. Alors, pour se protéger, des gens fer- ment leurs volets, la porte à double tour, et le cas échéant, enclenchent l’alarme.Mais pour se défendre, d’autres comme Jean-Louis sont prêts à user de la manière forte. Ce quinquagénaire est chasseur. Cela fait quatre ans qu’il dort avec un fusil au pied du lit, depuis que quelqu’un a tenté de s’introduire chez lui une nuit, raconte-t-il. “Je dor- mais à l’étage. J’ai entendu du bruit. Je suis descendu, l’arme chargée à la main. Puis la personne est partie. Mais

l’État. Des propos choquants, mais qui traduisent cependant une forme de lassitude à l’égard du pouvoir politique qui a peut-être trop attendu pour débattre sans tabou des questions de sécurité qu’il a laissées dans l’angle mort. “Je ne sais pas ou on va. Fermer les yeux sur ce qui se passe, c’est une bombe à retardement. Cette situation d’insécurité ne fait que nourrir le Front National” regrette malgré tout Jean- Louis qui a fini par verser dans le camp de Marine Le Pen, alors qu’il appar- tenait jusque-là à la droite modérée. Lorsqu’on l’interroge, cet armurier franc-comtois n’a pas le sentiment que les gens se sentent moins en sécurité qu’il y a vingt ans. S’il vend en quan- tité des bombes de défense, il met en garde ceux qui ont l’idée de dormir avec une arme au pied de leur lit. “C’est le meilleur moyen de tuer son gamin qui rentre à minuit.” Le revers mortel de la peur.

je ne sais pas comment j’aurais réagi si je m’étais retrouvé face à cet intrus tant la poussée d’adrénaline était for- te. Après ça, je n’ai pas pu me rendor- mir” se souvient-il. Son témoignage fait froid dans le dos. Animé par la peur de l’agression, Jean- Louis assume de garder son arme dans sa chambre à coucher plutôt qu’à l’armurerie où elle a sa place. Selon lui, la plupart de ses compagnons de

chasse en font de même. “Il y a une exaspération en ce moment. Beaucoup me disent “si quelqu’un s’introduit chezmoi la nuit, il ne ressort pas vivant.” Celui qui aurait dit une chose pareille serait passé pour un fou il y a dix ans.” Les gens comme Jean- Louis sont prêts à faire leur propre police, à défaut de se sentir protéger par

“Je suis descendu, l’arme chargée à la main.”

Jean-Louis dort avec son fusil de chasse au pied de son lit, les cartouches à portée de main.

CHANT

Les 26 et 27 septembre Les Pontifolies : feu d’artifice musical sur la ville

L’ensemble vocal Ars Nova a choisi de célébrer les jume- lages en proposant au public un parcours musical cosmo- polite et dynamique sur un air d’insouciance. Audaces.

Monique Dornier la présidente d’Ars Nova et Renata Côte- Szopny qui dirige cet ensemble vocal ont travaillé de concert pour ces Pontifolies.

S i vous ne venez pas à la musique, la musique viendra à vous. Au-delà de la qualité du programme musical, c’est toute l’originalité des Pontifolies. Cet événement a été conçu dans l’esprit d’un festival qui papillonne d’un gen- re à l’autre et d’un lieu à l’autre au cœur de la ville. À l’initiative de ce projet, l’ensemble vocal Ars Nova. Cette association pon- tissalienne qui existe depuis deux ans se distingue par sa volonté de pro- mouvoir l’art vocal sous une forme plus dynamique et vivante. À son actif, par exemple, des concerts dans les bras- series pontissaliennes et le spectacle “L’amour dans tous ses états” donné

l’an dernier aux Capucins avec des solistes locaux et internationaux. “Dans le cadre des jumelages, nous avons déve- loppé des relations avec différents chœurs. On a déjà organisé deux échanges avec le Liederkrantz 1837 de Schwenningen” , indique Monique Dor- nier qui préside Ars Nova. Les Pontifolies sont nées sur la base de cette amitié avec l’envie de faire sauter les frontières musicales et géo- graphiques. Un défi qui n’est pas pour déplaire à Renata Côte-Szopny qui assure la directionmusicale d’Ars Nova. Venue de Pologne enseigner le chant au conservatoire de Pontarlier, elle a mis toute son énergie et fait jouer ses contacts pour apporter cette dimen-

Le public assistera à l’opéra-bouffe “La vie pari- sienne” de Jacques Offenbach programmé au concert d’ouverture des Pontifo- lies. Chaude ambiance.

sion internationale aux Pontifolies. Sur ce plan, c’est déjà une réussite avec des chœurs et des artistes venus des quatre coins de l’Europe : Allemagne, Pologne, sans oublier la contribution de nos voisins suisses. Le concert de bienvenue du vendredi 26 septembre à l’espace Pourny met d’abord à l’honneur l’orchestre du conservatoi- re de Pontarlier “Tutti Strumenti”. La jeune génération, sous la baguette d’HuguesWartelle interprète des airs de “La Périchole” de Jacques Offen- bach. Belle mise en bouche avant “La vie parisienne” d’Offenbach avec les solistes de “L”avant-scène Opéra” de Neuchâtel et Ars Nova. La musique débarque en ville toute la

journée du samedi sur les places, dans les brasseries, dans les églises et au théâtre. “Le public pourra assister gra- tuitement à ces concerts qui durent environ 45 minutes” , explique Renata Côte-Szopny. Pas le temps de s’ennuyer mais surtout l’opportunité de ne rien

kans et le big-band de Valdahon. Tous les genres sont dans la nature des Pontifolies. Le festival s’achève comme il avait commencé à l’Espace Pourny avec une carte blanche laissée au “Liederkranz 1837”. Le chœur de Schwenningen sera rejoint en secon- de partie par Ars Nova, le pianiste Sté- phane Ganard, et l’ensemble Ariolica dirigé par Pierre Tréfeil. Au pro- gramme : “Fantaisie Chorale” en ut mineur opus 80 de Ludwig van Bee- thoven. “Les concerts à l’Espace Pour- ny sont payants” , juge utile de préci- ser Monique Dornier.

manquer d’un spectacle haut en couleur et en qualité. Petit-déjeuner au Lavoir avec de jeunes prodiges polo- nais, apéro à la bras- serie sous un air d’opéra. L’après-midi se poursuit avec des chœurs, de l’orgue, un café gourmand des Bal-

L’envie de faire sauter les frontières musicales.

Réservations à l’office de tourisme : 03 81 46 48 33

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