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chercher au restaurant voisin. Dès les pre­ miers jours, les officiers me chargent de leur fournir de la moutarde française. Je n’y manque pas. On est très bien, à cette école des recrues ; il n’y a pas de tour de semaine; chaque jour, nous sommes tous occupés jusqu’à sept heures du soir. Quel bonheur pour moi de me sentir libre toute la soirée, sans travaux, sans études! Je dois avouer que j’en profite pour m’amu­ ser. Mon excellent beau-frère essaya bien d’abord d’enrayer mes velléités d’indépen­ dance. Pendant un mois, chaque soir, à onze heures, après le thé de la reine, il faisait une ronde chez moi et laissait sa carte de visile sous forme d’éperons, de brosse, dans mon lit. À l’école, chargé d’abord de l’inspection de la première compagnie, je reçus ensuite l’ins­ truction et le commandement de la première section.

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