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voir mon ami le prince Chira quitter le Danemark. Cela me lit beaucoup de peine. Vivant côte à côte, partageant plaisirs et labeurs pendant six ans, nous nous enten­ dions à merveille. On — je ne précise pas — le regretta beaucoup dans cette bonne ville de Copenhague. Le lundi 4 octobre, nous commençâmes une série de manœuvres auprès de Copen­ hague d’une durée de trois jours. Le roi nous passa en revue. Jamais je n’ai vu un cavalier aussi beau, aussi élégant, bien qu’il comptât alors soixante-dix-neuf ans. Il saluait tout en galopant devant le front des troupes, suivi d’un brillant état-major ; les drapeaux s’abaissaient à son passage, les musiques jouaient l’hymne royal, et les trois hourras réglementaires l’accueillaient partout. Nous défilâmes devant lui. Je dois dire que j’étais fier de me trouver à la tôle de la troisième section de la compagnie ; le~prince Christian

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