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A cinq heures du matin, sonnerie de clai­ ron. Les recrues se lèvent ; la grosse voix du sous-caporal émoustille les retardataires. Toi­ lette, rangement rapide, puis vite à la can­ tine, où l’on prend le café, le thé ou la soupe à la bière, à payer sur la solde. Nous sommes ensuite confiés à nos sous-caporaux qui cherchent à nous faire quitter nos vilaines manières de pékin, comme dit notre sergent, et nous inculquent les premières notions du service. On nous enseigne d’abord le salut militaire, spécial à l’armée danoise et rappe­ lant le salut militaire italien : porter la main droite horizontalement étendue à la hauteur du bonnet de police, les doigts allongés, les ongles en dessus, la main et l’avant-bras parallèles à l’épaule. On rompt les rangs ; je préviens le capitaine que je dois dîner chez le roi et lui demande la tenue qu’il me faut endosser. «Tunique avec ceinturon et baïonnette », me répond-il.

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