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plicité, à la vue d’une cour patriarcale où chacun essaie de faire oublier l’étiquette qui vraiment n’apparaît qu’aux grands jours de fête et de cérémonie. Le lendemain commença réellement notre vie militaire. A six heures du matin, l’école se forme; on nous fait mettre la jugu­ laire au bonnet de police et nous exécu­ tons les premiers mouvements de l’école du soldat; puis deux heures après, notre sous-caporal nous fait la théorie. Après, nous jouissons d’un repos d’une demi-heure : c’est le déjeuner. On avale des sandwiches. On coupe de longues tranches de pain noir que l’on beurre ou sur lesquelles les recrues étendent du fromage, de la graisse ou de la viande. Le tout est arrosé d’eau ou de la lourde bière foncée chérie des Danois. Un petit verre de « snaps », eau-de-vie de grain, termine le repas. A neuf heures, notre capi­ taine fait former le carré sur la place d’exer

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