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son depuis dix ans, puis une armure res­ semblant à celles du musée d’artillerie, qui vous protégeait la poitrine et les cuisses. Ainsi équipés, le sergent nous faisait com­ mencer la leçon. On recevait de vieux fusils transformés pour l’exercice. Il ne restait que la crosse, le canon et une baïonnette avec un gros tampon au bout. C’étaient de longues passes d’escrime à la baïonnette, des assauts terribles. Au sabre, on se fatiguait moins ; mais en revanche on y attrapait des bleus surtout lorsque le fer touchait le coude. Notre service durait toujours jusqu’à sept heures du soir. Les théories sur l’armement, le service intérieur, le paquetage, etc., se multipliaient; au début, elles étaient faites par les sergents. Un matin, sur un coup de sifflet de notre capitaine, l’école se forma en bataille. Le prince royal venait visiter les recrues; je me rappelle qu’il inspecta plusieurs escouades,

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