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Enfin nous sortons un matin de la caserne — il en sera ainsi chaque jour — pour nous rendre sur le terrain de manœuvre. Je me rappelle bien cette première sortie. Cela me fit un drôle d’effet de marcher dans le rang et d’entendre résonner sur le pavé le pas cadencé des élèves de l’école. Nous portions le fusil au bras gauche presque étendu, la crosse reposant dans le creux de la main. Arrivés sur le terrain de manœuvre, nous continuions l’école du soldat d’abord, avec du pas gymnastique et des assouplis­ sements; puis chaque escouade apprenait la charge du fusil et le maniement du magasin. Ensuite venait l’exercice par sec­ tion avec beaucoup d’ordre dispersé. En Danemark, le soldat déployé en tirailleur, quand il s’arrête, se couche presque toujours à plat ventre. Les sous-ofûciers aimaient à nous faire coucher et relever très vite et nom­ bre de fois, dans la suite nous appelions cet

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