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compagnie, el les élèves sous-caporaux. Ceux qui lireut un bon numéro ont la permission de le vendre. J’ai vu payer mille couronnes (environ mille quatre cents francs) un nu­ méro pour ne pas rester un an de plus dans la garde. Les libérés ne sont appelés qu’à deux périodes d’instruction de vingt- cinq jours chacune. J’avais arboré ce jour-là, comme plusieurs de mes camarades, les pattes d’épaulettes rouges, à galons d’argent, d’élève officier. On procéda à la liquidation de la compagnie. Le capitaine nous fit ses adieux, nous remer­ ciant du bon temps passé ensemble. Le colo­ nel vint nous demander si nous avions quelque réclamation à faire; puis un « rom­ pez vos rangs » retentit. Je quittai avec regret ma chère première compagnie comme élève officier. Je devais y rentrer, en 1890, avec l’épaulette de sous-lieutenant.

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