La Presse Pontissalienne 195 - Janvier 2016

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

Une année sans Pont...

...n’annonce rien de bon !

2, 60 €

N° 195

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

JANVIER 2016

UN AN APRÈS LE DÉPLAFONNEMENT DU FRANC SUISSE, ENTRE INCERTITUDES ET OPTIMISME L’ÉCONOMIE FRONTALIÈRE EN PROIE AU DOUTE

LE DOSSIER en p. 16 à 23

Chaux-Neuve à l’honneur Dans les coulisses du village “Coupe du monde” VILLAGE p. 24-25

La neige en retard Climat : le Haut-Doubs face au dérèglement L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8

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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

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Maisonmédicale : rien avant 2018

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Extension de Leclerc :

Volonté “Esprit du 11-Janvier, es-tu encore là” ? Un an après les dramatiques événements qui ont provoqué, comme jamais aupa- ravant, une vague de mobilisation dans toute la France, citoyens et élus larmoyant de concert sur la liberté d’expression, l’unité nationale et le vivre ensemble, qu’en reste-t-il ? Pas grand-chose hélas. Et ce ne sont pas les événements plus récents de novembre qui vont apporter la séré- nité que tout le monde appelle de ses vœux. Pour preuve, les résultats des Régio- nales de décembre où les mécontents qui cristallisent leur désarroi dans le vote F.N. ont raflé la mise. En cette nouvelle année, il ne demeure pourtant pas superflu de souhaiter à tous une cuvée 2016 beau- coup plus délectable que le cru 2015 qui s’est refermé comme il avait commencé, dans l’effroi. Il est vital en effet de conti- nuer à espérer même si les raisons de désespérer paraissent a priori plus nom- breuses. En effet, il ne saurait être de pos- ture plus délétère que de croire que le présent est immuable et que la situation ne peut qu’évoluer défavorablement. Les présidents des nouvelles grandes Régions viennent d’être installés dans leur fau- teuil. Tous, sans exception, ont déclaré avoir compris le message que les élec- teurs leur avaient adressé en décembre. Certains ont même eu la lucidité, enfin, de devoir ne consacrer leur énergie qu’à la nouvelle fonction à laquelle ils avaient été élus, à la faveur de ce fameux front républicain. À eux maintenant de trans- former en actes les saines paroles. À eux maintenant de s’attaquer de front aux questions fondamentales qui rongent la société française et ont abouti à son déli- tement. À eux d’impulser l’élan nouveau qui redonnera sens à leur action aux yeux des citoyens, et permettra de regagner de la légitimité. Il serait néanmoins fâcheux de ne compter que sur un exécutif régio- nal fraîchement élu pour résoudre les dif- ficultés quotidiennes liées aux missions des Régions que sont la formation ou le développement économique. Il faudrait dans le même temps que ces mêmes citoyens arrêtent de penser que les solu- tions à tous leurs maux viendront d’en haut. Une des raisons du délitement de la société, et de l’éloignement progressif du citoyen vis-à-vis de la politique s’ex- plique sans doute en partie par cette pro- pension à tout attendre de la collectivité alors qu’avec un minimum de volonté ou de courage, c’est d’abord la manière dont chacun pourrait apporter à la collectivité qui devrait guider tout citoyen. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Janvier 2016 Commission paritaire : 0217 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, R. Bord, C.C.I.F.S., Convention patronale, D. Gilbert, M. Henriet, Université de Neuchâtel, Ville de Pontarlier.

nouveau feu vert, nouveau recours

mesure car s’agissant du second recours en l’espèce. “Il faudra aller défendre le dossier en cours d’appel” , explique le patron de Leclerc qui ne dés- espère pas de voir aboutir cette affaire engagée depuis 6 ans. Dans sa décision, la C.D.A.C. estime qu’il n’y a pas de contre- indication à développer plus d’activité sur la zone commer- ciale d’Houtaud. Elle précise aussi que la R.D. 72 qui des- sert cette zone “peut suppor- ter l’augmentation du trafic générée par l’extension et que l’accès sera sécurisé par la créa- tion d’un rond-point.” Le pro- jet en lui-même comprend au total 3 861 m 2 de surface com- merciale supplémentaire dont 1 462 m 2 liés à l’extension de l’hypermarché Leclerc. Ce déve- loppement participe aussi comme le souligne la C.D.A.C. d’un “rééquilibrage de l’offre commerciale sur le bassin pon- tissalien.” Affaire à suivre.

Une maison médicale à la place des anciens abattoirs.

L a nouvelle est tombée le 24 décembre. DistriDoubs alias Hyper U à Doubs a fait appel de la décision de la C.D.A.C. (Commission dépar- tementale d’aménagement commercial) qui autorisait l’ex-

tension du centre Leclerc à Houtaud. David Hatton le pré- sident d’Houtaudis la société qui porte ce projet d’extension ne s’attendait sans doute pas à un tel cadeau de Noël. Même s’il n’est pas surpris outre

L es délais s’allongent entre les attentes de la population inquiète à juste titre du départ de plu- sieurs généralistes pontis- saliens et la solution d’une maison médicale censée stopper l’hémorragie. L’élue socialiste Karine Grosjean a beau tirer la sonnette d’alarme, expliquant qu’il y a urgence de réaliser cet équipement, les profes- sionnels de santé impliqués dans la démarche semblent moins pressés. De quoi énerver, on s’en doute, Patrick Genre. “Le maire n’est-il pas sensible à l’ur- gence ? Ce n’est quand

même pas moi qui vais faire les visites. Les médecins répondent, on n’est pas prêt. On a rencontré leur repré- sentant le 28 novembre en leur soumettant quatre variantes possibles dans le privé. Tous ont confirmé qu’ils préféraient l’option de l’îlot Saint-Pierre même en sachant que ce projet ne sortira pas avant 2018” , lui a répliqué Patrick Genre en indiquant que la quinzaine de généralistes impliquée a déjà contacté l’A.R.S. et la Fédération des Maisons de Santé Comtoises pour affi- ner le cadre juridique et médical du projet.

Un nouvel épisode dans le projet d’extension de Leclerc.

Le Haut-Doubs siège à la grande Région

M oment historique. Pour la première fois, élus bourguignons et francs- comtois se sont retrouvés lundi 4 janvier à Dijon, siège de la nouvelle assemblée, pour la séance d’installation. Deux conseillers régionaux du Haut- Doubs sont élus. Patrick Genre était un des premiers à pren- dre place dans son fauteuil vers 14 heures, fauteuil N° 18. Il siégera dans l’opposition au sein du groupe de l’Union de la Droite. À l’opposé de cette assemblée composée de 100 élus, Liliane Lucchesi - son opposante à Pontarlier - occupe la place 67… au sein de la majorité de l’Union de la gauche. C’est l’inversion des rôles.

Parce qu’il ne veut pas mêler vie municipale et régionale, le maire de Pontarlier a félicité - de façon républicaine - dans le bulletin de la Ville de Pon- tarlier son adversaire Liliane Lucchesi… alors qu’il avait congratulé de vive voix au conseil municipal Pierre Simon (U.D.I.) pour son élection au poste de conseiller départe- mental. C’est le jeu politique. Patrick Genre compte bien tenir sa place sur l’échiquier mal- gré la défaite : “Dans l’oppo- sition, je serai un opposant constructif. Le respect, ce sera défendre les personnes qui ont voté pour notre programme. Il faut rappeler que deux tiers des électeurs n’ont pas voté pour la présidente” indique le

Liliane Lucchesi, élue régionale de la majorité de gauche ici à Dijon, siège de la nouvelle région Bourgogne- Franche- Comté.

nouvel élu d’opposition. Les débats régionaux seront- ils transposés à l’Hôtel de Ville ? “Je ferai attention de ne pas transférer les débats régionaux

à Pontarlier et je ferai attention que ce soit non plus pas le cas de l’autre côté. En revanche, lorsqu’un dossier concernera le Haut-Doubs, je me permet- trai d’en parler à Liliane Luc- chesi. Si c’est respecté des deux côtés, cela fonctionnera.” Liliane Lucchesi ne se laisse pas impressionner par ce moment aussi important que solennel : “Je suis enthousiaste de participer à la naissance de cette grande région. C’est un atout pour notre territoire, c’est une joie aussi d’être dans l’équipe de Marie-Guite Dufay. Mes positions ne changeront pas au sein du conseil muni- cipal” affirme l’élue. Dans la famille de gauche, où il fallut deux tours à Marie-

Guite Dufay pour être élue pré- sidente, l’heure est au travail. Un moment que Paulette Guin- chard, en retraite politique, n’a pas voulu manquer. L’ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées a fait le voyage depuis Chaux-Neuve pour féliciter Marie-Guite Dufay, son amie : “C’était important pour moi d’être là car Marie-Guite Dufay est une femme qui travaille beaucoup. Elle a su tenir ses valeurs. Comme cela est si bien dit dans un livre : à chaque fois qu’une femme sort de l’ombre mon cœur se réjouit.” Avec deux élus régionaux, une volonté affichée par la prési- dente de renforcer les liens avec la Suisse, le Haut-Doubs ne sera pas sur la touche.

Patrick Genre, élu régional de l’opposition.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

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Angélique ROBBE TROSSAT Dominique GRESSET Masseur kinésithérapeute Exerceront leur activité professionnelle à partir du 4 janvier

ÉCONOMIE

Bureau de la C.C.I.F.S. à Genève “Les Suisses sont des gens pragmatiques qui œuvrent collectivement”

au 5 rue vannolles à PONTARLIER Tél. 03 81 89 47 17

Malgré les tensions qui pèsent actuellement sur l’économie suisse, Romain Duriez, le directeur de la Chambre de commerce et de l’industrie France-Suisse (C.C.I.F.S.), estime que ce pays a des ressources pour faire face aux difficultés.

L a Presse Pontissalienne : Rappelez-nous quelles sont les grandes missions de la C.C.I.F.S. ? Romain Duriez : Premier réseau d’affaires franco-suisse, la C.C.I. France-Suisse est une institution qui regroupe à la fois la grande majorité des implanta- tions françaises recensées en Suisse, et de nombreuses sociétés helvétiques entretenant des relations commer- ciales avec la France. Fondée en 1894, elle est la plus ancien- ne Chambre de commerce étrangère établie en Suisse. La C.C.I. France- Suisse représente plus de 550 entre- prises (suisses et françaises), soit un total de plus de 2 000 contacts d’affaires. Elle est membre fondateur du réseau C.C.I. France International qui comp- te 114 chambres de commerce fran- çaises à l’étranger et plus de 32 000 adhérents dans le monde. Chaque année, la C.C.I. France-Suis- se à travers ses différents services d’appui à l’entreprise traite plus de 500 dossiers d’entreprise, de toutes tailles et de tous secteurs d’activité, tant pour les exportateurs suisses que français. Elle organise annuellement une cinquantaine de manifestations (conférences, débats, journées-pays, remise desTrophées du commerce fran- co-suisse) dans les deux pays. Ainsi, depuis 1894, la C.C.I. France-Suisse remplit ses missions d’organisme bila- téral afin d’être, par exemple, le relais opérationnel des entreprises qui sou- haitent s’implanter ou se développer commercialement. La C.C.I. France-Suisse dispose d’une équipe de 14 collaborateurs formée aux spécificités des deux marchés et d’une présence régionale s’appuyant sur un siège à Genève, une antenne commerciale à Zurich et un bureau à Lyon.

l’accompagnement bilatéral aux entre- prises dans cette région. Les prochaines évolutions ne sont pas planifiées. C’est naturellement la demande des entre- prises, donc le marché qui induit notre développement. L.P.P. : Combien d’entreprises françaises se sont installées en Suisse en 2015 et combien d’entreprises suisses se sont installées en France ? Comment évoluent ces chiffres sur les dernières années ? R.D. : Il est trop tôt pour connaître le flux 2015. Cependant, nous avons une bonne idée du stock d’investissement dans chacun des deux pays. Nous dénombrons en effet environ 1 200 implantations françaises en Suisse et 1 400 suisses en France, avec des stocks d’I.D.E. (investissement direct à l’étranger) quasiment à parité autour de 32 milliards sur chacun des mar- chés. L.P.P. : Quel est le profil des entreprises qui investissent en France ou en Suisse ? R.D. : Le spectre des profils d’implantation est très large. Cela va du bureau de commercialisation avec quelques employés aux filiales du grou- pe L.V.M.H. ou de grandes banques françaises avec plusieurs milliers d’employés sur le territoire suisse. L.P.P. : Qu’est-ce qui pousse une entreprise française à s’installer en Suisse, et une entre- prise suisse à s’implanter en France ? S’installent-elles dans le pays voisin pour les mêmes raisons ? R.D. : Encore une fois, les raisons sont diverses, mais pour les implantations françaises en Suisse on peut distin- guer trois grandes tendances.Un, l’accès au marché et le suivi de la clientèle (bureau commercial, S.A.V., stock dépor- té…) Deux, la Suisse est une plate- forme d’excellence pour travailler à l’international et attirer les talents. La troisième raison concerne les attraits sociaux et fiscaux de l’implantation en Suisse, même s’il faut toujours rap- peler que la Suisse n’est pas un para- dis fiscal. Elle possède seulement un système beaucoup plus libéral que ses voisins où l’État est “seulement” pré- sent pour assurer de bonnes conditions cadres à la vie et au développement de l’économie. L.P.P. : Connaît-on le poids économique de ce développement transfrontalier en terme de volume d’affaires et d’emplois ? R.D. : Le nombre de frontaliers français n’a cessé de croître ces dernières années, hormis sur Bâle où il s’est légèrement tassé au profit des Allemands, mais il est évident qu’une part importante de la prospérité suisse vient des accords bilatéraux et de la possibilité de recru- ter facilement de la main-d’œuvre bien formée.

Romain Duriez est le directeur de la C.C.I.F.S. basée à Genève et qui emploie 14 personnes.

résultent de contraintes exté- rieures (abandon du taux plancher par la B.N.S.). Ce qu’il faut retenir est que les Suisses sont des gens pragmatiques, qui œuvrent collective- ment à trouver des solutions et je crois que nous pouvons être confiants dans la capa- cité de discernement du peuple suisse et de résilience des entre- prises en période de crise, même si pour certains secteurs (tou- risme, horlogerie, com-

si prospère, et le restera-t-elle ? Quels sont les secteurs qui rencontrent le plus de diffi- cultés ? R.D. : Les fondamentaux suisses res- tent excellents avec 3,5 % de chôma- ge attendu en 2016, 1,5 % de crois- sance, une inflation nulle et une dette publique de moins de 35 % du P.I.B. Cependant, il ne faut pas occulter les défis qui se posent avec le ralentisse- ment prolongé des économies occi- dentales depuis plusieurs années et la baisse de régime dans certains pays asiatiques. Mais encore une fois, la Suisse est un petit pays flexible et pragmatique qui sait rapidement prendre des mesures d’adaptation. J’en veux pour preuve l’accord de libre- échange avec la Chine qui permet de réorienter certains débouchés indus- triels. Par ailleurs, l’industrie qui repré- sente 24 % du P.I.B. en Suisse est très axée sur des stratégies de niche et se trouve très souvent dans des marchés moins concurrencés que ses voisins européens. Propos recueillis par T.C.

entreprise française de s’implanter en Suis- se que l’inverse. En quoi les contextes du déve- loppement économique sont-ils différents entre ces deux pays (fiscalité, contraintes administratives, contexte politique) ? R.D. : Comme je l’ai dit, la Suisse est un État libéral avec peu de contraintes administratives et un environnement fiscal et social favorable. Notons les 15 % de charges patronales et sala- riales, et la prochaine réforme de la fiscalité des entreprises qui devrait permettre à l’ensemble des cantons romands d’être entre 13 et 16 % d’impôt sur les sociétés. L.P.P. : Le contexte change en Suisse. Tout d’abord, quel est l’impact du franc fort sur l’économie suisse et plus largement sur les relations transfrontalières ? Ensuite, la mul- tiplication des votations en Suisse n’est-elle pas de nature à perturber l’économie et les échanges transfrontaliers ? R.D. : Il est heureux que le contexte change. Certaines décisions sont le fruit de votations (9 février 2014 “contre l’immigration de masse”), d’autres

L.P.P. : Vous allez ouvrir en 2016 une antenne C.C.I.F.S. à Bâle. L’étape suivante pour- rait-elle consister à ouvrir un bureau sur la partie cen- trale de l’Arc jurassien, à savoir l’axe Besançon-Neu- châtel ? R.D. : L’implantation à Bâle est en effet prévue au premier trimestre prochain. Il s’agit ici du fruit d’une longue réflexion portée par la volonté de s’établir dans cette région transfron- talière dynamique très spécifique suite à l’opportunité créée par l’ancien président de notre délégation, Gil- bert Pfendler, et son remplaçant, Jean-Louis Pérée, qui portent un projet ambitieux pour structurer

“Il ne faut pas occulter les défis qui se posent.”

“1 200 implantations

françaises en Suisse.”

merce transfrontalier…) les temps sont particulièrement durs et il faut par- fois mettre en place des amortisseurs sociaux de manière limitée dans le temps.

L.P.P. : L’économie suisse est-elle toujours aus-

L.P.P. : Il semble qu’il est plus facile pour une

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

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SANTÉ

Hôpital de Pontarlier Une cinquantaine de professionnels de santé formés à l’hypnoanalgésie L’hôpital de Pontarlier est précurseur avec une formation qui prépare les professionnels de santé au traitement de la douleur par l’hypnose. Parmi eux, il y a une majorité de sages-femmes.

D epuis cinq ans, des profes- sionnels de santé se forment à l’hypnoanalgésie à l’hôpital de Pontarlier. Dans le cadre de cours spécifiques, les étudiants apprennent à maîtriser l’hypnose com- me moyen de lutte contre la douleur

prévient le docteur Alain Girod. Lamoitié des sages-femmes de lamater- nité de Pontarlier maîtrisent aujour- d’hui l’hypnoanalgésie et sont enmesu- re de proposer une consultation hypnose au 8 ème mois aux femmes enceintes qui le souhaitent, afin qu’elles puissent utiliser cette technique lors de l’accouchement. Désormais, le panel des professionnels de santé qui suivent la formation dis- pensée à l’hôpital de Pontarlier s’élargit. “Il y a principalement des infirmières, quelques médecins” poursuit Alain Girod. “Deux urgentistes sont formés à l’hypnose pour le traitement de la douleur. J’ai eu une demande de la part d’un gynécologue qui souhaitait avoir recours à l’hypnoanalgésie pour poser des stérilets. Petit à petit, l’idée fait son chemin” se félicite Isabelle Croissant qui continue d’animer la formation avec le docteur Girod. Par le biais de

ce dispositif, l’hypnose gagne petit à petit ses lettres de noblesse auprès du corps médical. “Elle peut être un outil idéal pour les soins douloureux ou inconfortables, lorsqu’il s’agit de trai- ter une plaie par exemple. Certains soins dentaires peuvent être faits éga- lement sous hypnose. Elle est utilisée encore en chirurgie. Cette technique évite d’avoir systématiquement recours à des produits anesthésiants” conclut le docteur Girod. L’hôpital de Pontarlier est précurseur avec cette formation. Désormais, les professionnels de santé viennent de loin pour y participer, au-delà des fron- tières franc-comtoises. Si elle continue de s’y impliquer, Isabelle Croissant travaille depuis plusieurs mois sur un autre champ d’application de l’hypnose pour l’utiliser dans le cadre de soins palliatifs. T.C.

certifiante qu’il a créé en collaboration avec Isabelle Croissant, hypnothéra- peute indépendante à Pontarlier. “Tous les deux ans, je travaille sur un nou- veau pôle de recherche. La maîtrise de la douleur par l’hypnose m’intéressait. J’ai mené l’expérience avec des mamans qui allaient accoucher. J’ai eu de très bons retours. J’en ai parlé àAlainGirod. Ainsi est née cette formation” raconte Isabelle Croissant qui se félicite de l’ampleur qu’elle a pris en cinq ans. La prochaine session démarre au mois de janvier. Au départ, ce dispositif a été mis en place pour les sages-femmes de la maternité afin de leur permettre, grâ- ce à l’hypnose, d’apaiser les douleurs des futures mamans. “Il y en a quelques- unes qui accouchent sous hypnose. Cela ne remplace pas la péridurale, mais cela fait partie d’un ensemble d’outils qui permettent de soulager la douleur”

chez leurs patients. “Plus d’une cin- quantaine de personnes au total ont été formées à cette technique” indique le docteur Alain Girod, responsable de l’unité du traitement de la douleur au Centre Hospitalier de la Haute Com- té. Il est à l’origine de cette formation

À la maternité de Pontarlier, les futures mamans accouchent souvent sous hypnose.

CLIMAT : LE HAUT-DOUBS FACE AU DÉRÉGLEMENT La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016 L’ÉVÉNEMENT

Le Larmont, fin décembre 2015… La récente COP21 a permis de mettre un coup de projecteur inédit sur les questions de dérèglement climatique. Pontar- lier et le Haut-Doubs n’échappent pas à l’analyse et à ces questions. Les effets du dérèglement font ici aussi, partie de l’actualité. Un dossier “de saison”.

Prospectives On perd 1 cm d’altitude par jour Réchauffement climatique : douceurs comtoises en perspectives Six chercheurs ont collaboré à la rédaction du livre “Histoire du climat en Franche- Comté, du Jurassique à nos jours”. Une vision réaliste et objective qui laisse présager de conséquences moins catastrophiques qu’on ne pourrait le craindre pour notre région.

P ublié aux Éditions du Belvé- dère, cet ouvrage est le pre- mier du genre qui a pour cadre une région. Il est le fruit d’une équipe pluridisciplinaire associant géo- logue, historien, météorologue, paléo- climatologue et paléoenvironnemen- taliste. L’occasion pour Vincent Bichet le géologue de revenir 25 000 ans en arrière pour nous rappeler que le Jura était alors recouvert d’une immense calotte glaciaire. “Les glaciations se reproduisent environ tous les 150 000 ans. C’est dû à la relation entre la Ter- re et le soleil. Le cycle se reproduit depuis plus d’1 million d’années et met en jeu une combinaison de paramètres qui évoluent dans le temps et qui vont se poursuivre. On peut faire du pré- dictif. Actuellement, on est dans une ère interglaciaire.” Cette période climatique suit d’abord une courbe des températures ascen- dante favorable à l’installation pro- gressive d’une chênaie dominante. Le réchauffement provoque une baisse du niveau des lacs jusqu’à l’optimum climatique où le phénomène s’inverse et le climat tend à se refroidir. Ou plu- tôt devrait tendre à se refroidir. Car aux facteurs volcaniques et solaires qui modifient à la hausse ou à la bais- se les températures est venu s’en ajou- ter un troisième qui bouleverse l’ordre

naturel des choses : les gaz à effet de serre (G.E.S.). Visible à partir de la révolution industrielle, l’impact des G.E.S. progresse de façon exponen- tielle. “Il excède de très loin l’amplitude du forçage solaire. Le réchauffement en cours n’a plus rien à voir avec les facteurs naturels. Avec l’irruption du facteur humain, certains parlent d’une nouvelle ère géologique : l’anthropocène. L’homme est ainsi devenu un facteur d’érosion dominant” , explique Michel Magny, paloéclimatologue bisontin. Tout s’accélère. Par le passé, les Com- tois ont aussi eu à subir des périodes rigoureuses. On pense par exemple au petit âge glaciaire qui s’est déroulé du XIV ème siècle jusqu’en 1850. De cette

dant ce petit âge glaciaire, on consta- te aussi des embâcles sur le Doubs et l’importance des inondations liées aux précipitations ou à la fonte des glaces” , décrit Pierre Gresser, historien. On a une idée beaucoup plus précise des évolutions climatiques à partir de 1850 avec l’apparition des stations. Bruno Vermot-Desroches le chef du centre météorologique de Besançon est formel. “Dans la région, on est sous l’influence d’un climat continental dégradé océanique et non pas conti- nental qui est beaucoup plus froid. Les ouvrages sont faux. Quand on parle de petite Sibérie, c’est seulement l’affaire de quelques jours.” Le météorologue invite à se méfier des conclusions hâtives et des tendances épisodiques. “Quand on étudie les températures moyennes annuelles, 10 ans, ce n’est rien. En terme de recul météorologique, il faut au moins 30 ans. Depuis 1880, on constate que les températures mini- males augmentent plus régulièrement que les maximales.” Il fait plus chaud surtout parce qu’il fait moins froid. La température moyenne a pratique- ment augmenté de 1 °C à Besançon en cinquante ans. La capitale comtoi- se bénéficie aujourd’hui des conditions qui régnaient à Lyon au début du XX è- me siècle. Globalement, on descend vers le Sud de 10 mètres par an, soit 40 km

Les auteurs du livre étaient en conférence en novembre dernier à Pontarlier. De gauche à droite, assis : Bruno Vermot-Desroches, Pierre Gresser, Hervé Richard et debout Michel Magny et Vincent Bichet. Il manque Emmanuel Garnier.

Selon les prévisions de l’Agence de l’eau, la moitié nord de la France sera sans doute plus arrosée et la situation sera de plus en plus complexe en se rapprochant de la ceinture méditer- ranéenne. “L’agriculture franc-com- toise sera plus propice au retour des céréales. On vérifie d’ailleurs ce phé- nomène depuis quelques années sur les seconds plateaux au-delà de 700 mètres d’altitude.” Quant à estimer l’ampleur du réchauffement, bien malin celui qui pourra le dire. “On n’a plus d’incertitude sur le réchauffement du climat mais il en subsiste beaucoup dans l’évaluation du changement” , conclut Claude Magny. F.C.

en 10 ans et 400 km en 100 ans. Dans le même temps, on perd 1 cm d’altitude par jour, soit 4 mètres par an, 40 m en 10 ans et 400 m en 100 ans. Consé- quence, il neige toujours mais moins souvent sur les sommets jurassiens. En parlant des décisions prises à l’issue de la COP 21, le météorologue relati- vise : “Si on prend des mesures aujour- d’hui, on en verra l’incidence seulement dans 50 ou 60 ans. Ce qui se passe actuellement va se poursuivre encore pendant 20 à 30 ans. En étant vrai- ment très drastique pour freiner le réchauffement, on migrera seulement à Lyon et non pas jusqu’à Athènes.” Face au réchauffement, la Franche- Comté n’est pas des plus mal loties.

époque, il reste peu de traces comptables. Des mesures sont parfois prises face aux catastrophes cli- matiques. “Au milieu du XV ème siècle, le duc-comte de Bourgogne interdit par exemple l’exportation des céréales pour que ces sujets aient suffisamment àman- ger. Autre document inté- ressant, les bans de ven- danges bisontins qui sont archivés depuis 1525. L’un des facteurs les plus mar- quants, c’est la pluie. Pen-

Il fait plus chaud surtout parce qu’il fait moins froid.

Histoire du climat en Franche-Comté, du Jurassique à nos jours Éditions du Belvédère - Prix 23 euros

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Statistiques - 41 °C en 1985 Températures : chaud devant ! Au cours du XX ème siècle, la température moyenne a augmenté d’environ 0,7 °C en Franche-Comté, avec une nette accélération depuis la fin des années 1970. Ce constat énoncé par le directeur régional de Météo France Bruno Vermot-Desroches mérite d’être détaillé pour en comprendre l’évolution comme les conséquences.

“P our simplifier, on assis- te à des hivers plus doux et des étés plus chauds” résume le scientifique qui évoque, de l’agriculture au touris- me en passant par la biodiversité, de multiples secteurs qui ont pu consta- ter depuis 30 ans, les effets de l’évolution climatique au niveau régional. Éva- luer l’ampleur du changement clima- tique dans les prochaines décennies est pourtant un exercice difficile auquel s’est prêté Météo France qui a affiné son approche régionale classique à par- tir des modèles de simulation natio- naux comme la température, la plu- viométrie, les jours de gel, les jours de canicule…Résultat, une simulation à l’échelle régionale montre que la Franche-Comté met le cap au Sud ! Des simulations de températures et de précipitations ont été réalisées à trois horizons, 2030, 2050, 2080. “Il s’agit de rechercher quelle ville euro- péenne a actuellement le climat de Besançon à un horizon futur. Les villes correspondantes sont dénommées ana- logues.” L’étude de Météo France met en avant une continuité dans le réchauffement constaté depuis 30 ans. La tempéra- ture moyenne pour la période 1971- 2000 était de 10,5 °C alors qu’elle s’élève de 1990 à 2009 à 11,2 °C. “Les simu-

tin à l’horizon 2050 serait semblable à celui que connaît Arezzo en Toscane” explique Bruno Vermot-Desroches. À l’horizon 2080, le climat actuel de Ioan- nina en Grèce est donné par Météo- France comme le plus probable. Le modèle climatique aura donc subi une double évolution avec d’une part une augmentation de la température annuelle moyenne et d’autre part une modification du régime annuel de plu- viométrie, celle-ci étant notamment en forte diminution en été. Comme l’ensemble du climat de la Franche-Comté, celui du Haut-Doubs met le cap au Sud. Fin décembre, plus que quelques traces de neige dans la région de Pontarlier, et des températures clémentes.

La région souffle le chaud… Avec plusieurs canicules déjà avant cet- te année 2015 où il fait très chaud dans la journée, au moins 30°, mais que sur- tout les températures la nuit ne descen- dent pas en dessous de 20°. En 1911 : 26 jours (max 36,8 °C) En 1947 : 13 jours (max 36,2 °C) En 1976 : 15 jours (max 33,8 °C) En 2003 : 13 jours (max 38,3 °C) En 2006 : 17 jours (max 35,5 °C) Le record à Besançon est de 40,3° a pourtant été enregistré en dehors dʼun épisode caniculaire en juillet 1921.

…et le froid ! Mouthe est considéré comme le village le plus froid de France. On y a en effet relevé la température minimale record, mais non officialisée par Météo-France, pour la France métropolitaine de - 41 °C. En 1985. Le plus bas est officiellement - 36,7 °C le 13 janvier 1968. Une année sur deux, le thermomètre descend en dessous de - 25 °C, alors que le seuil de -30 °C est franchi en moyenne 1 année sur 8. Dʼautres zones présentant les mêmes particularités géo- graphiques connaissent également des températures très basses notamment sur les plateaux du Russey et deMaîche…

Histoire Le chercheur Michel Magny Les lacs jurassiens pour comprendre l’évolution du climat Les travaux menés par Michel Magny sur les niveaux des lacs du Jura reconstituent l’histoire du climat sur 12 000 ans. Depuis un siècle, les températures n’ont jamais autant augmenté…

lations montre à l’horizon 2030 un réchauffement de 1 à 1,5 °C puis de 2 à 2,5 °C d’ici 2050 et enfin une évolution de la tem- pérature moyenne en 2080 de 3,5° à 4 °C !” Voilà pour les chiffres. Concrètement, c’est un peu comme si la région se déplaçait vers le sud de la France, puis de l’Europe… “Selon ces pro- jections, le climat bison-

Un inexorable glissement vers le Sud.

Michel Magny,

C ette fois, c’est certain, le réchauffement climatique est enclenché. Impossible de faire marche arrière.Àmoins d’attendre l’an 3 400 de notre ère annoncé comme le retour possible d’un nouveau petit âge glaciaire pour espérer voir un peu ralentir la haus- se des températures, le processus est lancé. Au cours des 12 000 dernières années, l’amplitude des variations de tem- pératures fut d’environ 1,2 °C et le réchauffement actuel atteint déjà + 0,85 °C en à peine un demi-siècle. “C’est ce que l’on appelle la Grande Accélération. Les choses s’accélèrent depuis 1950 même si le processus a commencé au XIX ème siècle” témoigne Michel Magny, directeur de recherche au C.N.R.S. au laboratoire chrono- environnement de l’Université de Franche-Comté à Besançon. Pour bien comprendre ce qui nous attend, encore fallait-il connaître notre passé climatique. Grâce à des carottages réalisés dans les lacs du Jura français et suisse, le chercheur

chercheur au C.N.R.S. à l’Université de Besançon.

est parvenu à reconstruire une his- toire du climat dans l’Arc jurassien. “On peut remonter à 15 000 ans… Car avant, il y avait de la glace dans les lacs que nous connaissons” dit-il. Les résultats sont clairs. Depuis 1mil- lion d’années, le climat de la Terre suit des cycles de 100 000 ans, alter- nant glaciations et périodes inter- glaciaires, qui, beaucoup plus clé- mentes, durent 10 000 à 20 000 ans. Ces phases correspondent aux varia-

Des années et des faits 1956 fut lʼannée la plus froide avec un hiver où les températures furent basses et un été marqué par la fraî- cheur. 2014 a été lʼannée la plus chaude malgré un été maussade et pluvieux. Mais les trois autres saisons ont été particulièrement douces. 1921 fut lʼannée la plus sèche avec à peine la moitié de la pluviométrie habituelle. 1893 a été marquée par une séche- resse qui sʼest étalée du printemps à lʼautomne, la pire jamais constatée depuis le début des relevés. 1898 et tout juste un siècle plus tard avec 1998 ont connu un mois de jan- vier sans le moindre flocon de neige. 1893 , en avril à Besançon, ce fut lʼunique mois dans lʼhistoire sans la moindre goutte de pluie.

prégnant que celui des facteurs natu- rels du climat. C’est pourquoi Paul Crutzen, Prix Nobel de chimie, a pro- posé de baptiser “Anthropocène” la période que nous vivons depuis 1750, caractérisée par les débuts de la machine à vapeur, l’emballement de la révolution industrielle au XIX ème siècle. Nous entrons dans une nouvelle ère géologique. Quid de nos sapins du Haut-Doubs ? “En 100 ans, nous avons récupéré le climat de Lyon des années 1900. Pour un degré supplémentai- re, on descend de 200 km vers le Sud. Et d’ici 2100, nous pourrions connaître tous les deux ans la même canicule que celle de 2003. Il semble difficile d’échapper au réchauffement de + 2 °C” conclut Michel Magny. En 2080, Besançon cultivera des melons ! Les pistes de ski de Métabief pour- raient rester vertes en plein hiver.

rée voilà 11 700 ans. Les tempéra- tures ont suivi une courbe ascendante jusqu’à atteindre un optimum cli- matique, aux environs de 5 000 ans avant J.-C. Depuis, la courbe de tem- pérature suit un refroidissement pro- gressif, ponctuée d’oscillations prin- cipalement associées aux variations de l’activité solaire” explique le cher- cheur. Mais depuis le début XIXème siècle, un troisième facteur s’est gref- fé : les activités humaines avec sur- tout l’industrialisation. L’homme est entré dans le circuit cli- matique. En moins d’un siècle, les températures ont plus évolué qu’au cours des 7 000 dernières années. “Au fond de certains lacs du Jura, on aperçoit aujourd’hui des “dead zones” (zones mortes). En dehors du climat, nous perturbons les écosystèmes.” L’homme est entré dans le circuit cli- matique, son impact devient plus

tions de l’orbite de la Terre autour du Soleil. À l’intérieur de ces grands cycles, on observe des oscil- lations du climat, dues à des variations de l’activité du soleil, que renforcent les altérations de l’activité volcanique et de la circulation océanique. “Notre cli- mat s’inscrit dans une période interglaciai- re (Holocène), démar-

Quid de nos sapins du Haut-Doubs ?

L’ÉVÉNEMENT O.N.F.

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Des cèdres de l’Atlas

«Des maisons bien conçues pour votre confort »

La forêt du Haut-Doubs devra s’adapter au climat Modification du régime annuel de pluviométrie, bilans hydriques de plus en plus déficitaires, augmentation des événements climatiques extrêmes comme des épisodes de pluies violentes, des sécheresses extrêmes, des vagues de chaleur ou des vents forts… La forêt souffre et doit s’adapter à ces changements. L’O.N.F. y veille et agit.

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P our faire face à ces boulever- sements liés au réchauffement climatique, l’Office National des Forêts étudie d’abord la structure des peuplements existants et dresse un diagnostic qui permettra d’évaluer les perspectives d’avenir du peuplement selon des critères précis expliquent les techniciens : “Le stade de développement tout d’abord à savoir s’il s’agit d’un jeune peuplement, d’un peuplement adulte ou proche de la maturité et du temps nécessaire pour atteindre la maturité.” Il est également indispensable de jauger les risques de perte de production ou de valeur des produits en cas de dépérissement. “Sans oublier de définir la vulnérabilité aux

ments volontaires d’espèces. Il faut déjà s’y préparer, en maintenant et valorisant les essais de provenance et les arboretums. “Ils peuvent en effet nous apporter de précieuses informa-

plusieurs années en Petite Montagne du massif du Jura. “Dans les contextes difficiles des stations sèches et chaudes, il s’agit de trouver une alternative aux épicéas victimes des scolytes, aux sapins pectinés qui ont des problèmes de repri- se et de sensibilité à la sécheresse, alors que les tentatives de valorisation par les pins se montrent décevantes car ces arbres sont sensibles aux neiges lourdes.” Un handicap en effet insurmontable dans le Haut-Doubs. De bons résultats sont en revanche observés pour la croissance des pins laricio de Calabre et noirs d’Autriche et du cèdre de l’Atlas, tandis que les autres essences se situent nettement en retrait. “Ces essais ont montré que

aléas et la capacité de régénération naturelle.” Ce bilan effectué, les techniciens doi- vent justement travailler à limiter la fragilité : “En préservant le capital sol et en évitant le tassement ou encore avec une gestion raisonnée du bois éner- gie par exemple.” Dans ce même sou- ci, l’O.N.F. accroît la surveillance phy- tosanitaire “Et nous favorisons le mélange d’essences en privilégiant l’étagement de la végétation par strates, pour améliorer la résilience des peu- plements et mieux affronter les catas- trophes naturelles.” À plus long terme, l’ampleur des chan- gements annoncés imposera proba- blement de recourir à des déplace-

le cèdre mérite d’être étudié dans ces régions comme une alternative à la plantation de pins. Ils restent à élar- gir pour tester le comportement de ces essences sur des stations plus favo- rables à la production forestière” notent les techniciens de l’O.N.F. Un essai tes- tant sept provenances de cèdre de l’Atlas en dehors de la zone méditer- ranéenne a été installé sur plusieurs sites, dans le Doubs notamment. De leurs résultats dépendra sans doute la configuration des forêts des géné- rations futures. Celles qui connaîtront peut-être des climats aujourd’hui visibles dans les pays du Sud de l’Europe. Avec alors la végétation qui va avec.

tions sur les essences de reboisement utili- sables en cas de dépé- rissements massifs.” Ainsi, des essais com- paratifs d’introduction de cèdres de l’Atlas et du Liban, de pins lari- cio de Calabre et noir d’Autriche, de sapins pectinés, de Bornmül- ler et de Nordmann ont été installés depuis

Des essais pour adapter les espèces.

Frasne Station de recherche La tourbière de Frasne au cœur de la tourmente climatique Le vaste programme de recherche lancé en 2008 consiste à simuler le réchauffement sur de petites zones de la tourbière de Frasne. Les enjeux sont planétaires.

L es effets induits par le dérèglement climatique dans les tourbières sont loin d’être anodins en considérant la surface occupée par ces milieux en Scandinavie, au Canada et surtout en Sibé- rie. D’où l’importance des mesures effectuées à Frasne. “C’est l’une des tourbières les plus étudiées en Europe. Les tra-

matique. Les tourbières à sphaigne produisent de la tour- be qui va se décomposer très lentement. Cette matière orga- nique, c’est du carbone. Si les températures et la pluviomé- trie changent, ces énormes stocks pourraient se dégrader en libé- rant massivement du CO2 dans l’atmosphère. Si ces dégage- ments de gaz à effet de serre

vaux menés à Frasne font l’objet de publications dans des revues mondialement connues de type Nature” , justifie Daniel Gilbert, professeur au laboratoire chro- no-environnement de Besançon. Les tourbières constituent de véritables pièges à carbone dont le fonctionnement est suscep- tible d’être profondément per- turbé par le réchauffement cli-

Les chercheurs effectuent toutes sortes de mesures et prélèvements au niveau de la végétation, des dégagements gazeux, de la qualité de l’eau et de la matière organique.

sont anecdotiques à l’échelle de Frasne, il faut imaginer ce qui pourrait se passer au Canada ou en Sibérie où le réchauffe- ment est plus marqué car on se rapproche des pôles. D’où l’intérêt du programme scien- tifique engagé depuis 2008 à Frasne. Ces travaux sont pilotés par l’Institut des Sciences de la ter- re d’Orléans en collaboration avec d’autres équipes dont le laboratoire Chrono-Environne- ment de l’Université de Franche- Comté. Six serres ont été ins- tallées. Les chercheurs effectuent toute une batterie de mesures et de prélèvements. “On étudie les changements au niveau de la végétation, de la flore, de la faune microbienne. On regarde

si les plantes vasculaires ne sup- plantent pas les sphaignes car c’est un facteur dégradant de la tourbière. On suit également de très près la hauteur de la nap- pe d’eau. La station de Frasne est une propriété publique où l’on pourra donc poursuivre sans

matériel qui sera fonctionnel en 2016, on aura le bilan journa- lier des entrées et sorties en CO2.” D’autres dispositifs identiques vont être installés en Sologne, dans les Pyrénées et en Bre- tagne. L’idée étant de couvrir tous milieux naturels. Les chercheurs alimentent aus- si en informations, la commu- ne de Frasne et le Syndicat Mix- te des milieux aquatiques du Haut-Doubs qui travaillent à la préservation de ces écosystèmes riches mais si fragiles. “On peut mesurer l’impact des aménage- ments avec des données très pré- cises. Cette tourbière nourrit aus- si une fructueuse coopération avec les chercheurs des univer- sités de Lausanne et Neuchâ- tel.”

souci les recherches sur 20 ou 30 ans.” Les chercheurs tra- vaillent actuelle- ment à la mise en place d’un système pour mesurer le carbone qui rentre et sort de la tour- bière. “Il s’agit d’un mât équipé de cap- teurs situés à deux ou trois mètres de hauteur. Avec ce

Six serres ont été installées.

Station météo et ponton de recherche de la tourbière de Frasne.

PONTARLIER 10

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PONTARLIER

Le Petit Cours bientôt couvert INFRASTRUCTURE 1 million d’euros

Du sur-mesure

stages et des formations axées sur la sécurité en montagne et qui permettent aux pratiquants d’accéder à l’autonomie dans ce milieu qui peut s’avérer dange- reux. “On est agréé par l’Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Ava- lanches” , précise Benjamin Souf- flot. Les sorties nordiques et ini- tiations à finalité alpine s’effectuent le plus souvent dans le Jura. “C’est un massif-école où l’on peut s’adonner à des tas de pratiques” , poursuit l’aspirant guide en signalant qu’il lui est déjà arrivé de faire de la casca- de de glace à Bolandoz. Comme quoi… Tous les mercredis de l’hiver, il va proposer du ski free- ride aux ados sur les pentes de Métabief. Au programme : apprendre à choisir sonmatériel, sensibilisation aux dangers du hors-piste, cours et perfection- nement au ski tout terrain. Sui- vant les besoins, les deux asso- ciés feront appel à d’autres spécialistes. Ils ont conclu un par- tenariat avec les magasins Sport Aventures de Morteau et Pon- tarlier. “Cela nous permet d’avoir un référent matériel notamment pour la fourniture des skis car on n’aurait pas les moyens d’investir dans un parc de location.” Yvan Binot tient beaucoup à dévelop- per le ski de rando nordique qui constitue à ses yeux le meilleur moyen pour découvrir le massif jurassien en toute liberté. Vive- ment la neige. Programme d’activité sur le site www.roc-emotion.com Roc’Émotion : 06 81 62 49 21 12/12/15 – Patrick DUSSEAU, 61 ans, agent d’entretien, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 11/12/15 – Pierre BÔLE-RICHARD, 69 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), céliba- taire. 14/12/15 – Karima BELKAID, 86 ans, retrai- tée, domiciliée à Malbuisson (Doubs), veu- ve de Salah BEKKHALED. 15/12/15 – Henri COURVOISIER, 83 ans, retraité, domicilié à Villers-Sous-Chalamont (Doubs), époux de Bernadette VIEILLE. 15/12/15 – Lucienne GAUTHIER, 94 ans, retraitée, domiciliée à Les Fourgs (Doubs), veuve de Ulysse GIROD. 16/12/15 – Jean CAGNON, 88 ans, retrai- té, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Michèle GREMEAU. 17/12/15 – Eva DELACROIX, 91 ans, retrai- tée, domiciliée à Arçon (Doubs), veuve de Camille MAISIER. 17/12/15 – Jean FAURE, 91 ans, retraité commerçant, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie GIFFARD. 19/12/15 – Abdelkader SALIMI, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Fatima bent Boumehdi. 19/12/15 – PauletteGRILLON, 89 ans, retrai- tée,domiciliéeàArc-Sous-Montenot(Doubs) veuve de Marcel PERROT-MINOT. 23/12/15 – Robert BELPAUME, 92 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs) veuf de Bernadette FIEUJEAN. 25/12/15 – Yvette JOLY, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Jean-Baptiste CHUARD. 26/12/15 – Alice CHABOD, 89 ans, retrai- tée, domiciliée à Morteau (Doubs), veuve de Alexandre PENICAUD. 30/12/15 – Yves JEANNIN, 67 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), céliba- taire. 31/12/15 – Gisèle BRICCOLI, 77 ans, retrai- tée, domiciliée à Valdahon (Doubs), veuve de Alain BRACHOTTE. 31/12/15 – Michel MAIRE, 84 ans, retraité, domicilié à Brey-et-Maison-du-Bois (Doubs), veuf de Adine LACROUTE. 03/01/16 –MoniqueMICHEL, 73 ans, retrai- tée,domiciliéeàVillers-le-Lac(Doubs),épou- se de Marcel FAIVRE.

Roc’Émotion, c’est le tout nouveau bureau des guides créé par Yvan Binot et Benjamin Soufflot prêts à vous accompagner pour réaliser vos défis enneigés les plus audacieux. La montagne à portée de guides

A vec le réchauffement climatique, cet- te toiture de luxe si l’on s’en réfère aux perspectives architecturales, servira peut-être davantage à se protéger des rayons du soleil que des intempéries. Cet équipe- ment participe de la volonté de la munici- palité Genre de renforcer l’attractivité du centre-ville. Après avoir rénové la Grande rue et la place Saint-Bénigne, on passe aux abords. En réflexion depuis quelques années, la halle couverte du Petit Cours ne sera pas seulement destinée aux habitués du mar- ché bi-hebdomadaire qui migrera ici en période hivernale. “Avec Christian Pourny, on a recensé les besoins des commerçants non-sédentaires et des associations socio- culturelles pour définir le cahier des charges qui comprend en premier lieu le nivellement de la place à hauteur des rues adjacentes” , explique Bertrand Guinchard, le conseiller délégué au commerce, foires et marchés. Le principe étant de proposer un toit à des manifestations festives, sportives, cultu- Les élus pontissaliens ont validé l’esquisse de la halle couverte du Petit Cours. Ce projet fait la part belle au bois local et devrait être opérationnel à l’automne 2016.

S ki de rando, free-ride, ski nordique, cascade de glace, raids à ski, rien n’échappe à Roc’Émotion qui propose même la spéléo-glaciaire au menu de ses activités. “On doit probable- ment être les seuls à le faire. Il s’agit tout simplement d’explorer les dessous d’un glacier en s’aidant des techniques utilisées en spé- léologie” , indiqueYvan Binot qui encadre depuis 2008 des sorties en spéléo, canyoning ou randon- née nordique. En août dernier, il a choisi de s’associer avec Benjamin Souf- flot, autre Jurassien qui termi- ne sa formation de guide de hau- te montagne. De quoi ajouter une

bonne dose d’alpinisme, de ski hors-piste et d’escalade aumenu des activités de Roc’Émotion. Sen- sations garanties. La complé- mentarité s’impose dans ce bureau des guides qui se définit comme “créateur d’aventures en montagne” et offre un panel d’une dizaine d’activités. “On s’inscrit dans une démarche assez quali- tative avec la volonté de faire du sur-mesure, à destination des par- ticuliers, groupes, associations, clubs de randonnées, comité d’entreprise…” La prestation ne se limite pas à l’encadrement de sorties. Roc’É- motion dispose de toutes les cer- tifications pour dispenser des

l’accès et la circulation des poids lourds nor- malisés. Le projet comprend une petite construction de 50 m 2 pour accueillir des sanitaires publics, une remise de contai- ners de collecte des déchets et des locaux techniques. À signaler aussi que l’un des murs fera aussi usage d’écran-cinéma pour les projections en plein air. À l’heure du développement durable, il sem- blait logique et pertinent que l’une des plus grosses communes forestières du Doubs en résineux puisse fournir la matière premiè- re utilisée dans la conception des éléments de charpente. Cette stratégie qui permet de promouvoir les circuits courts d’approvisionnement peut tout à fait être mise en œuvre sous réserve de respecter les clauses des marchés publics. La cou- verture de la halle nécessite 500 m 3 de bois. Coût de la réalisation : 1 million d’euros. Les travaux démarreront au printemps pour une livraison attendue à l’automne 2016. D’une surface de 1 760 m 2 , la halle du Petit Cours disposera d’une charpente conçue avec des bois de la forêt communale.

relles, commerciales. En dehors de ces périodes d’occupation, la place redeviendra un parking public couvert. Le bâtiment sera constitué d’une couverture de 55 x 32 m repo- sant sur un ensemble de poteaux implantés de façon à ménager un auvent couvert périphérique de 5 m de largeur. La hauteur minimum de 4,5 m de dégage- ment sous poutre permettra

Yvan Binot et Benjamin Soufflot partagent en commun la passion des sports de montagne.

Le marché migrera ici en période hivernale.

État civil de décembre 2015

25/12/15–AylandeAlmirKARALIC,employé saisonnieretdeSevalaMEHONIC,employée de commerce. 26/12/15 – Léa de Alexandre BARTHELET, agriculteur et de Aurore PASSARD, ouvriè- re. 27/12/15 – Victor de Julien POURCELOT, responsable informatique et de Lucie BES- SON, conseillère en économie sociale et familiale. 26/12/15 – Rodrigo de Tiago NASCIMEN- TO BRIOSO, technicien de surface et de Vera SOARES CORREIA, technicienne de surface. 28/12/15 – Mathéo de Aurélien HENRIET, fromager et de Claire DOMON, commer- ciale. 29/12/15 – Julia de Sylvain PECAUT, bou- langer pâtissier et de Sabrina GARNACHE- BARTHOD, vendeuse. 31/12/15 – Calie de Jean-Michel GAR- NACHE-CREUILLOT, enquêteur et de Anna- belle CLERC, coiffeuse. 31/12/15 – Ylenzo de Franck MAISIÈRES, plâtrier-peintre-décorateur et de Milena MADEIRA, assistante médicale. 31/12/15–NoémiedeYannMAGRIN,ouvrier et de Stéphanie BAVEREL, vendeuse. MARIAGES 19/12/15 – Alexis CHAPUIS, commercial et Anne-Charlotte PEREIRA, professeur. DÉCÈS 28/11/15 – Nathalie REISSER, 40 ans, assis- tante maternelle, domiciliée à La Longevil- le (Doubs) épouse de Patrick RUPRECHT. 30/11/15 – Didier RICHARD, 58 ans, chauf- feur routier, domicilié à Bonnevaux (Doubs) célibataire. 01/12/15 – Gilbert MAGNIN, 63 ans, retrai- té de la Police Nationale, domicilié à Pon- tarlier (Doubs). 02/12/15 – Odile CHARTON, 88 ans, retrai- tée, domiciliée à Doubs (Doubs) veuve de Jean TRIBUT. 03/12/15 – FrancisMATTHEY, 96 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuve de Anna COLLET. 04/12/15 – Colette JAVAUX, 83 ans, retrai- tée, domiciliée à Frasne (Doubs), célibataire. 07/12/15–ClaudeMORTEAU,77ans,retrai- té, domicilié à Bouclans (Doubs), époux de Roseline GURY.

20/12/15 – Ervan de Tarik MERAL, ingé- nieur chimiste et de Zeynep YILDIRIM, hor- logère. 22/12/15 – Swan de Chrisopher GARNE- RI, magasinier et de Elodie LAVALETTE, sans profession. 22/12/15 – Tom de Thibault GARNIER, cui- sinier et de Pauline GEORGES, gérante res- ponsable de site. 22/12/15 – Maxime de Yann CALVEZ, tech- nicien administratif et de Angela GON- ÇALVES, assistante de calibration. 22/12/15 – F’Ahneva de Laza RAKOTO- MAHANINA, assistant d’éducation et de Minosoa RABEMANANA, sans profession. 22/12/15 – Emmy de Emmanuel DEFERT, ouvrier enmaintenance et de Elodie RIGOU- LET, contrôleuse qualité. 22/12/15 – Joffrey de Jérôme SAGE, res- ponsable adjoint de centre et de GaëlleMIR- GAIN, secrétaire. 23/12/15 – Timothé de Christophe GAU- ME,directeurdetravauxetdeSophieRAPIN, secrétaire. 23/12/15 – Elias de Gilles LAURENÇOT, agent qualité et de Sandrine PAULIN, assis- tante commerciale. 24/12/15 – Héloïse de Mathieu VERHILLE, technicien assainissement et de Florence STRIBY, infirmière. 24/12/15 – Ergün de Murat GÜLER, ouvrier du bâtiment et de Bilgiye OZDEMIR, fonc- tionnaire de police. 23/12/15 – Line de David CHASSIGNEUX, menuisier et de Aline SAMSON, vendeuse en jardinerie. 24/12/15 – Timéo de Nicolas FUSIER, car- releur et de Catherine POURCHET, horlo- gère. 26/12/15 – Linéma de Boris GOISSEAUD, aide-soignant et de Syndie BONNET, aide médico-psychologique. 24/12/15 – Hamza de Uzéyir TEMIZYUREK, ouvrier et de Sümeyya YOZCU. 25/12/15 – Lola de Mickaël AMBROSINO, ouvrier et de Valérie DELAVENNE, ouvriè- re. 25/12/15 – Léon de Denis-Noël ROUGE, apiculteur et de Anne SAULNIER, employée tourisme. 25/12/15 – Timéo de Olivier BARBERET, ouvrier de scierie et de Aurélie DUQUET, conseillère en économie sociale et familia- le.

10/12/15 – Jade de Teddy CAMBRONNE, serveur et de Jennifer RICHARD, secrétaire. 14/12/15 – Mahmud de Fazil BANAZLI, employé et de Sahander GÖKER. 14/12/15 – Abel de Jérémy DURIEZ, agent de sécurité et de Anne-Laure DELARCHE, animatrice périscolaire. 15/12/15 – Noémie de Christophe CAR- REZ, ingénieur informatique et de Yinlian JIA, sans profession. 15/12/15 – Aaron de François PELARDY, techniciendemaintenanceetdeAnaïsBOU- CHETOB, employée de banque. 15/12/15 – Elijah de Michael GUITTAUT, enseignant chercheur et de Audrey BOYER, enseignante. 16/12/15 – Adann de Admir HUSELJIC, pré- parateur de commandes en fromagerie et de Alma KARALIC, femme de chambre. 16/12/15 – Arielle de Muriel JACQUEMIN, chef de projet. 17/12/15 – Simon de Jérôme PERSON, cui- sinier et de Céline HENNEQUIN, assistane maternelle. 17/12/15 – Noé de Julien DREYER, infir- mier et de Noëlle SCHAEFFER, technicienne dans le bâtiment. 18/12/15 – Bastien de Sylvain CARREZ, agriculteur et de Lucyle MONNIER, agri- cultrice. 18/12/15 – Julia de Lucien DURUPT, peintre en bâtiment et de Nathalie DUSAPIN, work- shop coordinatrice. 18/12/15 – Alessio de Patrice PION, serru- rier et de Louise HUNOLD, conseillère clien- tèle. 18/12/15 – Manon de Patrice GRADELET, boucher et de Isabelle CHAUVIN, conseillè- re d’accueil banque. 19/12/15 – Louane de Matthieu ACKER- MANN, opérateur et de Aurélie DOERLER, vendeuse. 20/12/15 – Lisbeth de Ludovic MULLER, automaticien et de Julie GUYARD, assis- tante sociale. 20/12/15 – Léandre de Jean-Michel GUI- GNARD, agriculteur et de Karine BRAGARD, infirmière. 20/12/15 – Maël de Yoann CHAGROT, pay- sagiste et de Charlotte VALLET, préparatri- ce en pharmacie.

NAISSANCES 25/11/15 – Serena de Micael DUARTE DE CARVALHO, polisseur et de Ana LOPES GONÇALVES POLA, secrétaire. 28/11/15 – Léna de Robin MARMIER, chef de chantier et de Elodie BIANCANIELLO, garde d’enfants à domicile. 28/11/15 – Lou et Sacha de Vincent FLEU- ROT, agent de développement et de Caro- line ROUTIER, responsable service des sports. 28/11/15 – Noa de Dominique GABRY, agri- culteur et de Coralie BAGUE, agricultrice. 28/11/15 – Léonie de Bruno UHLIN, maga- sinier cariste et de Sandrine BONNET, aide à domicile. 30/11/15 – David de Skender HYSENUKAJ, menuisier et de Ani KIZORIAN, employée polyvalente. 30/11/15–SachadePierre-AlexandreBEAU- FILS, économiste dans la construction et de Agathe RAUCQ, sommelière. 30/11/15 – Lucie de César GRANDVOY- NET, technicien production pharmaceutique et de Charlotte BOURNEZ, auxiliaire pué- ricultrice. 01/12/15 – Gabriel de Édouard GUIBERT, ingénieur et de Sylvie PAYS, professeur des écoles. 30/11/15 – Paul de Cyril MORALES, ache- teur et de Denise-Chantal GROSJEAN, opé- ratrice en horlogerie. 01/12/15 – Tom de Ludovic JUILLERAT, mécanicien et de Nadège DORKELD, secré- taire médicale. 01/12/15 – Anatole de Bertrand PEULTIER, ingénieuretdeSandrineCUNAT,dermatologue. 02/12/15 – Océane de Lionel JEUNET, sans profession et de Vanessa LACROIX, employée. 02/12/15 – Milann de Christophe SACCO- MANI, chauffeur routier et de Stéphanie GUYOT, sans profession. 03/12/15 – June de Corentin HOUILLON, vigneron et de Marylise SABRE, coiffeuse. 03/12/15 – Lorna de Sylvain PYON, cuisi- nier et de Prisca PROST, vendeuse en bou- langerie. 04/12/15 – Mattéo de Michel CLEMENT, mécanicien et de Sabrina BEGNIS, secré- taire.

04/12/15 –Mathis de Ludovic VOISIN, ingé- nieur et de Stéphanie NEBOIS, chef cais- sière. 05/12/15 – Louna de Thomas GRENERON, manager commercial et de Elodie COU- LON-PILLOT, employée commerciale. 05/12/15 – Louka de Vincent MARION, tech- nicien en bureau d’études et de Kelly PRO- PONNET, comptable. 06/12/15 – Giulia de Geoffrey VARLET, char- pentier et de Chloé GIRARDET, infirmière. 05/12/15 – Alice de David BRULEBOIS, mécanicien et de Blandine ROY, coiffeuse. 05/12/15 – Maya de Sébastien PENNINCK, gendarme et de Sarah HAYMAN. 06/12/15 – Maelye de Christophe GUERIN, horloger et de Marion ZIARCZYK, hôtesse de caisse. 07/12/15 – Émie de Matthieu VISENTINI, frigoriste et de Sandra GAUTHIER, agent territorial spécialisé des écoles maternelles. 07/12/15 – Tiago de Anthony TERRIBAS- GARZON, chauffagiste et de Laetitia CAU, ouvrière. 08/12/15 – Joséphine de Romain COUVAL, ouvrier polyvalent et de Jennifer MOUGET, fromagère. 09/12/15 – Agathe de Clément REMON- NAY, technicien et de Laure BOITEUX, archi- tecte. 09/12/15 – Yasemin de Yan MARTINOT, gestionnaire de stock et de Sibel SARIÇI- MEN, étudiante en commerce internatio- nal. 10/12/15 – Raphaël de Dominique COR- DIER, maçon et de Marlène SABLÉ, ven- deuse. 11/12/15 – Chloé de Johan BOUHELIER, préparateur véhicules d’occasion et Céline PAQUETTE, vendeuse. 10/12/15 – Louise de Pierre PETITCLERC, ouvrier et de Elise DESCATOIRE, puéricul- trice en protection maternelle et infantile. 10/12/15 – Noémie de Samuel MAGNIN, agriculteur et de Lisa CRETENET. 11/12/15 – KeremdeMustapha OZDAMAR, décolleteur et de Azime KAYA, sans pro- fession. 13/12/15 – Camille de Laurent VUILLEMIN, agriculteur et de Apolline MICHEL, infir- mière.

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