La Presse Bisontine 107 - Février 2010

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010

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T La Buanderie victime de son succès

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Tourisme : le plan est décalé pour être affiné

S tructure ouverte pour permettre aux sans domicile fixe (S.D.F.) de disposer d’un lieu pour prendre un petit-déjeu- ner, laver son linge ou se doucher, “La Buan- derie” située quartier Saint-Ferjeux à Besan- çon se retrouve face à un dilemme. Confrontée à une augmentation de fréquentation (11 000 passages en 2009 contre 10 000 l’an der- nier, soit 705 personnes accueillies), l’association a besoin de nouveaux moyens financiers pour assurer le maintien des ser- vices proposés en faveur des S.D.F. ou per- sonnes venues rompre la solitude autour d’un petit-déjeuner. Or, les subventions de l’État, de la Ville et du département, pour- raient rester les mêmes en 2010. Pire, elles pourraient diminuer, d’où la décision d’une nouvelle organisation dès le mois de jan- vier : “Nous accueillerons toujours les S.D.F. les mardis, mercredis, jeudis et vendredis matins mais en revanche nous ne pourrons plus accueillir les personnes qui ont un loge- ment durant ces périodes mais uniquement le samedi matin” déplore Agnès Jaeglé, directrice de la structure. Créée en 1994 par une équipe de bénévoles, 18 mois de prison purgées là-bas pour trafic de drogue supposé. Des 19 pri- sonniers français incarcérés dans les geôles dominicaines, elles sont les seules à avoir bénéficié de ce cadeau du président dominicain, un geste huma- nitaire que le secrétaire dʼÉtat franc- comtois Alain Joyandet avait “soufflé” au président. Ce dernier insiste : “Il n’y a eu aucune contrepartie. C’est la “magie” de la diplomatie et des relations qui se tissent entre deux personnes. Je me suis payé le culot de lui demander ce geste, il m’a rappelé 48 heures plus tard pour me dire son accord. la particularité aus- si, c’est qu’elles sont les plus jeunes des prisonniers incarcérés là-bas. La seule contrepartie, c’est le transfèrement de pri- sonniers dominicains détenus en France et le retour en France des 17 autres pri- sonniers français pour venir purger leur peine ici” assure-t-il. Récupération poli-

La Buanderie - antenne de la Maison de quartier Rosemont-Saint-Ferjeux - s’est pro- fessionnalisée et emploie quatre personnes. Si l’implication des bénévoles qui viennent quotidiennement préparer les petits-déjeu- ners est importante, elle ne suffira pas. Le dossier de demande de subvention a été présenté et avoisine les 110 000 euros. À la Direction départementale des affaires sani- taires et sociales (D.D.A.S.S.) de statuer mais

aussi à la Ville de Besançon et au Conseil général. Le conseil d’administration attend les réponses en mars sur les montants qui seront alloués. D’ici mars prochain, les acti- vités proposées les mardis et jeudis après- midi restent ouvertes à toutes et à tous. Renseignements : La Buanderie, comité de quartier Saint-Ferjeux - 1, avenue Ducat à Besançon. Tél. : 03 81 52 42 52

M AISON DE QUARTIER

Un pôle solidarité important

Un pôle emploi pour les plus démunis Chantiersde réinsertion, permanence emploi, accueil de la “Buanderie” pour lesplusdémunis. La maison de quartier de Saint-Ferjeux a investi le terrain du social. C omme toutes les maisons de quartierdeBesançon,onpeut faireicidel’aïkido,delagym- sil’assurancedevoirtoujoursles mêmespersonnes,denepasavoir àattendredesheuresàunguichet” , affirme-t-elle.

façon.” Labuanderie, longtemps un des raresaccueilsdejourpourlessans domicilesetlesplusdémunissur Besançon,accueilledésormaistous les matins près de 55 à 60 per- sonnespourleuroffrirlecafé,une possibilitédeselaverparfoisaus- si.Ledoubleparrapportà2003. “Çarépondàunvraibesoin.Mais onestplusqu’àlalimitedelasatu- ration” , ajoute le directeur.

nastique, de la peinture à l’huile oumêmeducirquepourlesenfants oulesadultes.Laparticularitédu lieuestailleurs.Dansl’accentmis sur la solidarité. Chantiers d’insertion - huit personnes sou- vent très éloignées de l’emploi y sontemployéestoutel’année-,per-

Régulièrement, elle reçoit dans sonbureaudespersonnes,démo- biliséespardelonguesrecherches ou perdues au milieu des offres différentes. “Les problèmes de l’emploi ne se limitent pas à la seulequestiondetrouveruntra- vail. Il y a aussi les problèmes psychologiques, financiers… Il faut déjà avoir dépassé un cer- tain nombredechoses pour être prêt à chercher un emploi.” En uneannée,prèsde130personnes différentes sont passées par la permanenceemploidelamaison dequartier. “Laproximitéapar- fois du mal à passer auprès des financeurs.Pourtant,pourlesgens, on estla première étape.Ça leur donneenviederepartir.” Outrelespermancencesemploi, lamaisondequartieramis l’accentsurlasolidarité.Ycom- prisaveclespersonnesâgées.

manence emploi, accueil dejour,lamaisondequar- tier,quifonctionnesurun mode associatif, comme celles de Palente et des Clairs-Soleils,ainvestile terraindel’actionsociale. “Toutcelavientdel’histoire

“On est plus qu’à la limite de la saturation.”

Depuis onze ans, Claude Thimel, elle,s’occupedela permanence emploi de lamai- sondequartieret

défendunepolitiquebaséesurla proximité. “C’est quelque chose qu’onatoujoursdéfendu.Êtrepré- sent sur le quartier pour recevoir les gens, c’est fondamental. Bien sûr quel’A.N.P.E. essayedeper- sonnalisersonaccueil,maisonne sesituepasaumêmemoment.Nous sommesuneétapeimportante,avant quelesgenspuissentd’euxmême fairelesdémarches.Ici,ilsontaus-

du quartier. À l’origine, il y a l’initiativedes habitants, qui se sont mobilisés. Des clochards avaientéludomiciledanslequar- tier. Les gens leur ont donné du café,defilenaiguille,celas’estins- titutionnalisé, c’est comme cela qu’estnéelaBuanderie, racontele directeurdelamaisondequartier Jean-MichelFebvre. Touts’estmis progressivement en place de cette

L e 30 décembre dernier, les deux Bisontines revenaient de Répu- blique Dominicaine, libres après tines seront néanmoins “surveillées”. “Elles doivent être exemplaires, je continuerai à les suivre et pour elles, après ces 18 mois de prison, il y a un vrai contrecoup possible. Je vais m’occuper d’elles com- me je continue à m’occuper de la petite Bahia, la rescapée du vol des Comores.” Céline et Sarah libres mais “suivies” tique à deux mois des régionales ? “Et si je n’avais rien fait, on ne se serait pas gêné pour dire qu’un ministre franc-com- tois aux affaires étrangères ne sert à rien !” rétorque M. Joyandet. Si dʼéventuelles poursuites judiciaires sʼarrêtent avec cette grâce, les deux Bison-

I l faudra attendre le mois de mars. Cʼest parce quʼelle nʼétait pas prête que la majorité a retiré le dossier tourisme de lʼordre du jour du dernier conseil municipal, le 14 décembre. Pourtant, cʼest bien ce soir-là que Jean-Fran- çois Girard, adjoint chargé du dossier devait présenter le plan de développement tou- ristique, une sorte de feuille de route fixant le cap à tenir pour les dix prochaines années. Lʼopposition qui sʼétait prépa- rée au débat, bien décidée à dérouler son argumentaire, nʼa pas beaucoup apprécié la manière de faire de la majori- té. “Ce n’est pas normal de dif- férer le débat. Il y a des règles de préséance tout de même” a lancé Jean Rosselot, rappelant

quʼun vaste débat sur le tou- risme avait déjà eu lieu en 2002, sans grands effets, “comme dirait la Madeleine Proust, vous êtes traîneau.” “Je comprends que vous soyez déçus” a sou- ligné Jean-Louis Fousseret qui, comme pour sʼexcuser, a tout de même laissé les élus de lʼopposition présenter leur per- ception du tourisme. La raison de ce décalage ? Le plan nʼétait pas ficelé au jour J. “Il nous manque des dates et des chiffres” a précisé le mai- re. Et Jean-François Girard de conclure : “Je n’ai confondu pré- cipitation et urgence. Cela fait six mois qu’on travaille sur le sujet en transversalité avec tous les acteurs du tourisme. Le train est en marche. Les propositions seront phasées et budgéti- sées.”

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