La Presse Bisontine 197 - Avril 2018

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 197 - Avril 2018

Les travaux démarrent au pôle Viotte

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Une propriétaire des Vaîtes remporte une bataille

Éditorial

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B esançon devra-t-elle rendre les terrains qu’el- le a exproprié 8 euros du m 2 aux Vaîtes ? La copie entière de l’écoquartier sera- t-elle revue alors que les pre- miers travaux de construction doivent débuter au second semestre ? Ces interrogations, brutes, méritent d’être posées au moment où l’écoquartier des Vaîtes connaît un nouvel épisode, judiciaire celui-là. Les arrêtés préfectoraux décla- rant l’opération des Vaîtes d’uti- lité publique et la cessibilité des terrains expropriés au béné- fice d’un concessionnaire Ter- ritoire 25 ont en effet été annu- lés par un arrêt de la Cour administrative d’appel de Nan- cy suite à une audience du 8 juin 2017. C’est une propriétaire Bisontine représentant deux indivisions, déboutée au T.A. de Besançon, qui a été enten- due à Nancy. Elle n’a jamais étalé sur la place publique cet- te décision.

tions faites, sans quelconques travaux, le P.L.U. a été modi- fié (approuvé au conseil muni- cipal du 7 novembre 2016). Les mêmes terrains ont été clas- sés en 1AU pour permettre au concessionnaire mandaté par la Ville de mener à bien le pro- jet de constructions. Au-delà de la perte financière, c’est la déclaration d’intérêt général qui est remise en cau- se. La retraitée se bat pour ses parents qui ont, toute leur vie, travaillé comme maraîchers- horticulteurs sans pouvoir jouir de droits de propriété effectifs tant sur le plan personnel (impossibilité de construire leur maison sur un de leurs terrains) que professionnel. Toute struc- ture destinée à la production horticole n’était autorisée qu’à condition d’être démontable. Amertume supplémentaire : un des terrains qui lui ont été retirés, supportant des jar- dins familiaux, l’aurait été… pour y faire des jardins fami- liaux ! “Certains terrains reti- rés à d’autres expropriés ont été redistribués (à quelles conditions ?) pour l’extension du cimetière rue Anne-Frank, et à l’association petite fer- me des Vaîtes. Où est l’inté- rêt général ?” questionne cet- te dernière. La préfecture n’a pas souhaité apporter de commentaires. La décision du Conseil d’État est atten- due : elle pourrait faire juris- prudence. n

L’expropriant - Territoire 25 - et le ministère de l’Intérieur - qui représente le préfet - ont déposé, chacun, un pourvoi au Conseil d’État. La date de l’au- dience n’est pas encore connue. Pourquoi la C.A.A. de Nancy a-t-elle annulé ces arrêtés pré- fectoraux ? “L’enquête publique aurait dû porter sur l’utilité publique du projet et sur la modification concomitante du plan local d’urbanisme car les terrains étaient situés en zone 2AU du Plan local d’urbanis- me à la date de référence. Cet- temodification du P.L.U. n’ayant pas été associée à l’enquête publique, les arrêtés sont donc entachés d’illégali- té” a estimé la Cour adminis- trative. “Ce n’est pas sans conséquence, car les expro- priés l’ont été sur la base de terrains déclassifiés et donc, sous-évalués” , indique la Bison- tine qui préfère rester discrè- te, la procédure étant en cours. Une fois toutes les expropria-

Le futur pôle Viotte a été conçu par l’architecte d’origine bisontine Brigitte Métra.

L e maire prévient : “Je ne cache pas que pour les riverains, il y aura quelques nuisances…” mais on n’a rien sans rien. Pour rassurer autant que faire se peut les riverains du quartier Viotte, la Ville a pro- grammé une réunion publique le 3 avril à 18 heures au foyer Les Oiseaux rue des Cras pour “présenter cette nouvelle phase d’aménagement et l’im- pact du chantier sur les circu- lations riveraines et le station- nement du quartier” précise la Ville. Le démarrage du chantier est imminent avec les travaux de terrassement et de soutène- ment du premier bâtiment de 24 000 m 2 et du parking de 320 places du pôle administratif. “Cette première phase de tra- vaux réalisés par l’entreprise Eif- fage Construction durera 3 mois et demi.” Le futur pôle admi- nistratif Viotte comprend deux bâtiments. “Grâce à leur hau- teur de 5 et 8 étages, ces deux bâtiments joueront le rôle de signal du pôle administratif de la Gare Viotte et de symbole de la transformation du quartier”

ajoute la Ville. Une visite du chantier le 9 mars dernier en présence d’Éric Lom- bard, le directeur général de la Caisse des Dépôts, un des prin- cipaux partenaires financiers de l’opération a permis demesu- rer l’ampleur du futur site Viot- te qui accueillera fin 2019 850 agents des services de l’État sur 17 150 m², et un an plus tard, 250 agents du Conseil régional de Bourgogne-Franche- Comté qui occuperont 6 000 m² dans l’un des deux bâtiments de 160 mètres de long. “Il y aura également un restaurant inter- administratif sur 1 000 m 2 ” pré- cise Raphaël Bartolt, le préfet du Doubs. La programmation totale s’élè- ve à 44 000 m² de surface de plancher, le tout conçu par l’ar- chitecte native de Besançon Brigitte Métra, élève de Jean Nouvel avec qui elle a notam- ment réalisé le bâtiment de la Philharmonie à Paris. Les tons bleus rappelant la pierre de Chailluz prédomineront. Une tuile bleutée conçue par la socié- té Migeon a même été créée pour l’occasion. n

Les travaux se poursuivent aux Vaîtes alors que la D.U.P. a été annulée par la Cour administrative d’appel de Nancy.

“Il n’y a plus d’amiante dans la Rhodia !”

L es images d’ouvriers “har- nachés comme s’ils étaient sur la Lune” laissent Pierre Grandperrin un peu pan- tois. Pour cet ancien salarié de l’usi- ne Rhodiaceta où il avait été embau- ché en 1961, les travaux de désamiantage en cours sont tout simplement “du gaspillage d’ar- gent public.” Une accusation plu- tôt déroutante quand on sait que la Ville de Besançon consacre à cette opération en cours près d’1,5 million d’euros. “L’usine est ouverte à tous les vents depuis tren- te ans, toutes les machines ont été démantelées il y a bien longtemps et sont parties en Thaïlande ou en Chine. L’amiante est parti avec les machines. On nous dit maintenant que l’amiante est dans les mastics ou la colle : on peut lécher la col-

le, on n’aura pas un gramme d’amiante sur la langue” affirme cet ancien mécanicien. L’amiante a pourtant été utilisé à grande échelle dans l’ancienne usi- ne textile : ce matériau servait à confectionner des coussins qui pro- tégeaient les tuyaux de la chaleur. “Il y a bien longtemps que ces tuyaux et ces machines n’existent plus” insiste M. Grandperrin qui avec cer- tains anciens collègues s’élève contre les sommes investies dans ces actuelles opérations de désa- miantage. Pourtant, selon la Ville et l’entre- prise Heitmann chargée du désa- miantage, il ne resterait pas loin de 40 tonnes d’amiante à retirer du site. Entre les anciens Rhodia et les autorités, il y a comme un gros malentendu… n

Selon des ex-salariés Rhodia, il ne resterait plus une once d’amiante dans l’usine…

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