La Presse Pontissalienne 125 - Mars 2010

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 125 - Mars 2010

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MÉTABIEF

En réponse à la communauté de communes du Mont d’Or

Orex Loisirs estime avoir rempli son contrat

Missionné pour mettre en place l’opération de réhabi- litation de l’immobilier de loisirs, le prestataire Orex Loisirs encaisse mal les allégations de certains qui mettent en doute la qualité de son travail.

vaux” énumère Philippe Lebrasseur qui a aussi à son crédit la réalisation d’un appartement-témoin dans lequel sont reçus les propriétaires intéressés par l’O.R.I.L. Le président d’Orex Loisirs affirme avoir consigné tous ces éléments de preuves dans un rapport remis aux élus.Ce serait donc ce dossier que la communauté de communes examine à la loupe pour attes- ter ou non de la véracité des éléments qu’il contient. “Nous devons faire le point sur ce qui a été réellement réalisé, ce qui ne l’est pas, ce qui est resté au stade théo- rique, ainsi que sur la facturation. Il faut tout décortiquer” note une source proche du dossier. Jusqu’à présent, pour cettemission,Orex Loisirs affirme avoir facturé pour 210 183 euros de prestation à la collec- tivité et non pas près de 300 000 euros comme le disent certains à la commu- nauté de communes. C’est une évidence, le lien de confiance qui lie les deux partenaires s’effiloche sérieusement. Reste à savoir si ces rela- tions chaotiques peuvent compromettre la mise en place de l’O.R.I.L. qui bute encore sur un élément avant d’entrer en phase opérationnelle : son financement. Le dispositif prévoit que le Conseil géné- ral verse une aide aux propriétaires équi- valente à 30 % du montant du chantier dans la limite d’un plafond de 6 500 euros. C’est en tout cas sous cette forme qu’Orex Loisirs présente les choses aux proprié- taires de logements qu’elle sollicite. Or, ce système de financement n’est pas tota- lement opérationnel puisque le Conseil général n’a pas statué sur le dossier. “Nous sommes dans une situationd’attente poursuit Philippe Lebrasseur. C’est au tour du comité de pilotage de dire s’il veut aller plus loin maintenant dans le pro- jet. C’est le rôle de la communauté de com- munes de présenter le dossier aux co- financeurs (État,Région,Conseil général) pour qu’ils prennent une décision.” C’était prévisible, maintenant que les choses se gâtent, chacun des partenaires semble vouloir rejeter sur l’autre la res- ponsabilité d’un échec possible de l’O.R.I.L. Une fois de plus, c’est le tourisme àMéta- bief qui va en faire les frais alors que l’on attend toujours des signes forts en faveur de ce secteur économique pour le dyna- miser. T.C.

L es relations sont tendues entre la communauté de communes du Mont d’Or-Deux Lacs et la socié- té Orex Loisirs. La collectivité demande des comptes à ce prestataire privé à qui elle a confié l’organisation de l’O.R.I.L. (opération de réhabilita- tion de l’immobilier de loisirs) sur la station de Métabief (voir La Presse Pon- tissalienne 124). Les élus ne sont pas certains que l’opération de réhabilita- tion de l’immobilier de loisir soit suffi- samment avancée pour entrer dans une phase opérationnelle. Les doutes sont assez persistants pour que la collecti- vité ait décidé de ne plus rémunérer cette entreprise depuis le mois d’août, faute d’éléments concrets sur l’avancée de ces travaux. Ces suspicions sont difficiles à encais- ser pour Philippe Lebrasseur, président d’Orex Loisirs dont le siège est à Méta- bief. L’entrepreneur estime jusqu’à pré- sent avoir rempli sa part du contrat depuis 2007, année de lancement de l’O.R.I.L. “C’est un travail colossal qui a été effectué” dit-il. Le but de l’opération est d’identifier tous les hébergements à vocation touristique sur la commu- nauté de communes, de contacter les

propriétaires et de les inciter, via un coup de pouce financier du Conseil géné- ral, à rénover leur bien. En échange, ils s’engagent à le louer à une clientèle tou- ristique saisonnière. Dans un secteur où le parc immobilier est vieillissant, l’intérêt est de doter la station de Méta- bief d’une offre d’appartements remis au goût du jour, qui corresponde aux exi- gences de la clientèle touristique. “Depuis début 2008, nous avons identifié tous les propriétaires de logement à caractère tou- ristique. Il y en a 4 130. Ce travail a été fait commune par commune.Nous avons

établi le cadre juridique qui détermine le contrat qui va lier le propriétaire du bien au prestataire qui met en œuvre l’O.R.I.L. 95 % des propriétaires ont été contac- tés. Nous leur avons présenté l’opération. 206 ont donné un avis favorable sur l’O.R.I.L. Ceux-là sont prêts à engager des travaux pour un coût moyen de 26 000 euros par logement. Enfin, des devis ont été demandés à des entreprises locales pour effectuer ces tra-

“C’est un travail colossal.”

EN BREF

Repères Orex Loisirs pilote l’O.R.I.L. D ans sa dernière édition, La Presse Pontissalienne a indiqué que la socié- té Orgalis, un cabinet dʼétudes savoyard, était en charge de lʼO.R.I.L. Philippe Lebrasseur précise que ce nʼest plus le cas. “Si Orgalis a commencé à travailler sur lʼO.R.I.L. en 2004, elle nʼintervient plus dans ce dossier. Il nʼy a plus dʼimplication entre lʼopération de réha- bilitation de lʼimmobilier de loisirs et Orga- lis” insiste-t-il. Cʼest en effet la société Orex Loisirs qui pilote lʼO.R.I.L. Une structure indépendante, sans lien orga- nique direct avec Orgalis rappelle Phi- lippe Lebrasseur. Toujours actionnaire dʼOrgalis, cʼest lui qui préside pourtant Orex Loisirs dont la société fille Orex Métabief exploite les remontées mécaniques. Le siège dʼOrex Loisirs est à Métabief.

Comptoir La ville de Pontarlier est l’invitée d’honneur du 36 ème comptoir du Nord Vaudois, grand rendez-vous commercial de Suisse romande qui se déroule à Yverdon-les- Orientation Pour aider les élèves de troisième dans leur choix d’orientation, le centre d’information et d’orientation de Pontarlier et les établissements scolaires du Haut- Doubs organisent deux forums à l’attention de tous les élèves du public et du privé. Ils pourront y rencontrer une cinquantaine d’établissements publics et privés qui professionnelles par voie scolaire ou par apprentissage. Pour les élèves de Mouthe, Frasne, Levier, Pontarlier et Doubs, c’est le vendredi 12 mars de 9 heures à 12 heures et de 13 h 30 à 16 h 30 au collège Philippe Grenier de Pontarlier. Belote Concours de belote dimanche 21 mars à la salle de la convivialité de Mouthe. Inscription sur place dès 13 h 30. Début du concours à 14 heures. Lots à tous les participants. Repas après le concours (réservation du repas à l’inscription). Organisé par l’Amicale des Boules de Mouthe. Renseignements au 03 81 69 24 64. présenteront plus d’une centaine de formations Bains du 19 au 28 mars. Entrée gratuite.

4 130 propriétaires ont été contactés par Orex Loisirs qui ne précise pas sur ce volume, com- bien d’entre eux louent déjà leur appartement à des touristes.

TOURISME Décision le 31 mars Le contrat d’Orex Loisirs sera-t-il renouvelé ? Le syndicat mixte du Mont d’Or va se réunir en mars. Ils devraient aborder l’avenir d’Orex Loisirs dont le contrat de service se termine cette année.

tion, soit abordé lors de l’assemblée générale du Syndi- cat le 19 mars.À cette occasion, “nous devrons savoir si oui ou non il faut envoyer une lettre de résiliation à Orex Loisirs. Cette option peut être envisagée, mais elle ne signifie pas qu’Orex ne sera pas renouvelé dans sa mis- sion” précise Vincent Fuster. Le président du syndicat, Chris- tian Bouday, ne souhaite pas commenter la situation ni même évoquer l’avenir d’Orex Loisirs à Métabief. “Je ne peux pas dire que les choses vont très bien confie-t-il. On doit statuer sur le renouvellement du marché cette année. Mais rien ne permet de dire que nous ne renouvelle- rons pas Orex Loisirs.” L’élu esti- me que tout cela doit être débat- tu entre les membres du syndicat. De son côté, il fait confiance à Orex Loisirs. T.C.

moyenne 26 000 euros.Cela signi- fie que potentiellement, sur trois ans, ce sont 6 millions d’euros qui seront investis dans l’économie locale. On s’arrête beaucoup sur la forme dans cet- te affaire. Mais on s’aperçoit sur le fond des multiples cliquets qu’elle contient, tant du côté du travail donné aux artisans locaux, que des appartements remis sur le marché touristique. C’est un système économique à plusieurs niveaux. Je pense qu’il y a ici un capital extraordinaire à exploi- ter. Nous sommes dans des ater- moiements qui m’échappent” dit- il. Les problèmes rencontrés dans l’élaboration de l’O.R.I.L. n’étaient pas “écrits dans le marc de café” déclare l’entrepreneur et peuvent difficilement être imputables à son bilan. Néanmoins, il est probable que le cas d’Orex Loisirs dont la filia- le Orex Métabief exploite la sta-

I l est prévu que le Conseil général accompagne finan- cièrement, dans le cadre de l’O.R.I.L., les particuliers qui rénoveraient leur appartement. Mais sur ce sujet, le dossier est au point mort. “Quand Orex Loi- sirs nous aura transmis tous les éléments, nous pourrons étudier le financement. Or nous avons reçu les premiers éléments il y a trois semaines et il en manque encore” explique Vincent Fus- ter, vice-président du Conseil général. L’élu est impatient

d’autant qu’il est aussi prési- dent du Comité départemental du Tourisme. À ce titre, il sou- haiterait que l’opération de réha- bilitation de l’immobilier de loi- sir se concrétise dans les meilleurs délais. “L’O.R.I.L. traî- ne depuis longtemps. C’est regret- table, d’autant que nous avons décidé avec le comité départe- mental du tourisme de com- mercialiser les meublés de Méta- bief. Tous ceux qui bénéficieront de l’opération répondront à notre cahier des charges.” Pour l’élu,

Orex Loisirs a sa part de res- ponsabilité dans ce retard. Ces difficultés ne jouent pas en faveur de cette entreprise dont le contrat de service qui la lie au Syndicat Mixte duMont d’Or doit être renouvelé le 31 mars. Philippe Lebrasseur, président d’Orex Loisirs, ne veut pas polé- miquer et préfère défendre l’intérêt de la station qui passe aussi par la mise en place de l’O.R.I.L. “Chacun des 206 pro- priétaires intéressés par ce dis- positif est prêt à investir en

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