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AVOIRDESPROJETS # carrière

pour une place en CAP de pâtissier. « En revanche, il y a peu de reconversions dans la coiffure. Coiffeur, c’est un métier que l’on choisit jeune ou jamais » , remarque Catherine Elie de l’ISM. Attention à l’effet de mode donc, comme au choix de sa spécialité. Car si l’artisanat reste le premier recruteur de France, « dans l’esthétique, par exemple, cela commence à bouchonner dans certains bassins d’emploi » , prévient-elle. À l’inverse, les difficultés de recrutement persistent dans le BTP, la réparation automobile, le travail du métal et la boucherie*. Cela peut être vu comme une opportunité pour ceux qui cherchent leur voie de reconversion. Cela complique également la tâche de ceux qui, après s’être lancés avec succès, ont besoin de renfort. Il faut avoir conscience que les artisans entrepreneurs doivent faire face aux aléas des petites structures: « Lorsque vous avez un salarié absent sur trois, difficile d’honorer ses commandes avec un tiers des effectifs en moins » , souligne Catherine Elie .

suivi en formation initiale. « Au-delà du savoir- faire, le CAP permet de se familiariser avec le vocabulaire d’unmétier. C’est important pour échanger avec les fournisseurs » , note Audrey Janet. Comptez entre 3000 et 9000 euros au total, selon les CAP et les centres de formation d’apprentis (CFA) pour les cours, lematériel, la tenue, les livres. Cette somme peut être prise en charge au titre du congé individuel de formation (CIF) pour les salariés ou par Pôle emploi. Des financements qui existeront toujoursmais sous une autre forme, lors de l’entrée en vigueur de la réforme de la formation professionnelle début 2019. LES MÉTIERS À LAMODE… ET LES AUTRES La forte médiatisation des chefs a entraîné une hausse des vocations de pâtissiers. L’école Ferrandi enregistre sept candidatures

Reprendre des études

est un vrai bonheur Anne-Lise AGOGUE, 36 ans, en formation pour devenir bijoutière-joaillière à Paris J’ai toujours été manuelle. Pendant

seize ans, j’ai travaillé comme technicienne de maintenance sur Airbus A320 à Roissy. Le métier me plaisait, mais il me manquait une dimension artistique. Cela fait plusieurs années que je crée des bijoux en découpant du métal ou en travaillant le verre au chalumeau. Un collègue m’a parlé du Fongecif, qui finance les reconversions des salariés par le biais du congé individuel de formation (CIF). J’ai déposé un dossier pour un CAP à la Haute École de Joaillerie de Paris qui a été accepté. J’ai commencé ma formation en septembre dernier. Chaque matin, je me lève en me disant que j’ai beaucoup de chance. Reprendre des études est un vrai bonheur. Après mon CAP, je compte travailler en entreprise pour continuer à apprendre et me perfectionner.

ERICGARAULT/PASCOANDCO -REMERCIEMENTSÀLABJOP

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