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évidence. « Pour ceux qui consomment des aliments complets (pain, pâtes, riz, etc.), le bio doit devenir un réflexe , insisteMarc Dufumier, professeur émérite àAgroTech Paris, car les résidus de pesticides se fixent dans les fibres. »

RECONNAÎTRE LES LABELS

Le label AB répond au cahier des charges bio de l’Union européenne.

F MOINS D’ANTIBIOTIQUES, PLUS D’ANTIOXYDANTS

longtemps. » Pour les fruits et les légumes, c’est la diversification des espèces induite par lesméthodes de culture bio qui joue, à l’instar de la tomate. « En agriculture conventionnelle, les variétés sont limitées. Elles n’ont pas été sélectionnées pour leurs qualités gustatives, mais sur la base de leur résistance aux chocs pendant les transports, de leur durée de préservation sur les étals de supermarchés, expliqueMarc Dufumier. Le bio opte au contraire pour la diversité variétale et offre au palais des consommateurs une vraie diversité de goûts. » F À QUI PROFITE LE PRIX DU BIO ? Avec ces atouts, la consommation de produits alimentaires bio a plus que triplé en dix ans, pour atteindre 7,85milliards d’euros en France, la culture hors-sol et un temps de transport des animaux supérieur à quatre heures. Selon les fédérations, les produits contiennent entre 50 et 75 % d’additifs en moins par rapport à ceux qui répondent simplement aux exigences européennes. Plusieurs garanties privées ont décidé d’aller plus loin. Voici leurs logos. Bio Cohérence et Demeter se spécialisent dans la distribution de produits cultivés en France, avec une absence totale d’OGM et une non-mixité des fermes. Nature & Progrès, Biosuisse et Naturland interdisent également

Les élevages bio auraient la facultéméconnue du grand public de contenir l’apparition de germes résistants aux antibiotiques, « un immense danger pour la santémondiale », d’après l’Organisationmondiale de la santé (OMS). Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et de l’Institut technique de l’agriculture biologique de novembre 2016 a quantifié cet effort: les élevages bovins bio administrent trois fois et demiemoins de traitements antibiotiques et 94%des lots de volaille n’en reçoivent aucun! Autre élément en faveur du bio: il contiendrait enmoyenne 60%d’antioxydants en plus que l’alimentation conventionnelle, selon une étude de l’université de Newcastle, publiée en juillet 2014. « Celamonte à 70%pour les tomates et les carottes , préciseMarc Dufumier. Or, les antioxydants contribuent à l’allongement de la durée de vie en bonne santé. » F PLUS DE DIVERSITÉ, PLUS DE GOÛT ! 73%des Français approuvent l’idée que les produits bio ont meilleur goût que les autres. « Avec des animaux nourris en herbage et non avec du soja, élevés dans des espaces décents, et surtout plus longtemps, les viandes et les produits laitiers bio offrent une différence de goût sensible, avanceMarc Dufumier. Un poulet élevé en quarante jours contient beaucoup d’eau et a un goût beaucoupmoins intense qu’un poulet biologique qui vit aumoins deux fois plus

FAUT-IL PRIVILÉGIER LE BIO FRANÇAIS? Le cahier des charges de l’agriculture biologique est le même pour toute l’Union européenne. Ailleurs, les prérequis nationaux peuvent être moins stricts et les contrôles plus flexibles.Par ailleurs, plus ils viennent de loin, plus les produits sont à l’origine de rejets de CO 2 dus à leur transport et leur réfrigération. Selon l’Ademe, un fruit hors saison bio importé par avion entraînerait la consommation de dix à vingt fois plus de pétrole que le même fruit produit en bio localement et acheté en pleine saison!

DOSSIER FAMILIAL 59

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