La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

12 BESANÇON

La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

ENFANCE Rentrée dans les crèches Pour que le petit Bisontin grandisse dans un environnement sain Dans les crèches bisontines, les enfants sont nourris au lait sans huile de palme, aux petits pots bio, l’allaitement maternel est encouragé, les produits ménagers tous “écolabel” et la qualité de l’air surveillée. Visite.

“S i une maman tra- vaille à proximité de la crèche et qu’el- le souhaite allaiter son enfant à tout moment de la journée, on le favorise !” Adjoin- te en charge de la petite enfan- ce, médecin dans la vie profes- sionnelle, Rosa Rebrab veut montrer que les 14 crèches gérées par la Ville de Besançon sont aujourd’hui plus qu’un simple mode de garde. Elles

sont aussi le reflet ou la consé- quence d’un nouveau mode de vie, plus durable. La collectivi- té n’a pas attendu 2018 pour proposer une alimentation adap- tée au sein de ses crèches : les jeunes enfants sont nourris au lait sans huile de palme et ensui- te aux petits pots certifiés bio. Puis, la cuisine municipale réa- lise des repas de qualité pour les plus grands, “où le bio et les circuits courts sont privilégiés”

indique l’élue en visite à la crèche Bersot, située à l’angle de la rue de Lorraine et de la rue d’Alsace. Cette crèche historique - qui a ouvert ses portes en 1882 - a été entièrement rénovée en 2008 est agréée pour 60 places. Depuis cette rentrée, les couches lavables ont fait leur appari- tion. Elle rejoint l’expérimen- tation faite aux crèches Artois et Époisses (Planoise) : “On veut

Rosa Rebrab ici avec les professionnels de la crèche municipale Bersot et les enfants. L’établissement adopte les couches lavables.

La Ville apporte une vigilance particulière à la qualité de l’air avec des gestes simples comme l’aération quotidienne, l’utili- sation de produits “écolabel” pour réduire les émanations. “Le nettoyage par vapeur est éga- lement utilisé et fait l’objet d’une étude dans deux crèches” indique un responsable du service. Reste une autre problématique : obtenir une place pour son enfant en crèche. Budget oblige, la Vil- le est incapable de pousser les murs pour créer de nouvelles places. n E.Ch.

toucher une autre population qui sera sensible à la réduction des déchets” indique l’élue.Après la polémique révélée par 60 mil- lions de consommateurs sur les couches jetables où des traces de résidus de produits phyto- sanitaires ont été retrouvées, les couches lavables dévelop- pées avec le Sybert et la Blan- chisserie du Refuge ont leur pla- ce. Les enfants arrivent avec des couches jetables depuis leur domicile. Ils repartent le soir avec une autre couche jetable… à moins que les parents ne déci- dent de passer au lavable.

Zoom

l 1 533 enfants accueillis en 2017, dont 1 031 en accueil régulier et 502 en halte-garderie l 700 contrats d’accueil régulier en crèche chaque mois l 14 établissements (entre 10 et 60 places) l Budget : 10,47 millions d’euros de dépenses et 6,47 millions euros de recettes

MALCOMBE Sport individuel de force L’haltérophilie est aussi accessible avec handicap

S oulever des poids ou pratiquer le ren- forcement musculaire n’est pas forcé- ment incompatible avec le handicap. Ce bénévole, arrivé à la Française en 2013, en est lui-même la preuve. “Cérébro- lésé suite à une opération, j’ai rencontré quelques galères et je veux aujourd’hui apporter mon expérience pour montrer que même si on est handicapé, on peut être un sportif à part entiè- re” , explique Jean-Christophe Hackel. Avec le soutien du président du club, David Matam-Matam, il propose ainsi un accom- pagnement adapté aux personnes souffrant de handicaps physiques ou mentaux. “Je suis créer une section handisport et sport adapté et ouvrir un créneau d’entraînement à la Malcombe. Jean-Christophe Hackel de la Fran- çaise Besançon Haltérophilie veut

te au profil de chacun. En loisir, l’haltéro- philie handisport consiste à réaliser des mou- vements à résistance légère afin d’entretenir son capital musculaire. “On utilise par exemple des balles légères pour leur faire travailler les abdos ou les bras et on peut aussi lever des poids adaptés.” Il a complété son brevet fédéral d’haltéro- philie par une formation spécifique handi- sport, en recevant jusqu’ici un bon accueil des professionnels du milieu. Des discussions sont en cours avec le Comité départemental handisport et celui du sport adapté pour acquérir un banc de développé couché “plus large, plus long et mieux rembourré, il sera adéquat pour une personne handicapée qui a besoin de plus de stabilité.” Prêt à aller encore plus loin si les effectifs sont au rendez-vous, Jean-Christophe évoque dans un premier temps l’ouverture d’un cré- neau d’entraînement de 2 heures par semai- ne, à la salle du club à la Malcombe. “On va communiquer avec les A.D.A.P.E.I. Chacun aura la pratique qu’il voudra, avec la possi- bilité de s’ouvrir ou non à de la compétition derrière.” Un compétiteur sommeillant déjà en chaque personne handicapée selon lui, de par les obstacles qu’elles ont eu à surmonter. Julien Camdessoucens, haltérophile handi- sport, champion de France en titre, pourrait aussi venir faire une démonstration à Besan- çon pendant une journée portes ouvertes cet automne. Bien implantée localement, la Fran- çaise Besançon Haltérophilie compte quelque 160 adhérents. n S.G.

CHAPELLE-DES-BUIS Musique Le frère chanteur sort son quatrième album

T out juste rentré du Togo où il était en tournée (et en concert) au sein de la communauté catholique africaine, le Bisontin Frère Jacques Jouët a repris sa vie quotidienne à la Chapelle-des- Buis. Un quotidien fait de priè- re, de temps en commun avec ses frères franciscains et de sou- tien aux plus démunis, notam- ment auprès des S.D.F. de Besançon et de la Boutique Jeanne-Antide. Mais sa guitare n’est jamais très loin. Jacques Jouët est un frère chanteur, un musicien accompli et le nouvel album qu’il sort, intitulé “Fraternité”, est sans doute le plus abouti de tous. Édité par A.D.F., un label du groupe Bayard, le nouvel opus du frère bisontin a été nterprète. Son nouvel album “Fraternité” est dans les bacs. Avant un grand concert le 23 novembre à Besançon. Frère Jacques Jouët est moine franciscain à la Chapelle-des-Buis. Il est aussi musicien, auteur, compositeur et i

Frère Jacques Jouët sort son quatrième album. Le plus abouti.

trois adhérents depuis l’an der- nier, dont une personne hémiplé- gique, qui venait au départ avec un accompagnant de l’Associa- tion des paralysés de France et qui s’est peu à peu autonomi- sée. C’est aussi cela que nous cher- chons : l’épanouissement person- nel à travers la pratique sportive. Ils ont déjà gagné ne serait-ce qu’en passant la porte de notre club.” Jean-Christophe leur propose dif- férents types d’exercices et s’adap-

Des exercices adaptés à chacun.

enregistré avec des musiciens professionnels. “On est très per- fectionnistes sur le plan musi- cal et on a voulu quelque chose de très pro. Il y a eu une vraie osmose entre nous tous” se réjouit le moine franciscain. Si le thème des chansons est évi- demment lié à la foi et l’ouver- ture aux autres de Frère Jacques, pas besoin d’être un chrétien assidu pour apprécier le résultat. “La fraternité, c’est évidemment un message pro- fond du catholicisme, mais c’est aussi une partie de la devise républicaine. C’est juste le fait d’être relié aux autres” note Jacques Jouët, installé à Besan- çon depuis dix ans. Le nouvel album sera officiel- lement présenté lors d’un grand concert programmé le 23 novembre prochain à l’égli- se Saint-Louis de Montrapon. “Un concert en live, avec des

musiciens d’ici, et même un musicien qui viendra spéciale- ment du Togo” se réjouit le frè- re. Et ensuite ? Sans doute une série de concerts, “avec des dates bien choisies, car il faut que je compose avec mes autres acti- vités, ainsi que le calendrier liturgique qui m’amène à ani- mer également des messes” dit- il. Avec la communauté, la soli- darité, la fraternité et la musique, Jacques Jouët a trou- vé son équilibre. Son nouvel album est disponible en télé- chargement sur le site A.D.F. Bayard musique, bientôt sur Deezer et I-Tunes, et, si vous voulez croiser la silhouette de ce drôle de musicien en robe de bure, en vente à la Chapelle- des-Buis au sein de l’accueillante communauté des moines fran- ciscains. n J.-F.H.

Jean-Christophe Hackel veut montrer l’exemple. Cérébro-lésé, il pratique

l’haltérophilie depuis 2013.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online