La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

EN BREF

PLACE LECLERC Fermée au public depuis avril De nouvelles racines pour le jardin botanique à la Bouloie

Albert Camus Le week-end du 28 au 30 septembre, la Saline royale d’Arc-et-Senans organise un temps fort autour d’Albert Camus. Au programme : du 28 au 30 septembre : colloque Albert Camus et la poésie, vendredi 28 septembre à 20 h 30 : Concert Camus et la chanson, une reconstitution fidèle du concert donné pour la grand-mère dans le Premier Homme, et samedi 29 septembre à 20 h 30 : concert-lecture autour de la nouvelle l’Hôte avec l’ensemble de musiciens réfugiés Orpheus XXI, lectures de Daniel Mesguich, projections des planches de bande dessinée de Jacques Ferrandez et en présence de Jordi Savall. Renseignements au 03 81 54 45 45. Concert Concert-lecture “Debussy’s Corner” proposé par l’association franco- allemande Consonances dimanche 7 octobre à 17 heures à l’auditorium du Conservatoire de Besançon. L’entrée est libre. Imprimerie L’imprimerie du Square Saint-Amour à Besançon a changé de propriétaire au cours de l’été. L’activité a été reprise par Thibault Rabier et Clément Genniaux, ancien graphiste de cette même imprimerie.

Le jardin achève aujourd’hui son déménagement de la place Leclerc. Maintes fois déplacé dans la ville, il se retrouvera en 2020 non loin de l’Observatoire et de la Fabrikà Sciences.

C e projet de déménage- ment au long cours, déci- dé “pour des raisons internes à l’Université” , se déroule en “plusieurs phases” , rappelle Claire Dupouët, vice- présidente chargée des poli- tiques culturelles. Entré jus- qu’en novembre dans sa phase de faisabilité et de program- mation, il verra le recrutement prochain d’un architecte pay- sagiste avant une mise en tra- vaux effective “de 8 à 10 mois.” “Nous avons déjà déménagé toutes les plantes d’extérieur à l’orangerie municipale et il nous reste désormais les plantes de serre.” 5 000 espèces consti- tuaient ce jardin sur près d’un hectare et demi. Certaines, dont des arbres, ne pourront bien sûr pas être transportées, mais les mêmes objectifs de conser- vation, de soutien à la recherche et de diffusion seront poursui- vis. Avec une envie de moder- niser cet espace scientifique et culturel, qui devrait dans le

même temps changer de nom pour “jardin de la découverte”. Sa nouvelle implantation en contrebas de l’observatoire et qui débouchera sur la Fabrikà Sciences, disposera d’une plus grande surface et intégrera des espaces immersifs. “Il parlera d’environnement et de bota- nique, mais proposera aussi des manipulations scientifiques en plein air et présentera des œuvres d’art. Nous voulons en faire un lieu vivant qui mélan- ge les sciences.”

Installé depuis 1957 sur la place Leclerc, le jardin botanique a été déménagé plusieurs fois. Il se trouvait un temps à l’ex-hôpital Saint-Jacques.

Le jardin, qui a la particularité d’un portage mixte Vil- le-Université, conservera égale- ment ses liens forts avec la recherche et la médiation scientifique. Il par- ticipera par ailleurs à rendre attractif le campus de la Bouloie, en le ren- dant plus ouvert au

Une pétition pour

public. “On veut notamment y intégrer une serre capable d’ac- cueillir des séminaires et des colloques.” 3 millions d’euros sont inves- tis dans ce projet, partagés pour moitié entre Ville et Grand Besançon d’une part et Uni- versité de Franche-Comté d’autre part. L’Université qui s’apprête à libérer le site de la

place Leclerc en cette mi-octobre (sa Fac des sciences ayant déjà quitté les lieux depuis un moment). Le devenir de cet espace, qui fait partie du patrimoine de l’État, reste quant à lui flou. Une évaluation aurait été menée par France Domaine en vue d’une vente et laVille serait prioritaire dans son acquisi-

tion. Des habitants, refusant tout projet de construction immobilière “qui porterait atteinte au patrimoine et à la biodiversité du lieu”, deman- dent la conservation d’un espa- ce vert ouvert au public. Une pétition lancée en ce sens sur Change.org a déjà récolté 1 580 signatures. n S.G.

conserver un espace vert.

CHÂTEAUFARINE

5 millions d’euros investis De nouveaux locaux pour le C.F.P.P.A. et le C.F.A.

Les 400 apprentis en formation agricole profiteront bientôt de nouveaux ateliers pédagogiques et salles de classe sur le site de Châteaufarine, qui fait peau neuve.

depuis le parking. Les préfabriqués seront, eux, démontés prochainement sauf un qui sera employé comme foyer par le C.F.A. Le coût global de l’opé- ration s’élève à 5 millions d’euros. n S.G. Des démonstrations de manipulation de grumes ont été faites non loin des anciens préfabriqués amenés à disparaître. Alors que se profile une période char- nière pour l’apprentissage avec la réfor- me de la formation professionnelle, la Région a rappelé son inquiétude en fin de visite du chantier à Châteaufarine. “On craint de ne plus pouvoir continuer à accompagner les petits C.F.A. comme on le faisait. Nous attendons aujourd’hui les décrets pour savoir quels budgets seront alloués à la Région” , a remarqué Stéphane Guiguet. n Moins de moyens pour les C.F.A. à l’avenir ?

P lus grands et plus adaptés, les nouveaux murs du Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (C.F.P.P.A.) et du C.F.A. du Doubs vont répondre à l’augmentation constante des effec- tifs, tout en optimisant les conditions d’apprentissage. Car jusqu’ici, les can- didats aux métiers de la forêt, du pay- sage, de l’héliciculture et de l’élevage devaient se contenter pour partie de préfabriqués. “Nous manquions cruel- lement de place” , reconnaît Fabien Cha- lumeau, le directeur des deux éta- blissements. Il faut dire que les formations agricoles se remplissent bien ici, aidées par la notoriété du site

et les taux de réussite obtenus : 100 % en Bac pro forêt, 80 % en B.T.S. Acse… “Nous avons gagné 100 apprentis en l’espace de 5 ans et nous ouvrons de nouvelles licences professionnelles.” Une visite du chantier en présence de Stéphane Guiguet, vice-président de la Région en charge des lycées et de l’apprentissage, et de Serge Abadie, directeur de l’E.P.L.E.F.P.A.*, le 13 sep- tembre, a présenté les principaux amé- nagements. À commencer par ce bâti- ment neuf, construit en lieu et place des anciens ateliers, qui comprendra au rez-de-chaussée trois ateliers fores- tiers, un atelier mixte (forêt et paysa- ge) et un atelier paysage. Auxquels

s’ajouteront huit salles de cours d’une capacité de 20 à 64 places à l’étage. Enmarge de l’utilisation indispensable du bois, travaillé ici par les apprentis, pour le bardage et l’isolation, ces nou- veaux murs intègrent une petite inno- vation. “Nous avons imaginé un sys- tème de casiers mobiles pour les vestiaires de la partie forestière, en gui- se de séchoir.” L’ensemble des espaces ont été pensés au mieux de leur futu- re utilisation “avec la difficulté des

contraintes techniques différentes pour chacun” , dans un but pédagogique mais aussi de stockage. “Nous investissons régulièrement dans des machines pro- fessionnelles” , a rappelé Serge Abadie. Commencés en octobre 2017, les tra- vaux devraient être achevés en fin d’an- née. Ils intégreront, en plus de ce bâti- ment principal, la construction d’un abri pour les véhicules du C.F.A., la rénovation du local agent, ainsi qu’une nouvelle cour et des cheminements

Fabien Chalumeau présente les plans du futur abri pour les véhicules du C.F.A.

*Établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole

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