La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

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L ’ h u m e u r

MODE

Une idée originale

Les hommes aussi

D es élus P.C.F., quelques socialistes et les repré- sentants Europe Écolo- gie-Les Verts ont constitué le 31 août dernier un intergrou- pe au sein de la municipalité bisontine. Leur objectif : main- tenir le cap à gauche face à la “dérive droitière” d’En Marche. Remontés comme des cou- Intergroupe

On se réjouissait donc d’entendre leur voix dissonante à l’oc-

portent le combishort

casion du dernier conseil muni- cipal, notamment au sujet du fameux arrêté anti-mendicité contre lequel ils étaient mon- tés au créneau si fort quelques jours auparavant ! Rien, pas un mot plus haut que l’autre, à peine une petite abstention sur un des 80 dossiers présentés ce soir-là. L’intergroupe, pour le moment, n’a vraiment pas de quoi ébranler la sérénité du maire qui semble déjà avoir ramené ces petites brebis éga- rées dans le droit chemin. En tout cas pour l’instant. l

C’ est une petite révolution ves- timentaire, comme avait pu le provoquer l’arrivée de la mini-jupe ou du bikini, que portent ces deux jeunes originaires de Besançon. Mais cette fois, elle s’adres- se aux hommes. L’idée étant de leur faire porter des vêtements une pièce. “Nos combinaisons composées d’un short et d’un tee-shirt s’enfilent par le haut et ont une fermeture éclair à l’en- trejambe” , explique Mathias Monta- clair. Rien d’extraordinaire dira-t-on, et pourtant c’est encore assez peu vu, pour ne pas dire inédit. “Il y a un pré- cédent aux États-Unis mais leurs com- binaisons s’enfilent par le bas et ont des boutons tout le long.” Ce qu’ils trou- vent assez inesthétique. “On veut donner l’impression que ce n’est pas une pièce unique” , renchérit son ami Lucas, en école de commerce à Belfort. Ils travaillent actuellement avec la couturière de “Mode fil”, basée à Serre-les-Sapins, sur la déclinaison de six modèles avec hauts et bas dépa- reillés. “Il y aura trois versions habillées avec un bas en lin et un haut en coton, et trois autres plus sportswear à base de molleton pour le côté confort.” En veillant au style, ils ont misé sur certaines tendances mode comme pour ce modèle short beige et haut mari- nière. Bien sûr, ils n’échappent pas à

Cela fait maintenant plus d’un an qu’ils travaillent sur la création de leur marque. Lucas Brenet et Mathias Mon- taclair entendent bien bousculer la mode masculine.

cous suisses, ils affir- maient ne pas avoir l’intention de se lais- ser dicter leur pen- sée par le maire et ses fidèles L.R.E.M.

un certain nombre de remarques sexistes. “En cassant les modes de l’ha- billement masculin, on s’y attendait” , remarque Lucas. Mais c’était juste- ment aussi leur parti pris. “La mode masculine n’a pas évolué depuis des années, tout le monde s’habille pareil.”

campagne de crowdfunding qui a per- mis de récolter 1 342 euros. La tranche des 30-50 ans, qui leur oppo- se le plus de réticences “contrairement aux jeunes” , restera à convaincre. “Il y a souvent des idées préconçues, com- me le manque de praticité pour aller aux toilettes, l’effet pyjama… qui s’en- volent vite une fois qu’on les a portés. Cela a été le cas pour nos proches.” D’autres déclinaisons se profilent déjà dans leur tête : “en version pull-pan- talon, sport et enfant.” En attendant, leurs premiers modèles (en taille S, M et L) seront en vente en ligne d’ici quelques semaines à 49,99 euros piè- ce sur ludis-inc.com. n

‘ “Tout le monde s’habille pareil.”

Comme beaucoup, ils cher- chaient ainsi une solution “pour gagner du temps et avoir des tenues assorties.” Mathias, qui crée des e- boutiques, n’avait plus qu’à mettre son expertise de la vente en ligne au ser- vice de leur idée. L’envie d’entreprendre a fait le reste pour créer Ludis, leur marque, avec une

Mathias et Lucas ont appelé leur marque Ludis, en référence aux Jeux de la Rome antique, pour le côté confort et sportswear.

S.G.

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