La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

SPECIAL HABITAT

20

La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

C’est tout nouveau. Un couple de Saône a fait confiance à un des 6 groupements d’entreprises expérimenté par le Grand Besançon. Coordination, suivi des travaux, aides, délais, devis… plus de prise de tête. ILS RÉUSSISSENT LEUR RÉNOVATION B.B.C. GRÂCE AU “Groupement de compétences”

de choisir des entreprises qui répon- dent à ses besoins de travaux : quels corps de métiers ? Quel choix face à des devis divers ? Quelles aides finan- cières ? Quelle coordination des tra- vaux pour une rénovation réussie ?” Le groupement répond à tout cela “dans ce qui peut ressembler à un par- cours du combattant” témoigne un professionnel. Pour celui qui s’est déjà cassé le nez dans des demandes de devis, cette aide semble précieuse. La famille a fait appel au groupement d’entreprises “Norbert Devillers” et ne regrette pas son choix. Elle a aussi bénéficié d’une assistance à maîtri- se d’ouvrage avec un bureau d’études thermique. Son enveloppe financiè- re était au départ de 50 000 euros. Elle aura finalement déboursé 110 000 euros dans la rénovation… avec 31 000 euros d’aides publiques. “C’est le maximum qu’ils pouvaient espérer. Ce sont des travaux lourds mais qui dureront dans le temps” note un conseiller en énergie. Seulement 1 % des habitations de ce type (de plus de 20 ans minimum) arrivent aujourd’hui à ce niveau de perfor- mance énergétique. Un confort de vie…et des baisses de charges annon- cées. n 03 81 61 92 41 (A.D.I.L.) pour les particuliers et 06 49 54 44 04 pour les entreprises qui souhai- tent s’intégrer dans cette démarche. www.pole-energie- franche-comte.fr CONTACTS

Aurore Monti présente les travaux de rénovation thermique à l’étage de sa demeure située à Saône qui va devenir B.B.C.

A urore et Jérôme Monti avaient l’idée en juillet 2017 après l’acquisition de leur pavillon à Saône de donner un coup de fraîcheur et d’isoler (un peu) leur nouveau cocon, pas vraiment étanche aux infiltrations d’air. “Nous avions déjà entrepris des travaux dans notre précédente maison au Mans mais nous n’avions eu aucune aide car nous nous étions pris trop tard. Cet- te fois, nous avons fait le chemine- ment inverse et sommes allés prendre contact à l’A.D.I.L. du Doubs. Un audit (gratuit) nous a montré qu’il fallait refai- re le toit, ce que nous savions, mais aussi la ventilation, l’isolation intérieure et extérieure, quelques fenêtres. Cela paraissait un peu fou et pas dans notre budget. Finalement, tout s’est parfaitement enchaîné” relate Aurore

Monti. Moins d’un an plus tard, la maison est quasiment rénovée. Il reste des tra- vaux d’isolation à l’étage pour les chambres des deux enfants et en faça- de. La bâtisse deviendra bâtiment bas- se consommation (elle passe de la classe énergétique F à C). Une facili- té - toute relative - rendue possible grâce à l’offre groupée de compé- tences, un dispositif de la Région Bour- gogne-Franche-Comté et de l’A.D.E.M.E., expérimenté sur 3 terri- toires régionaux dont le Grand Besan- çon. “C’est un dispositif de groupe- ments d’entreprises du bâtiment réunissant différents corps de métiers que la personne peut solliciter, pré- sente le Grand Besançon. Un ména- ge qui souhaite rénover son habitation se trouve souvent face à la difficulté

Dernière étape : l’isolation extérieure.

“COMMENT RÉNOVER SON PAVILLON DES ANNÉES 30 À 70 ?” ATELIER PRATIQUE, Le C.A.U.E. du Doubs (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) propose des ateliers de conseils pour les particuliers sur l’habitat et les extérieurs. La rénovation, c’est aussi son rayon.

LES CONSEILS DU PRO Vincent Paillot, architecte-conseil au C.A.U.E. “Faites appel à un architecte”

On pense souvent à tort que de faire appel à un architecte coûtera une fortune. “L’architecture n’est pas réservée à une élite. Même pour un “petit” projet de construction à 200 000 euros, on peut faire appel à un architecte. C’est d’ailleurs souvent une manière pour les jeunes architectes de se faire une réputation” estime Vincent Paillot, l’architecte-conseil du C.A.U.E. évidemment très variable. Il peut osciller entre 500 et 2 500, voire 3 000 euros le mètre carré. “Il y a souvent beaucoup de surprises en rénovation” note le C.A.U.E. Le prochain atelier du C.A.U.E., le 26 octobre, sera consacré à “Orga- niser et planifier ses espaces exté- rieurs”. Le suivant, le 7 décembre, tournera autour des “pathologies des collectifs”. n

L es ateliers du C.A.U.E., au nombre de six par an environ, sont des temps d’échanges et de partage de connaissances animés par les architectes, paysa- gistes, et urbanistes conseillers du C.A.U.E. 25. Le dernier atelier en date sur le thème “Comment rénover son pavillon des années 30 à 70 ?” s’est

déroulé le 21 septembre dernier dans les locaux de l’organisme, Fort Grif- fon à Besançon. Deux architectes et un technicien en énergie sont inter- venus pour guider les particuliers pré- sents à définir leurs choix pour la réha- bilitation ou la rénovation de leur pavillon. Les réflexions portaient sur l’amélio- ration des qualités spatiales tout en répondant aux attentes des habitants en matière d’usage et de confort. “Car les maisons de ces années-là cor- respondent à une période industriel- le où il fallait construire vite. Le sys- tème constructif n’est plus basé sur la pierre, mais sur la brique, l’agglo, voire le mâchefer, des matériaux moins onéreux que la pierre” note Vincent Paillot, architecte-conseil au C.A.U.E. Les défauts de ces maisons, ce sont

Le C.A.U.E. du Doubs organise régulièrement des ateliers thématiques pour conseiller les particuliers.

aussi des petites pièces avec des murs de refend parfois mal placés pour envisager d’agrandir une pièce. Leur avantage, c’est que l’espace est optimisé. “Ces maisons ont des cui- sines séparées et des combles qui n’étaient pas aménagés. La question de l’isolation revient donc systémati- quement pour ceux qui veulent amé- nager des combles. Laine de bois, ouate de cellulose, liège, polystyrè- ne…On est là pour conseiller les gens au mieux” poursuit l’architecte. “Et

nous sommes là également pour conseiller les particuliers dans la volu- métrie de leur habitation s’ils décident de réaliser des travaux d’extension.” Ces maisons des années 30 à 70 sont souvent chauffées par l’électricité. Pour le C.A.U.E., “il n’est pas forcé- ment nécessaire de changer le mode de chauffage. On peut conseiller de faire une isolation par l’extérieur et d’ajouter un poêle en tant que chauf- fage d’appoint” note Vincent Paillot. Quant au coût d’une rénovation, il est

CHIF FRES

10 euros l’atelier

Le coût pour suivre un des ate- liers-conseils du C.A.U.E. est de 10 euros par atelier ou 30 euros d’adhésion au C.A.U.E. avec l’ac- cès à tous les ateliers de l’année, à la bibliothèque et à une visite organisée par le C.A.U.E.

Pour tout renseignement ou inscription : 03 81 82 19 22 ou par mail : caue25@caue25.org.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online