La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

38 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

Le groupe scolaire de Fontain-Arguel- La Vèze-Pugey inauguré ÉCOLE Des outils numériques 2,4 millions d’euros ont été investis par le syndicat intercommunal pour réaliser ce bâtiment doté des derniers équipements en matière de pédagogie. 207 élèves y sont scolarisés.

La directrice Julie Pernet présente le matériel informatique.

C’ était un projet ambi- tieux et risqué, fina- lement bienmaîtrisé : En effet en sep- tembre 2017, les élus du S.I.F.A.L.P. (syndicat intercom- munal) annonçaient pouvoir réunir sur le site de Fontain tous les élèves de primaire des com-

munes de Fontain, Arguel, La Vèze et Pugey. Pari réussi avec une inauguration officielle qui s’est tenue le samedi 15 sep- tembre. Autour de Jean-Pierre Vagne, président du S.I.F.A.L.P., les maires Martine Doney (Fon- tain),AndréAvis (Arguel),Cathe- rine Cuinet (La Vèze) et Frank

Laidié (Pugey) ont présenté cet- te réalisation collaborative dont le coût s’est élevé à 2,4 millions d’euros. Cette infrastructure concerne un bassin de population de 2 500 personnes et intègre dès cette rentrée 207 élèves dans 9 classes (131 et en classes élémentaires et 76 en maternelle). Jean-Pier- re Vagne précise les détails de cette rénovation : “La construc- tion du bâtiment initial datait de la fin des années soixante-dix. Deux nouvelles classes et une salle multi-activités de 300 m 2 , ainsi que le doublement de la surface de préau ont vu le jour. De plus une zone spécifique péri- scolaire dédiée aux Francas a été intégrée dans l’ensemble.D’un point de vue technique, une chauf- ferie bois, une isolation extérieure ainsi qu’une nouvelle toiture amé- liore la performance énergétique du groupe scolaire, et ainsi per- met de diminuer des coûts de

enseignante en C.E.2, indique qu’un accès à des logiciels tels que “Lexiclic”, qui permet à un élève de trouver des mots pour les écrire juste, “est maintenant possible.” Sylvie Delcey, ensei- gnante en maternelle, précise qu’il sera aussi possible de pro- jeter des livres, des œuvres d’art en arts plastiques, de faire des photos d’activités sportives pour analyser les règles, etc. Enfin Pauline Duval, directrice des Francas se dit satisfaite car “une aile complète est dédiée aux Fran- cas avec une séparation de la salle de jeux et de la salle de res- tauration. Les effectifs sont d’ailleurs passés de 8 à 12 enca- drants. Une amélioration notoi- re de la sécurité des enfants a été apportée avec une ouverture et une fermeture automatiques des portes, un système de badges pour le personnel et un visio- phone à l’entrée de l’école.” n A.P.

chauffage jusqu’ici très impor- tants. Une mise aux normes de la qualité de l’air et de l’acces- sibilité, un éclairage Led avec ajustement automatique de l’in- tensité et un contrôle d’accès sécu- risé à l’école viennent moderni- ser l’ensemble. Le cabinet d’architecture Art et Associés de Besançon a conçu la nouvelle infrastructure et assuré la maî- trise d’œuvre,J.V.ingénierie ayant effectué l’étude de faisabilité et l’assistance à maîtrise d’ouvra- ge.” Yannick Favory, membre de la commission des affaires scolaires de Pugey et élu du S.I.F.A.L.P. Précise que “les investissements importants réalisés dépassent largement le cadre du Plan natio- nal numérique de l’Éducation nationale avec l’achat de 30 “I- pad” qui fonctionnent de façon optimale avec 3 bornesWi-Fi, de vidéoprojecteurs et de tableau interactifs dans les classes. Et

dans chaque classe se trouvent quatre ordinateurs fixes connec- tés à Internet pour les élèves et un ordinateur pour l’enseignant. La collectivité a investi près de 40 000 euros pour l’équipement numérique de l’école.” La directrice de l’école, Julie Per- net, est enchantée “des nouvelles conditions d’enseignement qui vont permettre aux enseignants d’individualiser le travail de chaque élève, d’afficher le tra-

vail à l’écran et de différer les correc- tions.” Elle souligne que ces nouvelles technologies, qui viendront en com- plément des méthodes tradi- tionnelles, “nécessi- tent néanmoins que les enseignants soient formés à leur utilisation.” Valérie Halbert-Cadet,

L’achat de 30 “I-pad”.

Le nouveau groupe scolaire.

MÉREY-SOUS-MONTROND

La centrale de gazéification bientôt en service

Bonnefoy souffle ses 50 bougies Le groupe indépendant de travaux publics a ouvert les portes de son site de Mérey-sous-Montrond au public le 15 septembre. L’occasion de partager un peu de son histoire et de son avenir, tourné vers la valorisation énergétique des déchets du B.T.P.

Les 300 salariés

du groupe Bonnefoy réunis pour l’anniversaire.

C’ est en 1968 que l’aventure démarre pour cette entre- prise familiale, portée à l’époque par Jean-Claude Bonnefoy et reprise depuis par ses trois enfants : Frédéric, Christophe et Natha- lie. “Mon père ne voulait pas reprendre la ferme familiale. Il a pu s’acheter un tractopelle pour travailler sur le pre- mier plateau de Valdahon et d’Ornans et s’est ensuite lancé dans l’industrie des T.P. avec la création d’une premiè- re carrière à Cléron dans les années soixante-dix” , explique Frédéric, actuel président du directoire. Aujourd’hui, le groupe Bonnefoy c’est près de 300 salariés, 80 millions d’eu- ros de chiffre d’affaires et quatre branches d’activités. L’entreprise s’est peu à peu diversifiée pour s’organiser autour des entités T.P. Bonnefoy (tra- vaux publics, terrassement, voirie), B.B.C.I. qui exploite des carrières et les centrales à béton, B2T qui assure le transport logistique du groupe et plus récemment Synnov, qui s’inté-

resse aux énergies renouvelables. Une dernière branche “appelée à se déve- lopper de manière très importante dans les années à venir notamment sur l’éo- lien, le photovoltaïque et bien d’autres projets” , note Frédéric Bonnefoy qui voit dans les nouvelles énergies “un secteur d’avenir.” Son dernier investissement, d’environ 34 millions d’euros, dans une centra-

prises locales (lire La Presse Bisonti- ne n° 195). Et le groupe, qui a également pour ambition d’être le premier à faire rou- ler ses poids lourds à l’hydrogène, ne compte pas s’arrêter là. “Nous pro- duirons nous-mêmes cet hydrogène à base de bois déchets, avec une fois enco- re l’utilisation d’une technologie tota- lement inédite” , précise M. Bonnefoy. Le démarrage d’une activité de trai- tement biologique de terre polluée à l’hydrocarbure est également prévu dans sa branche industrie. Autant de développements en pers- pective. “Nos 50 ans étaient le moment pour nous de faire un point d’étape” , remarque Frédéric Bonnefoy. Les clients du groupe ont été reçus la veille du grand public, au siège social de Saô- ne d’où sont parties des navettes de bus pour Mérey. Tandis que le per- sonnel était convié en soirée à fêter ce demi-siècle d’activité. n

le de gazéification ali- mentée par des déchets industriels àMérey-sous- Montrond, en est un des exemples. Initié en 2013, ce projet, qui est aujour- d’hui en passe de se concrétiser (en phase test pour une mise en servi- ce début 2019), consti- tue une véritable inno- vation technologique. La chaleur et l’électricité produites seront reven- dues à E.D.F. et profite- ront aussi aux entre-

D’autres projets autour des nouvelles énergies.

Frédéric Bonnefoy voit “un secteur d’avenir” dans les

nouvelles énergies.

S.G.

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