La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

ÉCONOMIE 42

La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

SOCIÉTÉ En quête de subventions Fin de la réserve parlementaire : qu’est-ce qui va la remplacer ? L’enveloppe dont disposaient les sénateurs et les députés pour soutenir les projets locaux a été supprimée en 2017. Remplacée en partie par le Fonds pour le développement de la vie associative (F.D.V.A), dotée de 211 000 euros dans le Doubs.

UNIVERSITÉ En option depuis 2017 Le trail fait son entrée en fac de sports Les étudiants en S.T.A.P.S. de l’Université de Franche-Comté ont la possibilité depuis l’an dernier de consacrer 24 heures par semestre dans leur cursus à la course en pleine nature.

d’euros en 2018, “soit 50millions d’euros supplémentaires en pro- venance de crédits auparavant dédiés à la réserve parlemen- taire.” Dans le département, l’en- veloppe pour 2018 s’élève à 15,7 millions d’euros. La préfecture en profite au pas- sage pour rappeler que cette D.E.T.R. a déjà connu “une évo- lution de 73 %, entre 2014 et 2017” , soit 36,6 millions d’eu- ros en plus en faveur de l’in- vestissement des collectivités sur ces dernières années. “D’autres outils comme les contrats de ruralité ont aussi été déployés sur le territoire” , pré- cise-t-on. Il faut ajouter à cela ce fameux fonds F.D.V.A, à l’adresse des associations. Autrefois dédié à la seule formation des bénévoles, il a été élargi au fonctionnement et au financement de projets innovants avec l’apport des anciens crédits parlementaires. 1,4 million d’euros ont été attri- bués dans ce cadre sur 2018 à la Région Bourgogne Franche- Comté dont 211 000 euros pour le Doubs. Les dossiers de deman- de de subventions devaient être déposés avant le 21 septembre. Une cinquantaine d’associations du département sont entrées en contact avec laD.D.C.S.P.P., pour une trentaine de dossiers dépo- sés. Ce 9 octobre, une commission départementale sera chargée de statuer sur les associations rete- nues et les montants attribués pouvant aller de 1 000 à 10 000 euros. Les propositions remon- teront ensuite en commission régionale pour validation et mise en paiement entre fin octobre et fin novembre. n S.G.

L a discipline est en vogue auprès d’un large public, dont les jeunes sportifs en formation. Il semblait donc tout naturel de leur pro- poser, bien que les diplômes fédéraux en la matière n’exis- tent pas encore.L’U.P.F.R.sports nourrit depuis quelque temps déjà plusieurs projets autour du trail (avec l’organisation du Trail’n’Loue à Mouthier, du RaidTrip’n’Doubs ou de la cour- se du Campus). Il souhaitait ainsi encadrer la pratique. “Le directeur de l’U.P.F.R. a pris conscience du besoin de for- mation et de la demande gran- dissante” , note Bruno Girard, responsable de cette spéciali- sation. L’objectif étant d’apporter un cadre autour de l’entraînement. “S’il n’y a pas forcément de car- te professionnelle ou de débou- chés directs à la clef, cela consti- tue une vraie valeur ajoutée” , selon l’enseignant. “Avec la double compétence muscula- tion-fitness et trail, ils pour- ront par exemple irriguer le marché du coaching sportif.” 24 étudiants avaient fait le choix de cette option l’an der- nier, au moment de son ouver- ture. Le bouche-à-oreille aidant, ils sont une dizaine de plus cet- te année : 35 exactement, dont des “performers” comme Kri- lan Le Bihan (dans les

V otée dans le cadre du pro- jet de loi sur la morali- sation, la suppression de la réserve parlementai- re fait partie de ces mesures de confiance dans la vie politique, souhaitées par le nouveau gou- vernement, estimant la pratique trop clientéliste. Un choix loin de faire l’unanimité parmi les élus locaux qui le voient comme “une nouvelle restriction de moyens, avec la perte parallèle du lien de proximité avec le ter- ritoire” , d’après Patrick Genre, président de l’Association des maires duDoubs. “Cela a été très mal perçu. C’était un levier dont disposaient les parlementaires pour de petits projets notamment, qui n’auraient sans doute pas vu le jour sans cela.” À l’heure des comptes, certains s’inquiètent également du manque à gagner. Chaque dépu- té disposant jusqu’ici d’une enve- loppe de 130 000 euros enmoyen-

ne, et les sénateurs d’au moins autant (la distribution de ces derniers était toutefois restreinte aux collectivités, contrairement à leurs homologues). Soit l’équi- valent d’environ 1 million pour le département dont il est diffi- cile de mesurer la redistribu- tion. “Plusieurs sources de sub- vention d’équipement ont été mises dans un pot commun.C’est compliqué de s’y retrouver, ce qui fait qu’on est peut-être encore moins transparent qu’avant para- doxalement” , estime PatrickGen- re. Une compensation serait notamment venue de la hausse des enveloppes d’aides accordées par l’État aux projets des com- munes et intercommunalités. Dans un communiqué, la pré- fecture du Doubs précise ainsi que la Dotation d'équipement des territoires ruraux (D.E.T.R.) a connu un abondement natio- nal : passant de 996 millions d’euros en 2017 à 1,046milliard

Bruno Girard a mis en place le Raid Trip’n’Doubs avec les étudiants de 3ème année, qui pourrait être reconduit en 2019 pour le salon outdoor (photos D.R.).

meilleurs espoirs français de triathlon), Dylan Ribeiro ou JulietteWanner (membres du team espoir Doubs Terre de Trail). Suivie en première, deuxième et troisième années de licence, cette spécialisation s’adresse à toutes les filières :

en 2017 dont un “week-end choc” durant lequel les étu- diants ont parcouru 160 km sur trois jours. Un partenariat a aussi été noué avec Patrick Bohard qui les a accueillis à Villers-le-Lac et avec l’entraî- neur-chercheur Pascal Balducci pour gagner en connaissances sur cette discipline encore nou- velle. “C’est un aspect qu’il faut également travailler” , souligne Bruno Girard. Des étudiants ont également planché sur la création de parcours perma- nents en lien avec le Grand Besançon. Et cette année pourrait voir de toutes autres expériences “à Madère ouPalma deMajorque : deux îles qui développent le trail” , en incluant une phase de montage de projet par les étudiants en management du sport. L’approche pédagogique se veut, elle, aussi novatrice basée sur une autonomie et auto-évaluation des étudiants. “Ce sont eux qui établissent leurs critères et ils doivent choi- sir un trail dans leur nota- tion.” n S.G.

activité physique adaptée, éduca- tion et motricité, management du sport…Les cours se partagent pourmoitié entre théorie et pra- tique sur le ter- rain. Deux stages ont été organisés

Une pédagogie innovante en autonomie.

Sont éligibles au F.D.V.A., les associations exerçant depuis au moins un an, disposant d’un numéro S.I.R.E.T. et ne défendant pas des intérêts particuliers.

Le Doubs offre un formidable terrain d’entraînement pour les 35 étudiants qui ont choisi cette spécialisation.

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