La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

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HORLOGERIE

86 % des composants fabriqués en France Routine veut faire sa révolution française

Une nouvelle marque de montres débarque sur le marché horloger français, créée par un jeune entrepreneur de 28 mois qui veut redonner ses lettres de noblesse aux montres origine France garantie.

À l’issue d’un stage de fin d’étude qu’il a passé en Suisse, Florian Chos- son a fait un constat : “J’étais payé 4 000 francs suisses par mois pour un simple stage et c’est là que j’ai com- pris que la France était un pays à bas coût, un pays de sous- traitance qui a un savoir-fai- re, mais qui n’est pas valorisé. Mon but, c’est justement de valoriser ce savoir-faire fran- çais.” C’est donc du haut de ses 28 ans et plein de ces certitudes que le jeune homme vient de lancer sa marque de montres qu’il a baptisé “Rou- tine”. Avec l’ambition non moins que de parvenir à une montre dont 100 % des com- posants seraient fabriqués en France. “Pour l’instant, 86 % des pièces de mes montres sont fabriquées en France. Sur 14 fournisseurs, 13 sont en Fran- ce dont 7 entre le Doubs et le Jura” affirme le jeune entre- preneur. Seul le mouvement de ses montres n’est pas fran- çais et beaucoup d’entrepre- neurs avant lui (Péquignet par exemple) se sont cassé les dents face au gigantesque investis- sement que représenterait la création d’une manufacture française de mouvements. Flo- rian Chosson y croit et il est bien décidé à transmettre son enthousiasme communicatif à tous ses partenaires. Avec l’appui de ces partenaires (par exemple l’entreprise La Pratique à Morteau a été la première à développer un cadran Made in France pour ce projet), Florian Chosson a pu créer ses premières montres qu’il peut commercialiser à partir de 295 euros pièce (345 euros pour lemodèle supé- rieur). Une douzaine de pro- totypes ont déjà été fabriqués

et la commercialisation a démarré en début de mois. Un financement participatif sur la plateforme Ulule court jus- qu’au 12 octobre. Pourquoi ce nom Routine ? “Car je veux en faire un pro- duit socialement durable. Il y a des routines que l’on fait avec plaisir. Celle-là en fera partie” répond le jeune homme qui a, comme un symbole, présenté son concept dans les locaux de la C.C.I. du Doubs. Son prési- dent Dominique Roy rappelle d’ailleurs que sur Besançon, “plus de 2 000 salariés tra- vaillent à nouveau dans l’hor- logerie. Si on ajoute les 13 000 frontaliers, l’horlogerie emploie 15 000 personnes dans le Doubs.” Afin de lancer sa production, Florian Chosson doit atteindre son objectif de pré-vendre une centaine de montres. Il se don- ne 5 ans pour atteindre les 100 % de composants fran- çais. n J.-F.H.

Florian Chossson, créateur

des montres Routine. Un nouveau venu plein d’ambition dans l’horlogerie française.

SANTÉ

Un nouveau robot Une première nationale à la Polyclinique de Franche-Comté

Le 5 septembre dernier, l’équipe d’urologues de la Polyclinique de Franche-Comté constituée par les Dr Debière, Pastori et Palmero ont réalisé les premières biopsies de prostate “robot-assistées”.

chirurgien est ensuite guidé par le robot Mona Lisa, qui fusionne les images d’échographie réalisée au bloc opératoire avec celle de l’I.R.M. pré-op. “La précision des biopsies et une anesthésie générale plus courte et donc mieux supportée, sont autant d’avantages techniques et médi- caux au bénéfice du patient. L’ob- jectif final est de diminuer la mor- talité de ce cancer en évitant une baisse de la qualité de vie après un traitement et d’empêcher les biop- sies inutiles” ajoute le corps médi- cal bisontin. n

Une première en France rendue possible par le petit robot Mona Lisa (photo P.F.C.).

U n Cocorico pour la médecine bisontine. Grâce à l’arrivée du nouveau robot Mona Lisa à la Polyclinique de Franche-Com- té (P.F.C.), trois praticiens ont réa- lisé la première biopsie de la pros- tate “robot-assistée”. “Cette avancée significative permet une meilleure prise en charge dans le dépistage

et le diagnostic du cancer de la pros- tate” note la direction de la P.F.C. Grâce à la collaboration étroite avec le service d’imagerie de la P.F.C. et au développement des I.R.M. de prostate, les biopsies sont désormais ciblées sur les zones sus- pectes préalablement contourées par les radiologues. Le geste du

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