La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

BOMBE DÉCOUVERTE À PLANOISE : LA POLICE MUNICIPALE PASSE AU CRAN SUPÉRIEUR

Pour ceux qui l’ignorent encore : oui, la Police municipale de Besançon procède à des saisies de drogues, voire d’armes à Planoise dans le cadre du Groupement local de la délinquance (G.L.T.D.). Les explosifs qu’elle a découverts relancent le débat de l’armement.

l Découverte

Au rez-de-chaussée d’un immeuble d’île-de-France

Les deux explosifs auraient pu causer d’importants dégâts L’engin était rangé dans un sac soigneusement fermé. C’est une équipe de la Police municipale qui l’a découvert au rez-de-chaussée des communs d’un immeuble de Planoise, connu pour être une planque de la drogue.

La découverte a eu lieu dans des communs d’immeuble, rue de Bruxelles à Planoise.

Q uand on cherche, on trouve. Mais sans doute les trois policiers municipaux de la Ville de Besançon affectés à Pla- noise ne s’attendaient-ils pas à mettre la main sur un tel engin ! Samedi 8 septembre, au rez-de- chaussée des communs d’im- meuble situé derrière Île-de- France, l’équipe découvre un paquet bien ficelé. Est-ce de la cocaïne comme elle en a déjà trouvé ici ? Pas du tout. Après avoir palpé le paquet, les agents

se rendent compte que des objets durs sont à l’intérieur. En l’ou- vrant avec précaution, ils aper- çoivent deux bâtons d’explosifs d’environ 25 centimètres de long pour 4 centimètres de diamètre ainsi que deux détonateurs, de plus petite taille. La procédure à respecter dans ce cas-là : contacter la Police nationale avec laquelle ils sont en relation dans le cadre du Groupement local de la délin- quance (G.L.T.D.) mis en place à Planoise par l’ancien procu- reur de la République, le 25 sep-

tembre 2017. “Ils ont bien réagi” témoigne Danielle Poissenot, adjointe à la sécurité et tran- quillité publique. Appelés, les démineurs de Colmar ont confir- mé la présence de deux explo- sifs et deux détonateurs, dan- gereux. Ils les ont neutralisés. Selon nos informations, la bom- be n’était pas raccordée.Un bran- chement suffisait pour enclen- cher le mécanisme…D’après un professionnel, ce type d’engin peut causer d’importants dégâts. Il serait notamment utilisé dans des bonbonnes de gaz…

plate-forme de la drogue dans l’est de la France. Bien que for- més, les municipaux réclament toujours, via leur syndicat, une arme létale. En attendant, ils poursuivent leur mission en pro- cédant à des relevés d’identité, des entrées dans les immeubles, des saisies, des interpellations. Ces agents ont les mêmes mis- sions que les Policiers natio- naux. Peut-être pas la même protection… n E.Ch.

roriste et la police scientifique - se pose la question des mis- sions des policiers municipaux. Leur présence efficace (lire par ailleurs) gêne les dealers mais les expose encore plus forte- ment. La direction de laVille de Besan- çon a adressé un mail aux trois agents pour leur proposer un accompagnement psychologique suite à cette découverte. Planoise n’est pas le monde des “Bisounours”. C’est même une

Les allées et venues de forces de police n’ont pas échappé à des résidents du quartier qui ignoraient totalement vivre au- dessus d’une bombe.À qui était- elle destinée ? Pour frapper où ? Ces questions demeurent pour l’instant sans réponse. Des empreintes A.D.N. sont recher- chées dans le cadre d’une enquê- te, en cours, visant à identifier le ou les “propriétaires”. Au-delà de cette affaire - dont s’est saisie la brigade antiter-

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online