La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018 L’ÉVÉNEMENT l Arme létale Chacun campe sur ses positions L’armement pas pour maintenant Le rapport de deux députés (L.R.E.M.) destiné à “muscler” les polices municipales ne change pas la position du maire. Faute de candidats, il manque encore 10 policiers municipaux à Besançon. 8

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“L es policiers connaissent mon avis : il n’a pas chan- gé.” Jean-Louis Fousse- ret ne change pas son fusil d’épaule. Le rapport remis le 11 septembre au Premier ministre par les deux députés L.R.E.M., Jean-Michel Fauvergue, ex-patron du R.A.I.D., et l’avocate Alice Thourot, ne dévie pas la ligne de mire du maire de Besan- çon, à savoir pas d’arme létale pour “sa” police. Une des 78 propositions conseille l’armement. L’adjointe à la sécurité de Besançon Danielle Poissenot s’est rendue à Paris pour être auditionnée par la commis- sion. Elle est sur la même position que le maire. “Nos policiers ont les pisto- lets à impulsion électrique (tasers), des bâtons télescopiques, ils auront bien- tôt de nouveaux gilets pare-balles. Ils sont entraînés et c’est bien dans leur mission d’aller dans les halls et com- muns d’immeuble. La police munici- pale garde ses missions et la police nationale ses prérogatives. Les deux sont en lien” dit-elle. Les deux services émettent par exemple sur la même fré- quence radio. Le rapport précise que c’est toujours à l’appréciation du mai- re de décider ou non d’armer. “J’ai un grand respect pour les policiers qui font

“Qu’il dise non au procureur” Spécialiste des questions de sécurité au sein de l’opposition, Michel Omouri (Les Républicains) est favorable à l’ar- mement des policiers municipaux. “On sait que nos policiersmunicipaux entrent dans les halls d’immeuble à Planoise, saisissent de la drogue dans le cadre du G.L.T.D. Ils sont exposés en s’atta- quant aux dealers et ne sont pas pro- tégés dans ces quartiers ! Tant qu’ils ne sont pas armés, le maire doit dire non au procureur pour rentrer les communs d’immeuble. Le maire est responsable. S’il n’entend pas leurs doléances, à eux de refuser d’entrer dans les cages s’ils ne se sentent pas sécurisés. N’oublions pas qu’une voiture a foncé dans un véhi- cule de police il y a un an. J’ai alerté sur le fait que le renfort de policiers natio- naux allait être 15 et non 25 à Planoi- se. Cela se confirme. On ne connaît pas leur mission et beaucoup seront de jeunes policiers sortis de l’école.” n

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un travail très compliqué. Je fais en sorte qu’ils puissent agir sereinement. Attendons de voir ce qu’il adviendra de ce rapport, prévient Jean-Louis Fous- seret. Nous en rediscuterons ! Nous avons renforcé le personnel mais nous avons des difficultés de recrutement, c’est vrai. Notre rôle est de protéger la population, les policiers, et pas de tuer les assaillants. J’observe malheureu- sement qu’une policière municipale était armée et qu’elle est décédée” pour- suit Jean-Louis Fousseret. Argument qui ne convainc pas l’opposition et les syndicats. Pour PhilippeMougin, ancien gendarme devenu élu (ex-F.N. puis Les Patriotes, le “sujet, c’est armer les gens exposés. On vous le rabâche Monsieur le Maire.Maintenant vous semblez vous en préoccuper.”

mieux ? Peut-être une autre piste. Le service bisontin compte 76 agents dont 13 affectés à la surveillance de la voie publique, 10 dévolus aux camé- ras de vidéoprotection, 19 à la proxi- mité, 9 à V.T.T., 16 à la surveillance générale, 9 motards pour la circula- tion. Les syndicats de police doivent rencontrer l’adjointe qui se prépare à une nouvelle demande de leur part. n Véritable effet ou coup de communi- cation ? Les familles se déplaceront- elles ? Les réprimandes orales suffi- ront-elles ? “J’avais proposé un droit et devoir des familles en 2010. Met- tons les allocations familiales sous tutelle si ces personnes ne se dépla- cent pas” demande à nouveau Michel Omouri (Les Républicains). n Les petites frappes bientôt convoquées par le maire La mairie de Besançon va mettre en place le “rappel à l’ordre” mais s’in- terroge encore dans la façon de s’y prendre. Le rappel à l’ordre est un des outils dont dispose le maire pour évi- ter des troubles dans sa commune et apporter une réponse institutionnelle simple et rapide. C’est un avertisse- ment en accord avec le procureur de la République. Les mineurs fauteurs seront convoqués avec les parents (sans doute dans la salle du conseil municipal). Il faut un cadre solennel. Des policiers municipaux seront pré- sents pour assurer la sécurité.

Le dossier du port d’arme a été largement débattu lors du dernier conseil municipal du jeudi 20 septembre.

Le taser, l’arme des municipaux bisontins.

Est-ce pour cette raison que Besançon peine à recruter ? Ou est-ce parce que les salaires des agents ne sont pas assez élevés ? Le service a commandé une étude pour savoir ce qui se pratiquait dans d’autres villes de France. Daniel- le Poissenot confie qu’il est difficile de comparer entre les policiers munici- paux qui travaillent la nuit dans cer- taines villes, le week-end dans d’autre alors qu’à Besançon ils ne travaillent qu’en journée.Actuellement, il manque 10 policiers municipaux à Besançon ! “Ouvrons ce recrutement au volonta- riat” préconise Jacques Grosperrin, sénateur Les Républicains. Les payer

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