Savitri-Book One-Canto 4

Possesses us which yet we know is ours: Or we adore the Master of our souls. Then the small bodily ego thins and falls; No more insisting on its separate self, Losing the punctilio of its separate birth, It leaves us one with Nature and with God. In moments when the inner lamps are lit And the life's cherished guests are left outside, Our spirit sits alone and speaks to its gulfs. A wider consciousness opens then its doors; Invading from spiritual silences A ray of the timeless Glory stoops awhile To commune with our seized illumined clay And leaves its huge white stamp upon our lives. In the oblivious field of mortal mind, Revealed to the closed prophet eyes of trance Or in some deep internal solitude Witnessed by a strange immaterial sense, The signals of eternity appear. The truth mind could not know unveils its face, We hear what mortal ears have never heard, We feel what earthly sense has never felt, We love what common hearts repel and dread; Our minds hush to a bright Omniscient; A Voice calls from the chambers of the soul; We meet the ecstasy of the Godhead's touch In golden privacies of immortal fire. These signs are native to a larger self That lives within us by ourselves unseen; Only sometimes a holier influence comes, A tide of mightier surgings bears our lives

Nous possède, que nous savons pourtant nôtre : Ou bien nous adorons le Maître de nos âmes.

Alors succombe le petit ego corporel ; Cessant d’insister sur son soi séparé,

Perdant l’étiquette de sa naissance distincte, Il nous laisse nous unir au monde et à Dieu. Lorsque les lampes intérieures sont allumées Et les hôtes chéris de la vie restent dehors, Notre esprit se tient seul et parle à ses abîmes. Une conscience plus large alors ouvre ses portes ; Nous pénétrant depuis les silences d’en-haut, Un rai de la Gloire se penche un moment Pour communier avec notre argile saisie Et laisse sur nos vies son énorme empreinte blanche. Dans le champ oublieux du mental mortel, Révélés aux yeux clos d’une transe prophétique, Ou bien dans une solitude interne profonde Observés par un étrange sens immatériel, Apparaissent les signaux de l’éternité. L’inaccessible vérité dévoile sa face, Nous entendons ce que nul jamais n’entendit, Sentons ce que le sens humain jamais ne sentit, Aimons ce que craignent des cœurs ordinaires ; Notre mental se tait devant l’Omniscient, Une Voix appelle depuis les chambres de l’âme ; Nous rencontrons l’extase au toucher du Divin Dans les retraites d’or d’une flamme immortelle. Ces signes sont naturels à un soi plus vaste Qui vit au-dedans de nous, bien qu’invisible ; Parfois nous vient une influence plus sacrée, Une marée plus puissante emporte nos vies,

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