Savitri-Book One-Canto 4

Towards an undying Light for ever lost; Only it hears, sole echo of its call, The dim reply in man's unknowing heart And meets, not understanding why it came Or for what reason is the suffering here, God's sanction to the paradox of life And the riddle of the Immortal's birth in Time. Along a path of aeons serpentine In the coiled blackness of her nescient course The Earth-Goddess toils across the sands of Time. A Being is in her whom she hopes to know, A Word speaks to her heart she cannot hear, A Fate compels whose form she cannot see. In her unconscious orbit through the Void Out of her mindless depths she strives to rise, A perilous life her gain, a struggling joy; A Thought that can conceive but hardly knows Arises slowly in her and creates The idea, the speech that labels more than it lights; A trembling gladness that is less than bliss Invades from all this beauty that must die. Alarmed by the sorrow dragging at her feet And conscious of the high things not yet won, Ever she nurses in her sleepless breast An inward urge that takes from her rest and peace. Ignorant and weary and invincible, She seeks through the soul's war and quivering pain The pure perfection her marred nature needs, A breath of Godhead on her stone and mire. A faith she craves that can survive defeat, The sweetness of a love that knows not death,

Vers une Lumière sans mort à jamais perdue ; Elle entend seulement, en écho de son appel, Le faible répons dans le cœur humain ignorant Et rencontre seulement, sans comprendre pourquoi Ni pour quelle raison existe ici la souffrance, La sanction de Dieu au paradoxe de la vie Et l’énigme de l’Immortel né dans le Temps. Le long du chemin des éons, serpentine Dans la noirceur enroulée de sa course nesciente, La Déesse peine sur les sables du Temps. Un Etre est en elle qu’elle espère connaître, Un Verbe parle à son cœur qu’elle ne peut entendre, Un Destin contraint dont elle ne peut voir la forme. Dans son orbite inconsciente à travers le Vide De ses fonds ignorants elle s’efforce de surgir, Un constant péril son gain, une joie laborieuse ; Une Pensée qui peut concevoir mais demeure Ignorante, s’élève alors en elle et crée l’idée, Le langage qui désigne plus qu’il n’éclaire ; Une gaieté tremblante, qui est moins que le bonheur, L’envahit, de toute la beauté qui doit périr. Alarmée par la détresse qui retient ses pas Et consciente de tout ce qu’il lui faut acquérir, Elle nourrit sans cesse dans sa poitrine anxieuse Un besoin qui lui ôte le repos et la paix. Ignorante et lasse et invincible elle cherche A travers la guerre, l’angoisse et la douleur de l’âme La perfection qui manque à sa nature troublée, Un souffle du Divin sur sa pierre et sa fange.

Une foi elle implore qui survive à l’échec, La douceur d’un amour qui ignore la mort,

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