La Presse Bisontine 62 - Janvier 2006

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UN QUARTI ER À L’HONNEUR

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C OMMUNE LIBRE Fondée en 1947 Des mariages devant le maire de la commune libre Pierre Coulon est le président de l’association de la commune libre de Saint- Ferjeux depuis six ans. Fondée en 1947, la commune libre a un maire, élu à vie, et organise chaque année la Cavalcade, le corso fleuri du quartier qui réunit près de 600 participants

L a Presse Bisontine : D’où vient la com- mune libre de Saint-Ferjeux ? Pierre Coulon: Elle est née en 1947. Il y avait déjà dans le quartier une socié- té de gymnastique, une autre de musique, etc. Mais il manquait une structure pour organiser des fêtes. C’est comme cela que tout a démar- ré. Comme dans beaucoup de villes, on s’est inspiré de l’exemple parisien, avec la commune libre deMontmartre qui existait déjà. À l’automne 1947, la commune a organisé la première festivité, une course cycliste.À l’issue de la manifestation, les gens du quar- tier ont élu le maire - élu à vie - puis ses adjoints. C’était du folklore, pour parodier ce qui se faisait à la mairie. On ne se prend pas au sérieux, même si le travail et l’organisation des évé- nements sont sérieux. La commune libre élit aussi sa reine, chaque année. Ce sont toujours des jeunes filles qui participent à la vie associative du quartier. Rien à voir avec un concours de beauté. La première reine de la commune était d’ailleurs un homme.

P.C. : Marcel Cornet est maire depuis six ans, c’est notre troisième maire. Le précédent, Pierre Fousseret, était le père de l’actuel maire de Besan- çon. Celui-ci a d’ailleurs fait partie de la commune libre dans sa jeunesse.

re de Besançon, puis pour certains à l’église et demandaient ensuite à pas- ser devant le maire de la commune libre de Saint-Ferjeux. La tradition se perpétue. Cette année, nous avons

“célébré” deux mariages. C’est tout un folklore. Le maire prépare son discours en patois, toute la muni- cipalité est derrière en tenue. L.P.B. : Pourquoi la vie asso- ciative de Saint-Ferjeux est-elle aussi dynamique ? P.C. : C’est ce qui fait la par-

La Concorde est la plus vieille société de musique de la ville.

L.P.B. : Quelles sont les actions actuelles de la commune libre ? P.C. : La festivité la plus importante, c’est bien sûr la Cavalcade. Nous en sommes cette année à la 58 ème édition. Pour chaque édition, mi-septembre, ce

ticularité du quartier. C’est certai- nement le plus dynamique de Besan- çon grâce à sa vie associative. La Concorde de Saint-Ferjeux est la plus vieille société de musique de la vil- le, l’étoile en sport va bientôt être centenaire… Le tissu associatif est bien installé depuis longtemps. n

sont près de 600 personnes qui par- ticipent. Avec pour le folklore, le défi- lé du maire et de la reine. L’argent récolté est utilisé pour offrir des cadeaux de Noël aux personnes âgées du quartier. Actuellement, près de 600 colis sont distribués. L.P.B. : La commune libre a-t-elle toujours autant d’importance dans la vie du quar- tier ? P.C. : Par le passé, les gens qui se mariaient passaient devant le mai-

Propos recueillis par S.D.

Pierre Coulon, président de l’association de la commune libre de Saint-Ferjeux.

L.P.B. : Qui est le maire actuel ?

Joyeuses fêtes de fin d’année et meilleurs vœux pour 2006 !

Photo Agence DER