Journal C'est à dire 233 - Juin 2017

R E T O U R S U R I N F O

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

ÉDITORIAL

Frustration La vague Macron aura presque tout emporté sur son passage mais n’aura pas atteint le Haut-Doubs et épargné par conséquent Annie Genevard qui retrouve son siège de députée avec un score confor- table. Cette fois que le tsunami s’est retiré, que reste-t-il sous les décombres, à part des partis clas- siques en lambeaux ? Il subsiste toujours, intacte et même plus vigoureuse que jamais, la longue liste des abstentionnistes. La vic- toire des troupes de M. Macron est nette, écrasante, sans bavure si l’ont s’en tient au système électo- ral français. Néanmoins en trom- pe-l’œil car avec environ 30 % des suffrages au premier tour, L.R.E.M. finit par rafler trois quarts des sièges au Palais Bourbon. En trompe-l’œil également puisque plus d’un élec- teur sur deux s’est désintéressé de ce scrutin. Ce second point doit sans doute interpeller plus que tout autre ce nouveau gouvernement qui a fait de la réconciliation du citoyen avec la politique un des fers de lance de son projet. Cet- te réconciliation a sans doute com- mencé avec l’émergence de têtes nouvelles, c’est un premier pas. Insuffisant pourtant pour satisfai- re tous ceux que le scrutin majo- ritaire à deux jours aura laissés en état de frustration - des mélen- chonistes aux lepénistes - et sans doute inefficace auprès de tous ceux, et ils sont encore plus nom- breux, qui ont, parfois depuis bien longtemps, déserté les bureaux de vote. À chaque élection on entend le même refrain des élus fausse- ment apitoyés devant le taux tou- jours plus fort d’abstention et une fois le scrutin replié, ces lamen- tations s’éteignent. Depuis le début de son mandat, le nouveau pré- sident Macron nous a habitués, c’est rare, à faire suivre ses paroles de campagne dans les actes. Pour que sa crédibilité soit durable, il faudra qu’il mette en œuvre rapi- dement une vieille promesse réité- rée par la gauche mais que ses pré- décesseurs n’ont jamais eu le cou- rage de mener à bien : l’introduc- tion dans les prochains scrutins législatifs d’une dose de propor- tionnelle qui, si elle est savamment instillée, saura reproduire à l’As- semblée nationale les diverses nuances de l’opinion. Alors seule- ment pourra-t-on espérer que les Français retrouvent le chemin des isoloirs. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2017 Crédits photos : C’est à dire, M. Cesari, H. Leiser, Moulins souterrains, O.T.S.I et associations. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

L’ avenir de maison des services préoccu- pe Gilles Robert, président de la com- munauté de communes du plateau du Russey (C.C.P.R.). À ce jour, elle abrite le gui- chet de la Poste, la Direction Départementale des Territoires (D.D.T.), la halte-garderie, la sal- le multimédia, le visio-guichet et le siège de la C.C.P.R. Rappelons en effet que le Trésor Public a quitté les lieux en début d’année. Accompagné de deux de ses vice-présidents et du président de l’association des maires ruraux du Doubs Daniel Cassard, Gilles Robert a sol- licité le préfet pour une rencontre sur l’avenir de cette structure : “Nous sommes fiers de cette maison des services pour laquelle notre col- lectivité s’est engagée et nous avons tenu à rap- peler au préfet que l’État évoque toujours ces maisons comme des atouts pour les territoires ruraux.” Or, aujourd’hui, l’élu est inquiet face aux menaces qui pèsent sur la D.D.T. et à terme sur le guichet de la Poste. “On vient de nous annon- cer une baisse de fréquentation donc, même si sa présence est assurée jusqu’en 2019, qu’en sera-t-il ensuite ?” Quel avenir pour la maison des services du Russey ?

U n “coup de massue” , c’est ainsi que Cyrille Dornier, le président du comité des fêtes de Morteau qualifie la situation que vit cet- te association uniquement com- posée de bénévoles. C’est le comité des fêtes qui organise entre autres le Quoinow festi- val dont la première édition avait eu lieu en septembre 2016, avec notamment Lilian Renaud en tête d’affiche. Il n’y aura pas de seconde édition, en tout cas pas cette année. Le coup de massue évoqué par Cyrille Dor- nier, c’est la décision des ser- vices fiscaux de Franche-Com- té qui ont décidé d’assujettir le comité des fêtes à la T.V.A., à la C.F.E. (cotisation foncière des entreprises) et à l’impôt sur les sociétés “alors que nous sommes une association sous loi 1901. Nous n’avions pas pré- vu cet épisode fiscal, le dossier avec les services fiscaux est en cours” ajoute le président. Par conséquent, “malgré l’engoue- ment suscité par la première édition du Quoinow Festival, et ne sachant pas à ce jour à quel- le sauce le comité des fêtes de Morteau va être mangé, le comi- té de pilotage est contraint de faire une pause en 2017 et don- ne rendez-vous l’année pro- chaine pour, espérons-le ajou- te Cyrille Dornier, un Quoinow Festival 2018 à la hauteur de nos attentes communes.” Les bénévoles qui “ne veulent pas avancer dans l’inconnu” disent- ils, se voient donc dans l’obli- gation de reporter l’édition 2017. n Le Quoinow Festival saute son tour

Ce rendez-vous en préfecture avait donc pour objectif d’être rassuré, “ce qui n’est pas le cas pour la D.D.T.” souligne Gilles Robert qui espè- re de l’État une labellisation en tant que Maison des Services Au Public (M.S.A.P.), “ce qui pour l’instant n’est pas à l’ordre du jour puisqu’il fau- drait créer un poste avec une personne dédiée à cet équipement.” Prochaine étape pour les élus locaux, la venue début juillet du préfet au Russey. “Il viendra sur place faire le point sur la situation et nous lui répéterons l’importance de pérenniser la maison des services pour confor- ter notre bourg-centre et tout le territoire de la C.C.P.R.” Comme autrefois la gendarmerie ou récemment le service de délivrance des cartes d’identité, voilà un nouveau cheval de bataille pour l’avenir de la ruralité… n Le préfet viendra début juillet visiter la maison des services.

Les Maîchoises championnes de France de hand

E lles s’appellent Louison Val- lade, Ilona Pipoz, Juliette et Marie Machado et viennent à tout juste 14 ans d’être cou- ronnées championnes de Fran- ce de handball avec le Comité du Doubs. Un titre prestigieux qui consacre un parcours irrépro- chable pour ces adolescentes issues des clubs de Maîche, Besançon, Saône-Mamirolle, Pon- tarlier, Levier et Val de l’Ognon. Une performance d’autant plus impressionnante que ces jeunes filles ont survolé les qualifications pour arriver jusqu’à cette pha- se finale à Orléans le week-end de la Pentecôte, survolant ensui- te aussi cette ultime étape au cours de laquelle elles ont pu compter sur le soutien de leurs familles venues les soutenir. Côte- d’Or, La Réunion, Finistère, Côtes- d’Armor… Aucun de ces comi- tés départementaux n’a résisté aux jeunes joueuses du Doubs. Seule la finale contre la Seine- Saint-Denis a été un peu plus accrochée avec une victoire sur un penalty transformé à quelques secondes seulement de la fin du match. Une issue heureuse et amplement méritée selon les observateurs et les dirigeants de cette équipe. Une bonne nouvelle pour Louison, Ilona, Juliette et Marie mais aussi pour leur club de la Jeanne d’Arc de Maîche (J.A.M.) qui peut compter sur un sacré quatuor pour les mener vers les sommets. Ce n’est d’ailleurs pas la première ligne que ces jeunes handballeuses écrivent à leur palmarès puisque déjà l’an dernier elles ont obtenu le titre de championnes de Franche- Comté avec la J.A.M. n

La première édition du Quoinow Fes- tival avait eu lieu en sep- tembre der- nier (photo archive Càd).

Il n’y aura pas - cette

Scène de joie à l’issue de la finale

année en tout cas - de secon- de édition.

gagnée à Orléans.

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