SPORT, PAIX ET DÉVELOPPEMENT 1913 -2013

Au sujet du futur du sport travailliste – son importance croissante Les organisations sociales dynamiques ne peuvent pas vivre au jour le jour, elles doivent élaborer des stratégies pour le futur. La figure 7 nous indique comment les personnes occu- pant des rôles-clés – c’est-à-dire les dirigeants, les secrétaires généraux ou encore les direc- teurs de gestion – et étant donc en charge du sport travailliste dans leur pays, estiment que l’intérêt pour leur mouvement changera dans le futur, au niveau national et mondial. En 1990, 60% de ces personnes avaient estimé que le statut et l’intérêt pour le mouve- ment sportif ouvrier augmenterait au niveau national (Olin, 1992, 38). En 2010, ce chiffre est passé à 65%. Au niveau mondial, ils ont estimé que le changement serait encore plus grand : de 60% en 1990 (Olin, 1992, 38) à 71% en 2010. De plus, la figure 7 nous montre que

suisse, la NCS néerlandaise, la FSGT française, l’ONCST tunisienne et la CSE roumaine. Il est intéressant de noter que pour l’ONCST tuni- sienne, les frais d’adhésion constituent 93% des revenus. Du point de vue des mouvements sociaux bé- névoles, il est acceptable que l’État soutienne financièrement des organisations sportives nationales. On sait qu’elles ont des responsa- bilités sociales et qu’elles proposent une par- ticipation active au sport à toutes les généra- tions, et particulièrement aux plus jeunes. Par exemple, un club de sport est un excellent groupe pour la socialisation des jeunes. D’un autre côté, les questions suivantes devraient être posées : si l’État soutient finan- cièrement presque toutes les fonctions de l’organisation sportive, est-ce que cette der- nière est, d’une certaine manière, considérée comme part du secteur public, c’est-à-dire de l’État ? Pour dire les choses autrement : est-il possible que l’État, dans ce cas, influence trop les mouvements sociaux bénévoles ? Ou alors, est-il possible que les organisations sportives nationales perdent une partie de leur identité et de leur autonomie si l’État les guide ou les « contrôle » par son aide financière ou par sa politique d’action ? Pour trouver les réponses à ces sérieuses questions, un examen plus poussé est néces- saire, pas seulement au sein des organisations sportives, mais également auprès d’autres orga- nisations bénévoles qui reçoivent un pourcen- tage important de leur chiffre annuel de l’État.

la part de ceux qui disaient que l’intérêt allait baisser au niveau national a chuté de 30% en 1990 (Olin, 1992, 38) à 12% en 2010 et, sur le plan international, le pourcentage est passé de 20% en 1990 (Olin, 1992, 38) à 0% en 2010. D’un autre côté, le pourcentage de ceux qui hésitaient – c’est-à-dire, de ceux qui pensaient que c’était difficile à estimer – a augmenté pour ce qui est de l’intérêt national : de 10% en 1990 (Olin, 1992, 38) à 23% en 2010, et au ni- veau international, de 20% en 1990 (Olin, 1992, 38) à 29% en 2010. Il est intéressant de voir qu’en 2010, personne n’a estimé que le statut et l’intérêt pour le mouvement sportif ouvrier baisserait dans le futur. Toutefois, il faut éga- lement noter qu’en 1990, les réponses ne cou- vraient l’opinion que de 10 personnes occu- pant des positions-clé, et seulement 17 en 2010. Pour cette raison, inutile de faire des généralités. (figure 7, page 124)

Figure 7: Statut et importance du mouvement sportif travailliste dans le futur au niveau na- tional et international en 1990 et 2010 (Olin 1992, 38; Olin 2012).

Statut et importance

National

International

1990 2010 N % N % N % N % 2010 1990

Augmentation

6

60 10 30

11

65 23 12

6 2 2

60 20 20

12

71 29

Hésitation

1

4 2

5 0

Baisse

3

0

Total

10 100 17

100 10 100 17

100

124

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